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Jeu de mains.

Après le "V" façon Churchill, voilà la main de Bart, comme à la grotte Chauvet, sauf que la sienne est jaune et qu’elle ne s’imprime que sur les cœurs flamands.
C’est fou comme l’Anversois lance les modes ! Il pourrait faire « pied levé » qu’on verrait place Saint-Lambert, pourtant un fief pas encore annexé à la Flandre éternelle, des trouducs s’arrêter pile devant la FNAC, un pied en l’air.
La main n’est pas que tendue large ouverte. Les cinq doigts vers le haut signifient qu’ils ne peuvent pas retenir des biftons. La N-VA c’est tous nerfs, cuisses de nymphes, drag-queen et relations sado-maso avec le maraîcher flandrien, mais pas question de rigoler dans les assemblées.
Ce qui a mis Laurette Onkelinx hors d’elle. Et pour cause, outre ses gracieuses et ses mains jaunes, la N-VA souhaite la suppression complète et totale de l’index, cette abomination de francophones attardés.
On a transporté le fauteuil de Vrebos dare-dare chez le père Michel, pour une déclaration en addendum à l’interview de dimanche. Il n’avait pas prévu la main jaune. L’index, il s’en fout. Jean Gol l’avait prévenu un quart d’heure avant l’issue fatale : « Surtout laisse faire un leader flamand si tu veux supprimer l’index. Il sera toujours temps de dire que tu l’avais pas dans ton programme, si ça tournait mal. »
C’est vrai que demain, on est parti pour un jour sans main au travail, jaune ou pas. Et la suite, ce n’est pas plus jojo. Tout ça parce que Charles veut faire premier ministre sans majorité de son rôle linguistique, encore qu’il pourrait s’inscrire à l’Open VLD et habiter Vilvoorde.
C’était pas possible avant lui, une non-majorité comme la sienne, maintenant ça l’est. Comme quoi on peut toujours s’arranger avec la constitution et l’usage, quand c’est l’marquant qui cause.
La carpette à Bart De Wever est catégorique, on supprime un index, mais pas le suivant. Là-dessus, il est formel. De toute manière on ne sait même pas si pour l’index à supprimer, les prix l’auraient permis. Quant au suivant, c’est pour 2018, et encore ! Comme il est parti, Michel junior ne sera plus premier d’ici là. Il sera dans un tel état, qu’on le reconnaîtra plus aux élections.

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Bart doit se marrer dans son bunker d’Anvers.
Il impose la main jaune, il laisse aller sa gourgandine Demir à des anathèmes sur les syndicats, il soutient sa petite préférée Liesbeth Homans qui caillassent l’étranger au CPAS d’Anvers, voilà qu’il se bidonne sur l’index. Tout le monde est en ébullition. Charles ne sait plus où se mettre. Laurette triture son petit mouchoir de baptise mouillé de ses pleurs.
Si Bart attrapait un rhume, Mathilde courrait à son chevet.
Tous sont suspendus aux lèvres du mage du Pier. Alors, on le suspend ou pas, l’index ?
Et dire qu’il y a à peine cinq ans, Bart était comme une baleine à se trémousser sur des estrades devant une douzaine de marins saouls. Heureux qu’on ne le harponnait pas à la sortie du bastringue.
Et le voilà, sémillant, guilleret, mince, serrant de sa main jaune les tailles de femmes blondes, adulé des belles Kurdes parlant flamand, tout ça parce qu’à côté de la haine du fransquillon, il passe pour un futur sauveur des portefeuilles des résidants de Knokke-le-Zout, que les diamantaires israélites l’adorent et que les Flamands de Bruxelles en ultra-minorité espèrent qu’il va trouver un coup fumant, façon Fourons.
Tiens, pourquoi pas. Il pourrait exporter du Hollandais massivement dans la capitale, comme ça a si bien réussi du côté de Visé.
Il paraît que sans l’index, les employeurs respireraient mieux. Ils manquaient d’oxygène. Ils vivaient sans le savoir au-dessus de 4000 mètres, au plat pays de Bart.
Où l’affaire prend une tournure vraiment grotesque, c’est quand Hendrik Vuye (N-VA) appelle les entreprises à un "engagement moral", quant à la taxe sur les plus-values, il est farouchement contre. Il doit avoir un membre de sa famille marchand de papier à la Bourse, qui doit cartonner dans l’achat/vente d’actions et obligations en tous genres.
On va finir par regretter Di Rupo !
Il n’est pas exclu que Louis, père du phénomène, fasse revenir le fauteuil de l’interview avec Vrebos, à côté de l’âtre de la salle de séjour, pour une mise-au-point sur le redressement de la Belgique par son fils chéri.
Les deux « gamins » du grand homme seraient aperçus jouant au ping-pong sur le green de la propriété, tandis qu’un coucou de Malines ponctuerait tous les quarts d’heure de son chant joyeux, les salves de bon sens bourgeois du patriarche.

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