…au suivant !
L’Italie, prochain pays promis à la casse pour la revente par morceaux comme la Grèce ?
C’est bien possible au train où va la cupidité des détenteurs de gros paquets de billets, avec tout cet argent qu’on a gagné par le travail des autres et qu’il faut placer pour que ça rapporte. Quand il y a pléthore, on n’est pas si regardant.
Les économistes transalpins pensent différemment, bien entendu. Ils sont un peu comme ceux qui croient qu’en Belgique il n’y aura plus de crise d’autonomie flamingante et que la N-VA est devenu un parti de la droite convenable, comme ils le sont tous, même le PS.
Vous l’avez compris nos illustres sont aussi bornés que les autres. Ils sont d’un angélisme confondant.
Quand on se penche sur les performances de nos amis italiens, il manque à tous les comptes un petit quelque chose qui fait les grands déficits.
Il paraît que de Mario Monti à Renzi, une reprise serait en train de tout arranger. Ça frémit, il y a des signes. On a déjà entendu le refrain. Le tube passe toutes les semaines à la télé.
Enfin, comme en France, c’est le discours officiel que les chiffres du chômage viennent à chaque fois contredire.
L’affaire grecque a relancé les pessimistes qui se disent qu’après la Grèce, ce serait bien au tour de l’Italie de morfler.
Car, il y a similitude. Voilà quatre ans que le petit peuple en bave, contrairement aux analyses satisfaites des politiques et des médias (à croire qu’ils sont les mêmes que les nôtres). La situation est bien plus mauvaise qu’on ne la dit, histoire sans doute d’en faire accroire aussi aux dames de fer Merkel et Lagarde, les cerbères du coffre-fort mondial.
Depuis fin mars, la dette s’est envolée atteignant des sommets alpins : 2.184,5 milliards d’euros !
Les PME sont en déroute, deux ménages sur trois revendent leurs bijoux de famille et plus si affinités (la prostitution pendant la saison touristique voit l’explosion des occasionnelles), enfin, chez les jeunes le chômage a terrassé 41,2 % d’entre eux.
Les Belges vivent avec un petit matelas de devises sous l’oreiller, les Italiens aussi, enfin vivaient… parce que la plupart des petits épargnants ont cassé leur tirelire, il y a de cela trois ans. Le pactole s’est réparti entre le légumier et le propriétaire (pour ceux qui louent un appartement).
Les dentistes ne soignent plus les caries, ils arrachent quand c’est vraiment indispensable…
Enfin, c’est le processus classique de la descente aux enfers.
Ceux qui le peuvent travaillent dur, salaire bloqué, plus personne ne s’en sort, sauf les riches et la maffia, ce qui revient au même. Pour survivre on s’arrange comme on peut en faisant du black, enfin ceux qui peuvent…
Pour les fringues, le commerce deuxième main se voit concurrencer par la troisième main que sont les associations caritatives qui vendent un euro, ceux que les autres pouvaient vendre dix.
Enfin, l’Italien a chaud en été et froid en hiver dans des maisons où l’électricité à un compteur qui tourne trop vite pour leur bourse… etc.
On voit le succès de l’économie moderne et le travail de l’Europe pour le bonheur des peuples, au résultat de la Péninsule. Les financiers galopent gaiement, les ministres suivent et s’enthousiasment, le peuple commence à crever de faim. C’est quoi ce pinz ?
Les gens s’inquiètent de savoir qui sera le suivant sur la liste des endettés à recevoir le huissier Lagarde, pour finir en redressement judiciaire sous le juge Merkel.
Qui pourrait leur donner tort ?