L'intérieur du cercle
Dominique Strauss-Kahn refait surface.
Les médias qui avaient fait leur miel des stupres de « l’homme qui aimait les femmes et qui n’avait pas le temps de leur demander si c’était réciproque », l’avaient enterré et voilà qu’ils le ressuscitent !
Le bougre s’applique à revenir par l’écriture. La presse apprécie sa griffe d’ex FMI, ex socialiste, ex mari d’Anne Sinclair. Si bien que même le Monde s’empare de la lettre « À mes amis Allemands », afin d’en débattre et suivre les méandres de la pensée de l’illustre réintégré.
Cette attention braquée sur lui mérite qu’on s’y arrête. Des questions qui ne relèvent pas à proprement parler des malheurs de la Grèce et de la dureté de ses créanciers, restent pendantes, même si ce dernier terme n’est pas tout à fait approprié pour un homme encore gaillard.
Certains vous diront que DSK a été relaxé de tous les procès où il avait été cité à comparaître, par conséquent rien ne s’oppose à ce que l’animal politique soit pris en considération.
Les journaux naviguent sur ce constat pour tout recommencer, comme si de rien n’avait été. Il n’est pas le seul d’avoir fréquenté les prétoires.
Le personnel politique bénéficie malgré tout d’une certaine indulgence des médias et comme l’électeur est souvent sans mémoire, il n’est pas exclu que DSK retrouve l’usage du mot « éthique » dans quelques temps.
Des faits cités pour lesquels l’homme comparaissait en justice surgit une personnalité étrange, possessive, dénuée de scrupule, méprisante pour les petits personnels de l’hôtellerie, abusant de son pouvoir hiérarchique pour contraindre les subalternes à satisfaire ses pulsions, trompant et manipulant la féminine engeance en des rendez-vous professionnels qui ne sont que des rendez-vous que DSK voulait galant, se livrant à des pratiques avec ses amis dans des hôtels de luxe, utilisant des dames dont il ignorait, dit-il sans rire, qu’elles fussent des prostituées en train de gagner leur vie.
Sur tout cela, la justice passe sereine et écartant des convictions qui eussent pu entacher l’honneur du prévenu, le libère de tout soupçon, tout en se rattrapant sur Dodo la Saumure, comme il se doit.
Quand, dans l’affaire du Sofitel de NY, DSK est pris la main dans le sac, si je puis dire, il sort ses gros billets et « dédommage » la plaignante qui, n’ayant jamais vu autant d’argent de sa vie, rengaine sa vertu outragée et vend son honneur perdu. Qui dans sa position lui jetterait la pierre ?
Ecœurant fut le retrait du procureur de NY, retirant son accusation sur la preuve que la plaignante avait menti aux autorités de l’immigration, donc était non crédible, comme le sperme du violeur dans la collerette en dentelles plastifiée de la dite !
Vous me direz, cela n’a rien à voir avec la pertinence des propos sur la Grèce de DSK.
Il est vrai. La question n’est pas là. Comment les médias et derrière les personnels politiques conçoivent-ils l’honorabilité dont tous se prévalent pour disputer l’honneur de représenter l‘électeur ?
Certes DSK ne représente plus que lui-même. Au moment des faits, il était candidat à la présidence de la république. Ce n’est pas rien. On l’oublie trop vite.
N’ont-ils pas intérêt à réhabiliter au plus vite DSK, tant eux-mêmes sont imbriqués dans toutes sortes d’intrigues ? Si très peu d’entre elles touchent à la sexualité, à peu près toutes ont trait à des prises d’intérêt illégales, des abus de pouvoir et des entorses aux législations en cours, avec en toile de fond le pognon facile et l’amour de l’argent !
Sans citer des noms, grâce à l’argent jeté à flots pour stimuler l’ardeur des avocats, de recours en recours, de cassation en cassation, le but est d’atteindre la prescription prévue par le code. Et ils y arrivent souvent. Alors qu’au même moment, les minus sans un rond écopent du maximum, après une enquête bâclée.
Voilà pourquoi, droite comme gauche, DSK est un des leurs. Ils ne le réclament pas encore dans leur rang, mais ils prennent en considération le moindre signe d’intelligence de sa part sur « toutes les bonnes feuilles ». C’est une première étape.
En France, comme en Belgique, on connaît des tricards, repris de justice qui sont revenus au premier rang défendre la morale et parler des foudres de l’État contre la délinquance. Alors…
Essayez donc d‘écrire sur un de vos sites Internet ou d’envoyer un papier bien senti sur un sujet d’actualité pour voir, avec ou sans casier judiciaire, à gauche comme à droite, dans la presse ou ailleurs ! Vous passerez perçu foldingue, ignoré total, avec ou sans casier, complètement atomisé par les gens de connivence dans le cercle du pouvoir !