On chine en Chine !
Sur la question grecque, on remarquera le sadisme de la presse belge, très conformiste en matière économique. Dans un premier temps, elle s’est insurgée sur le référendum et condamné Syriza et la gauche radicale, tout en se moquant du programme de Tsípras ; dans le deuxième, celui du nouveau programme proposé et très proche du plan de l’Europe, elle se moque du pouvoir grec qui va devoir expliquer au peuple une feuille de route à l’inverse de la volonté majoritaire ressortant du référendum !
Les journaux ont la plume inconséquente. Ils dénoncent le populisme du référendum, puis ils accusent le pouvoir grec de ne pas suivre la volonté populaire !
Personne n’a une pensée pour le drame humain derrière tout cela !
Décidément, l’usage courant de la pratique économique des Européens de l’information aura rendu ceux-ci fort insensibles. Si c’est ça le progrès, il n’est guère moral !
Et puisqu’on baigne dans l’immoralité, si on parlait de ce qui risque de nous péter sous le nez, à savoir ce qui se passe en Chine, plutôt que se moquer de la situation grecque ?
Les investisseurs extra-muros devraient compter et recompter les billes placées dans un pays d’un milliard 4 d'habitants (deuxième plus gros PIB), parce que ce pays est assez fort à lui tout seul pour faire la loi économique d’un autre genre de populisme, que ce qu’on reproche si sarcastiquement à la Grèce !
Une indication qui devrait inquiéter nos Bernard Tapie et faire trembler leurs employés de maison recrutés dans la presse belge : «Après avoir gagné plus de 52% en 2014 et 54% sur les cinq premiers mois de l’année, la fête est finie sur les marchés. En trois semaines, la Bourse de Shanghai a perdu 30%, soit 3.000 milliards de dollars (à côté de ça la dette grecque est ridicule) qui se sont envolés, plongeant les investisseurs et les autorités dans la panique.» C’est « Slate magazine », cette référence chère à Marcel Sel (un des rares journalistes encore honnête) qui nous le fait savoir avec forces détails.
Et ce n’est pas tout.
Malgré les efforts du gouvernement chinois, rien n’arrête la dégringolade.
Le gouvernement chinois tant aimé des Occidentaux est pourtant non-libéral, mais plus tout à fait communiste non plus, sauf en politique, mais ça nos économistes s’en fichent. C’est un Régime fort qui mate le peuple, pour eux le seul critère démocratique, c’est que l’on puisse impunément spéculer, c’est-à-dire voler son prochain en toute impunité. Et c’est le cas en Chine.
Les autorités chinoises de régulation ont interrompu les échanges sur plus de 1.300 entreprises cotées, afin d'empêcher les titres de descendre encore plus bas : environ 40% de la cote se trouve donc paralysée.»
On dirait un remake qui concentre les réflexes de lucre de tous les entrepreneurs en temps de crise. On assiste à 1929 et 2008 en même temps, soit 3937 raisons de craindre le pire.
«Beaucoup ont réalisé de bons profits sur le long terme (le marché a pris 150% en un an) et, alors que tout se complique, ils préfèrent se retirer. Même ceux qui s'assoient sur des pertes, sans savoir ce qui va se produire par la suite, perdent leur sang-froid et vendent.» (CNN).
Après plus d'une décennie d'une hausse effrénée, de création extraordinaire de richesse et d'excès, l’économie chinoise pourrait entraîner le reste du monde dans une catastrophe boursière et une crise mondiale qui pourraient faire regretter à nos investisseurs avides de nouveaux espaces, d’avoir déplacé en Chine leurs avoirs et une grande partie de leurs capacités industrielles.
C’est le cas d’Airbus et de certaines chaînes de grands magasins.
Nos attachés-cases bourrés de contrats lors de la dernière « mission » de Philippe et Mathilde à l’assaut de la grande muraille et des clubs « Lorraine » de là-bas, pourraient nous coûter bien plus cher que ce qu’ils pourraient rapporter. Nos gazetiers affirmaient le contraire pas plus tard que la semaine dernière encore, stupides de bonheur à la réussite royale !
Décidément, ces « merveilleux » capitalistes nous étonneront toujours !...