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On n’a rien pu faire !

Une première aux infos de RTL d’hier, la plus grosse part était réservée au temps qu’il fait, à la canicule, aux précautions à prendre ! Rien sur la Grèce ou si peu, rien sur l’offensive de Daech au Sinaï, plus un mot sur les pensions, etc. À la place on a eu droit aux bouchons sur les autoroutes et le détail des accidents qui ont fait glander des automobilistes des heures durant sur les grands axes. Aujourd’hui que le temps tourne, comme on dit, ils espèrent pouvoir assurer les infos de demain avec « de violents orages ».
Voilà bien une des rares sources d’information du public qui se dérobe à quelques citoyens encore attentifs. Malgré les valises dans le vestibule et le départ imminent suite à la bougeotte collective des prémices de juillet, on n’en reste pas moins citoyen.
Sous l’apparente désinvolture des médias, c’est l’intérêt pour l’argent qui fait réagir les bonimenteurs de l’info. Deux camps en présence, le public désargenté et les professionnels de l’info qui jouent les voltigeurs aux avant-postes des possédants.
Tout s’explique : l’intérêt anal de Bacquelaine pour l’argent est plus répandu qu’on ne le pense. Du club des millionnaires au personnel politique, tous s’unissent à l’analité des pulsions orales refoulées : de Vrebos à Jan Jambon, consultation générale de la feuille de paie, en priorité.
Nous sommes dirigés par des constipés chroniques. Le public ne peut pas savoir : l’attachement à l’argent est impossible si l’on ne possède pas d’argent. Nous n’avons pas comme eux des désirs d’appropriation, donc nous ignorons à quel point leur situation et leur niveau social sont d’une importance extrême. Avec ça, tout de suite dans le confortable, Charles Michel passe quasiment d’étudiant en droit à premier ministre, sans faire avocat. Tu parles d’une vocation professionnelle !
Dans cette barque de notables, des embarqués de la vieille aux vieilles canailles des temps anciens, les petites mains des journaux, les experts comptables, la call-girl et le marchand de frites ne sont pas tous millionnaires, loin s’en faut. Il y en a même qui tirent le diable par la queue ; mais ce qui unit tout ce beau monde, c’est l’illusion de croire qu’ils sont dans le vrai et que seule l’économie telle qu’ils la pratiquent est à même de satisfaire l’univers, eux-mêmes sont en passe de remplacer Paul Frères, saisi par la limite d’âge, au moins le croient-ils.
L’astuce est d’avoir profondément divisé ceux d’en face, dont ils se nourrissent. Ils nous font éprouver un certain malaise dans « l’inconfortabilité » d’être d’un gauchisme radical, c’est-à-dire marxiste et bon à rien, comme dirait le ministre des pensions.
Une conscience obscure que nous croyons nôtre et qui n’est que le produit de leur propagande s’attache à censurer notre autre vision du monde.
Victimes de la « touvamalologie », c’est une de leur force de nous faire croire que nous exagérons. Les solutions que nous proposons conduisent à des apocalypses, alors qu’ils ne font pas autre chose dans leur concept de crise, pour éviter d’y aller comme nous. Leur « touvamalologie » est un effet de sagesse, bénéfique à long terme, par l’austérité, le respect des accords et la payement de la dette en « bon père de famille ».
Notre soumission à leurs conneries décrit le rapport entre deux entités, dont l’une influence le comportement de l’autre.

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Toute la basse-cour bruissant et bruyante ne rentrera qu’en septembre avec de nouveaux plans toujours pour servir les mêmes combines.
Entretemps, pour tout ce qui concerne l’imprévu, comme le dérapage de l’UE, une sortie de la Grèce, les avancées de Daech et la fin de Bachar El-Assad, jusqu’à l’éventualité d’un géocroiseur gros comme un pâté de maison, un seul slogan « On n’a rien pu faire ».
On veut bien le croire, puisqu’ils n’ont jamais rien fait !
Cette réplique est imparable, elle implique la volonté intacte de faire devant l’impossibilité matérielle de réaliser, malgré tous les efforts déployés.
C’est comme l’enfant qui se noie dans la piscine alors que le maître plongeur était distrait, on n’a rien pu faire…

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