Tout le monde à poil !
Nous nageons dans le bonheur ! Après une nuit passée ailleurs qu’entre les beaux bras blancs de sa compagne, Charles Michel sort des austères bureaux du 16 avec un accord. Tout baigne. Le chef de la minorité wallonne en cheville avec la majorité flamande fait monter les prix d’un cran et tout est pour le mieux. Les gogos sont en vacances à jouer sur le sable avec leurs petits seaux, ils ont autre chose en tête que le coût de la vie, sinon que la moule frite à 22 euros, il faudra bientôt oublier.
Ce n’est pas encore la Grèce, heureusement nous ne sommes pas des populistes défoncés par des enculistes. Charles est trop bien élevé pour ça.
Reste un petit détail, les visites à domicile de nos grands gâtés du chômage. Les survivants de l’ONEM se verront attribués une visite domiciliaire impromptues, l’ancienne l’était après des convocations et une procédure. La visite sous Di Rupo se faisait à partir de 6 heures du matin, heure normale pour tout qui doit se lancer sur les routes à la recherche d’un type qui veut bien vous filer 1000 euros par mois pour vaquer à des bricoles dans son entreprise. C’est la seule diminution de l’accord (pour tout autant qu’on puisse la considérer comme tel), désormais ce sera à partir de 5 heures du matin qu’un inspecteur guilleret viendra voir si vous pratiquez le plaisir en solitaire ou à deux. Si vous n’êtes pas montrable et que vous refusez d’ouvrir, le kapo de Charles Michel ira chercher un mandat du juge d’instruction et outre le fait que vous tombiez dans sa manche, l’enveloppe pourrait être salée.
Donc tout va bien, la fraise de Wépion jette ses derniers cageots non importés au Koweit sur nos étals, donc à déguster entre pauvres, Charles Michel retrouve sa compagne. Ses beaux bras blancs entourent la nuque du chauve le plus séduisant du MR, et les gogos creusent les douves d’un château-fort à marée basse, quelque part entre La Panne et Ostende.
Est-ce que ça intéresse encore les amoureux de la chose publique qui votent traditionnellement pour les mêmes depuis si longtemps, de résumer les belles mesures d’une belle politique pour nous mettre dans de beaux draps ?
La TVA sur l’électricité relevée de 6 à 21 % cette année. « Le coût de la diminution à 6% décidée par le gouvernement précédent en faveur des ménages s’élève jusqu’à présent à 500 millions d’euros et des failles dans la législation permettent à certains professionnels de bénéficier du taux réduit. Il n’y aurait pas d’autre augmentation de la TVA. » (Le Soir)
Bien sûr, cet éminent journal n’écrit rien sur les 15 % d’augmentation pour tous les ménages, pour la bonne raison que ce journal tente de faire passer le complice, Didier Reynders, pour l’abbé Pierre des revenus modestes.
Quand le kamikaze nous dit qu’il n’y aura pas d’autres hausses de la TVA, il ne parle pas des accises sur le diesel et le tabac, ni une taxe possible sur les sodas, sans doute pour lutter contre l’obésité ?
A-t-on jamais vu que dans les hôpitaux, pour lutter contre l’obésité, on s’en prenait aux obèses ?
La méthode Michel mettre le Coca hors de prix, c’est une idée. Assoiffer l’obèse, c’est d’actualité.
Par contre nos marchands d’esclaves verront leurs cotisations sociales passer de 33 à 25 %.
Dans le fond le kamikaze veut alléger les charges des uns pour les reporter sur les autres. Sous Louis XIV on pratiquait déjà la même politique. Louvois en a su quelque chose.
Ce gouvernement va renforcer la lutte contre la fraude fiscale, dit-il. Cause toujours, disent les initiés qui jouent à la pétanque entre Villefranche et Juan-les-Pins, avec Michel Père en triplette, jusqu’au 15 août.
Avec la hausse générale, puisque l’électricité est partout, on va pomper entre 4 et 6 % du pouvoir d’achat de l’inconscient qui suce des babeluttes à La Panne et qui se fend d’un tour de digue sur un tricycle avec bobonne. Mais, peuple heureux, le chef du Monopoli Belgique a juré d’augmenter le pouvoir d’achat des salariés. (Oui, c’est comme on vous le dit) Elle sera ciblée sur les bas et les moyens salaires. C’est ainsi que certains se verront moins ponctionnés entre 3 et 5 %, au lieu des 4 ou 6. L’ex Didjé di Lidge, devenu le bras droit des indigents, pourra assumer son rôle de Robin des Bois du royaume.
Chaque été voit son Nessie sortir son long cou préhistorique des eaux du canal Albert. 2015, c’est l’année des économies de fonctionnement de l’État.
En dernières nouvelles, on est certain que les ministres et hauts fonctionnaires ne seront pas touchés par ces mesures. Ceux qui colporteraient des abominations de cet ordre se verront les complices du complot populiste contre lequel le gouvernement et l’ensemble de la presse luttent courageusement. Si l’urgence s’en faisait sentir Gerlache et Delvaux reviendraient immédiatement des lieux lointains où ils bronzent dans le plus simple appareil (sans courant), afin de reprendre en main la croisade abandonnée pour cause de fortes chaleurs.