Quand le MR cible le pauvre.
Et pendant que ces messieurs causent toujours et n’intéressent presque plus personne, l’action contre le chômage, plutôt contre le chômeur, bat son plein d’exclus.
La démocratie n’aurait pas dû donner aux ministres qui vivent de la généreuse charité publique, de l’autorité sur les chômeurs qui eux vivent très mal le droit de percevoir une indemnité par défaut d’emplois par la déficience du système économique.
C’est comme si on demandait à un brochet d’épargner une truite !
On a les chiffres de l’hécatombe. Sur les 3.470 Bruxellois privés de leurs allocations d’insertion depuis janvier 2015 à la suite des mesures fédérales, 1.386 ont introduit jusqu’ici une demande d’aide auprès d’un CPAS. Au total, 40 % des exclus du chômage se sont ainsi tournés vers un conseil de l’action sociale. Et le nombre ne devrait pas cesser d’augmenter. La tendance est pareille à Liège et à Charleroi.
Et les 60 % restant que sont-ils devenus ?
Fort peu ont miraculeusement retrouvé du travail. Le plus grand nombre d’exclus s’est retrouvé aidé par la famille, les parents, l’épouse… la solidarité familiale a appauvri l’ensemble des parents concernés. Enfin, quelques-uns sont devenus SDF et dorment sous les porches et vident les poubelles.
Bel exemple de solidarité des Belges que cette loi d’appauvrissement des plus fragilisés d’entre nous. Il y a de quoi faire réfléchir les réfugiés deux fois avant de demander l’asile à ce pays incapable de secourir ses propres ressortissants en détresse !
Dorénavant les chiffres du chômage, déjà fortement suspectés de manipulation, sont à présent complètement dénaturés à la rubrique demandeurs d’emploi indemnisés, puisque les exclus sont rayés des listes.
Les CPAS ont raison de reprocher au gouvernement fédéral de se décharger de ses responsabilités sur les communes, dont certaines vont se retrouver dans le rouge. Même si, globalement, une « économie » du budget fédéral compensera les débours communaux, avec même un léger bonus. Les sommes épargnées sont infimes dans le budget. Elles ne changeront rien aux folles dépenses de cinq gouvernements et aux hauts traitements alloués qui, avec les indemnités gouvernementales et parlementaires paraissent être une montagne à côté de ce qu’on va récupérer chez nos concitoyens les plus pauvres.
C’est ainsi pourtant que l’État fonctionne aujourd’hui dans le cynisme et la désinvolture des responsables d’une démocratie qui se comporte comme une société anonyme dont les priorités vont aux actionnaires.