Moureaux…zzzité !
Dois-je avoir horreur des propos que j’ai tenu sur ce blog? La politique de la culture mixte du PS ne partait-elle pas de sentiments honorables ? Mes critiques, on les retrouve sous la plume de cet abominable Karl Vanlouwe, député-sénateur coopté de Bruxelles, ainsi que sur le compte Facebook de Theo Francken, cette perle du casting flamingant du gouvernement de Max-la-Menace ?
Je me pose la question ce soir. Suis-je de gauche comme je le prétends ou suis-je de droite sans le savoir, comme eux ?
Se dire de gauche et se retrouver sur le même plan que ceux qui détestent la gauche, est-ce le sort d’une partie de l’ancien électorat du PS, des communistes et des Front de gauche, sans compter les zèbres de mon espèce trop indépendants pour entrer dans une coterie ? Alors que nous tous sommes aux antipodes des thèses racistes et nationalistes de la N-VA !
Comment dire, mais il vaut mille fois mieux un gouvernement socialiste qu’un MR piégé par la N-VA, sans parler des autres partis flamands obligés de faire avec… comme on dit à Bruxelles.
Le malheur en politique, c’est qu’il faut toujours avoir raison, surtout quand on a tort. Si le bureau du PS reconnaissait au moins une fois que les chefs se sont plantés, comme on dirait à Charlie Hebdo, tout serait pardonné.
Le sieur Karl Vanlouwe a l’oreille de Bart De Wever et il faut le prendre très au sérieux. Selon lui la situation peu banale de Molenbeek, base arrière de Daech, serait causée par le laxisme du PS et de Philippe Moureaux, l’ancien maïeur, à cela vient s’ajouter le désir de Jan Jambon de faire comme Sarko et de passer la commune au karcher.
Le PS est à ce jour ni plus ni moins responsable que le CDH et Écolo d’une politique d’assimilation ratée des émigrés qui date de bien avant Daech. Ils n’ont péché que par excès d’optimisme et je veux croire plus par bêtise que par intention malveillante. Ils ont été aussi sous l’influence d’un concept internationaliste qu’ils ont cru applicable aisément. Le PS s’est emballé au point d’avoir cru aux cultures malléables harmonieusement, d’avoir depuis vingt ans pratiqué une politique culturelle universaliste et qui n’était rien d’autre qu’une flatterie des particularismes, aboutissant à un enseignement inadéquat et catastrophique. Enfin, l’adoption d’une posture bienveillante à l’égard du culte musulman reste sa plus grosse faute.
Mais le plus grand tort a été et est encore de ne pas en convenir, empêché de faire machine arrière en raison des influences internes de mandataires dont les électeurs sont essentiellement des Belges venus d’ailleurs et qui ne s’adaptent pas à nos mœurs et notre tolérance.
C’est difficile de trouver les mots justes, tant les à-peu-près risquent de passer pour de l’ambigüité à la Zemmour.
Je tiens Philippe Moreaux pour un honnête homme, mais pris dans l’engrenage fatal d’un internationalisme caractéristique du socialisme. Raisonnement logique quand il n’est question que de petits groupes, mais faux face à un phénomène de masse. C’est même ce qui est resté de marxisme dans cette formation politique : la fraternité internationale. Marx a écrit des pages là-dessus. Mais, il n’a jamais envisagé cette fraternité que dans l’hypothèse des peuples restant dans leur environnement habituel. Par exemple, les républicains espagnols de 36 étaient une minorité en détresse qu’il fallait secourir. L’exode pour raisons économiques, massif et continu depuis plus de vingt ans du Maghreb vers l’Europe, est un problème d’eugénisme de type politique qu’il fallait résoudre en interne, par une politique des naissances qui ne regardaient que la population concernée et pas l’Europe. Cela n’a rien à voir avec la philosophie marxiste. Par contre, l’exode des pays en guerre intérieure est d’une autre nature. Il rejoint le cas des républicains espagnols, mais dans des proportions plus vastes et pose ainsi d’autres problèmes.
Dans les démocraties laïques, le laxisme dont bénéficie la religion musulmane de l’ancienne immigration ne date pas d’hier. Il est l’œuvre principalement du PS et du CDh.
Le PS doit se ressaisir, pas pour faire plaisir à la N-VA et au sinistre Vanlouwe mais pour des raisons d’adéquation avec la laïcité et l’accueil bien compris.
Personnellement, je crains fort qu’il ne le puisse pas et qu’il finisse par être considéré par une bonne partie du corps électoral comme un parti n’assumant pas ses erreurs avec tous les aprioris racistes et la stupidité que cela entend.
Que va-t-il faire de sa clientèle issue de l’immigration et ses nombreux parlementaires assis entre deux chaises ? Si le parti poursuit sa politique d’intégration tout azimut, il est clair que dans le contexte actuel il va déchanter électoralement.
Pour le reste, Vanlouwe délire complètement. Derrière lui, on entend la petite musique de son patron De Wever : « la Belgique doit sortir de l’Organisation internationale de la francophonie ». Rien de moins. Ce sera le nouveau dada du maître d’Antwerpen.
N’est-ce pas la N-VA qui était entrée dans un gouvernement, préoccupée du redressement des comptes et qu’on ne parlerait que d’économie ?
Pour peu qu’on l’y pousse, le PS pourrait faire partie d’un gouvernement de droite si la N-VA en sortait, ne serait-ce pour faire oublier sa politique d’immigration. Il suffirait de faire croire à Di Rupo qu’il va pour la deuxième fois sauver le royaume.