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Richard III laurentiste !

Est-ce parce qu’il est tellement pitoyable que les journaux finissent par en avoir pitié que Charles Michel passe à travers tout, alors que ses ministres vont d’impair en impair, de mauvaise gestion en rupture avec la déontologie.
L’indulgence de la presse est suspecte.
Rien n’y fera. Cahincaha on arrivera au bout de la législature, le bilan sera désastreux et la N-VA aura son heure de gloire, tandis que les travailleurs feront les frais du désastre.
Les syndicats veulent négocier avant d’en découdre. On fait semblant de les réunir, mais on ne les entend pas. Toutes les décisions sont prises à l’avance. La presse ne moufte pas. Certains grévistes bloquent l’E42, alors on se réveille, l’étendard est brandi, des voyous veulent tuer la démocratie !
Pas besoin que le CERN déploie des quantités considérables d’énergie pour créer des mini trous noirs, Charles Michel en crée tous les jours. La presse a disparu dans l’un d’entre eux et personne ne s’en est aperçu.
Dommage, parce qu’au lieu de chercher des poux dans les dépenses de Laurent, frère du roi, on ferait mieux de supprimer des vieilleries onéreuses comme les provinces et leurs gouverneurs qui coûtent un argent bête et qui font doublon avec les cinq gouvernements de la Belgique fédérale. Deux raisons pour n’en rien faire : la première tient dans la difficulté de supprimer des postes de prestiges bien rémunérés par les élus eux-mêmes. La seconde tient dans l’illusion que les provinces resteront des moyens de résister aux séparatistes flamingants de la N-VA le jour venu.
Alors les tickets de caisse du prince Laurent pour du matériel scolaire des fils de Claire…
Vous voulez encore d'autres grosses réformes, sans même aborder les taxes sur le capital ?
Plafonnez les rémunérations de l’appareil politique par rapport aux moyennes de salaire pratiquées dans le privé, limitez les hautes pensions et fixer des plafonds, etc... vous m'en direz des nouvelles !
La parlementaire N-VA Veerle Wouters propose de supprimer la dotation du prince Laurent pour une période de cinq ans après la publication d'un rapport très critique de la Cour des comptes sur les dépenses du frère du Roi, lit-on chez nos babillards. Le jour où Veerle Wouters empochera moins que la dotation (300.000 €) du prince Laurent en traitements et notes de frais, je ne dis pas qu’un coup de gueule serait mal venu de sa part. En attendant, tout comme Michel qui coupe dans les allocations de chômage pour réaliser des économies sur le budget, elle a un sacré culot.

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C’est comme De Decker, le jour avant que le public n’apprenne les effarants honoraires qu’il a pompé au millionnaire Chodiev, il était encore à RTL en train d’argumenter pour la suppression des allocations de chômage aux jeunes et à certains cohabitants.
Mais comment ne sont-ils pas gênés ?
La parlementaire deweveriste estime "surréaliste" que le prince utilise de l'argent public pour ses dépenses personnelles. Vous connaissez un seul parlementaire qui n’utilise pas l’argent public pour ses dépenses personnelles ? C’est-à-dire un héros qui mange, se loge, entretient sa famille sans toucher à ce que l’État lui alloue ? Je sais dans l’esprit de la dame, elle veut parler de ceux qui profitent de dessous de table ou gonflent leurs notes de frais de dépenses fantaisistes. Oui les tickets de caisse de Laurent, c’est minable. Peut-être bien que cette naïveté là est de loin préférable aux détournements massifs et aux escroqueries grandioses. Supprimer la dotation de Laurent ? C’est le début d’une extinction de la fonction princière et probablement le départ du renoncement de devoir tout à la naissance.
Mais alors, il y aurait lieu d’étendre la fin des privilèges à ceux qui ne se sont donné que la peine de naître dans la classe politique et ils sont nombreux ! Ces produits d’autres dynasties plus discrètes se nichent dans tous les partis.
Je ne suis pas royaliste pour un sou. Ce que je sais tient dans les coûts à peu près équivalents de la présidence d’une république et d’une royauté, à condition de limiter les frais d’une élection à l’autre du président. Si le roi ne fait pas son salaire lui-même, par contre les parlementaires font les leurs et celui d’un roi ou d’un président. Pour rétablir l’équilibre, si c’était le roi qui ferait les salaires des ministres, vous ne les verriez plus jamais critiquer le salaire du roi et, par ricochet, celui du prince Laurent.

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