Le monde est beau…
…grâce au beau monde qui s'y montre.
On est pris de vertige devant l’étonnante semaine du quarteron de personnes qui font l’actualité et dont l’opinion se nourrit (elle prend ce qu’on lui donne).
On se demande s’il n’y a pas une connivence implicite entre ceux qui « font » l’actualité et ceux qui ont pour mission d’en faire part à leurs lecteurs ?
En Wallonie à peine est-on intéressé par Bruxelles et ses tunnels aux plafonds instables, les Bruxellois aussi, d’ailleurs. Les Flamands sont catégoriques, ils ne paieront pas pour refaire les plafonds des tunnels… mais ils les emprunteront quand ils seront réparés comme tout le monde.
C’est donc incidemment et par inadvertance qu’on regarde du côté de la plaine qui part de la banlieue de la capitale pour s’arrêter face à la mer du Nord. À part le coût et le coup des plafonds, on y admire Dark Vador, ou plutôt Bart De Wever qui se prend pour Dark Vador puisqu’il s’attribue le nom et le pouvoir galactique de la Force. Et à quoi occupe-t-il sa force galactique ?... aux prochaines élections qui auront lieu dans… 600 jours !
En revenant du côté des tunnels et de la Porte Louise, des loustics s’emploient à transformer le mot qui désigne la langue « flamande » en « néerlandophone ».
Bruxelles est en ébullition : passer de flamande à néerlandophone, vous n’y pensez pas jouer ainsi avec la langue !
Nous, on ne pense rien, plutôt si, on voudrait enfin penser tout court.
Alors, saisis par le décalage entre ce qu’on entend de l’Europe sur le point de perdre la Grande Bretagne, des événements en Tunisie où les gens se demandent à quoi cela sert de liquider Ben Ali et son régime dictatorial pour le remplacer par un autre, des cinq mille djihadistes européens desquels on n’attend rien de bon et la fesse allemande servie sur un plateau par des policiers aux inassouvis sexuellement des abysses de la civilisation africaine à Cologne, sans oublier le Danemark qui va rançonner les nouveaux arrivants et les délester de leurs bijoux de famille, on comprend la lassitude et l’abrutissement général.
N’y-a-t-il rien d’autre entre le mièvre et le tragique ?
Puisque le mièvre agace et le tragique désespère !
Oui, il y a ce jeune auteur qui déclarait le premier octobre ne pas avoir tranché s’il écrirait ou non un livre « qui n’aurait rien à voir avec une possible candidature à la primaire des Républicains et qui deux mois à peine plus tard a écrit un bouquin de 270 pages « la France pour la vie » et surtout qu’il a trouvé vite fait un éditeur qui lui sort son ouvrage ce lundi 25 janvier !
Voilà qui est prodigieux !... qui n’est pas à compte d’auteur… comme la plupart des éditeurs bidons… et qui a su triompher des comités de lecture qui, comme on ne le sait pas toujours, lisent deux lignes au hasard d’un bouquin de toute une vie, pour l’envoyer au pilon si dans le mois qui suit, l’auteur n’a pas dégagé son ordure du dépôt dans lequel elle moisit déjà.
Il n’en a pas été de même pour le jeune auteur. La preuve, on l’interview partout. Je n’en dirai donc rien puisque je ne l’ai pas lu et je n’ai pas l’intention de le faire. Éloges et critiques mérités probablement, un ancien président de la république ne peut pas être quelconque.
Ah ! j’oubliais de vous dire le nom de ce nouveau prodiges des Lettres.
Est-ce nécessaire ?
Un psy, ils connaissent tous les travers des illustres, dit que ce livre est le résultat d’un besoin de reconnaissance.
Il paraît que cet ancien de l’Elysée s’est toujours considéré comme « illégitime ».
On attend la réplique de François Hollande. D’autant qu’on espérait déjà une réplique au livre de Trierweiler. Bah ! cela lui fera deux répliques d’un coup.
La rentrée est très littéraire cette année