Les vieux jeunes et les jeunes vieux.
Le pays glandeur avec la France dans une Europe qui se coupe en quatre pour que le riche se développe en huit, c’est la Belgique. L’affreux Charles Michel béatifié par Le Soir n’a pas de perspective d’investissement pour l’emploi. Il ne fait qu’offrir des cadeaux aux industriels pour qu’ils embauchent. À la place, ils augmentent leurs bonus et achètent des machines pour licencier davantage. Aucun déblocage du côté des entreprises n’est à signaler. Les chiffres officiels du chômage sont une escroquerie.
Le monde entier change de peau, il devient une économie de services !
L’industrie ne génère plus la croissance, ce sont les services. Ainsi la population aura passé par trois stades durant les cinquante dernières années.
1. L’artisanat et l’émancipation par le savoir-faire des travailleurs améliorant leur condition sociale ;
2. Le travail à l’usine, routinier et décervelant, mais bénéficiant des années de croissance ;
3. 2016, le retour à l’état de domestique avec des bas salaires et un travail précaire.
C’est ce que le grand chauve appelle une mondialisation heureuse.
Ce peu d’intérêt que les dirigeants ont pour le plus grand nombre a pour effet que le commerce mondial ne repart pas. Si le haut du gratin est bien pourvu en Rolex et en grosses voitures de fonction, la classe montante représentée par nos mandataires politiques et quelques nouveaux Tapie ne pourront faire de la croissance rien que par l’effet de leur seule consommation.
Le commerce est par terre, le pétrole ne vaut presque plus rien, on va plutôt vers une déflation à cause d’une corrélation de conjonctures mauvaises partout.
On irait vers la fin du rêve galvanisant les milliardaires repris en chœur par les fournisseurs de la cour libérale, qu’on se demande si le glas ne va pas sonner pour la globalisation.
Ne vous tracassez pas. Les malades mentaux qui s’obstinent à recueillir nos suffrages tireront malgré tout des conclusions qui n’iront pas dans notre sens.
De ce point de vue, nos gouvernements ont toujours été très en avance pour puiser dans nos ressources les moyens de conserver leurs avantages.
À la cour des Pharaons, les Michel auraient été les grands vizirs et Di Rupo le contremaître qui fouette les esclaves qui poussent les pierres vers le haut des pyramides.
C’est comme ça et nous ne pouvons rien y faire.
Reste une inconnue, le degré de passivité de la jeunesse.
Sera-t-elle comme notre génération sans mémoire ou bien découvrira-t-elle une nouvelle forme de socialisme dont ceux qui disposent encore de ce label seront exclus ?
Le dilemme est d’autant plus grand que la jeunesse fait de la corde raide en 2016. De la moindre gazette aux parents inquiets en passant par nos peu sérieux représentants politiques, tout se ligue contre elle, par de mauvais conseils, des trahisons perfides sous couleur d’attention et l’embarras de n’avoir aucune autre chose à offrir que le travail à bas salaire.
Certes, nous voudrions tous avoir l’œil embué de Louis Michel quand il voit son fils Charles prendre le même chemin que lui ce qui lui valut d’en ramasser pas mal au passage, tout sage et fervent patriote qu’il est.
Mais que je sache, le boulot de premier ministre, ne fonctionne que pour un con à la fois.
Alors, ça n’est pas sérieux d’attendre en se regardant de travers : notre tour n’arrivera pas !