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Discrimination positive.

La fascination en Belgique des partis et d’une grande partie de l’opinion du modèle anglo-saxon de la coexistence des cultures a conduit au désastre sans précédent que nous connaissons. Le multiculturalisme, ça ne marche pas…
Un des facteurs aggravants a été la discrimination positive, pourtant bardée de bonnes intentions. Elle est tout doucement en train d’achever l’esprit de la laïcité.
La discrimination positive dans une société cloisonnée et hiérarchisée par l’argent a été longtemps un formidable espoir de fonder une société nouvelle sur le mérite et la justice sociale pour tous, sans tenir compte des origines des citoyens.
Longtemps la référence à Colin Powell, Noir américain, chef d'Etat-major des armées de 1989 à 1993 et secrétaire d'État de 2001 à 2005, a été une belle affiche libérale masquant la réalité d’un des pays les plus racistes au monde, pour en faire le « symbole » d’une discrimination positive vers laquelle tendait et tend encore une intelligentsia des partis politiques belges actuels,
Hélas ! le résultat est nettement décevant.
Non seulement la mobilité sociale n’existe pas en Belgique à l’exception de quelques réussites qui deviennent des vitrines pour une propagande d’un succès supposé à l’image de celle de Colin Powell, mais outre les enfants d'immigrés victimes de discriminations spécifiques, les enfants d'ouvriers et d’employés ne voient pas s'ouvrir devant eux les portes des postes à responsabilités.
Quand bien même certains y arrivent par le biais de la politique, ils s’empressent de conforter la réalité en sautant d’une catégorie « maudite » à une autre plus confortable, en oubliant presque aussitôt d’où ils viennent.
En plus de la justice sociale en rade, la discrimination positive ne règle pas la question de l'intégration... La vraie discrimination est celle de l'argent et avec le système libéral, elle le restera encore de longtemps.
Les immigrés comme bien d’autres en sont les victimes.
Cependant la discrimination positive ne s’est pas arrêtée sur ce constat d’échec. Parallèlement elle s’est engagée sur un chemin qu’elle n’aurait jamais dû emprunter : celui de la foi et des religions. Elle a voulu établir une discrimination positive à propos d’une religion en pointe causée par l’afflux d’émigrés de croyance musulmane par rapport aux religions catholiques et protestantes en régression. Elle pensait ainsi aider les populations nouvelles à faciliter le choix des lieux où exercer ces pratiques religieuses et petit à petit gommer les différences de mœurs et d’habitudes dans une intégration réussie.

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Et là encore force est de constater qu’à peu près tous les mandataires issus de l’immigration se sont évertués à défendre leurs coreligionnaires plutôt que l’ensemble des victimes du système social défavorable aux classes inférieures.
Le récent exemple de cette députée d’origine turque refusant d’adhérer à la reconnaissance du génocide arménien en est une des composantes.
Je n’ai entendu que très peu d’échos en Belgique à la courageuse intervention en France d’Élisabeth Badinter coupable aux yeux d’une grande partie de l’opinion d’avoir défendu la laïcité, sans avoir eu peur d’être traitée d’islamophobe, lors de l’affaire du viol collectif de la Saint-Sylvestre à Cologne.
Dire que l’on adhère aux principes de la laïcité et tenter de les défendre est en passe de devenir une atteinte à la discrimination positive et une atteinte à la foi religieuse !
Alors que c’est la liberté de conscience qu’on est en train de mettre à mal à propos du mauvais procès aux défenseurs de la laïcité, comme si ceux-ci n’en étaient pas les premières victimes !

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