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Le PS français au plus mal.

La Philippique de Martine Aubry contre la loi El-Khomry suscite des remous considérables au PS français, en même temps qu’elle ressuscite de vieilles haines.
Ainsi Jack Lang, le parfait courtisan sous tous les monarques républicains (Mitterrand, Chirac, Sarkozi, Hollande) s’est fendu d’une diatribe progouvernementale accusant les signataires d’un coup de couteau dans le dos. Et c’est un expert qui parle ! On se souvient de la manière dont ce monsieur a soutenu la candidature de Ségolène Royal à la présidence : par des ricanements, des sourires en coin et des propos mettant en cause la compétence de la candidate à servir le pays à un tel poste. Ensuite vinrent les manœuvres au Congrès de Reims, allant jusqu’au bourrage des urnes en faveur de… Martine Aubry auquel Jack Lang prêta la main, sinon un œil bienveillant, pour que la candidate au secrétariat du PS fût elle… contre l’inusable Ségolène !
Monsieur Lang serait-il misogyne ou seulement antiféministe dans son parti ?
C’est une attitude militante, ça ?
Coup de théâtre, voilà sa « protégée » qui lui claque dans les doigts, pour « un coup de couteau dans le dos » à son mentor du jour : François Hollande !
Enfin, bouleversement final, Ségolène Royal à nouveau aux affaires vole au secours de Lang et du gouvernement. Elle le fait à sa manière bien entendu, celle qu’on lui a apprise à l’ENA. Elle enrobe la pilule amère de ses bons avis pour son « amie » Martine !
On pourrait ouvrir un autre chapitre, rien que pour mettre en lumière un certain Laurent Fabius, subtil diplomate jusqu’au bout, puisqu’il quitte Hollande moins d’un an et demi avant que le président se fasse éliminer de la course à la présidence, soit par son propre parti, soit par un candidat Républicains, pour une planque incomparable de privilèges, de passe-droits et de gros sous qui est la présidence du Conseil Constitutionnel.
À 71 ans, le fringant militant sortira de la pompe et des égards dans 9 ans, ce qui lui fera une fin de carrière à 80 ans, voilà une retraite tardive digne d’être saluée par Macron.
Lui aussi doit distiller d’une joie mauvaise dans des oreilles amies quelques perfidies supplémentaires de l’étonnant partage du PS à peu près à part égale entre les frondeurs et les suiveurs de Cambadélis soutenant le gouvernement.
On passe sur la sortie du gouvernement de Christiane Taubira pour des questions déontologiques, la mise au rencart de quelques autres et une refonte hâtive, un replâtrage pourrait-on dire, de Monsieur Bricolage (François Hollande).
Franchement, on n’a jamais vu une fin de règne pareil !

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Et ce n’est pas tout. L’animosité de Valls pour son ministre de l’économie Emmanuel Macron s’aggrave de jour en jour.
Pour couronner le spectacle, François Hollande semble prendre un malin plaisir à compliquer les situations, en jetant les ministres les uns contre les autres, on se croirait à Florence chez les Médicis !
Cette fin de règne est lamentable, mais elle restera pour un autre titre : celui de la cassure idéologique de la gauche en deux factions rivales : d’une part les opportunistes s’accrochant à la barque libérale et les idéalistes s’accrochant à des statuts et des paroles données.
Vu de Belgique, ce désastre annoncé va jeter pour longtemps dans l’opposition une gauche aussi divisée.
Dorénavant le dialogue aura lieu en France entre les Républicains et le Front National.
C’est juste ce qu’il faut pour que la situation devienne explosive.
Au fait, l’état d’urgence, c’est pour contrer Daech ou la grogne populaire ?
Les deux mon général !

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