« Quand tu sens plus la réforme… | Accueil | Le PS français au plus mal. »

Revoilà le creuset d’idées du PS.

Si le PS est en plein doute, qu’il me soit permis de douter aussi de la capacité de Di Rupo de rassembler le socialisme « sage » d’Europe, c’est-à-dire ceux qui font du social-libéralisme le nouveau crédo de la social-démocratie, afin d’en faire un parti capable de rassembler l’ancienne gauche !
Au lieu de se mêler de corriger le monde, comme dirait le Philinte de Molière, que Monsieur de Mons se mêle d’abord de reconquérir les adhérents qui fondent comme neige au soleil.
Après un an et demi de Charlite aigüe, les socialistes se tâtent toujours sur la place qu’ils occupent dans le foutoir mondialiste. Le creuset belge de la sous-consommation pourrait trouver son maître des forges en la personne du premier ministre. C’en est trop pour son prédécesseur.
Certes, on en jase boulevard de l’Empereur et dans les grosses sections aussi (dans les petites, il n’y a plus personne), tandis que les Maisons du Peuple ferment les unes après les autres par manque de peuple !
Le Soir rapporte que c’est au domicile d’Elio à Mons qu’ont lieu dorénavant les réunions qui comptent ! Il faut croire qu’ailleurs, il y a trop de micros et trop d’indiscrétions. Le Soir a compté huit proches de Monsieur de Mons à s’être usé les fonds de culotte dans le salon présidentiel. Paul Magnette, Rudy Demotte, Jean-Claude Marcourt, Jean-Pascal Labille, Marc Goblet et Thierry Bodson, avec la seule femme qu’Elio tolère encore Laurette Onkelinx. On remarquera que, clientèle oblige, ces huit là doivent tous quelque chose à son éminence. La « mise au point » touchait l’Action commune PS, FGTB et Solidaris.
On peut déjà en déduire que Goblet et Bodson vont avoir de plus en plus de mal à convaincre les délégués qu’ils prennent des décisions qui ne sont pas soufflées par le parti, sans lequel ils ne seraient rien et surtout pas élus par leur base.
Paul Magnette, le plus glamour, a bien voulu lever le voile sur cette réunion, dont il s’est défendu être un des conspirateurs. «Il nous manque un combat commun, qui réunirait tous les progressistes, la réduction du temps de travail, la globalisation des revenus.»
Si ce n’était qu’un combat ! Jadis on eut le slogan « un combat d’avance ». Maintenant, c’est le combat de retard.
« On garde nos idéaux, mais les moyens d’action doivent être adaptés ».

1dadecgoia.jpg

Les huit adaptateurs se posent des questions. Il paraît qu’Elio Di Rupo tarde à tracer une « ligne ». Ne rêvons pas, ce n’est pas la question de « comment vivre avec 750 € par mois », mais comment être dans l’opposition au Fédéral et aux affaire à la Région.
Vous vous souvenez du Chantier des Idées, on croyait la chose enterrée comme le tram à Liège. Pas du tout, les salopettes ne sont pas au placard, les casques de chantier sont toujours là. Laurette est mignonne comme tout en ouvrière sur poste, même si le salon dirupéen ne ressemble pas à une usine à gaz.
La huitième édition ce samedi à Bruxelles de la gauche européenne, ce sera quelque chose. Elio Di Rupo va faire des « …propositions innovantes sur des sujets où on n’attend pas spécialement les socialistes, comme la numérisation, la robotisation, l’économie participative et tout ce qui va faire la réalité dans les 5 ou 10 ans. » !
Disons le autrement, Monsieur de Mons va faire son Manuel Valls avec juste ce qu’il faut d’Emmanuel Macron pour que ça plaise en-dehors de la gauche, dans les milieux où on embauche, comme la FEB.
Que les électeurs du PS se rendorment « On garde nos idéaux et nos valeurs d’égalité, de fraternité, de solidarité, mais les moyens d’action doivent être adaptés. » Sur le papier, il n’y aura rien de changé, sauf qu’on travaillera un peu plus et qu’on gagnera un peu moins.
La devise sera «Serrons les rangs et les fesses pour que l’usine embauche ! ».
Le patron du PS veut les premières publications dans les six premiers mois de 2016.
Pour le reste ne dérangez plus notre grand homme d’État : il médite !...

Poster un commentaire