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Kris Peeters à fonds perdu.

On ne se méfie jamais assez des Flamands qui chuintent le français par défaut d’oreille ou par une sorte de sarcasme délibéré. C’est le cas de Kris Peeters (CD&V), ce vice-premier de Charles Michel qui est tout bonnement en train de squeezer tout le monde, après la gauche travailleuse de son parti.
Il l’a déclaré à « het laatste nieuws » comme quelqu’un qui s’apprête à faire une bonne farce et qui, bon prince, nous prévient «Le gros du travail sera pour cet été, avec la confection du budget 2017. Ce sera une autre paire de manches».
Kris, après avoir touché son mandat mensuel et constaté qu’il n’y manquait pas un euro, a réfléchi à la meilleure façon de conserver son escarcelle pleine. Le gouvernement Michel est prévenu, il devra réaliser des coupes profondes dans le prochain budget.
Comme Kris Peeters ne veut pas créer de situations privilégiées, hormis la sienne, il rassure l’aile gauche de son parti « Personne n’y échappera, pas même les capitaux. » Entendez par là que les petits salaires seront encore plus petits, quant aux capitaux il les prévient six mois à l’avance pour qu’ils aient le temps de trouver autre chose que le Panama pour y pondre leurs œufs.
Comme les francophones sont stupides et que les adhérents « de gauche » au CD&V le sont tout autant, l’homme au sourire en lame de couteau se lance dans la pédagogie à caractère philosophique : «Personne ne pense de lui-même que son niveau de vie est trop élevé. Ni les chômeurs, ni les travailleurs. Ni les pensionnés, ni les personnes fortunées. Mais le fait est que nous vivons tous au-dessus de nos moyens. Nous tous. Le gouvernement doit avoir le courage de faire en sorte que tout le monde collabore de façon efficace au rétablissement de cet équilibre.»
Le chômeur à 700 €, le pensionné à 1.000, l’ouvrier à 1200, Kris Peeters le jure, TOUS les Belges vivent au-dessus de leurs moyens, sans exception.
Il ne s’agit pas de reprendre un billet ou deux à ceux qui ne s’en apercevront même pas, mais de racler le plancher de ceux qui ne savent déjà pas s’en tirer en travaillant sans relâche. Les assistés sociaux, n’en parlons pas, les chômeurs et les pensionnés encore moins, Kris Peeters ne les oubliera pas. Ce sont les petits salaires qui font les grandes recettes.

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Les arguments du Flandrien sont péremptoires «Il va falloir discuter de réformes importantes. L’effort s’élève à 0,9% du PIB, soit plus de 3,4 milliards d’euros». Dans sa rage taxatoire qui ne déplaît pas à la famille Michel, il compte beaucoup sur Bacquelaine pour la poursuite de la réforme des pensions, tandis qu’il mettra la main personnellement à la formation des salaires et la compétitivité, enfin il pense à Maggie De Block (VLD) pour serrer la vis de la sécu, sur le financement des hôpitaux, notamment.
Le budget 2017 est crucial, nous dit-il. Ça ne fait pas de doute.
Si on continue à les observer sans rien dire, on va le sentir passer le budget de 2017 de ces messieurs du gouvernement.
Kris Peeters parle en maître. On se demande où est passé Charles Michel, si sa bougie fume encore dans la sacristie du CD&V ?
Ou alors, c’est le plus vraisemblable, cette clique est d’accord sur tout et le grand chauve dont tout le vestiaire libéral raffole est en coulisse à se frotter les mains que ce soit un Flamand qui récure les cabinets de son gouvernement.
Ainsi donc, ces gens n’ont rien appris de la crise, la dette, la mondialisation et tout le fourbi qui depuis 2008 nous promènent de catastrophe en catastrophe.
Nous avons au gouvernement des obtus qui vivent mangent et dorment sous le sigle du bourgeoisisme et du conservatisme le plus étroit.
Il ne leur viendrait pas à l’esprit de réfléchir à la manière d’en sortir autrement qu’à se conformer à quoi bon sang ? Mais à ce que tout le monde doit faire « parce qu’on ne peut pas faire autrement » attendu que le voisin est dans la même situation.
Le système capitalisme bourgeois s’enfonce ainsi et nous avec lui dans les couloirs interminables de Kafka !
Il n’a pas tout à fait tort. Puisque nous voyons la métamorphose du CD&V et au lieu de l’asperger de DDT, nos amis Flamands rééliront encore et encore, tous les Peeters avant-goût de Bart, jusqu’à ce que ce qui reste de la gauche wallonne aille vomir dans le terrain vague de l’avenir.

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