Les places sont chères.
Une remarque après le retour à Jurbise de la ministre libérale : le MR manque tragiquement de personnalités, pas de ces mannequins de l’apparence, mais de personnes compétentes et offrant un minimum de sérieux.
La façon de se faire remarquer et de faire de la politique jouent certainement un méchant tour à la qualité des gestionnaires de la Belgique. « Les fils et les filles de » ne sont en rien un label de garantie, c’est tout au plus un tremplin, une commodité dont usent quelques-uns par droit de succession. Autre remarque, les métiers du droit et notamment celui d’avocat sont anormalement représentés dans une démocratie qui s’éloigne à grande vitesse de son socle, c’est-à-dire de ses électeurs.
La preuve : qui connaît François Bellot ? Et dans quoi a-t-il fait ses preuves ? Idem de la disparue, Jacqueline Galant, qui connaissait cette fille de… sinon comme un aficionado du clan Michel ?
Si François Bellot est sorti du chapeau pour ses qualités sur les questions essentielles du ministère que Galant vient de quitter vite fait, que Michel ne l’a-t-il fait venir plutôt !
En effet, on nous le présente comme un phénix, spécialiste de la SNCB, ancien président de la commission Buizingen. Et pendant dix-huit mois on nous a donné à voir une gaffeuse, brouillonne !
Qu’on ne vienne pas me dire qu’on a attendu que les attentats de l’aéroport de Zaventem et dans le métro bruxellois laissent tout le monde sur le cul, parce qu’on appréhendait les effets collatéraux de chaises musicales et de « justes » équilibres, sans lesquels nos grands hommes d’État ne savent pas vivre !
Et les journaux d’énoncer les modifications laborieuses et le gâteau à repartager : l’éviction de Georges-Louis Bouchez au parlement wallon, qui devra céder sa place à la bourgmestre (empêchée, jusqu’à présent) de Jurbise, sous prétexte que le groupe MR namurois est doublement sous le choc : perdre Bouchez et récupérer le… « boulet Galant ».
C’est ainsi que nos « élites » ont gambergé pour ne pas envoyer Bouchez à la boucherie.
Jacqueline Galant ne redeviendrait pas députée wallonne mais sénatrice cooptée, en lieu et place de la namuroise Anne Barzin, qui a déjà fort à faire avec son statut hybride d’échevine en charge des compétences du bourgmestre empêché, Maxime Prévot ! Galant : sénatrice-bourgmestre, Bouchez à son siège de député régional, le beau pognon tomberait toujours sur les comptes en banque de cette aimable société qui pourrait ainsi recompter ses billes et ses emplois.
Franchement, ces gens sont indécents, Charles Michel en tête de gondole.
Du côté de la Région et de la Francophonie, c’est pareil. Le départ de Milquet a été une petite révolution de palais. Heureusement que Demotte et Lutgen sont passés maîtres dans l’art de déplacer les masses sans faire de courant d’air.
Demotte avait une grande expérience de dédoublement, puisqu’il a été dédoublé afin de permettre à Paul Magnette de prendre la fonction de ministre-président, de sorte que Rudy conserve l’autre présidence, celle de la Communauté française.
Question pognon, ils sont forts !
Les parts du cake de Joëlle Milquet sont désormais éclatées et réparties sur deux têtes – Marie-Martine Schyns (Education) et Alda Greoli (Culture, Petite enfance).
Le fait d’associer la culture à la Petite enfance en dit long sur l’estime que l’on porte à la première, alors que le premier facteur de troubles pour faits de terrorisme religieux est le pur produit d’un manque de culture, d’une méconnaissance de la langue et des mœurs du pays d’accueil.
Bravo les cadors, il faut le dire tout de suite que dans les conditions actuelles vous ne voulez plus ni de la démocratie, ni même de la Wallonie dans sa pratique de la langue française.