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Une Loi à la carte.

Les autorités fédérales ainsi que les autorités communales ont fait la preuve à Molenbeek d’un manque de discernement qui ne date pas d’hier.
Quand on produit un arrêté, en l’occurrence une interdiction de rassemblement à Molenbeek, on ne la fait pas à la carte. Elle est valable pour tout le monde.
La loi n’est pas quelque chose qui se distribue selon les critères de l’Administration au bénéfice d’une certaine politique.
Ce qui s’est passé est absolument dramatique et contreproductif.
Formellement interdite, la manifestation anti-islam n’a pas eu lieu à Molenbeek. Bien entendu, c’est ce qu’il fallait faire, l’interdire était une sage décision.
L’erreur gravissime c’est d’avoir permis la concentration de quelque 400 contremanifestants au cas où.
Ainsi, Jan Jambon croyant bien agir, au nom de la politique du gouvernement, a ordonné à la police de fermer les yeux sur ce groupe de « bons » manifestants !
Sinon, ce serait uniquement la responsabilité du chef de corps, ce qui semble improbable.
On avait arrêté quelques hurluberlus de droite, préventivement, c’est-à-dire arbitrairement comme toujours. Et tout semblait être dit.
On croyait que les quelques centaines de contremanifestants rassemblés place communale étaient plutôt venus en appoint à la police. On pensait en haut-lieu que cela faisait bien dans le décor pour montrer une population paisible mais résolue le cas échéant à défendre la commune.
La bourgmestre de Molenbeek, une libérale pure sucre, donnait des interviews à une presse pensant passer un bon après-midi. Désœuvrés, quelques journalistes devant l’insipidité de la dame crurent bon aller vers la foule de contremanifestants, mal leur en pris ! Aussitôt des cris fusèrent et des bousculades s’en suivirent. On voyait bien que des vieux haranguaient les jeunes en arabe et que l’ensemble pouvait ressembler à une foule d’un marché d’Afrique du Nord ! Bonsoir pour l’image de la commune…
C’est vers quatre heures de l’après-midi que de pataquès, la réunion « tolérée » par les autorités tourna à l’échauffourée quand « Une bonne centaine de jeunes se sont subitement mis à courir en scandant : "On va tuer des nazis" en direction de la Bourse qui accueille actuellement le mémorial dédié aux victimes des attentats de Bruxelles. » journal La Dernière Heure.

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Patatras le plan des autorités tombait par terre et il fallut bien dépêcher les autopompes. La bagarre entre les habitants du quartier et la police, cela la fichait plutôt mal pour Molenbeek devant les journalistes du monde entier.
La suite, on le devine. Bloqués chaussée de Gand, les fauteurs de trouble s’en sont pris à tout et à tout le monde. La police a même diffusé une information au mégaphone : "Il n’y a aucun manifestant d’extrême droite" en ville.
Du jamais vu en la matière de la part des policiers qui avaient pour mission d’interdire tout rassemblement !
C’est une grande première qui montre bien la frousse qu’on a au ministère de l’intérieur de devoir faire face un jour non pas à l’extrême droite, ni à l’extrême gauche, mais bien à la diaspora marocaine de Molenbeek exaspérée d’être « la bête curieuse » de l’Europe.
Je passe l’épisode de l’Audi et le rodéo burlesque, jusqu’à l’accident de la femme heurtée par le véhicule.
Pour signaler seulement que mis en joue et sommé de s’arrêter le conducteur de l’Audi n’en a rien fait et que les policiers n’ont pas tiré. Ce qui tendrait à démontrer que si cela avait été un attentat terroriste, la police aurait été responsable d’un massacre !
Quant à l’image de Molenbeek, n’en parlons plus.
On pourrait demander aux Bruxellois « qu’est-ce que ça fait de perdre une partie du territoire occupée par une minorité hostile ? » en regardant du côté du ministère de l’intérieur qui doit voir sans doute d’un bon œil le déclin des fransquillons de Bruxelles.

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