Le feu au lac de Béatrice.
Le feu monte au Soir. Béatrice Delvaux a pétrolé le lac de son dernier édito. Ils ont trouvé quelques condors au PS les ailes nouées par trop d’années de Di Rupose, une maladie du vieillissement provoquée par des moustiques montois. Ils ont cafté…
Du coup la fanfare du Rossel band Brussel a fait entendre ses cuivres chez ses féaux de province. La question « Elio Di Rupo est-il toujours l’homme de la situation au PS? » vient à point pour qu’une quelconque activité politique règne encore lors des semaines de l’Euro foot, et puis ça fait trop plaisir aux journalistes « progressistes indépendants » qui trouvent là une occasion de flatter l’employeur.
On va même organiser un débat, rien de tel pour sonder les cœurs.
Ce n’est peut-être pas la peine de le dire, mais voilà longtemps que Di Rupo inquiète les gens de gauche qui n’ont rien à voir avec les « progressistes indépendants » du Soir. Alors que la fronde monte contre Elio Di Rupo, ce n’est pas trop tôt que le Soir s’y intéresse. Les défenseurs de la boutique et du libre échange (sur la preuve de la date d’achat) se devaient de réagir.
En Belgique, les partis possédant un ticket pour une éventuelle formation gouvernementale sont tous dans les mains de présidents aux vieilles idées et pour cause, ce sont elles qui les ont faits élire. Ils les trouvent donc excellentes et ne voudraient à aucun prix en changer.
Même le petit Chastel, au MR, c’est fou comme à son âge il a tout de suite pris les idées du vieux Louis Michel comme parfaitement adaptées à sa situation. On peut espérer que pour ménager le suspense, les progressistes indépendants du Soir auront à commenter bientôt un éditorial de Béatrice Belvaux portant sur la famille Michel « Louis et Michel sont-ils toujours les hommes de la situation au MR ? ». Un pareil débat serait de nature à tenir jusqu’à la fin de l’Euro 16. Le titre pourrait être « Malgré le feu au lac, les maîtres plongeurs Louis et Charles assurent que la baignade est sans danger ». C’est un peu long comme titre, mais on connaît le génie du raccourci de notre Béa nationale.
C’est vrai que le chantier d’Elio lancé au Palais des Congrès de Liège il y a belle lurette (j’ai failli écrire « belle Laurette », mais je n’ai pas osé) est triste et abandonné. Les maçons ont quitté les lieux, ce qui est mauvais signe. La boîte aux idées est aussi vide que la boîte crânienne de Marcourt. Les échelles ne servent plus à faire monter les élites du parti depuis que celui-ci est dans l’opposition ! Seule consolation, l’appartenance wallonne, fort impopulaire au PS, depuis que Di Rupo s’essayait à sauver la monarchie, refait timidement surface.
Ce qui tracasse l’entrepreneur, c’est l’activité du chantier voisin, là où l’architecte est lui-même en salopette et où la construction monte à vue d’œil. L’entreprise concurrente, le PTB (Peut Tout Bâtir), est en train de réaliser avec de petits moyens, ce que le consortium du PS est incapable de faire avec de gros.
D’où une fronde dans la société anonyme du centrisme-Social et de la magouille pour tous. Les actionnaires grognent suite aux assemblées générales fort rares, les coupant des réalités des chantiers. Cependant, en relevant les bulletins de vote de la boîte crânienne de Marcourt, le toujours bien-aimé Di Rupo n’a rien remarqué d’anormal.
C’est justement ça qui inquiète !
Mais patience, ce n’est qu’en 2017 qu’ont doit réouvrir le « Chantier des Idées ». Au PS, voyez en France, on attend toujours la dernière minute pour se décider.
On a oublié ce que cela a coûté à André Cools de garder pour lui certaines informations. La dernière minute pourrait vraiment être la dernière.
À moins que, prudent comme on est depuis au PS, le président actuel aurait envoyé une lettre à son avocat « À n’ouvrir qu’à ma mort » et que ça se saurait parmi ses « fidèles » lieutenants ?
On en revient au feu du lac de Béatrice Delvaux. Elle prétend que ça grogne dans les rangs du PS. Donnera-t-elle des noms ? Le journalisme ne consiste pas qu’à laisser supposer. Il faut laisser cela à des pauvres types de mon espèce, populistes éhontés, mais elle, fleur des pois de la liberté d’expression, laisser ses lecteurs dans l’incertitude, ce n’est pas bien.
Les frondeurs viendraient-ils de Liège ?
Allez, Béatrice, un bon mouvement…