Main molle dans gant mou.
Mauvais signe pour Charles Michel, le député Eric van Rompuy trouve qu’il manque de carrure !
En effet, depuis qu’on connaît mieux le tueur de Didier Reynders, Charles Michel ne fait plus peur à personne. Il n’y a vraiment plus que son vieux pour clamer partout qu’il a la stature de Winston Churchill.
Le député du CD&V n’aime pas le ton larmoyant que Michel a adopté pour se justifier à chaque fois qu’on l’interpelle, même quand ses services ne sont pas concernés.
Ce qui inquiète le Flamand tient dans la frousse qu’a le CD&V d’être à nouveau supplanté par la N-VA aux prochaines élections. Charles Michel se fait tout petit devant les ministres de Bart De Wever. Il les défend comme la femelle Panda sa progéniture.
Il est vrai qu’on ne lui voit pas cette force de caractère qu’il a eue en remerciant Jacqueline Gallant, quand il fait face à Jan Jambon et Koen Geens. Ces deux là s’entendent à merveille pour siphonner l’intérieur et la justice au fédéral des régions bruxelloise et wallonne en personnels et attributions pour « déménager » le meilleur en Flandre. Vous verrez que Steven Vandeput, ministre de la défense, en bon N-VA, ne choisira pas l’avion français pour remplacer les F-16. Ne serait-ce qu’à cause des inscriptions en français et anglais sur les tableaux d’ordinateur du cockpit.
À noter que ce gouvernement bizarre, à bien des égards, a réservé tous les ministères régaliens à la Flandre, sans doute en prévision des manœuvres séparatistes dans la législation suivante. Avec tous les principaux leviers de commande en main, la N-VA n’aura pas trop de difficultés d’entraîner les autres partis flamands dans la guerre aux fransquillons !
Reste à savoir pourquoi le MR a succombé aux intrigues de Louis Michel pour que Charles devienne président du MR et qu’à la première occasion, le fiston soit appelé à la fonction de premier ministre ?
La haine familiale pour Reynders ne signifie pas tout.
Peut-être bien que le MR, comme tous les vieux partis en général, s’est usé de l’intérieur par l’omniprésence de l’homme fort, Louis Michel, quand il a finalement fait toucher des épaules le tapis du ring à son ennemi préféré.
Le leader incontesté et seul a toujours été néfaste aux partis. Voyez Erdogan, le melon qu’il s’est pris depuis qu’il a réglé le compte à l’opposition !
Nous voilà à présent mal barré avec un Charles Michel plus N-VA que lui tu meurs ! Ceux qui se rappellent ses discours guerriers contre la N-VA… il est vrai que c’était pendant la période électorale !
On en arriverait presque à souhaiter un coup d’État de Reynders.
Il ne faut pas trop se fier à Denis Ducarme pour faire le travail.
Il doit tout aux Michel. Si son côté soupe au lait fait merveille, une grande gueule a toujours une longueur d’avance dans les voix de préférence, Van Rompuy pourrait douter de son intelligence avec raison.
Une femme, Christine Defraigne, ce ne serait pas mal au moment où l’on ne parle que d’Hillary Clinton pour succéder à Obama. Mais là s’arrête la comparaison.
Se demander pourquoi Didier Reynders au moment de sa toute puissance ne l’a jamais voulue dans aucun gouvernement, c’est répondre à la question. Quant au petit Chastel, Chantecler et Chantemou l’ont placé à la tête du MR pour son insignifiance.
Reste que Van Rompuy s‘est dit inquiet pour l’avenir après le combat à la Chambre jeudi dernier entre Elio Di Rupo et son successeur. Il a trouvé Charles Michel en peine à trouver le ton juste pour convaincre.
Il faut dire à la décharge de Michel junior que convaincre le monde du travail de bosser un peu plus pour gagner un peu moins n’est pas facile.
L’inquiétude grandissante d’Éric ne serait qu’une affaire de curé tirée de l'encyclique Rerum Novarum du pape Léon XIII, dirait Bécassine déguisée en journaliste belgicain, sauf que la bourgeoisie en place commence à regretter d’avoir fait confiance à Louis coupable de pistonner le fiston, bien trop mou à leur gré aussi.