Kafka : le procès !... (suite)
Je m’apprêtais à vous livrer le désarroi qui s’était emparé de moi à la lecture de l’audition de la coiffeuse de Véronique Pirotton, à propos des retouches des mèches de sa cliente, lorsque le journal me jeta en pleine figure la mèche allumée d’une bombe, celle du professeur de religion violeur de la jeune Véronique. Alain de Waremme profitait des moments d’abandon de son élève en pleine tétanie pour accomplir la prophétie de Dieu « Tu ne violeras point, sauf si le besoin s’en fait sentir ».
C’est tout à fait inopinément que Véronique se réveillant trop tôt se vit abusée sur le bureau du maître. Elle en conçut une amertume profonde et se réfugia dans le vain usage des consultations chez les psy, avant de rencontrer Oswald D de Fléron.
Ainsi c’est donc vrai tout ce que l’on raconte sur les professeurs de religion. Les catholiques sont des violeurs et les musulmans des terroristes !
Et voilà pourquoi vingt ans plus tard, VP se réfugia dans l’alcool et mit son foie en danger !
Les explications logiques de la détresse morale de ce petit monde tourneboulé sont données par un professeur qui a testé Bernard Wesphael. L’accusé n'aurait qu'un QI de 83 ! Sans avoir la réputation d’être très vif de la comprenette, le belge moyen en a un de 99... Encore un drame de la misère intellectuelle ! Selon Bacquelaine, Michel et consort, les pauvres ne sont pas intelligents. Les riches non plus dit Raoul Hedebouw. Sans être peuplé de dégénérés, le gouvernement actuel est à 83,5, soit un demi-point au-dessus de celui de Wesphael. Il serait même carrément en-dessous, si à lui seul Didier Reynders ne remontait le QI de ses collègues à la moyenne nationale !
J’en étais arrivé à la conclusion qu’Oswald D et Alain de Waremme ne devaient pas être des inconnus l’un pour l’autre et qu’une collusion existait entre eux pour jouer avec VP au papa et à la maman.
Au petit déjeuner, se penchant sur l’infâme brouillon par-dessus mon épaule, une personne charmante me dit « Tu vas pas servir du feuilleton tous les jours à ta poignée de lecteurs masochistes ? »
C’est alors que je réalisai mon addiction à Oswald D, Alain de Waremme, Bernard du Laveu sans aveu, Véronique désabusée à jamais des hommes et les autres !
Par bonheur, du jambon gras s’était répandu sur la gazette restée sur la table. Dans l’impossibilité de lire la suite du procès, il me restait la page internationale.
Justement, c’était le propos du jour, lâchement abandonné pour mes gaudrioles.
On nous a vendu Trump comme un infâme milliardaire sans scrupule, incapable de compter jusqu’à dix. Promoteur immobilier, désireux de construire un mur entre l’Amérique et le Mexique, il brigue la place suprême pour vendre son béton ! Au contraire, Clinton Hillary, femme de caractère, était celle qui convenait le mieux à l’Amérique et que l’affaire était pliée.
Manque de flair, voila Donald qui revient titiller les faveurs du bon peuple américain, les journaux européens sont dans l’impasse. Et si le milliardaire raflait la mise ? On aurait un président "à la houppe" !
Le voilà qui remonte dans les sondages et pourrait bien devenir président des États-Unis ! Hillary Clinton passe désormais pour une pimbêche dont les intellectuels new-yorkais raffolent, parce que son QI (tiens revoilà l’histoire de Bernard) est si élevé que plus personne n’est capable de le mesurer… Virage serré dans les gazettes « Trump, après tout, on l’a mal jugé. Il est beaucoup plus malin que Bush junior…. »
C’est du moins ce qu’on rapporte des propos des meilleures amies de madame Trump.
Et dire que pendant mes bavardages, la guerre sévit partout, le chômage grandit, l’Europe se désagrège, les réfugiés abondent, il n’y a jamais eu autant de pognons qui font des petits, alors que les banques prennent le fric à 0 % d’intérêt aux épargnants de mon espèce !