« D’un Nobel à l’autre. | Accueil | Quand il est question du poids par essieu. »

RTL : de la glose à la glaise.

On vient de toucher les limites des émissions du genre à RTL dimanche midi. La commère Deborsu aura beau nous asticoter avec ses boules rouges et vertes, aborder des têtes de l’emploi qui consacrent définitivement l’homme de la rue pour le pire des crétins, nous balancer des petits boulangers reconvertis, exhiber la ministre régionale de l’économie et donner l’assaut final de ses chroniqueurs du journal de Suzette appuyés du mercenaire de service Bodson, c’est le vicomte Étienne Davignon et Roberto D’Orazio qui ont raison à propos de Caterpillar Gosselies.
L’Amerloque a retiré ses billes. Il ne veut être d’accord sur rien. La procédure Renault, il s’en fout. De l’autre côté de la barrière, les ouvriers sont effondrés, la Région et le fédéral, dans le respect des procédures, montrent qu’ils n’ont rien dans le pantalon, puisque Paul Magnette l’a dit dès le début : on a affaire à des voyous.
Alors, qu’est-ce qu’on fait, quand on a peur des voyous ?
Et savez-vous ce qu’on répond sur le plateau par la voix de la commère de service ?
« Ne croyez-vous pas que les grèves répétées chez Caterpillar ne sont pas pour quelque chose dans le repli des Américains ? »
Il y a un gars plus fort que Deborsu, c’est le blogueur Marcel Sel. Il tient absolument à faire savoir que les patrons de Caterpillar sont des victimes, les actionnaires des cocus et le PTB en sortant des chiffres erronés sur la comptabilité et les impôts de la Firme un nid de vipères lubriques distillant la mauvaise foi ! Sauf, que si Sel livre à son tour des calculs à la mords-moi-le-nœud, je trouve, selon ses chiffres, que les Fonds de pension USA qui se sont goinfrés en 1999 d’actions Caterpillar entre 27,5 et 32 $ et qu’en 2015 les mêmes valaient entre 64,98 et 91,88 $, on ne peut pas dire qu’ils sont à plaindre !
Ils sont si fortement engoncés dans l’idée que le capitalisme c’est la fleur des pois, qu’il leur est incapable d’avoir un autre raisonnement à savoir : celui qui détient le pognon a toujours raison !
Ça leur jouera des tours un jour cette recherche de l’unitarisme de la faute côté travailleur.
Boule rouge Deborsu est un con, boule verte ce sont ses chroniqueurs qui le sont.
– On ne peut pas mettre les deux dans un même bac m’sieu Deborsu ?
– Non. Il faut choisir.
– Alors, va te faire foutre !
Voilà qui donnerait à la RTBF un boulevard si à la connerie luxembourgeoise ne correspondait pas la connerie reyersienne. Et dire que ces marioles sont parvenus à dégouter la petite Florence Hainaut de faire de la télé ! Florence, je t’aime !

3mpctooi.jpg

Et que font-ils, alors que Deborsu filtre déjà depuis quinze jours les cacas des eaux usées de la politique belge ? Ils parlent de la bière, vouent à la frite belge un amour démesuré, en attendant Sacha Daout, qui s’affûte sur les mauvais résultats de la tranche dimanche midi de la RTBF en se disant qu’il ne peut pas faire pire. Mais si, mon vieux, tu peux !...
On revient à Caterpillar.
Oui, qu’est-ce qu’on fait avec des voyous, même s’ils sont de la finance et que demain ils seraient reçus chez Deborsu en grande pompe, celui-ci louerait-il le tapis rouge du festival du Cinéma à Cannes pour les accueillir ?
Sachez, jeunes gens de la télé, qu’un jour ce sera extrêmement mal vu de torcher le cul des riches en public. Quand cela arrivera-t-il ? On n’en sait rien, mais comme en Astronomie, le temps s’accélère parfois de façon imprévisible.
Je sais bien que les apologistes sont en général les rois de la machine arrière, mais quand même, on a vécu dans un passé (nombre de ploucs s’en souviennent encore) que certains types de collaboration ont passé de vilains quarts d’heure.
Or nos élites ont par-dessus tout horreur d’être bousculées. C’est dire si le pied au cul carrément leur serait pénible !
Moi, Richard III, si mesuré, tenant pour tous des propos aimables, détestant l’arrogance et les gros mots, ne reprenant jamais une grossièreté que si elle est contresignée par un illustre, je le dis tout net, Eh bien oui nom de Dieu ! ce coup de pied là me ferait péter un bon coup de bonheur.

Poster un commentaire