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C. Michel et CEO d’ING, solidaires !

Alors que le front commun syndical annonce un préavis de grève et d'action, ING inquiète les candidats à investissements dans cette banque. Non pas que le préavis de grève et le projet de licencier 3.500 personnes en Belgique de l’entreprise hollandaise inquiètent, ce serait plutôt le contraire pour les actionnaires peu sensibles à l’humain, mais parce que ING va déménager la partie commerciale de sa salle des marchés de Bruxelles… à Londres !
Ou l’ING est admirablement informé et on nous raconte des craques sur l’espèce de panique des milieux financiers de Wall Street aux conséquences du brexit, ou l’ING est dans les mains d’irresponsables qui croient aux propos de Madame May, la première ministre conservatrice dans sa dérive antieuropéenne, au point qu’elle vient de déclarer que le départ de l’UE est une chance pour l’Angleterre !
Ce déménagement menace 40 à 50 emplois en plus des 3.500 autres, au quartier général bruxellois de la banque. Mais ce n’est pas tout, cette haine soudaine de l’ING de ses implants en Belgique est telle que d’autres destinations plus lointaines sont prévues : les services IT devraient eux partir pour Singapour. On ne sait pas encore si la firme au lion a retenu une boîte à lettres aux Îles Caïman.
Cette banque a le plus grand besoin d’un management de communication. Ce n’est pourtant pas une entreprise comme Caterpillar essentiellement sous la coupe d’une direction américaine qui a des façons un peu rustaudes et désinvoltes vis-à-vis de ceux qui ont contribué à la fortune des actionnaires. Serait-ce que les Hollandais naviguent déjà dans un autre monde de superprofit ? Seraient-ils en avance sur le mondialisme et le libre échange ?
Le culot du CEO tout de même :
"Mes premières pensées vont vers notre personnel qui a été informé aujourd'hui… une transformation nécessaire pour l'avenir de notre banque".
Pour rappel l’ING a réalisé d'excellents résultats, envoyant notamment plus de trois milliards d'euros de dividendes vers l'actionnariat néerlandais de la banque ces trois dernières années.
Le système idéal vers lequel aspire ING est une banque complètement automatisée. C’est le client qui fait tout. Il apporte son argent. Il encode ses mouvements financiers et pour son travail ne reçoit plus aucun intérêt de ses capitaux. L’étape suivante, c’est bien simple, elle consistera à payer l’ING pour qu’elle consente à garder l’argent de ses clients.
Le préavis est déposé pour une durée indéterminée. Il sera effectif d'ici une semaine.
Les banques constituent un excellent marqueur de la classe moyenne inférieure que sont ou que croient être les personnels, cadres supérieurs compris.
Dans un article précédent, cela est surtout visible aux USA, l’effondrement de cette catégorie sociale devrait être perturbant pour le grand capital et leurs valets, les ministres et les partis de pouvoir de nos démocraties.

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Charles Michel n’en a évidemment pas conscience. Son discours à la Chambre est d’une incroyable bêtise. Il a réuni tous les poncifs d’une société toujours énamourée du fric et des possédants.
Bien sûr qu’il fait aussi de belles phrases sur le sort des employés d’ING qui ont une épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes, comme il en a faites sur le sort des ouvriers de Caterpillar et comme il en fera encore pour d’autres cas « malheureux ». Mais en attendant, sa politique reste celle que le grand capital lui demande, ses options n’ont pas bougé et les mesures qu’il prend en « faveur des entreprises » ne sont que des passe-droits qu’il vole sur la part qui revient aux travailleurs. En réalité, ce type encourage les patrons voyous à le rester. Il prolonge tant qu’il le peut un système qui vole les gens et dénature la démocratie.

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