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La java des cloportes.

Trois jours de suite à commenter des sondages, c’est beaucoup !
Pourtant comment résister à l’envie de remettre le couvert après l’exercice de « C’est pas tous les jours dimanche » consacré à… la poussée du PTB sur les derniers sondages.
Je ne l’aurais pas fait si Michel Henrion, l’ancien porte-parole de Guy Spitaels, n’avait pas ironisé sur les salaires de Marco Van Hees et surtout Sophie Merckx, médecin dans un centre médical dans lequel volontairement elle ne perçoit que 2.000 euros pas mois.
Je ne trouve pas de mots pour dire toute mon admiration à ce dévouement exceptionnel dans la société du fric, de la part d’un médecin, pour mettre en accord la pratique de son métier et son engagement politique et voilà que ce cloporte opportuniste de Henrion viendrait gâcher mon plaisir, avec des arguments d’une grande bassesse tentant de nous faire croire que c’est de la démagogie ou, pire, qu’il y a un effet de propagande à chaque pose de sparadrap !
Alors, revenant en arrière, je me suis ressouvenu de la présentation de la commère de RTL, Deborsu soi-même. Admirez la technique. Deborsu présente les invités du PTB. Il a relu cent fois son morceau de bravoure et présente Marco Van Hees et Sophie Merckx. Il doit pour compléter le tableau signaler le livre « L’homme qui parle à l’oreille des riches » dont l’auteur est présent devant lui, Marco Van Hees. Alors qu’il est plus difficile de retenir un nom propre que le titre d’un livre, surtout quand il s’agit d’une phrase parodique qui fait référence à un film « l’homme qui parle à l’oreille des chevaux ». Que fait-il le roué concierge de RTL ? Avant de dire le titre du livre, il s’arrête une seconde et feint de regarder sa fiche, comme s’il découvrait pour la première fois ce que Van Hees a écrit et qui lui échappe. Manque de bol, on peut regarder cent fois la séquence au magnétoscope, son regard passe au-dessus de sa feuille, il ne lit pas le titre qui ne lui échappe donc pas. Il emploie une technique de dérision que les examinateurs connaissent bien, à seule fin de déstabiliser un élève qu’ils ne blairent pas. Ici, Deborsu veut faire savoir deux choses, la première c’est qu’il ne lit pas des torchons et que celui du PTB en est un, la preuve il ne connaît pas le titre, la seconde consiste à ne pas être trop empressé dans sa présentation afin que son public n’imagine pas qu’il pourrait être d’accord avec l’extrême gauche.

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Pour le reste, Georges-Louis Bouchez, VRP (Voyageur Représentant Placier), est requis par le MR pour le réquisitoire sans appel du PTB. C’est ce qu’il fera avec des arguments du temps de la guerre froide. Je conseillerai donc à Sophie Merckx et Marco Van Hees, s’ils sont encore invités par Deborsu et sa bande de joyeux drilles, de mettre trois ou quatre montres à leurs poignets, d’autant que franchement, dans une émission sur la progression d’un parti, venir passer des images de Staline et de Churchill avec des sous-entendus gros comme le bras sur Cuba et Mao, c’est un peu comme si on demandait à Di Rupo pourquoi on ne l’a jamais surpris dans les bosquets de l’aire de repos de Spy avec Jean-Charles Luperto ou si Reynders est avec les Michel, ce que Sarko a été avec Chirac !
On se demande pourquoi les électeurs sont si remontés contre le personnel politique et le personnel chargés d’informer les téléspectateurs ?
Mais parce que ce sont des gens de pouvoir liés entre eux et qu’au moment où il serait indispensable de dire franchement les choses, on ne trouve plus personne.
De toute la bande de crabes, finalement, c’est Pascal Dewit qui tire son épingle du jeu. Manifestement, il n’aime pas le PTB non plus, cependant il remet les choses à leur place honnêtement et resitue l’événement majeur dont on a le moins parlé sur le plateau : le glissement de l’opinion vers le PTB !

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