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30 décembre 2016

Une philosophe belge

Il m'est très difficile d'envoyer chaque jour de longues chroniques d'actualité, quand on n'a à disposition qu'un ordi grand comme une carte postale.
Cependant, je ne voudrais pas quitter l'année 2016 sans une note d'espoir.
Oui, il existe des philosophes et des économistes qui pensent que le capitalisme, intrinsèquement mauvais, peut être remplacé par une autre forme d'économie sans passer par des crises profondes et massacrantes.
Chantal Mouffe est de cette trempe là !
Elle récuse le concept d'un déterminisme de l"histoire en prétendant qu'il est possible de changer l'économie bénéficiant à quelques-uns, par une économie profitable à tous, grâce à une modification des relations de pouvoir sans détruire l'ordre démocratique, au contraire, en le renforçant !
Ce n'est qu'une question de volonté politique.
Il suffit de passer de la fiction à la réalité en partant des principes d'égalité et de liberté, le socle de toutes les démocraties qu'aucun parti politique participant au pouvoir n'applique.
Bien entendu, cela suppose une volonté majoritaire qui n'existe pas encore chez l'électeur.
On l'aura compris, cette idée est farouchement combattue par ceux qui n'ont pas intérêt à ce qu'un changement se fasse, à savoir l'ordre libéral dans toute sa capacité de nuisance.
Le courant actuel dit "populiste" s'il draine les victimes du système vers un populisme à la Trump, porte aussi les électeurs vers des partis véritablement de gauche.
Ce sont ces derniers qui sont porteurs d'avenir.
Bonne année à tous.

26 décembre 2016

La poisse !

Panne d'ordi le jour de Noël !
Ne sais quand reviendra...
Richard III

La poisse !

C'est le jour de Noël que mon ordinateur de base a choisi d'expirer !
J'écris ces quelques mots sur un système trop petit pour produire facilement un texte.
Je reprendrai ce blog dès que possible.
Richard III

La poisse !

25 décembre 2016

Tout sur le Galaxy S8

Sacré Michel ! On n’a pas encore fini avec cette famille d’avaler des couleuvres. La dernière vient du fils. Junior s’est encanaillé avec la N-VA pour sauver la Belgique d’un désastre financier. On allait voir ce que les restrictions sur la population apporteraient de bienfaits pour une Belgique qui serait très vite hors danger financier.
On mangeait notre pain noir, pour mieux savourer notre pain blanc en 2017 !
Fabuleux farceur…
« L'agence d'évaluation financière Fitch a abaissé vendredi d'un cran la note de la dette de la Belgique, de AA à AA-, en invoquant des "dérapages budgétaires ». (Les journaux)
Là-dessus, les droites, le centre et les gogos de gauche qui votent pour nous valoir ce triomphe de l’inefficacité, surtout meurtrière des petits budgets, se félicitent d’un gouvernement exemplaire !
C’est à tomber par terre par manque de sérieux.
On fait l’impasse du reste : la situation communautaire, l’impossibilité de prévoir ce qui se passerait si la N-VA s’acoquinait avec le Vlaams Belang, le manque de proposition pour des réformes possibles dans l’organisation de l’État dans ses cinq composantes, une ruine pour ce pays, etc.
Quant à la question de savoir pourquoi il est devenu courant de cracher symboliquement sur le parlementarisme, les intéressés se la jouent pépère. Le tout s’est de prendre le plus possible de fric dans des mandats juteux et surtout de fermer sa gueule quand on passe à la caisse.
On peut dire que cet état d’esprit est particulièrement malsain et oblitère le devenir de la démocratie. Comme dirait Gerlache, c’est la faute au populisme ambiant.
D’autant que ce sentiment pervers qu’un mandat public, c’est surtout un emploi très bien rémunéré sans grande responsabilité n’est pas partagé par tout le monde. Dans la situation présente les idéalistes sont assimilés aux prédateurs qui surfent sur les vagues porteuses.
C’est dans ce climat délétère que l’on constate, malgré la folie acheteuse des Réveillons, la chute des recettes fiscales.
Le bide de la TVA sur les alcools a fait le reste.

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La politique du silence avec demi-sourire suffisant garanti n’est pas payante. Charles Michel est mauvais en tout, y compris sa relation du gamin pris en faute par la N-VA et son chef. Même le petit Chastel, l’actuel intérimaire à la présidence du MR, aurait fait mieux.
On peut dire que Louis Michel en a fait une belle en poussant ce fils-là au sommet de la politique !
Même le déficit public imaginé à 2,7 % du PIB fera ses 3 % au moins l’année prochaine.
La dette s'établira fin décembre au moment des douze coups de minuit de 2016 autour de 107% du PIB, soit le niveau le plus élevé parmi les pays notés "AA".
Le business de Christine Lagarde, la coupable dispensée de peine (affaire Tapie à suivre), « le FMI, soi-même, s’est inquiété de la situation des finances publiques belges, qualifiant celle-ci de "source de préoccupation", et avait demandé la poursuite de réformes susceptibles de renforcer le potentiel de croissance et d'améliorer l'efficacité des services publics. » (Les journaux). Même la Commission européenne a des inquiétudes pour 2017.
C’est à se demander comment Charles va nous balancer ses vœux ?
D’habitude on ne se pointe pas comme en visite dans une mortuaire, il va falloir faire oublier les malheurs avec des sourires qui ne soient pas penauds, des mines déconfites et cette chauvitude qui pouvait passer pour la boule à zéro d’un para-commando qui transpire l’énergie, n’est plus, à présent, que celle d’un petit vieux qui a fini sa journée dans un ministère.
Dernières sommations avant le suicide collectif de la Nation, toujours des journaux : 17,5% des Belges de 20 à 24 ans sans emploi, non scolarisés et sans formation, à l’heure où ces messieurs se réunissent pour sabrer le champagne !
Ce n’est pas une information populiste, se sont les chiffres d’Eurostat.
Kris Peeters rassure tout de suite les Flamands. Chez eux c’est grave, en Wallonie et à Bruxelles, c’est l’abomination !
La Francophonie s’enfonce dans l’illettrisme et l’immaturité à vie. C’est dur à avaler. Mais cela expliquerait la satisfaction des électeurs du travail de Charles Michel et l’excellence de ses collaborateurs au MR.
Aux dernières nouvelles, le Galaxy S8 vient de sortir. Il est un peu plus cher que prévu, mais il apporte ce je ne sais quoi, qui en jette…

24 décembre 2016

Un beau geste ?

Ce n’est pas mon intention de revenir sur cette lamentable affaire Westphael-Pirotton. Elle a été jugée, en bien ou en mal, là n’est pas la question.
Le mari a été déclaré innocent. Et si c’est le cas, il a dû en baver et il mérite le respect.
Monsieur Wesphael ne supportait plus les bobos d’écolos. Il avait initié un parti pour l’homme de la rue qui semblait pouvoir arracher des voix au parti socialiste, en perte de vitesse à cause de son libéralisme indécent.
Vous savez comme vont les choses, tous les parlementaires vous le diront, ils sont tous pour l’égalité entre les citoyens. Ils n’ont jamais supporté les inégalités qui existent entre eux et les citoyens ordinaires. Du moins, ils le disent.
C’est entendu, ils y réfléchissent depuis toujours et vont remédier à cet état de chose. Sauf, qu’installés, ils n’en parlent plus que dans les meetings dédiés aux gogos. Mieux, ils participent à ces coups de pouce discrets qui favorisent leur destin en douce, de sorte que ces réformes pour l’égalité, c’est comme Nessie, le monstre du Loch Ness, tout le monde en parle et personne ne l’a jamais vu.
Rares sont les élus qui reversent à leur parti l’excédent d’une bonne paie d’ouvrier qualifié. Mais, il y en a, honneur à eux.
On en revient à Bernard Wesphael et les fameux 50.000 € bloqués par la justice et dont ledit Bernard demandait la levée pour aider la scolarité du petit Victor, fils de la disparue.
Cette somme n’est qu’une partie des indemnisations allouées à nos chers élus lorsqu’ils quittent les podiums du patriotisme (1). Happart détient toujours le record du fric empoché dans cette opération légale qui indemnise un « malheureux » qui chute de l’estrade.
Or donc, ironie du sort, cet argent donné de la main gauche par l’État, sera repris par la main droite, sous la forme d’impôts que Wesphael, comme tous les citoyens, verse au trésor public.
Ce sont les journaux, jamais avares d’informations quand celles-ci ne touchent pas un libéral, qui nous livre le paquet franco de port « La saisie sur les 50.000 € de Bernard Wesphael est levée: il va pouvoir payer ses impôts. »
Mais quel est le citoyen qui ne rêverait pas de les payer de la sorte ?
- Allô, les contributions ? Ici un redevable de 45.000 € que je ne conteste en aucune manière. Voulez-vous créditer mon compte de 50.000 € ? Je réglerai ma situation dès que possible. Merci d’avance.
Si Bernard Wesphael est vraiment un homme de gauche, il doit beaucoup souffrir en distrayant du Trésor public, outre ses indemnités mensuelles de parlementaire perçues jusqu’à la fin de la dernière législature, le petit cadeau de fin de parcours que l’État alloue en guise de pot de départ à chacun et chacune.
Car enfin, ils se font violence celles et ceux qui contribuent au déficit chronique de l’État !.
Lui, surtout, homme de cœur, homme de gauche, ce fut en quelque sorte le salaire de la honte.
L’État est un monstre dressé sur ses ergots et qui n’a pas hésité de reprendre ce qu’il avait donné à Wesphael, sans aucune pitié pour le petit Victor, dont on voit bien dans cette affaire que tout le monde se fout.
Parce que je vais vous dire, en tant qu’homme de gauche Wesphael ne devait pas toucher à cet argent pour payer ses impôts. C’était un dépôt sacré pour essayer de rendre la vie du petit Victor un peu plus supportable.
Moi, je me serais laissé saisir, encore que…
Un Reynders, par exemple, un Michel ou que sais-je encore, un De Decker ? Tout qui a de la planche et lu le « savoir planqué » ce vadémécum du parfait parasite, se serait redressé fièrement et hurlé que cet argent était inviolable ! On en aurait fait des pages dans les journaux. La Meuse aurait titré, l’État vole le pain de la bouche du petit Victor. La cote de Wesphael eût été au zénith. Il repartait fonder un nouveau parti de gauche qui eût fait trembler Hedebouw lui-même.

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En réalité, par défaut de paiement le contribuable saisi voit ses avoirs bloqués et le paquet serait revenu au service des contributions par un jeu d’écriture. Wesphael passait pour un héros en payant ses arriérés tout en montrant une belle résistance !
Il allait être seulement couillonné des 5.000 € de différence que les marlouches des contrib’ n’auraient pas raté en majorations et amendes.
Quant aux biens meubles, non saisis, il devrait savoir qu’on ne saisit plus grand-chose et surtout pas les trois chaises, la table IKEA , le lit et l’armoire d’un fauché. Comme il loue son appart, il n’aurait donc pas été à la rue… encore un petit mensonge de plus.
Les happe-chair ont d’autres victimes, bien plus plantureuses.
Vous avez remarqué, comme en toute chose, le pauvre est la victime ?
De toutes manières, le petit Victor fait tintin. À moins que B W ne fasse un beau geste à l’occasion de Noël ?
5.000 € (2), ce n’est pas grand-chose, mais quand ça vient du cœur… c’est beaucoup !
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1. L'ex-député wallon avait bénéficié d'une indemnité parlementaire de sortie de 150.000 euros. En 2014, lorsqu'il avait été inculpé de l'homicide de Véronique Pirotton, un montant de 50.000 euros avait été saisi par la famille de cette dernière à titre conservatoire. (les journaux)
2. C'est ce qu'il restera du pactole après le paiement de 45000 € aux happe-chair des contrib.

22 décembre 2016

Règlement de compte.

Décembre, c’est le mois des rapports. Après celui d’OXFAM faisant de la Belgique un État voyou favorisant les classes aisées au détriment des travailleurs et des pensionnés, appelant les grosses fortunes à venir s’installer chez nous par des réductions d’impôt et toutes sortes de facilité, voici celui du FMI, selon lequel on ne serre pas assez la ceinture des citoyens et suggère l’accélération de réformes susceptibles de renforcer le potentiel de croissance et d'améliorer l'efficacité des services publics.
En clair, cela signifie plus de TVA, moins de fonctionnaires et une austérité générale accrue.
Le FMI félicite à mots couverts les efforts du gouvernement en matière de réformes économiques, de pensions, de modération salariale et de réduction ciblée de la pression fiscale via le glissement fiscal (tax shift), mais ce n’est pas assez !
Ces deux rapports contradictoires et cependant complémentaires sont les marqueurs du divorce entre deux cultures et deux visions de l’économie, entre une aile libérale englobant largement la droite avec le socialisme de gouvernement et les tenants d’une société ouverte aux progrès par une autre économie basée sur des principes et une réelle souveraineté du peuple.
Cela se traduit en Europe par un malaise généralisé et une incompréhension accrue entre les gouvernants et les gouvernés.
C’est à l’issue d’un malentendu des années 80, entre la soumission des citoyens à un système injuste mais suffisamment porteur de conquêtes sociales pour qu’il soit respecté et soutenu et ce qu’il est devenu en 2016, une sorte de concours Lépine sur l’art de dépouiller les classes inférieures. Le citoyen n’a jamais adhéré au système, même dans les années 80, s’il l’a accompagné durant ces années de « progrès », c’est parce qu’il en tirait un profit relatif, mais profit quand même. Aujourd’hui, comme il n’en retire plus avantage, pourquoi voulez-vous qu’il le soutienne dans ses nouvelles règles ?
Le clash actuel tient dans la volonté des « élites » de poursuivre l’aventure du système en l’accompagnant quoi qu’il arrive, soutenu par deux idées (toutes deux fausses selon moi) la première tient dans l’inexorabilité du système et l’impossibilité de le changer, surtout depuis qu’il est devenu mondial ; la seconde, consiste à en accepter les contraintes parce qu’on ne saurait faire autrement, toute autre voie serait dangereuse et populiste.
C’est surtout cette seconde idée qui a bouleversé la donne et qui met directement en cause le parti socialiste de Di Rupo qui a choisi les politiques économiques d’ajustement structurel, le choix de l’offre du privé pour réduire les dépenses publiques, en somme, la politique de Tony Blair et de Schröder.

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Comment le citoyen pourrait-il encore admettre le bien fondé du rapport du FMI dans l’état actuel de fracture entre lui et l’exécutif ?
Le FMI ne voit pas la chose ainsi. Il compte sur la fermeté des dirigeants pour éviter que la détérioration des finances publiques se poursuive. Le FMI, on l’a compris, est un de ces organismes complètement dans le clan des « élites ». Il voit tous les malheurs de la Belgique dans les finances qui ont souffert d'un recul des recettes, "dû au fait que le financement de la phase initiale du tax shift n'a pas encore été totalement réalisé".
La suite est prévisible : la Belgique doit poursuivre les réformes afin d'améliorer son potentiel de croissance économique et d'accroître l'efficacité des services publics. Une réduction du niveau élevé des subsides, une répartition plus efficace des tâches entre les niveaux de pouvoir, une accélération de la réduction des effectifs publics, une meilleure coordination et un meilleur contrôle du processus budgétaire entre les niveaux de pouvoir, c’est la mouture traditionnelle de tous les économistes officiels et le programme de toutes les écoles de l’économie qui produisent ces phénomènes.
Le FMI se garde bien d’évoquer l’organisation des pouvoirs politiques en Belgique, avec cinq gouvernements, une flopée de doublons avec les Provinces, les Gouvernements régionaux et fédéral et les parlements multipliés par cinq ! Du jamais vu, nulle part ailleurs.
Cette gabegie qui grève chaque année les budgets, bien plus que « l’indigence » wallonne, soi-disant subventionnée par la Flandre trop « généreuse ». nous la devons aux pointus du nord du pays qui multiplie les barrières qui sont à la fois linguistiques, politiques et administratives, si bien qu’on se demande si le séparatisme complet ne serait pas une forme rapide de diminution des effectifs au niveau des représentations électives et beaucoup moins onéreuse pour tout le monde.
Pour le solde, ce gouvernement Michel sera le pire que nous ayons connu. L'Institut pour un Développement Durable (IDD) relevait que l’emploi a plus augmenté lors des 541 jours sans gouvernement avant celui formé par Di Rupo, que sous celui du gouvernement libéral actuel !

L’UE se gadgétise.

Que ce soit un garde du corps de Rayyip Erdogan qui ait abattu l’ambassadeur de Russie à Ankara n’arrange pas le pouvoir autoritaire du Turc qui aurait préféré un Syrien ou mieux un Kurde. Tant pis ! Poutine a trop besoin d’Ankara pour faire les gros yeux à son ami.
L’Europe tient toujours le même Erdogan en grande estime. Combien de temps encore cette comédie va-t-elle durer ? L’Europe est-elle si dénuée de moyens qu’elle soit obligée de filer des patins à ce dictateur qu’elle soudoie en lui passant des enveloppes sous la table, pour qu’il garde au chaud les réfugiés qui viennent de partout ?
Le dernier sommet européen s’est ficelé en une journée. L’apothéose a été le dîner de gala.
Un Jean-Claude Juncker en ébriété n’est pas si exceptionnel et on aurait pu attendre de nos hyper-compétents, autre chose qu’un gueuleton, surtout que Miss May, la British, avait pris la porte de service pour ne pas avoir à trinquer avec ceux dont elle espère faire les poches en les quittant.
L’impasse sur les Turcs et la montée des partis d’extrême droite font la preuve qu’il y a le feu à la porte de la maison. Il aurait été intéressant de savoir comment l’Europe imagine son avenir.
Peine perdue, nos grands délégués ne sont pas là pour dénoncer leurs collègues affichant des idées peu porteuses d’Europe.
C’est tout juste si le ministre autrichien des Affaires étrangères autrichien a parlé du blocage au processus d’adhésion de la Turquie. On l’a fait à voix feutrées en s’assurant qu’Erdogan n’écoutait pas derrière une porte.
L’Europe n’a pas d’armée et ne peut pas montrer ses muscles dans un monde où chacun compte ses divisions blindées.
L’Angleterre une fois retranchée sur son île, la France sera la seule puissance capable de montrer des militaires à l’étranger. Sans armement et sans remplissage des casernes, l’Europe se réfugie derrière le bouclier américain à chaque coup de tonnerre. Trump-le-dingue va faire président dans trente jours, c’est du jamais vu. Si la France est la seule à avoir une armée valable, elle n’est quand même pas une puissance de premier plan de ce côté-là. Donald l’a dit, il faudra que l’Europe paie les prestations des Marines à l’OTAN !
Cela nous conduit directement à la politique que nous menons face à la Russie de Poutine et dans l’ardeur que témoignent les Ukrainiens pour l’Europe (On les comprend).
Mark Rutte, quasiment l’homologue de Bart De Wever, en qualité de premier ministre néerlandais pousse à l’abandon des Ukrainiens à leur propre sort, ainsi qu’à toute aide financière de l’UE, comme il s’oppose à l’idée d’adhésion à l’UE. On peut ne pas le suivre, mais en cas de coup dur avec Poutine, ce n’est tout de même pas l’armée française qui pourrait résister aux Cosaques !
Les adhérents à l’UE de l’Europe de l’Est font le dos rond avec leur grand voisin. Quand on n’a pas les moyens de résister, on se fait tout petit, logique.
Au fameux banquet du soir qui ne fut pas celui de Platon, personne n’aborda la question de la Chine qui s’est autoproclamée membre donneur de leçons de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). L’Europe n’est pas prête à changer de chemise. On attend l’arrivée de Trump qui s’agite beaucoup quand on parle de la Chine. Peut-être bien qu’une fois Barak Obama licencié, il se rendra à l’évidence que les USA doivent tellement de dollars à Pékin, qu’il vaudrait mieux ne pas trop la ramener.
Juncker étudie des mesures visant les pratiques commerciales déloyales. La Chine en est malade de rire. Quand Juncker étudie quelque chose, on a de belles années devant soi pour réagir !
On passe sur l’Italie aux premiers postes du flux migratoire, pour revenir sur le seul grand, vaste et beau sujet de nos élites : les postes à pourvoir. Martin Schulz quitte ses fonctions pour se consacrer à la politique allemande. C’est juré, il n’ira pas chez Goldmann Sachs comme Barroso.
Ça fuse et ça grouille de partout. Président de l’UE, le fromage est superbe ! Pas de responsabilité, du m’as-tu-vu à longueur d’année, Van Rompuy a vécu le triomphal parcours comme dans un rêve !
C’est en janvier que tout se décide. Le parlement de l’UE sera un champ de bataille.
On se demande si Reynders ne serait pas tenté ? Il est vrai que trop de Belges dans l’assiette au beurre, cela fait désordre. D’autant qu’il y en a deux, après Didjé, qui postulent sous nos couleurs, Helga Steven (N-VA) et l’inusable Guy Verhofstadt, candidat de tout ce qui bouge à l’UE

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D’autres noms circulent, Antonio Tajani, un Italien du clan Berlusconi, la droite dure du CCE, Gianni Pittelli, le socialiste, etc.
Et cela sous les yeux du public européen qui s’en fout, mais qui s’en fout à un point que le désintérêt devient un gouffre abyssal.

21 décembre 2016

Gratte, jeton et concussion.

Pourquoi le citoyen ne peut plus faire confiance aux partis politiques qui se partagent les responsabilités en Wallonie et dans le pays ? Cela tient, entre autres, dans une seul information largement diffusée par les journaux « Vingt-quatre mandataires locaux perçoivent de très généreuses rémunérations pour siéger dans trois organes d'avis "bidon" internes à Publifin, l'intercommunale qui contrôle à 100% l'entreprise Nethys (Voo, BeTV, L'avenir), rapporte mardi Le Vif. »
Ces partis ont calqué leur comportement sur les « anomalies » d’un système qu’ils sont censés combattre !
Évidemment, s’il ne s’agissait que de Publifin, ce serait un scandale circonscrit à une seule intercommunale et on pourrait assez vite y mettre fin. Mais, ce n’est que la partie émergée de l’iceberg.
On peut dire aujourd’hui qu’il y a une collusion quasi générale entre les partis dits traditionnels et le pouvoir économique, qu’il soit tout ou en partie dans la sphère des pouvoirs publics ou du ressort exclusif du domaine privé (pots-de vin, cadeaux, etc.).
La dernière interpellation du gouvernement Michel à la Chambre par le PTB et les Écolos sur la « disparition » des milliards soustraits aux citoyens (saut d’index, augmentation de la TVA, réduction des indemnités diverses, accises, etc.) est éclairante. La N-VA et Charles Michel d’une même voix ont le toupet de déclarer que ces milliards ont servi à « soulager » les entreprises et rendre du pouvoir d’achat à ceux qui travaillent durement !
Ils ne se cachent même plus dans le cynisme qu’ils ont de justifier leur hold-up en faveur de leurs relations et de leurs « clientèles ».
Le résultat est limpide, la dette n’a pas diminué, le chômage n’a pas vraiment baissé significativement et la misère s’accroît en Belgique !
N’est-ce pas une manière hypocrite de nous dire que ces milliards ont servi à enrichir les riches et appauvrir les pauvres ? Et sur la même lancée, nous faire comprendre que le personnel politique n’y a pas perdu, la preuve voir plus haut !
Cet arrosage des mandataires par des tiers ou par des représentations dans des conseils parastataux ou purement publics, voire des entreprises privées « assistées » n’est pas nouveau.
L’affaire Cools avait, en son temps, jeté un éclairage assez cru sur les mœurs politiques d’alors.

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Les choses risquent de s’envenimer avec la conjoncture actuelle. Il y a vingt ou trente ans, on était encore dans l’illusion d’une progression de l’ensemble de la population vers plus d’aisance et une plus grande justice sociale, par une amélioration possible des revenus du travail.
On savait bien que les personnages publics issus d’élections, voire occupant des postes dans des syndicats et des mutuelles par pistons avaient des avantages parfois considérables, mais bon… ils semblaient justifier ces prébendes par des efforts dans les domaines qui nous concernaient.
Cela est devenu intolérable aujourd’hui. On assimile ces privilèges de situation à ceux des actionnaires des sociétés tellement anonymes que certains bossent pour des gens qu’ils ne voient jamais, y compris quand ils se font licencier pour des raisons obscures, mais toujours à cause du pognon qu’on gagnerait plus ailleurs, si on « dégraissait » ici.
Jusqu’à preuve du contraire et forcément puisqu’ils sont à l’écart du pouvoir seuls les Écolos et le PTB ne mangent pas de ce pain là. Je suis d’autant plus à l’aise de leur faire cette petite réclame, puisque je ne cotise à aucun parti et que je suis libre de propos.
Qu’on appelle la situation actuelle comme on veut, si c’est faire du populisme de prétendre que le monde politique au pouvoir vit au-dessus de nos moyens, alors oui, je suis populiste !

20 décembre 2016

Ah !... Ils sont forts.

À en croire l’Organisation Internationale de la Francophonie, une institution sérieuse à laquelle le gouvernement belge adhère et paie sa cote part, il y a 8.088.711 Francophones en Belgique. Sur 11,2 millions d’habitants, les Flamands seraient donc très largement minoritaires avec 3.111.289 locuteurs de la langue de Vondel.
Même si Bart De Wever et les siens comptent double, on peut dire que les Flamands ont réussi à faire de leur minorité, une des plus choyées au monde !
Et avec ça arrogante et à cheval sur les principes, au point que cette minorité fiche le bourdon à tout le monde. Elle a bouclé son territoire, bien avant d’en interdire l’accès aux réfugiés, empêchant le recensement linguistique qui aurait été la preuve que l’OIF dit vrai : la langue pratiquée dans le Nord est largement minoritaire sur le territoire !
Cette minorité sait y faire et cadenasse le pays, empêchant les enquêtes. Elle a multiplié les tracasseries, produit quasiment tout en double dans des administrations ruineuses. Voilà qui est étonnant pour des gens qui se piquent d’économie ! Ils ont réussi à faire de la Belgique, la démocratie la plus dépensière au monde dans son mécanisme politique et administratif. Et ces gens ont le culot d’expliquer que la situation est mauvaise à cause des Wallons !
Et malgré tout, tenant la dragée haute à tout le monde, s’imposant à l’armée, à la police fédérale et dans tous les ministères, ils sont en train de nous niquer partout et même à l’étranger à cause de l’extrême faiblesse des Wallons pour l’entité Belgique et la famille royale !
La situation des Francophones à Bruxelles est injuste, la toute petite minorité flamande conserve dans l’organisation politique de la ville une égalité, sinon une majorité dans la justice, jouit d’une protection politique au conseil communal, dans la Région et dans diverses organisations, tout à fait inappropriée.
De même, en vertu dont ne sait quelle majorité puisqu’il n’y a plus aucun recensement, la question du bilinguisme avantage les Flamands qui sont quasiment automatiquement classés bilingues pour certains emplois, alors qu’il y aurait beaucoup de choses à dire sur leur connaissance du français. Par contre, un francophone qui veut entrer dans un emploi bilingue a du souci à se faire !
Voilà donc une minorité qui fait un foin terrible dès qu’on aborde la question de sa majorité « légitime » en nombre d’habitants, alors qu’en réalité, ils sont moins que nous !
De Wever avec son confédéralisme, je lui souhaite bien du plaisir. Comment va-t-il faire pour qu’une minorité flamingante dirige un amalgame de Flamands francophones et de Francophones unilingues, cadenassés sur un territoire riquiqui ?
Parce que sans le Fédéral qui laisse aux Flamands la part du lion, il va falloir que les partis politiques gèrent une situation explosive, avec une grogne permanente à l’intérieur du nouvel État confédéral que veulent la N-VA et le Vlaams Belang !


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On devine d’ici la tête que doivent faire nos rabiques le nez sur le rapport de l'OIF qui persiste à décréter la langue de Voltaire en usage chez plus de 70% des habitants du Royaume.
Bien sûr tous les courants ne convergent pas vers la francophonie. Il y a même des drôles de cas dans les troupes de Bart De Wever, des oiseaux exotiques qui pour se faire adopter deviennent plus nationalistes que le chef bien-aimé.
La députée N-VA Zuhal Demir, déjà du temps de Di Rupo, abasourdie par les chiffres avancés de l’OIF, y voyait la preuve de la mauvaise volonté de la part des fransquillons, le manque de loyauté à l'égard des Flamands !
Depuis les chiffres ne se sont pas améliorés pour sa récente flamanditude. La statistique reste inchangée. L’OIF n’a pas été sensible à la participation de la N-VA à ce pâlot gouvernement de C. Michel.
Même Reynders, savantissime à flatter l’opinion des partis de droite, a validé les calculs de l'Observatoire démographique et statistique de l'espace francophone, institut établi à Québec qui est à la base du comptage retenu de l'OIF.
Vous pouvez cliquer vous-même sur le site de l’OIF pour avoir confirmation.
Geert Bourgeois (N-VA), appelait ouvertement la Belgique à se retirer de l'OIF, d’autres du même acabit ne supportent plus que la Belgique soit condamnée régulièrement à Genève et à l’Europe, pour le traitement des minorités francophones en Région flamande.
On dirait que les flamingants sont tellement propriétaires des sols qu’en reniflant la semelle des souliers, ils savent si vous êtes Flamand ou fransquillon !
Est-ce que la chanson de Brassens « La Ballade des Gens qui sont nés quelque part » a été traduite en moedertaal ?

19 décembre 2016

Trahison au sommet !

En cette fin d’une année pas très fameuse, je m’étais résigné de publier quelque chose de léger, histoire de me remonter le moral.
…celle du pape qui fête gaillardement ses 80 piges et qui s’est souhaité une vieillesse heureuse et féconde. S’il le sait encore, pour ce qui concerne la fécondité, il peut toujours faire un enfant à la jeune nonne qui repasse ses chemises.
Ou encore, cette histoire russe qui laisse supposer que c’est Poutine qui a fait élire Donald Trump, président des États-Unis, par détestation d’Hillary Clinton ! Trump serait-il un ancien espion dormant du KGB, réveillé pour la bonne cause ?
Mais, c’est finalement un scandale belge qui sera mon choix...
Paris Match rapporte ce qu’aucun grand reporter de nos journaux n’avait vu ou fait semblant de ne pas voir.
« Le président de la N-VA Bart de Wever était présent au lendemain des attentats, le 23 mars, à une réunion de crise au cabinet du ministre de l'Intérieur Jan Jambon. » !
Que venait-il faire à cette réunion ultra secrète et à chaud après les attentats ?
Rien, sinon que ce personnage est un passe-muraille, qu’il se fout du monde et surtout de Charles Michel, que nos institutions sont bafouées et que la Belgique est un foutoir dans lequel les puissants des Flandres barbotent selon leur bon plaisir.
Cette rencontre était technique avec les hauts responsables de la police. Les informations étaient confidentielles. N’en déplaise au polémiste Destexhe, c’était du top « secret d’État », l’affaire ayant entraîné beaucoup de morts !
De Wever était présent parce que son homme de main au gouvernement Michel, Jan Jambon, était menacé d’un scandale. Il y avait eu cafouillage en 2015 dans la transmission des informations entre la Turquie et la Belgique, à la suite de l'arrestation d'Ibrahim El Bakraoui par les autorités turques. Ce djihadiste n’était pas n’importe qui. C’est le kamikaze de l'aéroport de Zaventem de 2016. Jan Jambon avait fait preuve de négligence en 2015, attendu que nos fins limiers avaient laissé filer le tueur de Daech, à travers les mailles de leurs grands faux filets de l’époque.
Le président turc Recep Erdogan venait de communiquer que ses services avaient bien diffusé les informations nécessaires sur El Bakraoui en temps voulu, aux services belges. Jan Jambon frôlait la démission, du coup, le ministre se voyait menacé de perdre son brevet d’excellent ministre de l’Intérieur.
Sentant que sa responsabilité politique était engagée et qu'il pouvait être amené à démissionner, le ministre faisait appel à Bart De Wever. Justement le chef baguenaudait dans les étages !
C’est après l’intervention de Bart De Wever en pleine réunion de crise, qu’il fut décidé d’incriminer, devant le parlement, l'officier de liaison de la police fédérale à Istanbul, Sébastien Joris.

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Depuis ce bouc émissaire a été mis hors de cause grâce à des éléments qui le disculpent.
Jan Jambon va avoir difficile à expliquer lundi aux parlementaires de la commission d'enquête sur les attentats du 22 mars, les raisons qui ont motivé l'accusation lancée à l'encontre de l'officier de liaison.
La présence de son président de parti sera elle, bien plus difficile encore à faire passer au bleu.
Deux questions viennent à l’esprit.
1. Comment se fait-il que Charles Michel soit absent de tout ce micmac ? Existe-t-il encore ?
2. Si entre le ministre de l’intérieur et son chef de parti, c’est cul et chemise, connaissant le projet confédéral de la Belgique du futur, comment un gouvernement fédéral pourra-t-il garder pour lui les mesures qu’il compterait prendre en cas de durcissement du conflit entre les nationalistes flamingants et la population francophone ?

18 décembre 2016

Quand Janus retourne sa veste.

Les personnages de la vie politique que nous connaissons, sont-ils des malades du dédoublement de la personnalité ?
Le Manuel DSM (diagnostique et statistique des troubles mentaux, en anglais : Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders) est un ouvrage de référence publié par la Société américaine de psychiatrie (APA) décrivant et classifiant les troubles mentaux. Dans la rubrique « Trouble dissociatifs de la personnalité » (TDI), on pourrait y classer tous ceux qui exposent un programme dans l’opposition et qui font le contraire une fois à l’exécutif.
Ils ont beau dire qu’ils agissent sous la contrainte et se plient aux circonstances, il va sans dire que le virage est impressionnant. Faudra-t-il dorénavant dissocier l’élu du candidat ?
On se rappelle le discours flamboyant de Charles Michel avant les élections, stigmatisant la N-VA, parti extrémiste flamingant. Trois mois plus tard, le même larguait la francophonie pour diriger le pays avec la N-VA, entretemps éminemment respectable !
Le cas de François Hollande interpelle aussi. Entre « mon ennemi c’est le capital » et la loi El Khomry sur le travail, c’est impossible que cela soit le même homme ! Et pourtant…
Ces dédoublements ne sont pas toujours maléfiques. François Fillon est devenu le candidat des Républicains grâce à un programme d’une grande sauvagerie destructrice dans le domaine social. S’il est président de la république, peut-être sera-t-il plus bienveillant que son prédécesseur sur les modifications « nécessaires » des lois du travail et sociales ? Il ne nous aurait montré son côté hideux que pour faire plaisir à sa clientèle perverse et nationaliste.
Un qui se dédouble très facilement, c’est Manuel Valls. Son cas est particulier, puisque lui descend du pouvoir et entend bien y remonter par un nouveau discours. Il a fini ses petites affaires au gouvernement grâce à l’article 49.3 de la constitution. Et qu’est-ce qu’il nous dit dans sa chasse à la première place des neuf concurrents pour l’investiture du parti socialiste ?
« Il faut supprimer le 49.3 de la constitution ! », c’est malsain d’y avoir recours et de gouverner avec ça !
Manuel Valls occupe le devant de la scène politique à coups d'heureuses compréhensions des petits électeurs, qu’il n’avait cessé de houspiller pendant ses trois années de premier ministre.
Le syndrome de la veste réversible est comme le matelas IKEA, chaud en hiver, frais en été. Il suffit de le retourner.

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La position de Charles Michel sur le visa refusé par Théo Francken à une famille d’Alep est le type même de décision qui va à l’encontre des propres principes supposés de l’intéressé, qu’il clame au MR depuis dix ans. C’est toute la problématique de l’homme de pouvoir. Comment se faire élire, sinon par des programmes qu’attendent les gens ? Des pans entiers d’électeurs, le plus clair de la démocratie ne sont conquis que par la cambrure du matamore qui entre dans leur jeu ! C’est le syndrome de Mussolini. Si Michel avait tenu des propos plus nuancés, plus justes, parlant de la raison d’État, le fait qu’on ne dirige pas tout seul, et qu’il faut bien gouverner avec des nationalistes, élus eux-mêmes par flatteries, il n’aurait pas gagné.
Il est possible que les temps changent et que la pratique du mensonge, du parjure et du reniement ne soient plus demain des éléments décisifs d’une élection !
Voilà très longtemps que les politiques sont atteints de DSM. Le problème, c’est qu’aujourd’hui cela se voit et qu’ils doivent impérativement consulter un psy. Ils auront beau dire que ceux qui ne votent pas pour eux ont été « pervertis » par des populistes, ils sont les seuls de ne pas s’apercevoir, qu’ils sont populistes aussi.
Reste une dernière catégorie, celle dont Di Rupo fait partie. Aux tribunes, d’une voix fluette dans les aigus, il dit son horreur de la droite. Au pouvoir, il est conciliateur et ami de tout le monde. C’est dans son rôle. Pour ne pas être trop critiqué par les siens, il laisse des lois à faire effet après lui, par son successeur. Il est atteint du sans-gêne du coucou, qui pond ses œufs dans le nid des autres. C’est la fameuse bombe à retardement que Charles Michel utilise actuellement contre les chômeurs de longue durée, aimablement fournie par Di Rupo.
Il ne trahit pas les siens, il regarde ailleurs pendant qu’un autre les étrangle.
Il faudra compulser le DSM bien mieux que je ne le fasse pour poser le diagnostic.
Peut-être une forme lente et régulière d’empoisonnement, ce qui dilue la responsabilité de l’assassin, dans une solution de mort-aux-rats et qui rend le traitement aléatoire, attendu que la maladie est plus difficilement décelable ? Le syndrome des Borgia !

17 décembre 2016

Travailler moins sauve des vies.

Les peuples sont facilement et donc dangereusement vite influençables. Dans l’histoire sociale récente, cette influence leur avait assez bien réussi. C’était une période heureuse où la nature humaine primitivement dolente était en symbiose avec les conquêtes ouvrières de Léon Blum à nos jours… enfin presque, depuis, cette société tend à disparaître pour son contraire : une société qui fait travailler davantage les peuples pour de moins en moins de reconnaissance et d’intérêt.
Voilà plus d’un quart de siècle que pour cela on tend à donner au travail une valeur qu’il n’a pas et une déconsidération sociale au temps de repos.
La réduction du temps de travail à 35 heures en France aura été le chant du cygne pour tous ceux qui voulaient convertir une partie des prestations de travail en des loisirs culturels et l’obligation de travailler pour vivre, en une sorte de pis-aller que les progrès s’ingénieraient à réduire encore. Pour beaucoup, le travail représente toujours une aliénation grave et un empêchement à se réaliser complètement, par exemple les artistes, les créateurs et les inventifs en général.
En 2016 (en 2017 ce sera pire), sous prétexte de faillite collective, les responsables enjoignent à travailler plus et à repousser l’âge de la retraite.
Tous incriminent les prestations sociales, les pensions, les indemnités de maladie comme des fléaux gonflant la dette, alors qu’il est très peu question des sommes dépensées de prestige de l’État et d’entretien du personnel politique, considéré en surnombre et surpayé, tenant pour rien la productivité inouïe sans intervention humaine des machines, etc.
Les pouvoirs se défaussent sur les administrés et ça marche !
Il n’y a plus que les philosophes et l’extrême gauche pour lutter contre ce nouveau courant qui tend à se généraliser, en passant sous silence les profits monstrueux de certains par rapport à la misère des autres.
Nos enfants emportés par ce courant ne connaîtront pas l’équilibre de leurs parents selon lequel ils vivaient un temps pour eux, sans la contrainte de la subordination à un maître qui décide des gestes et des pensées.

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Aujourd’hui le philosophe Lafargue est pris pour un dangereux anarchiste, au mieux pour un farceur. Le droit à la paresse qu’il justifiait physiologiquement et physiquement comme un état naturel est en train de sombrer, détruit par des discours behavioristes des théoriciens mondialistes, au nom d’une compétition fabriquée de toutes pièces par des irresponsables.
C’est le discours libéral, tant apprécié par ceux qui au départ faisaient travailler les autres pour leur seul bénéfice et dont les rejetons dépravés font de ce gouvernement une responsabilité collective, vulgate pour tous.
Qui n’a pas d’emploi est suspecté de ne pas en faire assez pour en trouver par les autorités compétentes et par celui qui en a un et à qui on fait croire que le premier vit à ses crochets. On oublie, évidemment de situer l’oisif aisé, l’actionnaire, le personnel élu et le patron qui tous sont censés travailler, sinon nous font croire qu’ils ne dépendent pas de la collectivité.
Dans certaines remises « en forme » pour ce qui est devenu l’essentiel de la vie moderne, des professions sont accusées de manquer d’efficacité. On y trouve les enseignants, les employés des postes et des chemins de fer, tout qui est accusé de manquer d’efficacité par comparaison à des normes et à d’autres performances. Avançant d’un cran l’ardillon de la ceinture, presque tous les salariés sont suspectés de ne pas en faire assez et doivent donc travailler davantage. D’où la volonté des tenants de l’économie libérale d’allonger l’âge du départ à la retraite et de faire pression dans le courant des carrières sur les travailleurs en facilitant les licenciements par la réduction des protections sociales.
Ceux qui usent de cette politique, comme le gouvernement Michel, appellent ce tour de vis une mise en condition indispensable des entreprises, pour la confrontation avec des nations émergentes.
Pour rappel, le Droit à la paresse de Lafargue était un pamphlet contre les pratiques patronales des années 1880.
Réduire la place du travail dans la vie au XIXme siècle était primordial. L’espérance de vie d’un ouvrier par rapport à son employeur était inférieure de plus vingt ans. C’est toujours une priorité aujourd’hui en vertu des mêmes principes qu’hier, le stress ayant remplacé la fatigue et la lassitude pour certains et pour d’autres, le stress venant en sus de la fatigue et de la lassitude.
Veut-on revenir à ces temps épouvantables ?
Sait-on qu’une autre organisation de l’emploi, idéale il est vrai, pourrait sans diminuer en rien les biens produits, n’être que de trois ou quatre heures par jour, soit vint heures semaine ?

16 décembre 2016

On brade Brussels Airlines.

Allons-nous vers un Sabena bis avec le rachat de Brussels Airlines par le groupe Lufthansa ?
C’est fort probable. Davignon était déjà dans le coup de la Sabena. On voit le genre. Les propos rassurants qu’il a tenus n’ont même pas convaincu le journaliste de RTL, télé qui passe pourtant pour complaisante au régime libéral.
Le public a bien compris. Les voyageurs et peut-être le personnel ont deux ans de bon devant eux, après on n’est pas sûr que la firme ne changera pas de nom. On n’est sûr de rien, comme avec la reprise de Sabena pas Swissair, une société dont on n’avait même pas enquêté sur la solidité et qui s’est avérée une entreprise sangsue qui a survécu un peu plus que celle qu’elle avait rendue exsangue, en la siphonnant depuis le début du rachat.
Ce qui inquiète, c’est le montant dérisoire de la reprise de Brussels Airlines, 2 millions d’€ ! Pourquoi pas l’euro symbolique, tant qu’on y est.
Nous sommes ici dans un cas de bradage d’une société qui recoupe deux avis intéressés. Celui des actionnaires belges qui se retirent avec une belle plus-value sur les conseils de Davignon qui leur a sans doute fait peur et un gouvernement libéral dont la devise est « tout pour le privé », même si les travailleurs vont grossir les rangs des chômeurs dans deux ans.
Cette désinvolture a déjà coûté la fin du bassin sidérurgique mosan. Quand on se frotte à un peu d’histoire des activités disparues, on s’aperçoit que déjà avant la fin de l’acier, la région liégeoise avait perdu les textiles avec les lainières de Verviers et la construction des automobiles et des motocyclettes, avec Impéria, Saroléa et FN, dans une période d’une quarantaine d’années et qui court de l’entre-deux guerres à la fin des années cinquante. Alors que des industries de ce genre ne sont pas mortes ailleurs, et ce malgré l’essor du bon marché des pays asiatiques, juste après la guerre de Corée. Au contraire, des entreprises similaires en Europe et en Amérique ont eu de bonnes et de mauvaises fortunes, en alternance, mais ont poursuivi une exploitation industrielle que nous avions abandonnée.
Nos entreprises étaient trop petites au départ, manquaient de capitaux, j’en conviens. Mais, comment cela se fait-il que leurs rivales, dans les mêmes conditions d’exploitation, s’en sont tirées au point que certaines, je pense à l’expansion des usines américaines et allemandes dans le domaine mécanique dès les années 60, sont devenues, en moins de vingt ans, des entreprises mondiales aujourd'hui florissantes ?

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Le capitalisme dans ces années là, nos « élites » le voyaient non pas mondialisé, mais spécialisé. Les autorités et les industriels belges et particulièrement wallons pensaient que l’âge d’or était dans l’exploitation des services. Nous aurions été les bureaux de l’organisation du travail mondial, et les pays en développement nos usiniers et nos hommes à tout faire. Les ouvriers transformés en gens de maison et nos ouvrières en soubrettes de direction, vivraient mieux et sans se salir les mains !
Et c’est sur ces conneries là que les politiques, déjà complètement enthousiastes et bégayant d’émotion à la seule évocation du libéralisme, sont tombés tête baissées dans le traquenard qui les a anéantis au sortir des trente glorieuses et complètement lessivés à la crise de 2008.
Le système économique change plus souvent de pied que nos socio-libéraux. Aujourd’hui, ils ne jurent plus que par la croissance dans le cadre d’un capitalisme mondialisé. Leur mot d’ordre rabâché tient en un mot « l’adaptation ». Nous devons nous adapter, oui, mais à quoi ?
À cette inorganisation chaotique d’une économie qui ne sait pas elle-même où elle va ?
Rebelote dans la connerie…
Malheureusement le gros des électeurs les suit et les conforte dans leur manque de clairvoyance.
La légèreté des autorités qui laissent quand même filer dans le portefeuille d’une compagnie étrangère, une compagnie aérienne de la capitale de l’Europe, voilà qui, dans le domaine stratégique, est déjà très préoccupant. En suivant le raisonnement d’un Davignon et d’un conseil d’administration composé avant tout d’hommes d’affaires avant d’être belges, c’est comme si on demandait à Poutine de régler nos problèmes linguistiques.
Il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Le libéralisme est un système qui profite aux margoulins et aux escrocs qui ont du caractère et le sens de faire grandir leur patrimoine avant l’intérêt général. On peut regretter que Toyota ne soit pas belge et que Mittal ne soit pas né à Seraing, comme par exemple, on peut regretter que nos ministres régionaux et fédéraux soient de chez nous. Tout cela, bien entendu, dans le cadre d’un capitalisme voulu par une majorité d’électeurs.

15 décembre 2016

Emplois vacants !

Malgré tout ce qu’on raconte, ce n’est pas demain qu’on baptisera à Bastogne, une rue « Benoît Lutgen », comme à Rahovec, au Kosovo, qui honore Anne-Marie Lizin !
Les partis n’attirent plus. Bientôt on verra de la publicité dans les journaux pour appâter les jeunes diplômés en droit, en sciences économique et politique, les autres jeunes n’intéressent pas vraiment. Vous voyez un ajusteur ou un monteur en charpente au parlement ? Cela ferait mauvais genre et quasiment populiste.
C’est ainsi que le CDH liégeois est en panne de leaders. Après le coup de pied de l’âne de Benoît Lutgen à Anne Delvaux pour récupérer son mandat et faire plaisir à un vieux pote du syndicat chrétien, on se méfie des foucades de l’Ardennais.
Tous les nougats intéressants sont en main. Le reste n’est que broutilles qui n’ajoutent pas la braise à l’égo.
Melchior Wathelet junior, depuis ses horaires hasardeux de Zaventem et la grogne des Bruxellois, s’est installé dans le privé, grâce aux recommandations de papa. Il n’est pas prêt pour un nouvel essai sous Lutgen. Peut-être le Melchior suivant ?
Marie-Dominique Simonet n’est plus la belle patronne qui régnait sur la Basse-Meuse en amiral des bords de l’eau. Ministre de quelque chose, elle a eu du pif en démissionnant à la suite d’un cancer. Lutgen adore redistribuer les mandats. Justement, il avait un ticket à poinçonner sur le plateau de Herve, because l’affaire Milquet. La rémission a permis à M-D S de rester au-dessus de la ligne de flottaison. Les journaux ne l’ont pas perdue de vue.
À présent, en pleine forme, elle sème la terreur dans le personnel de Liège Airport, dont elle est la présidente. Cependant, on l’aime et on l’y estime. Il faut dire qu’elle a remplacé un des deux frères Karamazov Happart, une succession pareille facilite la tâche.
Michel Firket ne devrait plus se représenter à une place utile et la nouvelle ministre Alda Greoli doit encore faire son « trou » disent les journaux.
Des chasseurs de têtes sont partis sur la piste des boutonneux forts en thème et chrétiens. Les diplômés bourgeois, il en pleut. Ce sont les traces chrétiennes et les solides recommandations des paroisses qui manquent le plus.
Ils ont ramené dans leur filet une ablette au joli nom de Jean-Michel Saive. Le ping-pong mène à tout. Il a saisi la balle au bond. Il a de beaux restes, un swing à trois mètres de la table. Quant à la religion, on ne sait pas. Benoît remonte aux premiers sets du candidat. Des fois qu’il y aurait eu une apparition miraculeuse… un match impossible à gagner et gagné quand même ? Le pongiste n’est pas liégeois. Qu’importe, jadis Jean-Pierre Grafé louait des chambrettes aux étudiants. Il devrait pouvoir caser Jean-Mi, ne serait-ce que fictivement. Il y a tant de champions de la connerie au CDH, qu’un authentique ne ferait pas de mal.

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Étonnamment la N-VA, le parti qui monte surtout à la télévision flamande, n’en a plus sous le plancher comme le CDH. Bart De Wever n’inspire pas les jeunes impatients en culotte de peau d’étrangers.
Il faut faire quelque chose. La N-VA ne progresse que par distillation des haines et scandales. La périphérie bruxelloise francophone a rapporté beaucoup. Le souffle produit par la non-nomination de Damien Thiéry à Linkebeek tourne au trop vu ! L’ultime tentative consisterait à mettre Liesbeth Homans (N-VA), ministre des Affaires intérieures, dans la position de Sharon Stones dans « Basic instinct » lors d’un ultime refus. Thiéry, victime d’un AVC à cette vision, la petite culotte serait offerte au Vlaams Belang par Theo Francken.
C’est que le bougre monte dans les sondages !
Depuis qu’il va probablement avoir des décès du côté d’Alep sur la conscience, la télévision en raffole ! Geert Bourgeois et Jan Jambon, ont fait de lui leur grand favori. Bart De Wever est, pour ainsi dire, sur le départ ! Pour remonter le courant, il ne lui restera qu’à décimer un quartier d’une ville de Wallonie… Il temporise !
Le recrutement est duraille… Les anciennes générations des adolphins tendent à finir au mur du salon, avec les souvenirs de la guerre à l’Est pour l’Europe d’avant Juncker !
La nouvelle génération a perdu la tradition des jeux de drapeaux et des tambourinades en culotte courte. Le respect s’est dissipé, mais le culte du chef suprême demeure. On en a un en exercice, mais il s’use rapidement, un autre, tout neuf, pointe à l’horizon !
Reste la haine des fransquillons. On compte dessus pour unifier la Flandre et recruter.

14 décembre 2016

Il pleut des cons !

L’affaire de la famille d’Alep que Théo Francken ne veut pas voir en Belgique en dit long sur la stupidité de ce secrétaire d’État, son obstination aux relents communautaires, la honte ressentie par un grand nombre de citoyens et toutes les autres questions qui restent en suspens après ce déni d’hospitalité.
Sa provocation d’hier à Charleroi et la complicité implicite du MR sont de nature à ajouter au malaise. Hier, Francken et son petit camarade Ducarme ont fait de la provocation, ni plus, ni moins. Cette histoire a déjà coûté au gouvernement au moins la bagatelle du prix d’accueil de dix familles syriennes.
Une autre question se pose.
L’État est condamné à une astreinte de 4000 € par jour, que l’avocat de la partie adverse soit mandaté pour reverser cette somme à une asbl luttant contre la pauvreté, on n’y voit pas d’inconvénient. Cependant, les sommes qui vont être déboursées par l’État sont immanquablement placées dans les frais de gestion du gouvernement et qui paie ces frais ?
Mais, nous pardi.
Si bien que ce Flamand rabique qui se fait de la pub parmi les nationalistes et les racistes flamingants, le fait sur notre compte et avec nos taxes.
Mais qu’est-ce que c’est que ce gouvernement ?
Il devait redresser le pays, non ? Plutôt que jouer la réputation de la Belgique à l’étranger sur des coups aussi fumant que celui-là !
Et dire qu’une délégation princière s’est tapé le voyage aux États-Unis dans le but de consolider une réputation de sérieux !
Ce qu’on peut lire sur les gazettes à l’étranger de cette mince affaire qui devient une affaire d’État, n’est pas pour arranger les choses.
Il est vrai que pendant ce temps, l’affaire Chodiev marque le pas et Armand De Decker s’est porté pâle à sa mairie d’Uccle, tandis que la Chambre a des difficultés de nommer Delpérée, président de la commission chargée de tirer ce scandale au clair.

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Sûrement que ce blog use d’un vocabulaire qui ne plaît pas aux Bobos de la société des biens pensants de l’élite bourgeoise. Les écoles dans lesquelles ces personnages vont chercher les diplômes qui les consacreront peut-être aux belles places, ne sont certes pas étrangères au beau langage, de plus en plus épuré et sobre qui, au bout d’un certain temps, tape sur les nerfs de tout le monde et ne veut absolument rien dire, mais bon sang de bonsoir, des enfoirés comme Francken, des têtes à claques comme Reynders, Michel et Ducarme qui font le jeu des flamingants d’Anvers, avec cette affaire syrienne qui de minuscule empoisonne tout le monde et devient grandiose à cause de l’importance que les flamingants y ont mise, comment rester poli ?
Quand je vois les attentions que les gens portent encore à ces trous du cul, je pense que décidément ce fichu pays pond plus d’immatures, de faiseurs et d’imbéciles instruits qu’il n’en a jamais pondus par le passé.

13 décembre 2016

La Belgique pédiluve !

Après l’État voyou refusant d’appliquer une décision de justice, voici l’État paradis fiscal !
Plusieurs sortes de « supporters » de l’économie mondiale telle qu’on la pratique en Europe, la Belgique s’affiche fièrement dans le groupe de tête.
Notre pays est parmi les meilleurs de la vingtaine de champions en truanderie qui se partagent le palmarès de l’allégement des impôts sur les fortunes, se masturbent sur les revenus actionnariaux et se font défoncer le fion à coups d’intérêts privilégiés, notionnelles partouzes du 1,5 % de gavés de la planète. Rendre les riches heureux, telle est la vocation de la maison, en promo grâce au gang tête de gondole, rue de la Loi !
Ce n’est pas un grincheux qui l’affirme, c’est une enquête de l’ONG Oxfam.
Certes, les termes de cette étude sont plus recherchés que ceux habituellement employés dans ces chroniques, mais la conclusion est la même.
Bien qu’accablante, on ne sait pas à quoi cela tient, mais nous sommes séduits à en être ébahis, ébaubis, pétris d’admiration de l’extraordinaire réussite du commerce mondial.
Trumpistes avant Trump, c’est dire notre engouement, la gourmandise de nos élites !
Pourquoi pas nous goinfrer, dit Charly, la balance à De Wever.
Les Michel jouent sur du velours, ils prêchent des convertis depuis belle lurette. Plus exactement depuis que le socialisme est devenu du pipi de chat et que la bourgeoisie flamande règne en maître, avec la froide détermination d’un tueur d’abattoir, qui « fait » trente porcs à l’heure.
Afin d’attirer le plus possible de grosses mouches, nos producteurs de miel élèvent aussi des asticots avec les spécialistes en blattes du notionnel et les arrangeurs Chodiev. Les éleveurs exposent nos viandes, les riches du monde entier viennent y becqueter !
– Donnez-moi donc, une demi-livre de ce muscle gracieux, per favor !
La photo de Reynders dans son bel uniforme d’apiculteur en démonstrateur du samedi au supermarché, fait l’article partout où ça sent le pognon. La semaine dernière, il prospectait le Sud des States.
La Belgique recrute des somnambules de la finance par charretées entières de journaux gagnés à la noble cause.
Restons modestes. C’est la partie flamande qui est le plus en pointe, puisque la Flandre sous influence hollandaise (les Pays-Bas grand leader des pays voyous avec les Bermudes et les Îles Caïman) bat la Wallonie. Nos voisins font les délices de l’escroquerie et de l’argent au black de l’Europe de Juncker.
La Belgique aurait mérité mieux. Elle n’oscille entre la 15e et la 20e place de ce classement qu’à cause du boulet wallon, vous l’aurez deviné.
L’enquête a décanté parmi les pays menant une politique fiscale dommageable faite de stimulants injustes et contre-productifs, les démocraties fictives les plus marquées par l’amour du lingot.
L’ONG constate un manque de collaboration avec les processus internationaux de lutte contre l’évasion fiscale. Chaque année la Belgique se rend complice des grandes entreprises à voler des millions de dollars à d’autres pays. Selon une estimation de l’ONG, le coût annuel de l’évasion fiscale pour les pays en développement s’élève à quelque 100 milliards de dollars. Avec cette somme, il serait possible de scolariser les 124 millions d’enfants qui ne vont pas à l’école (Info 7/7).

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Les mesures de réduction de la taxation des sociétés s’accompagnent d’une hausse de la TVA affectant de manière disproportionnée les plus pauvres. C’est ce qu’à sans doute pensé Charles Michel, en s’engageant dès le début de son gouvernement dans ces hausse de la TVA. Ainsi, une réduction de 0,8 % de l’impôt des sociétés a été enregistrée en moyenne dans les pays de l’OCDE entre 2007 et 2014. La TVA a augmenté de 1,5 % entre 2008 et 2015.
On est bien parti pour le trophée, encore une ou deux tournées de Reynders du côté des coffres-forts, une ou l’autre concussion rayon Kazakh, un petit point en sup de TVA et on est sur le podium.

12 décembre 2016

L’État voyou : c’est fait !

À propos du refus de Francken de délivrer un permis de séjour à une famille syrienne, « C’est pas tous les jours dimanche » (RTL), Richard Miller, diplômé en philosophie, ne l’est pas en courtoisie. Rare de rencontrer un aussi mauvais perdant, coupant tout le monde, empêchant la députée socialiste sur le plateau de prononcer quelques mots sans qu’il ne les interrompe. La pauvre est restée le doigt levé, comme à l’école, Miller venait une fois de plus de la couper. Qui dira jamais l’avantage des hommes d’éructer d’une voix grave et de couvrir les fluets organes féminins !
Seul le patron de la Justice de Bruxelles a réussi à couper le sifflet du grossier philosophe et l’a laissé patauger dans ses contradictions.
Richard Miller, dont la mission était de tirer l’épingle du jeu d’un MR et sauver la mise de son patron Charles Michel, a plutôt raté ses objectifs.
Ce conflit est le dernier en date attestant de la grande faiblesse du MR, embarqué dans un gouvernement en qualité d’otage, d’une Flandre dominatrice et impérieuse.
L’affaire tourne en bataille d’avocats, là où Olivier Maingain excelle.
"Charles Michel n'a même plus la volonté des pères du libéralisme qui savaient que le pouvoir judiciaire est l'ultime garant de la dignité humaine, des libertés et des droits fondamentaux".
Une vive polémique sur les fondements de l'Etat de droit, suscitée par la N-VA, tourne au calvaire pour un premier ministre qui n’ose désavouer la N-VA et redoute de démissionner Théo Francken, par un coup de force qui serait pour lui la fin des illusions de son gouvernement et une grande incertitude pour une Belgique ingouvernable. Des élections anticipées auraient des conséquences incalculables.
Cependant faut-il abdiquer son honneur, trahir le Droit, souffrir tout de Théo Francken ?

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Quand on voit la minceur de l’affaire au départ, alors qu’on règle par centaines des histoires bien plus louches, s’arcbouter sur quatre malheureux, c’est avant tout une indécence…
En attendant, le MR patauge, joue la mauvaise foi et envoie au casse-pipe des gens de l’acabit de Richard Miller, grande gueule, mais pris de court dans une affaire dont il sent bien que les arguments contraires sont meilleurs et plus justifiés que les siens !
Le silence de Charles Michel en dit long sur les rapports de force entre les partis dans ce gouvernement. Les propos de Bart De Wever selon lesquels tout le litige porte sur un magistrat « francophone », non seulement sont intolérables, mais en plus rallument le feu sous la marmite linguistique, bien avant l’heure convenue entre les compères du MR et les autres partis du gouvernement, tous flamands.
Maingain s’en prend à cœur joie. C’est bon de mettre une cause pareille à son actif, parole d’avocat ! Elle paraitrait même entendue, si derrière ne se profilait le troisième acte d’une pièce sur le Fédéralisme mutant en confédéralisme, avec des réparties qui sentent le baisser de rideau.
Premier ministre fantôme d'un État en perdition, Charles Michel cautionne par son silence Theo Francken, "l'ami du Vlaams Belang" et, ce faisant, plonge son parti dans la confusion et quelque part dans le déshonneur !
Maingain, toujours lui, voit dans l’abdication en rase campagne du MR l'"appropriation de la Belgique par la Flandre" la réforme de la politique scientifique et spatiale qui est une "mise à sac des entreprises wallonnes", l'"abandon du rail en Wallonie", l'externalisation de pans entiers de la Défense dont DéFi craint qu'elle ne profite à la Flandre, l'atteinte au rayonnement des institutions culturelles à Bruxelles.
Et revoilà le confédéralisme en plein milieu de la législature où - juré sur l’honneur - on ne parlerait que d’économie. Il est vrai qu’à ce niveau, la situation qui allait être redressée par les ministres de la N-VA en trois coups de cuillère à pot étant mauvaise, autant faire porter l’échec sur les francophones et soustraire la N-VA au bilan désastreux.
Ainsi donc, façon de conclure, le CD&V et la N-VA mettent en place la machination qui va conduire au confédéralisme.
Après Tintin Kubla au Congo, De Decker au Kazakhstan et cette famille d’Alep dont on va finir par avoir la mort sur la conscience, nous voilà bons pour la suite des combines, sans même que Charles Michel se fasse entendre. C’est tout le sens de l’État qui fout le camp et le pays se voit soudain emberlificoté dans des combines de gangsters.

11 décembre 2016

Seraing-Detroit, le malheureux jumelage !

Tous les paysages urbains ne seront pas frappés d’un coup, mais force est bien de constater que les industries qui vont et viennent au hasard des conseils d’administration, supputant de plus grands profits ailleurs, bouleversent complètement les zones de peuplement. Une ville qui l’avant-veille était prospère, au départ de l’industrie qui la faisait vivre, devient un désert.
Seraing fait penser à Detroit (USA) toute proportion gardée.
L’ancienne ville de l’automobile est une sorte de Palmyre des temps modernes, un Pompéi dont Henry Ford aurait été le dernier empereur . La moitié de la ville est en friche, dangereuse dans des rues coupant en deux des usines sans toit, avec des amoncellements de ferrailles et de tuyauteries ne débouchant sur rien.
Seraing en est encore à contenir entre des murs, les montagnes d’acier et de pierres à four, des gigantesques haut-fourneaux. Ailleurs des reconversions hâtives en pelouses et rues élargies remplacent la suie et les murs gris par des espaces désertiques aux frontières desquels des enchevêtrements compliqués de fer et de briques sont repoussés derrière des murs hâtivement repeints à la chaux. Des bois de la Vecquée à la rue Ferrer, même repeinte en vert, la pollution mettra un siècle à s’effacer des sols.
Que ce soit à Detroit ou Seraing, c’est partout pareil. Les entrepreneurs, qu’ils s’appellent Ford ou Mittal se sont conduits comme des gamins mal élevés ou, pour contenter tout le monde, de petits vieux bien propres qui déposent leurs immondices le long de la voie du chemin de fer, en prenant bien soin de n’avoir vu personne avant d’accomplir leur petite saloperie.
Les villes ainsi gravement endommagées par des entrepreneurs, acclamés comme des bienfaiteurs, puis haïs par les masses de chômeurs qu’ils laissent derrière eux, sont les tableaux vivants d’un système économique qui promettait beaucoup et qui n’a produit qu’une classe misérable que le libéralisme se charge de traquer, par haine de son propre échec.
Ainsi les villes sont devenues des entités prospères momentanées, sans perspectives à long terme, à la merci d’une économie qui de capricieuse est devenue complètement folle. Après Seraing et son tas de ferrailles qui n’est même plus à négocier et qui lui reste sur les bras, Liège ferait bien de se méfier de ses zonings périphériques et de quelques moutons noirs qui survivent en Basse-Meuse.

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La mondialisation voit le capitalisme actionnarial triompher partout sur le travail. C’est le fictif qui exploite le positif, dans la perspective de la rentabilité financière.
Des gravats, des poussiers et des effondrements d’usines, une nouvelle génération surgit, inconnue jusque là. Les pouvoirs politiques égarés dans le socio-libéralisme, comme dirait un humoriste : conservateurs-réformistes, vaguement socialistes, mais diablement libéraux, n’ont pas la capacité de comprendre les populations par défaut de sensibilité et par différence d’éducation.
Seraing ou Detroit sont les symboles d’une faillite de la théorie de la croissance continue, de la reconversion heureuse et du devenir écologique de l’industrie.
Le crédo libéral, celui de Charles Michel, de Kriss Peeters, d’Elio Di Rupo et de Bart De Wever détruit notre écosystème et n’apporte aucune solution d’avenir pour les générations futures. Le seul exploit aura été d’anéantir tout espoir de la génération 2016.
Les importants qui tombent de leur piédestal, de quelque côté que l’on observe la démocratie, sont les signes qu’il faut refonder la démocratie autrement.
Si presque partout en Europe, cette éventualité est venue, elle favoriserait plutôt les milieux populistes nationalistes. Ce n’est pas si mauvais que cela, en ce sens que les citoyens cherchent d’autres issues que celle des libéraux bourgeois au pouvoir. Il y a tâtonnement. On n’est sûr de rien. On, expérimente, voilà tout.
Une fois virée, la cuti nationaliste du racisme et du repli sur soi, à la suite de l’indigestion libérale, peut-être sera-ce le tour des questions majeures et adultes. Produire, pour qui et pour quelle finalité, dans quel but et dans quelles conditions, sont des questions vitales qui attendent des réponses en-dehors de la langue de bois.
Repenser la démocratie en quelque sorte…

10 décembre 2016

Frères humains… tu parles !

On le savait depuis longtemps. Il suffit au gouvernement de ne pas obtempérer aux injonctions d’un magistrat sur jugement d’un tribunal pour que rien ne se passe, sinon passer à autre chose !
Ceci à propos d’un visa à une famille syrienne que, même condamné à procéder, Théo Francken non seulement le refuse, mais n’entend pas que l’État paie l’astreinte liée à cette « obligation » par voie de justice.
Les parlementaires du MR et de la N-VA ne mouftent pas contre la bronca de l’opposition. Qu’est-ce que vous voulez que l’on fasse ? Jusqu’à présent la réponse est rien !
C’est un chapitre du droit que personne n’a jamais abordé. Quand une instance suprême refuse d’obéir à une loi ou à une décision d’un tribunal, il n’y a que l’électeur qui peut le sanctionner, en l’occurrence dans deux ans et demi pour le MR et la N-VA. D’ici-là, on en arrive à l’incroyable situation : des délinquants en puissance dirigent ce pays !
Des gens sans humanité, juste ce qu’il faut de trognon à la place du cœur pour leurs misérables petites personnes et les quelques bons Flamands de la Flandre éternelle, que ce gros pusillanime de Charles a décidé de couvrir de sa francophonie avachie dans la combine gouvernementale.
Et même si l’électeur leur donne raison, que ces messieurs gardent leurs beaux petits mandats, cela reviendrait à une sorte de coup de force aboutissant à ce que des délinquants modifient la loi en leur faveur, une sorte de gouvernement gangster en quelque sorte.
Pour des gens qui crient au populisme chez les autres, c’est pas mal gonflé.
À l’heure où s’écrivent ces lignes, l’opposition a tout tenté pour convaincre le faible Charles Michel acoquiné avec la N-VA, pour le meilleur et surtout pour le pire.
Le cdH a exhorté le Premier ministre à rappeler à l'ordre le secrétaire d'État Theo Francken et le parti de ce dernier, la N-VA. Peine perdue, au contraire, le MR emboîte les pas de Théo-la-fracture.
La N-VA méprise et ridiculise l'État de droit, dit-on du ton le plus feutré dans les salons du parlement. On voit d’ici Francis Delpérée, coude replié et index pointé, énoncer les entorses à la fameuse séparation des pouvoirs entre l’exécutif et la justice. Ce qui malheureusement ne fera pas bouger d’un pouce les nouveaux « hors-la-loi » !
Le refus d'octroyer un visa à une famille syrienne, malgré un arrêt de la Cour d'appel de Bruxelles, a trouvé « de jure » des nationalistes flamands au-dessus des lois, pas gênés du tout de dénoncer des "juges coupés des réalités", tout ça pour un père, une mère et deux enfants qui ont fui Alep et l’enfer, au mépris de toutes les règles de l’hospitalité ! Et ce n’est même pas dans la profanation du sol flamand qu’est faite cette demande, puisque cette famille a des personnes qui veulent bien les accueillir… à Namur !
Tout ce débat est d’un sordide qui soulève le cœur.

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C’est l’éternelle histoire des vases communicants, le MR s’est imprégné de l’odeur dégoût qui sourd depuis Anvers dans les veines de la N-VA.
Que ne ferait-on pas pour rester cinq minutes de plus au pouvoir ?
On en a un aperçu dans la veulerie de Charles Michel.
Je n’ai jamais approché ce type et compte ne pas le faire de sitôt. Ce n’est donc qu’une impression, mais ce type doit sentir l’urine !

9 décembre 2016

Un trou de mémoire.

Ce qui trouble aujourd’hui le paysage politique tient en une seule constatation : les électeurs ont retrouvé la mémoire, cette qualité qui fait rempart à l’oubli, afin de se rappeler toutes les promesses des candidats dans leurs discours électoraux.
Du coup les postures, les déclarations, les propositions anciennes reviennent à l’esprit, ajouter à cela une crise de jeunisme et de changement, et vous aurez le secret de l’hécatombe actuelle, qui pourrait très bien gagner la Belgique, après avoir porté le fer en France.
De là à comparer les ukases d'hier aux réalités présentes, force est de croire que Charles Michel ne se relèvera pas de ses prises de position contre la N-VA, avant de former un gouvernement… avec la N-VA dans les principaux ministères.
Le libéralisme à la papa ne se relèvera pas non plus, surfant sur l'illusion que la Belgique pourrait se redresser par l’effort. Nous n’y avons gagné qu’une inflation d’un demi point supérieure aux pays voisins et un appauvrissement des classes sociales déjà exposées.
À moins que l’opinion de droite soit encore sous le coup d’une anesthésie générale qui fait douter qu’elle ait bien pris conscience que l’affaire Chodiev ne concernait pas qu’Armand Dedecker, mais l’ensemble des pontes du MR.
L’économie mondiale va au fiasco. Les peuples ne méritent pas cela. Dans quelques années, l’opinion en sera revenue : le système capitaliste est aussi, sinon plus dégueulasse que n’importe quelle dictature, fût-elle dite du prolétariat.
D’une manière générale, l’opinion veut le scalp des vieilles gloires à gauche, comme à droite, pour la simple raison qu’un représentant du peuple effectue une mission et pas un travail et par conséquent ne peut pas s’approprier cette mission et l’étendre indéfiniment comme un travail avec une pension, très au-dessus de la moyenne, comme chacun sait, pour couronner le tout.
J’ignore comment les journaux s’arrangent pour nous fournir des statistiques donnant le MR en augmentation ? Il est vrai que ce qui est un délit en période électorale, n’est pas adapté aux magouilles des instituts de sondage et des journaux pour faire passer les élus de leur cœur au-dessus de la réalité de terrain.

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Les duretés nouvelles soi-disant pour lutter contre les abus de certains chômeurs et de certains malades et invalides n’ont en rien diminué les déficits publics, fait baisser le chômage et permis des bonus dans les remboursements de l’INAMI. Il s’agit bien de mesures de rétorsion d’une classe au pouvoir sur une autre qui ne l’est pas, dans le but de montrer à une certaine clientèle électorale de droite, que ce gouvernement est ferme dans ses intentions de redressement. Cela se traduit dans les dits milieux par « Michel redonne enfin de l’espoir à la bourgeoisie traditionnelle ».
Il s’agit aussi de jeter de la poudre aux yeux à la Commission européenne, quoique celle-ci, au sujet du dépassement des déficits des pays de la zone euro, soit dépassée par les événements. Son laxisme à cet égard fait sourire tout le monde.
Il est vrai qu’à ce niveau, personne n’a jamais prêté attention à la Belgique. Et ce ne sont pas les sottises de Didier Reynders, à son interview d’Austin aux USA, qui changeront grand-chose.
Nos députés et ministres devront prêter plus d’attention à l’avenir au drame qui se noue au ras des pâquerettes, dans cet univers de la rue que ces élus ne connaissent pas. Refuser de dire la vérité de la situation procède de deux attitudes discriminatoires et que les électeurs ne supportent plus. La première est sans doute la plus répandue, ils ne la connaissent pas et s’en moquent. La seconde est celle du cynique qui sait parfaitement de quoi il retourne et fait semblant d’ignorer tout.
Malgré l'état déplorable des lieux, la situation n'est cependant pas définitivement perdue. Cette majorité de droite est mal adaptée pour produire par l’exemple un effort collectif, qu’elle appelle, un peu comme un chef d’entreprise qui après avoir licencié la moitié de son personnel, espère que ceux qui restent feront le double de travail.
La gauche ne parle plus d'austérité.
Encore deux années et demie à souffrir, avec l’espoir que d’ici-là, les électeurs n’auront pas à nouveau perdu la mémoire !

8 décembre 2016

Didier Reynders, bavard texan.

Il y a parmi le personnel politique des ministres qui se permettent tout parce qu’on les laisse tout faire.
Cela a toujours été le cas de Didier Reynders, ministre de quelque chose quoi qu’il arrive. Voilà le type même du grand commis de l’État ayant oublié jusqu’à ce pourquoi l’électeur le paie. Il n’est excessif que dans sa manière de ne le pas paraître. Cependant il l’est, parce que cet ambitieux veut tout !
Le plus étonnant, jamais dans les gazettes on ne l’a recadré pour son travail au ministère des finances, ce n’est que lorsqu’il en est sorti que son successeur a pu découvir son manque de sens de l’intérêt général et son zèle à défendre un libéralisme partisan. Au contraire, le plus distingué (1) des MR (après Armand Dedecker) est consulté comme un oracle. Le bougre torche bien ses phrases. Quand on le compare évidemment aux ministres flamands dans leur numéro d’approximations linguistiques, il passe pour un génie. Sauf, que ce n’est que du boniment.
Quand Didier Reynders est à l’étranger, il décause les partis qui ne sont pas dans la ligne du sien, comme il égratigne les institutions.
En déplacement, il fait pipelette, genre VRP (voyageur-représentant-placier) plus que ministre des affaires étrangères. Tout ce qu’on lui demande, c’est aider à vendre les produits belges du commerce d’exportation, et non pas de trainer devant les intervieweurs américains.
Reynders ne sait pas ce qu’est travailler dans le privé, il a toujours vécu à nos crochets, il faudrait pouvoir lui faire comprendre qu’il est à notre service et non pas nous, au sien.
On en a encore eu l’exemple de ses trois jours à Austin, dans le meilleur hôtel, avec la mission économique princière et 180 entreprises belges.
Ce VRP, que nous entretenons comme une danseuse, n’a pas pu résister à parler du CETA et de l’épisode Magnette qu’il a fait passer pour l’antéchrist du commerce mondial ! Il a une façon de rassurer les Texans sur la Belgique proprement déplaisante, en débinant le ministre président de la région wallonne. Est-ce bien son rôle de « patron » des affaires étrangères ? Évidemment, il a eu son petit succès parmi la gent princière et les industriels commerçants du voyage qui vantent ses « qualités » libérales. Franchement, le payons-nous pour ça ?

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Que la Belgique libérale raffole du libre-échange, ça, on le sait ; mais qu’il le dise au nom de nous tous, qu’est-ce qu’il en sait ? Est-ce à lui de balancer sur la politique des partis, à l’étranger ?
Ce n’est pas tout. Au lieu de vanter la technologie de pointe de nos industries, le voilà qui se paie un moment de géopolitique ! Monsieur Reynders nuance la vision que l’on a de Trump en Europe. Sa vision est plus light, plus soft, plus lèche-cul pour tout dire, on s’en serait douté. Là, il mord sur les plates-bandes de Charles Michel et de la politique du gouvernement à l’égard du nouveau président des USA, sans savoir comment les choses vont tourner.
Le voilà devenu mage, quasiment démiurge de la Maison Blanche, version milliardaire !
Tout le monde connaît son côté « putassier », qu’il se plaît à comparer à de la finesse politique. Il sait que l’Amérique du petit blanc est en proie à du racisme ordinaire et qu’une nouvelle haine des étrangers ronge ce pays essentiellement d’immigration. Alors, pour donner bonne conscience à ses interlocuteurs, on est au Texas, sa jactance aborde l’accueil des migrants et leur répartition sur le territoire européen, avec les pincettes du bon bourgeois. Parole, on dirait que soudain, on a affaire à un cul serré de la N-VA !
Échauffé par la haute opinion qu’il a du lui-même, voilà notre homme refaisant la carte politique de la Belgique à des Texans qui n’ont rien dû y comprendre.
Lui, le parasite complet, doué seulement pour la parlote, le voilà en train de débiner le PTB, le seul parti de Belgique qui compte encore des ouvriers et des petits employés dans ses structures. Il en signale « la nuisance et le danger » pour la Belgique. On est bien d’accord que le PTB représente un danger pour ses fesses et son confort, ça, les Texans n’en ont rien à cirer.
Monsieur « Horizon 2100 » voit « une poussée du PTB en Wallonie avec des discours excessifs. Malheureusement aujourd’hui à gauche, on n’ose plus suffisamment s’opposer aux poussées d’extrême gauche. »
Qu’un type payé par les Communautés belges au fédéral, se permette à l’étranger de s’exprimer de la sorte au lieu de vendre des chemises ou des casseroles pour ce à quoi il était logé à nos frais à Austin, ça relève du crime de haute trahison et pas d’un article énamouré du journal Le Soir !
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1. Vous remarquerez, ils ont tous les deux le même marchand de chemises, avec des pointes de col quasiment à l’horizontale, si bien qu’à la prochaine saison, on les verra sans col à la russe.

7 décembre 2016

Valls à la bataille de Solferino

Le scabreux n’est pas d’être candidat à être le président de la république qui va succéder à François Hollande, ce qui porte à la réflexion, c’est comment vient cette ambition dans la tête des impétrants ?
On ne naît pas candidat, on le devient. Cette affirmation n’est pas si sûre. Beaucoup de ceux qui ont le virus, vous disent qu’ils l’ont toujours pensé. Voilà qui est étonnant. À l’heure où tout qui joue toujours au ballon dans les parcs d’enfants et rêve de faire pompier ou agent de police, eux disent « je veux devenir président de la république ! », aux personnes qui ne peuvent pas s’empêcher de poser la question « Et toi, mon garçon, que veux-tu faire plus tard ? »
Il y eut tout un temps des hommes, par ailleurs sains d’esprit, qui se prenaient pour Napoléon. Il y en a beaucoup moins deux siècles plus tard,! Le mois dernier encore, Jean-François Copé s’essayait à une comparaison hardie de Napoléon au pont d’Arcole. On a vu le résultat : le plus faible score de la primaire des Républicains !
Certaines professions trop désirées débouchent sur des névroses, des psychopathologies imprévisibles. Par exemple, l’ambition de Charles Michel le poussait au fauteuil de premier ministre, il aurait consommé un grain d’ellébore du bocal de son père. Il y a comme ça de lourdes hérédités. Mais faire Président français, c’est autre chose. C’est le délire supérieur, le fou de haut niveau, en quelque sorte. C’est Napoléon qui se croirait à Austerlitz, alors qu’il est à Waterloo devant Blücher.
François Hollande en nommant à l’emploi de premier ministre un Manuel Vals ancien candidat comme lui au poste suprême aurait dû se méfier. Quand on a une pareille idée fixe, il est impossible de s’en défaire. Et Hollande aurait dû savoir qu’il réchauffait dans son sein un candidat intemporel et absolu, déjà candidat dans la célèbre primaire socialiste avec lui, qui fit beaucoup de dégâts dans les rangs du parti, au point que Montebourg et Hamon ne s’en sont pas toujours remis.
Est-ce que Vals a conscience qu’il va devoir faire campagne contre la politique du premier ministre, c’est-à-dire sa politique, si comme il le dit, il a l’ambition de rassembler tous les socialistes, frondeurs compris, pour avoir une chance - toute petite - de figurer au premier tour ?

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Valls va au suicide politique, poussé par sa paranoïa et l’aveuglement devant la réalité à cause de son ambition inappropriée.
Du reste tous les socialistes y courent se mettre la tête dans le sac. Si Valls a de la chance, il retombera chef de ce qu'il reste du parti après que Cambadélis se soit esbigné, pour en faire un machin à la Bayrou, en priant que le Modem ne lui bouffe pas trop d’électeurs.
Cette folie va être un véritable carnage. Les Français aiment bien les fous qui font rire et détestent ceux qui jouent les importants. Entre Valls et Macron, c’est ce dernier qui a la cote. Sait-on jamais avec l’électeur qui s’amuse à voir tomber les têtes, peut-être a-t-il une chance ?
Valls aura eu son Evry, comme Giscard eut son Chamalières. Cette manie qu’on les candidats à la présidence d’annoncer leurs ambitions depuis des lieux-dits, des patelins qu’avant eux, on repérait mal sur la carte, comme Hollande son Tulle en Corrèze.
Le dernier avatar de cette candidature aura été les intentions de Martine Aubry et de Christiane Taubira de désigner leur candidat en temps voulu. Connaissant leurs préventions à l’égard de Manuel Valls, ce serait le dernier coup de patte fatal, si par hasard, celui-ci était parvenu à faire oublier son score à la primaire de 2011, éliminé au premier tour avec le score dérisoire de 5,63 % !

6 décembre 2016

Renoncez !...

Ouverture de la grande quinzaine du renoncement.
Sous le signe « Vous n’avez plus voulu de moi, je m’en vais, parce que moi aussi, je n’ai plus envie de vous », ne les retenez plus, c’est fait, ils s’en vont.
Renoncer, croit-on, c’est baisser les bras, se résigner. Et si c’était, au contraire, le prix à payer pour que se révèle notre véritable désir ? Pour le savoir, il faut apprendre à renoncer.
C’est Mazzu l’entraîneur de foot qui n’a plus envie d’entraîner, après avoir vu le match Charleroi-Standard. Les supporters aussi n’ont plus envie de voir un match, au point qu’ils lancent sur le terrain tout ce qu’ils ont sous la main. Voilà qui tombe bien, je n’ai jamais trouvé intéressant que l’on payât autant pour voir des adultes se disputer un ballon.
Ce déferlement de haine entre le Hainaut et la Principauté n’est pas nouveau. Dans la hâte des amalgames, on associe deux communautés qui n’ont jamais été proches, au point que le wallon de Liège est incompréhensible au parler wallon de Charleroi et vice versa. Deux destins différents, dans deux cultures différentes, il a fallu un match de foot pour s’en rendre compte et quoi de mieux que des énergumènes échauffés par l’alcool et la rivalité pour le rappeller à l’élite bedonnante, nos grands intellectuels aussi jobards que les lanceurs de pétards : seul point commun, la haine.
Quant aux politiques, le renoncement refuse du monde.
Matteo Renzi renonce à gouverner l’Italie et propose sa démission au président italien, lequel n’a pas encore renoncé à diriger l’Italie, comme son collègue Hollande, le peuple français.
La quinzaine avant, c’était deux supers cracks des Républicains, Sarkozy et Juppé, qui renonçaient par KO debout des poings du challenger François Fillon. Une seule leçon : si vous voulez rester et non pas renoncer en politique, surtout ne faite jamais de référendum et ne participez jamais à une primaire dans votre parti. .

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Aux States, Clinton a été démissionnée contre son gré par Donald Trump qui le sera peut-être par toutes les conneries qu’il prépare avec l’enthousiasme du parfait plouc milliardaire.
Plus léger, le chanteur Stromae a confié au magazine « Les Inrocks » qu’il n’a plus envie de chanter. Personnellement, j’en suis ravi. Je n’ai jamais eu envie de l’entendre.
Dans le reste de l’actualité, parmi ceux qui n’ont pas envie de Ségolène Royal, on peut citer Jack Lang qui a fait tout ce qu’il a pu contre Ségo pour ne pas qu’elle gagne la présidentielle de 2007. Son copain Fabius n’en avait pas envie non plus. C’est ainsi que Jack Lang s'est demandé si Ségolène Royal n'avait pas forcé sur le rhum cubain pour expliquer sa sortie controversée sur le régime cubain à l’occasion de la mort de Fidel Castro.
C’est fou comme le monde occidental s’est souvenu qu’il n’avait pas envie de Fidel Castro à l’occasion de sa mort. Au point qu’on se demande si cette haine ancienne et recuite n’est pas tombée à point pour sauver de la haine toutes les dictatures qui ont du pétrole sous leurs pieds ? Fidel Castro aurait été leur bouc émissaire !
D’après un fin connaisseur, la peur que l’on éprouve pour un homme est proportionnelle à la peur initiale que l’on a pu éprouver, jadis quand enfant, les parents faisaient passer Fidel pour un voyou sanguinaire, à seule fin de préserver d’autre voyous occupés à se faire des thunes sur le travail des autres.
Bien sûr, cette génération de parents ânonnait des idées qu’on lui disait être les bonnes et dont elle ne croyait pas grand-chose ; mais l’important c’était qu’elle les exportât à leurs enfants pour que ceux-ci les croient sans aucune difficulté, venant d’une source aussi vénérée.
On voit bien parmi les reporters de la presse belge, comme ce sentiment de l’enfance est resté vivace, au point de surpasser les maîtres de l’économie qui avaient lancé ces bouteillons pour assurer la pérennité de leur système économique.
Cette pire ordure de Fidel Castro aura finalement démissionné à leur grand plaisir, mais les laissant vide de toute haine. C’est embêtant, puisqu’il n’y a que la haine qui les fait vivre !
Il reste à dire un mot de tous ces obscurs qui aimeraient renoncer à se lever tôt matin pour faire un boulot de merde avec un salaire adapté, mais ils ne le peuvent pas pour des questions que Charles Michel appelle de principe et qui ne sont en réalité que la triste contrainte d’une obligation nécessaire à leur survie, et indispensable aux oisifs à grande capacité dépensière, respectés et maîtres de leur temps.

5 décembre 2016

Le cordon : quel cordon ?

Si être premier ministre pour Charles Michel n’était rien qu’une mise à jour de sa politique sur l’économie mondiale et les directives de la Commission européenne (fastoche pour un libéral), par contre diriger un pays, en ayant mangé son chapeau électoral pour fricoter au fédéral avec la N-VA, serait autre chose.
Afin de poursuivre la carrière de premier ministre, il va falloir au tour suivant détricoter le cordon sanitaire qui isole le Vlaams Belang des autres partis, s’il veut avoir une chance de rempiler !
Déjà, on a chipoté sur le label de la N-VA au moment du grand pardon, suite aux rendez-vous avec les nostalgiques de la 27e SS-Freiwilligen-Grenadier-Division Langemarck. Il faudra bien lever aussi l’interdit sur le Vlaams Belang. Il a beau être un petit parti, il s’avérera incontournable pour la coalition suivante.
On le sait depuis le mastic à la Michel, dorénavant le pays sera gouverné par une majorité flamande ou ne sera plus.
La politique du MR consiste à poursuivre ce gouvernement contre nature. Il pense qu’il n’y a pas d’autres possibilités pour la pérennité des institutions et la prospérité des élites.
Un membre du gouvernement l’affirme, une coalition de la N-VA avec le Vlaams Belang est quasiment certaine.
Le tout est de savoir si cette association va rendre le Vlaams Belang acceptable ou si la N-VA ne va pas redevenir un parti fasciste ?
Certes, Theo Francken (N-VA) dit avoir un problème personnel avec Filip Dewinter (on ne l’aurait pas cru), pour le reste, tout baigne avec le Vlaams Belang.
Le programme Dewinter porte atteinte à certains droits fondamentaux depuis 1992 ? Et alors ? Pour Charles Michel le seul droit fondamental qui vaille n’est-il pas d’être au Fédéral et d’y caser ses créatures ? C’est tout juste si Charles comprend les hésitations de Theo Francken. En matière de renoncement et de volte-face, Gros Loulou et lui ont fait bien pire.
Si la Belgique existe encore et si Mathilde peut encore se faire photographier sous son grand chapeau de reine, c’est parce Charles fait tourner les drapeaux des Flandres au roulement du tambour des guildes d’Anvers, pantalon de cuir et tête blonde, au coup de sifflet de Bart De Wever.
Dewinter gêne ? Son idéologie n’est pas compatible avec le devenir de l’État bourgeois ? Rien de plus simple, on case Dewinter dans une intercommunale où il sera bien rémunéré et le parti devient clean !
Le cordon sanitaire est recyclé en une jarretière royale, de quoi créer un ordre nouveau, l’Élastic Great Kingdown. Le premier décoré serait Dewinter évidemment, pour son sacrifice. Il porterait la royale jarretière de Mathilde qui s’en dépouillerait en public avant de la lui mettre autour du cou, la suite sur Paris Match.

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Le racisme de ce parti ? Allons donc, ils le sont tous plus ou moins, y compris le PS et ces préférences suspectes.
De 1992 les déclarations racistes qualifiées de monstruosités sont devenues des fines plaisanteries en 2016, sous l’apostolat de Charles Michel. Il le faut bien depuis que l’extrême droite bourgeonne sur d’autres supports que les nez de flamingants pré-pubères des étudiants de Leuven. Il n’y a vraiment plus que le plouc passible d’une amende salée pour avoir insulté lors d’une dispute et à bout d’arguments, une personne visiblement venue d’ailleurs, « sinon toi, quelqu’un des tiens » aurait dit La Fontaine.
Le civisme, la morale, la tenue stricte, le respect d’autrui, tous ces boniments pour des gens en bonne santé mentale que l’État s’est chargé de défendre, en éduquant les malotrus racistes par la menace et l’amende, tombent évidemment d’une pièce depuis l’avènement de Donald Trump, le mexicophage, le sexiste à l’âme sudiste, quoique new-yorkais d’origine.
Alors nos nostalgiques du Troisième Reich, nos Robert Faurisson, nos Jean-Marie du détail de l’Histoire, nos Filip Dewinter et autres adversaires des teintures qui déteignent toujours au contact du blanc en machine, Trump dit bien pire et il est président des USA, l’État fétiche de tous les libéraux de la Sainte-Alliance.
Si la N-VA rêve toujours de majorité absolue, il va bien falloir que les Michel tirent le cordon ! Tom Van Grieken, le jeune président du Vlaams Belang, s’y prépare. Il est jeune, il est beau, il plaît aux femmes, qu’est-ce qu’on en a à foutre qu’il soit raciste ou qu’il ne le soit pas ?
Chastel, pour exister demain, devrait faire rapatrier les cendres de Léon Degrelle enterré à Madrid. C’est ça qui le ferait bien voir des nouvelles coalitions qui se préparent.

4 décembre 2016

De Mélusine à Delusinne...

Suite à l’arrivée de TF1 sur le marché publicitaire belge, Monsieur Delusinne, porte-parole de RTL, n’est pas cohérent ni avec lui-même, ni avec le système économique qu’il défend de toute la force du média qu’il contrôle.
En voilà encore un qui s’est voué à la liberté d’entreprendre et qui hurle aux loups dès que la liberté d’entreprendre s’attaque à sa propre entreprise et convoite ses recettes publicitaires !
Les voilà bien les tenants du système, tous les mêmes, de l’entrepreneur au harangueur de nos inamovibles partis (1), pour l’ouverture des frontières et des marchés ; mais farouchement pour une économie contrôlée et protectrice dans leur secteur.
Cette proverbiale façon de la paille et de la poutre, s’est encore vérifiée la semaine dernière à l’annonce de la mort de Fidel Castro.
On a même vu un chroniqueur sur Internet complètement déchaîné sur le passé « monstrueux » du successeur par les armes de Batista (l’ancien dictateur avait fait de l’ile un vaste bordel pour américains fortunés). On veut bien croire que ces moralistes sont sincères, mais quel aveuglement, quel mépris de la relativité des événements, quel glissando inélégant sur les monstruosités du système capitaliste qui est tout doucement en train de creuser notre tombe à tous !
Certes, Monsieur Delusinne en qualité de mandataire d’une chaîne de télévision à l’influence énorme dans ce pays, n’a pas les outrances du pourfendeur de Fidel Castro, mais il n’en demeure pas moins vrai, qu’il doit avoir comme tous ses pareils une conscience à géométrie variable, en raison des recettes et des dépenses.
Son appel au secours, dans un entretien accordé à L'Echo, est pathétique. « L'arrivée de TF1 sur le marché publicitaire belge pourrait menacer tout l'écosystème médiatique francophone. » Cette vision apocalyptique a au moins le mérite de dévoiler au grand jour l’aspect commercial crucial de cette chaîne, complètement dépendante des gros annonceurs et donc, finalement, indépendante de rien !
Et de poursuivre "Si TF1 arrive, nous allons devoir revoir notre business model. Cela veut dire que ce qui est monétisable auprès des annonceurs, comme les séries US, resterait et que ce qui n'est pas monétisable et qui coûte cher en production, comme les news et les émissions politiques du dimanche, pourrait être réduit, tout comme les productions propres".
C’est on ne peut plus clair. Le fric des annonceurs permettait à quelques petites œuvrettes belges d’être subventionnée par des marques de soutien-gorge et des fabriques de meubles. Ce n’était pas déjà jojo, mais ce qui attend le téléspectateur, de ce qu’on tire de la déclaration de Delussine, RTL pourrait ne faire dorénavant que de la merde importée des USA (merci déjà pour les programmes de séries policières).
Quant à ce qui reste d’émissions pseudo d’actualité, nos vaillants thuriféraires du dimanche de la vie bourgeoise pourraient se reconvertir dans l’animation de grands magasins, ce qu’ils font presque déjà.

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Au cours de cet entretien à l’Echo, Monsieur Delusinne admet indirectement que la RTBF est moins dépendante des annonceurs et, par conséquent, plus libre de propos, parce que subventionnée par les sous des citoyens.
Par exemple, l’émission « on n’est pas des pigeons » (RTBF) des fins d’après-midi en semaine, on ne la verra jamais sur RTL qui fait de la réclame et pas de la critique. Cette émission tout à fait remarquable d’« on n’est pas des pigeons » par sa liberté de propos et sa totale franchise, justifie amplement les services publics et condamne les formules libérales dans un domaine sensible entre divertissement et information.
Delusinne craint un monopole d’État de la RTBF si RTL pour survivre ne fait plus que de la merde. Il n’est pas dit ! RTL a déjà tellement habitué le téléspectateur à préférer la merde aux programmes intelligents, qu’on se demande si Delusinne n’est pas trop alarmiste.
Le reste de l’entretien sombre dans le travers habituel du chantage sur le personnel de RTL, déjà si maigrichon qu’on se demande si les pâles créatures qui tremblent de perdre leur emploi, ne retrouveront pas à la suite de cette fâcheuse perspective, les qualités de journaliste qu’ils avaient perdues sur la chaîne de Messieurs Delusinne et consort.
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1. Le cordon "sanitaire" autour du Vlaams Belang et peut-être demain autour du PTB !

3 décembre 2016

Encore une tête dans la sciure !

Au ras des pâquerettes, une démission, que ce soit celle de Hollande ou le départ de Sarkozy, ne se commente que sous une forme passive « Bon, et alors, qu’est-ce que ça change pour nous ?).
Si les spéculations vont bon train dans les milieux concernés, il s’agit surtout de candidats à une succession qui voient le renoncement de Hollande comme un embarras de la circulation. Un véhicule accidenté gênait empêchant le trafic. Il a finalement été poussé sur le bas-côté de la route.
Comme l’aveu d’échec implicite d’impuissance de Hollande va faire pleuvoir les commentaires, tout ce qu’on en peut dire dans l’immédiat, c’est le plantage magistral de tous les journalistes des grands journaux qui tous prédisaient encore la veille que François Hollande allait repiquer au truc et qu’il serait candidat à sa propre succession.
Après l’échec des statistiques à l’égard d’Alain Juppé qui, confiant dans sa confortable avance sur Sarkozy, ne s’est pas méfié de François Fillon, optant pour une stratégie complètement décalée et improductive, voilà que c’est le tour de la presse spécialisée à se planter.
Dans le cas présent, pourquoi la presse après avoir dénoncé les avatars de ce quinquennat et entendu maintes fois Hollande dire que si la courbe du chômage ne s’inversait pas, il ne se représenterait pas, a-t-elle poursuivi son idée de l’impression contraire ?
Parce que ces Messieurs-Dames de la presse – ceci est valable pour la presse française et la presse belge – ont estimé la situation d’après leur propre égo et ambition. Le lecteur a eu droit non pas aux conclusions et synthèses de terrain, mais aux états d’âme de ces écrivains rentrés que sont les journalistes. Il n’est pas dit que n’entrait pas aussi en ligne de compte une envie pour l’intérêt financier d’être président de la république, quand on est payé à la pige ou même quand on est « une grande voix », même à quatre ou cinq mille euros par mois, on projette son ambition contrariée, sur plus fourré et plein aux as que soi !
Cela coule de source en auscultant les cobayes que nous avons sous la main en Belgique tous les dimanche midi sur RTL. Les boys de Deborsu sont prévisibles dans les commentaires qu’ils font de l’actualité, parce qu’ils expriment une opinion, la leur, qui est subjective, imprégnée de ce qu’ils sont et de ce qu’ils font. On sait presque à l’avance ce qu’ils vont dire. Ce n’est pas du journalisme. Ils usent tout simplement de la faculté de s’exprimer au regard de millions d’autres qui ne le peuvent pas et dont les commentaires eussent été, pour certains, bien plus compétents et indépendants. Et en plus, on les paie pour cela !

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Pour ce qui est du renoncement de Hollande à se succéder, on voit bien l’état du parti qui l’a mis au pouvoir. Il est en lambeaux et à cause de lui. Sans doute le centrisme affiché de Hollande y est pour beaucoup, comme ses choix de premiers ministres : Hérault, l’arrangeur, Valls, le flamboyant, sont deux figures de la social-démocratie, tendance Bayrou. Cela ne pouvait pas coller avec les électeurs de 2012, déçus par le décalage entre les promesses électorales et la politique centriste du gouvernement.
Forcément occulté par les médias appartenant tous à la coterie libérale, Mélenchon ne pourra que gagner du terrain à la suite de cette défection, soutenu par l’opinion.
Le départ programmé de Hollande en mai 2017 rend visible la décomposition de la gauche française, en trois parties : Macron d'inspiration libérale, Valls, social-démocrate et Mélenchon, gauche de rupture, Montebourg se plaçant entre Valls et Mélenchon dans une valse hésitation qu’il a intérêt de clarifier rapidement.
Le problème de la gauche dépasse le cas Hollande. Elle ne peut plus se rassembler sur une seule candidature. Elle est donc vouée à l’opposition en ordre dispersé.
Les primaires présidentielles à la mode depuis la réussite de celles de la gauche en 2012, sont en réalités le signe d’un profond doute d’un suffrage avant le suffrage, mettant directement en cause la manière d’élire un président de la république.
L'élection présidentielle devient un jeu de bowling que les électeurs trahis dans leurs espérances démocratiques, écœurés par le dérapage de l’économie mondialisée, pratiqueront désormais tant et plus, jusqu’à ce que quelqu’un(e) les rassure ou les muselle !

2 décembre 2016

Le MR-Post.

Le MR devrait pouvoir se lancer dans l’édition et publier un journal exclusivement réservé aux nouvelles du parti. Car si au fédéral, il ne se passe pas grand-chose, c’est en interne que les libéraux fonctionnent le mieux.
C’est ainsi que Charles Michel avait fait de la création d’emplois sa priorité. L’artiste parle de plus de 100.000 jobs entre décembre 2014 et décembre 2016. Ça ne fait que 50.000 emplois par an, me direz-vous, mais Charles en fait un triomphe personnel. Quand on considère les tripatouillages des catégories du chômage, les exclus qui tombent des statistiques comme ceux qui ont retrouvé un emploi, la venue sur le marché du travail des nouvelles générations, ce résultat est médiocre voire négatif. Mais la gazette MR chavire de bonheur et pense tout le contraire.
L’Institut des comptes nationaux vole au secours du MR, les journaux tendent une oreille bienveillante et Chastel prend son mégaphone pour propager la nouvelle. Alors…le Premier ministre sur Twitter se couronne lui-même.
Une autre manchette du MR-Post est réservée au tonitruant Denis Ducarme.
Il est absolument nécessaire qu’on parle de lui au moins une fois par semaine. Il en va de la pérennité de la liberté d’entreprendre. Cette fois, le baryton martin que le monde libéral adore en chef de groupe à la chambre, réclame un cordon sanitaire vis-à-vis du PTB, tout comme les partis démocratiques le pratiquent vis-à-vis de l’extrême droite. Voilà bien où le bon rougeaud qui semble sortir à chaque interview d’un banquet bien arrosé veut en venir : les pensées au-dessus ou en dessous des siennes qui dépassent de plus de deux centimètres doivent être interdites !
Cette conception particulière de la liberté d’expression lui est venue à la suite de convergences possibles entre Ecolo, le PS et le PTB ! En effet, si cette alliance survenait, le MR éprouverait davantage de difficultés à caser ses créatures en Région wallonne, ce qui serait dommage pour la caisse du parti.
De cet altruisme fécond, Chastel s’en est ému aussi. Que deviendrait ce malheureux si Charles Michel reprenait du service au sein du parti au cas où il ne serait pas dans le prochain gouvernement ? Vous voyez Chastel retourner à Charleroi tonitruer sur les banquettes du Conseil communal ?
Le MR-Post sait aussi taire les nouvelles qui font ombrage à la mondialisation heureuse, portent atteinte à l’honneur du parti et sont de nature à nuire aux avancements des chefs. C’est ainsi que la star déclinante, mais star tout de même, Didier Reynders a été entendu il y a un mois par la justice dans le cadre de l'affaire Kazakhgate. C’était il y a un mois. Personne n’a rien su. Le motus et bouche cousue a bien fonctionné avec les journaux bruxellois confrères du MR-Post.

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C’est seulement aujourd’hui que les lecteurs du Soir ont appris qu’aucun grief n'a été retenu contre le ministre. Quant à connaître les questions qui ont été posées et éventuellement ce que la justice lui reprochait, cela fait partie des mystères insondables des abysses de la pensée élitiste qui est l’antithèse du populisme.
À peine sait-on que les enquêteurs du parquet étaient mandatés par l’OCRC (l’Office Central pour la répression de la corruption. Cela doit encore être une fameuse planque, puisque c’est quasiment la première fois que le grand public a connaissance de l’existence de l’OCRC.
Que les fans de Didjé ne dépriment pas, c’était uniquement pour demander à Reynders s’il avait eu connaissance d’une quelconque embrouille de Bel Armand.
Didier a donc immédiatement établi la vérité : il ne sait rien ! Il est innocent. Avant qu’on ne l’interroge, il ignorait jusqu’à l’existence de Sodiev. Quant à de Decker, il ne savait même pas qu’ils étaient presque voisins ! Ils ne se sont vus qu’une fois l’année dernière en tondant les haies. Reynders aurait emprunté la Black&Decker de l’autre, ajoutant tout de suite qu’il la lui aurait rendue le jour après, croyant jusque là que l’OCRC enquêtait sur la disparition de la coupeuse de haies de Monsieur Armand.
Les enquêteurs se sont confondus en excuses, aucun élément d'enquête « troublant » ne justifiait d'entendre en priorité M. Reynders. Cette dernière info d’excuses sera probablement à la Une d’une prochaine édition. Par scrupule et désir de garder sa place, le malheureux de service aurait intérêt de retirer « troublant » qui pourrait prêter à équivoque dans la nouvelle mouture.

1 décembre 2016

Utopia 2017.

Eh bien ma vache !... l’affaire kazakh ne risque pas de tourner casaque !
Elle se complique même. Au point qu’on aimerait bien qu’un vrai journaliste, comme il y en a encore quelques-uns en France, vienne faire un tri par ordre chronologique des faits avec la liste complète non-exhaustive des innocents déclarés ou en instance de l’être.
Le "trio kazakh", dont le célébrissime Patokh Chodiev, ont bénéficié depuis au moins vingt ans du soutien actif d'hommes politiques majoritairement libéraux pour obtenir des passeports belges, affirme samedi le quotidien Le Soir. Selon le commissaire divisionnaire de la police de Waterloo, le rapport de police qui aurait permis à Chodiev d'obtenir son premier passeport belge est un faux.
Et si au lieu de vivre dans un état maffieux sans le savoir, on l’organisait vraiment afin que tous en bénéficient ?
Ça arrive parfois qu’on atteigne à la vérité par des chemins tortueux, des affaires douteuses et des cours de Bourse truqués. On recruterait le personnel de la grande illusion en fonction d’une physionomie avenante et respirant l’honnêteté. Des recruteurs écumeraient les cabinets d’avocats, les sciences politiques de l’ULB, la maison communale d’Uccle et les officines de marketing. On réunirait les candidats pour des tests devant les caméras, avec discours sur l’économie, les efforts nécessaires à accomplir de la population (très important) et la mondialisation heureuse.
Puis viendrait la séquence des paroles fortes, la patrie en danger, le roi, la Belgique fédérale, avec de beaux textes à lire à voix haute, par exemple des discours de Louis Michel mis en français par un membre de l’Académie des Belles Lettres de Belgique, le tout interprété de diverses manières, au club Lorraine, au parlement national ou au cercle des pensionnés de Mollenbeek.
Enfin, sur la scène du Théâtre des Galeries, l’impétrant déclamerait « Patokh Chodiev, c’est la première fois que j’entends parler de ce monsieur. » sur le ton de l’étonnement, de la colère, de la surprise outragée, du mépris, un air supérieur amusé (très difficile) ou avec des rires étouffés.
Les sélectionnés feraient partie d’une bourse des élus. Les présidents de partis et leurs trésoriers viendraient acheter les diplômés. Ceux-ci se répartiraient selon les besoins en fonction des demandes et des spécificités.
Les uns seraient spécialisés dans les tombolas africaines, d’autres dans le Ponzi, les faux, les naturalisations, la justice, sur une liste ou le bonneteau figurerait en dernier avec le vol dans les grands magasins, comme étant des emplois impartis aux mauvais élèves.
Le public jouerait le jeu et ferait mine de ne rien savoir des magouilles. Il irait voter dans l’atmosphère détendue et joyeuse des fêtes de la démocratie.

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On achèterait autant de giga d’électeurs que l’on en a les moyens.
Enfin le triomphe de l’argent éviterait toutes les controverses du passé entre ceux qui peuvent acheter des candidats et ceux qui ne le peuvent pas. Les partis seraient aux mains d’hommes d’affaires, comme des équipes de football. Le Ps, le MR et le CDH seraient cotés au prorata du nombre de votes électroniques remportés, cela pour des reventes éventuelles.
Un tarif serait établi pour les déclarations fantaisistes, les faux témoins providentiels établissant une innocence, ainsi la vie maffieuse ne serait plus du seul profit des dirigeants, mais pourrait être partagée par ceux qui auraient les moyens de se payer un juge ou un parlementaire.
L’État vendrait ses ministères aux enchères. Le commerce extérieur dans l’escarcelle de la Chine ou des USA, nous débarrasserait des problèmes de concurrence, puisque le pays acquéreur devrait défendre l’industrie qu’il vient d’acheter contre la convoitise des autres.
Ainsi, s’établirait un rapport honnête avec l’argent, puisque ce serait le seul élément convoité donnant bien-être et pouvoir, régnant sur tout sans partage et disputé sans vergogne.
Ce qu’il était déjà avant, mais n’était perçu d’aucun naïf.