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Quand Janus retourne sa veste.

Les personnages de la vie politique que nous connaissons, sont-ils des malades du dédoublement de la personnalité ?
Le Manuel DSM (diagnostique et statistique des troubles mentaux, en anglais : Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders) est un ouvrage de référence publié par la Société américaine de psychiatrie (APA) décrivant et classifiant les troubles mentaux. Dans la rubrique « Trouble dissociatifs de la personnalité » (TDI), on pourrait y classer tous ceux qui exposent un programme dans l’opposition et qui font le contraire une fois à l’exécutif.
Ils ont beau dire qu’ils agissent sous la contrainte et se plient aux circonstances, il va sans dire que le virage est impressionnant. Faudra-t-il dorénavant dissocier l’élu du candidat ?
On se rappelle le discours flamboyant de Charles Michel avant les élections, stigmatisant la N-VA, parti extrémiste flamingant. Trois mois plus tard, le même larguait la francophonie pour diriger le pays avec la N-VA, entretemps éminemment respectable !
Le cas de François Hollande interpelle aussi. Entre « mon ennemi c’est le capital » et la loi El Khomry sur le travail, c’est impossible que cela soit le même homme ! Et pourtant…
Ces dédoublements ne sont pas toujours maléfiques. François Fillon est devenu le candidat des Républicains grâce à un programme d’une grande sauvagerie destructrice dans le domaine social. S’il est président de la république, peut-être sera-t-il plus bienveillant que son prédécesseur sur les modifications « nécessaires » des lois du travail et sociales ? Il ne nous aurait montré son côté hideux que pour faire plaisir à sa clientèle perverse et nationaliste.
Un qui se dédouble très facilement, c’est Manuel Valls. Son cas est particulier, puisque lui descend du pouvoir et entend bien y remonter par un nouveau discours. Il a fini ses petites affaires au gouvernement grâce à l’article 49.3 de la constitution. Et qu’est-ce qu’il nous dit dans sa chasse à la première place des neuf concurrents pour l’investiture du parti socialiste ?
« Il faut supprimer le 49.3 de la constitution ! », c’est malsain d’y avoir recours et de gouverner avec ça !
Manuel Valls occupe le devant de la scène politique à coups d'heureuses compréhensions des petits électeurs, qu’il n’avait cessé de houspiller pendant ses trois années de premier ministre.
Le syndrome de la veste réversible est comme le matelas IKEA, chaud en hiver, frais en été. Il suffit de le retourner.

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La position de Charles Michel sur le visa refusé par Théo Francken à une famille d’Alep est le type même de décision qui va à l’encontre des propres principes supposés de l’intéressé, qu’il clame au MR depuis dix ans. C’est toute la problématique de l’homme de pouvoir. Comment se faire élire, sinon par des programmes qu’attendent les gens ? Des pans entiers d’électeurs, le plus clair de la démocratie ne sont conquis que par la cambrure du matamore qui entre dans leur jeu ! C’est le syndrome de Mussolini. Si Michel avait tenu des propos plus nuancés, plus justes, parlant de la raison d’État, le fait qu’on ne dirige pas tout seul, et qu’il faut bien gouverner avec des nationalistes, élus eux-mêmes par flatteries, il n’aurait pas gagné.
Il est possible que les temps changent et que la pratique du mensonge, du parjure et du reniement ne soient plus demain des éléments décisifs d’une élection !
Voilà très longtemps que les politiques sont atteints de DSM. Le problème, c’est qu’aujourd’hui cela se voit et qu’ils doivent impérativement consulter un psy. Ils auront beau dire que ceux qui ne votent pas pour eux ont été « pervertis » par des populistes, ils sont les seuls de ne pas s’apercevoir, qu’ils sont populistes aussi.
Reste une dernière catégorie, celle dont Di Rupo fait partie. Aux tribunes, d’une voix fluette dans les aigus, il dit son horreur de la droite. Au pouvoir, il est conciliateur et ami de tout le monde. C’est dans son rôle. Pour ne pas être trop critiqué par les siens, il laisse des lois à faire effet après lui, par son successeur. Il est atteint du sans-gêne du coucou, qui pond ses œufs dans le nid des autres. C’est la fameuse bombe à retardement que Charles Michel utilise actuellement contre les chômeurs de longue durée, aimablement fournie par Di Rupo.
Il ne trahit pas les siens, il regarde ailleurs pendant qu’un autre les étrangle.
Il faudra compulser le DSM bien mieux que je ne le fasse pour poser le diagnostic.
Peut-être une forme lente et régulière d’empoisonnement, ce qui dilue la responsabilité de l’assassin, dans une solution de mort-aux-rats et qui rend le traitement aléatoire, attendu que la maladie est plus difficilement décelable ? Le syndrome des Borgia !

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