« Ils ne changeront pas. | Accueil | La gauche, c’est quoi ? »

Ciel ! nous coulons.

Nethys Brutélé (Voo) est une nébuleuse de sociétés ayant entre elles des liens officiels et secrets si bien que tout le monde s’y perd. Et quand tout le monde s’y perd, cela signifie que les bénéfices ne sont pas perdus pour tout le monde.
C’est ainsi que devenu Publifin SCIRL en juin 2014, la législation en matière d’intercommunale et d’interrégionales y est très difficilement applicable si l’on tient compte de l’extraordinaire complicité des montages de tout ce bazar à la Trump, dont le chef d’orchestre n‘est autre que le bourgmestre d’Ans, Stéphane Moreau.
Selon les gazettes, même les experts s’y arrachent les cheveux pour savoir qui fait quoi et qui est responsable ; alors n’attendez pas de moi de désigner un deus ex machina de ces turpitudes commerciales.
La Libre Belgique avance qu’en 2010 « un décret wallon est voté afin d’établir la règle selon laquelle un bourgmestre d’une commune wallonne ne peut plus être directeur d’une intercommunale et ce, qu’elle soit régionale ou non. La première disposition décrétale, couplée à la seconde, signifiait qu’un bourgmestre d’une commune wallonne ne pouvait pas non plus être directeur d’une intercommunale bruxelloise… ou flamande ». Entendez par là que Stéphane Moreau étant dans le cas, il s’évertue depuis à trouver des parades à ce décret en multipliant des ramifications de sociétés reliées à Tecteo-Voo.
Le dernier scandale des arrosages d’administrateurs de cette nébuleuse intercommunale n’est qu’un épisode de cette étonnante manière d’impliquer l’argent des contribuables dans des sociétés d’intérêt public, mais bénéficiant surtout à des intérêts privés.
Ce qui est intéressant c’est de lire le compte-rendu de ce brol dans quatre journaux : la Meuse, le Soir, la Dernière Heure et la Libre Belgique, pour décerner la palme de la plus complète information à La Libre Belgique, les autres ayant plus ou moins des intérêts divers à ménager les uns ou impliquer davantage les autres.

1kdrvv.jpg

Quelque part dans les mêmes journaux, on pouvait lire qu’un député, un sénateur, un bourgmestre ou un ministre, malade de longue durée (plus de deux mois) touchait l’entièreté de son traitement et ce jusqu’à sa rentrée en fonction.
La semaine dernière on sortait à peine du choc des nouvelles mesures restreignant les indemnités en matière de soin, traitement des maladies, de Maggie De Block, que quelques jours plus tard, une Association de défense des pensionnés faisait remarquer au ministre Bacquelaine que certaines augmentations de pensions, à la limite des tranches d’imposition, faisaient perdre de l’argent aux pensionnés !
Pourquoi ce micmac d’informations apparemment non reliées entre elles ?
Des intercommunales, des députés, des malades, des pensionnés où est le rapport ?
Il est dans la nature désinvolte de nos mandatés, en considération des électeurs.
Il révèle la grave crise de confiance qui existe désormais entre le citoyen et ses représentants dans une démocratie indirecte, puisque c’est le citoyen qui délègue ses pouvoirs aux élus.
Les responsables ne s’en aperçoivent pas et font comme si tout était normal.
La dernière élection pour le poste de président du Conseil européen a vu le retournement de veste de Verhofstadt pour un Italien du parti de Berlusconi.
Cette chronique patchwork n’est pas si incohérente qu’elle y paraît à première vue.
Des sismologues vous le diront, plusieurs facteurs issus de causes différentes sont toujours observés avant les cataclysmes.
C’est l’opinion qui fait tout. Le pouvoir entend bien la conserver pour lui. Nous sommes en un temps où elle lui échappe. Des concurrents se disputent ses faveurs. Le suivant sera celui qui la persuadera qu’il fait soleil, alors qu’il pleut.
À moins…

Poster un commentaire