Pénélope, stakhanoviste !
Ça y est ! La droite française à son Jérôme Cahuzac, vous savez le fleuron du socialisme français « les yeux dans les yeux », c’est François Fillon du LR, oui, oui, le conservateur le plus honnête de la droite !
Hélas, trois fois, pour ce « collaborateur » si souvent abaissé par Nicolas Sarkozy, il allait revitaliser les Finances publiques, rendre l’estime du peuple aux mandataires par sa conduite exemplaire, massacrer au second tour de la présidentielle Marine Le Pen… ce n’était qu’un profiteur parmi quelques autres!
François Copé doit rugir de plaisir dans son cabinet de Maux. Alain Juppé débouche un cru du tonnerre en sa mairie de Bordeaux et Nicolas Sarkozy n’aura passé que deux mois à jouer les pères de famille auprès de sa petite dernière avant de ressusciter !
Voilà qui pourrait coûter cher au candidat de la droite, disent les journaux bien informés. La femme de François Fillon, Pénélope Fillon, a été rémunérée pendant huit ans comme attachée parlementaire de son mari ou du suppléant de celui-ci à hauteur d'environ "500.000 euros brut" au total, ainsi que par la Revue des deux mondes, affirme Le Canard enchaîné dans son édition de mercredi.
Ah ! ces journalistes tout de même, parfois il y en a un qui fait bien son métier.
D'après "les feuilles de paie" de Pénélope Fillon, celle-ci a été rémunérée de 1998 à 2002 par son mari, député de la Sarthe, sur l'enveloppe réservée à cet effet pour les députés et les sénateurs. Cette enveloppe, qui vient en sus de l'indemnité du député, sert à rémunérer les assistants parlementaires basés à l'Assemblée ou dans les permanences des circonscriptions. "Calculé en principe pour trois collaborateurs", selon le site de l'Assemblée, son montant est de 9561 euros par mois actuellement.
Le fait d'embaucher des proches comme collaborateurs n'est pas interdit pour les parlementaires, sauf qu’on n'a vu bosser Pénélope nulle part, qu’elle s’est vantée de n’être qu’une mère de famille ne s’occupant pas de politique et ne songeant qu’à bien élever ses enfants, ce qui l’honore !
Une collaboratrice de François Fillon à l'époque, interrogée par "Le Canard", dit "n'avoir jamais travaillé avec elle". "Je n'ai pas d'info à ce sujet. Je ne la connaissais que comme femme de ministre."
Et ce n’est pas tout !
Celui qui, en principe (mais les principes aujourd’hui) doit remettre la France sur pied, le mari de Pénélope a convaincu son ami Marc Ladreit de Lacharrière (PDG de Fimalac), d’engager la bosseuse mère de famille à la Revue des Deux Mondes pendant deux ans à 5.000 € par mois, alors qu’elle était déjà censée bosser chez son remplaçant !
Pénélope aurait perçu environ 500.000 euros brut sur les caisses parlementaires" plus la paie à la rédaction de la Revue. C’est du lourd, tout ce fric ramassé ! Et après ça, on aura le plaisir de voir la gueule enfarinée d’Apparu, le porte-parole de Fillon, contester le journaliste.
Interrogé par le Canard Enchaîné, le directeur de la revue, Michel Crépu, se dit "sidéré": "Je n'ai jamais rencontré Pénélope Fillon et je ne l'ai jamais vue dans les bureaux de la revue." À peine a-elle signé "deux ou peut-être trois notes de lecture".
Fillon a-t-il pensé négocier avec NKM, la reprise de Pénélope avec son mandat de député dans le 2me arrondissement de Paris, en vue de son installation à l’Élysée ?
Une Première Dame travaillant comme une caissière Leclerc, voilà qui serait bon pour l’exemple !
Et dire que son sourcilleux mari était, il y a quelques mois, en train de faire la leçon à Alain Juppé qui n’aurait pas dû postuler la présidence, à cause de son casier judiciaire !
Reste qu'on a beau jeu de charger la pauvre Pénélope qui a peut-être été embauchée par Gros-Sourcils, à l'insu de son plein gré !