Deux MR pour le prix d’un.
Benoît Lutgen, président du CDH, a invité les libéraux à rompre l'alliance conclue avec le PS en province de Liège ! Sous-entendant par là que le CDH pourrait envisager une autre majorité. C’est une nouvelle qui rompt avec des années de proximité idéologique avec le PS du boulevard de l’Empereur.
En soi, c’est une petite bombe, suite au scandale Publifin.
Publifin, c’est bien simple, les gens n’y comprennent rien. Sauf que des loustics peu scrupuleux de tous les partis au pouvoir ont gonflé leur finance sans en faire une secousse ! Mais si on dit aux gens qu’on aurait pu diminuer leurs factures d’électricité de 300 millions d’euros l’année dernière, là plus personne ne rigole.
Explication :
L’affaire a débuté par une intercommunale qui tient commerce dans les médias, la télécommunication et l’énergie, avec « prise de participation dans des secteurs porteurs » (?). En gros, des politiques sur les beaux restes de l’ALE de la rue Louvrex ont créé un holding financier : Publifn, détenu par la Province de Liège (61,09%) et 76 communes, 75 wallonnes et une flamande (38,4%) et la Région wallonne (0,4%).
Tout de suite quand la mayonnaise prend, privé ou public, des entrepreneurs hardis se lancent avec l’intention de faire dans le grandiose. L’ensemble des activités du holding est centralisé au sein de NETHYS, S.A., pour la gestion de nombreuses filiales. Du coup voilà la chose qui gère des sociétés privées avec de beaux fromages pour les gestionnaires politiques, parmi lesquels un groupe de presse L’Avenir, Moustique et Télé Pocket ou encore BeTV et VOO, plus quelques compagnies d’assurance.
Nethys, c’est un empire dont le chiffre d’affaires, en 2015, atteint 759 millions d’euros. On y retrouve à sa tête le tombeur de Papa Daerden, Stéphane Moreau et André Gilles, directeur de la Province de Liège, Président du Conseil d’administration de Publifin. Ce conseil est composé de mandataires locaux (Bourgmestres, échevins, conseillers communaux ou encore président de CPAS).
Ce n’est pas moi qui l’invente « Selon Le Soir, pour bâtir son empire, Nethys a privé les communes liégeoise de plus de 300 millions. » On peut légitimement penser que ces 300 millions auraient pu servir à alléger les factures d’électricité, à tout le moins fournir aux ménages qui ont des fins de mois difficiles, certains accommodements.
Benoît Lutgen veut changer tout cela. Est-il sincère ? Di Rupo devait l’être aussi quand il y a plus de cinq ans déjà, il s’inquiétait des affairistes de son parti.
Ce fut fait à Charleroi avec sa découverte de Paul Magnette chargé de nettoyer au karcher la maison communale du coin. De la province de Liège à la Violette (la maison communale liégeoise) c’est autre chose. Apparemment, les planqués de la Basse-Meuse, s’ils ont des raisons de se méfier de Di Rupo et du parlement de Namur, ont les moyens de se protéger des agressions externes (toujours cet esprit principautaire qui puise sa force dans les Loges maçonniques très influente dans l’unité entre libéraux et socialistes).
En trois jours, tout peut être réglé", dit M. Lutgen. Il suffit que le MR dénonce l’alliance avec le PS à la Province.
En attendant cet événement, une commission d'enquête est réclamée avec insistance par Ecolo et le MR.
Ce ne doit pas être le même MR à qui Lutgen s’adresse !
Celui de la Province ne doit pas faire partie du parti de Charles Michel !
En attendant et aux dernières nouvelles, l’électricité sera sans doute un peu plus chère cette année que l’année dernière.
On s’attend à ce que les explications soient assez embrouillées.