« février 2017 | Accueil | avril 2017 »

31 mars 2017

Les frères PS Karamazov .

Le PS français en miettes après la trahison de Valls, mais pas seulement à cause de lui. L’émiettement avait déjà des origines plus profondes. En germes depuis Mitterrand, deux courants dans ce parti : le social-démocrate réformateur et le marxiste radical.
En Belgique aussi, les emplois rémunérés chez Publifin et consort laissent des traces. À Liège, les piliers du PS vont s’en souvenir, sauf que tout le PS est réformateur, la gauche radicale étant à l’extérieur du parti.
Grâce ou à cause des élections en France, tout s’est brusquement accéléré. Hamon reste candidat au poste suprême, mais avec qui et pour faire quoi, rue de Solferino, avec un Cambadélis errant quasiment seul dans une grande maison vide ?
Les amis « indéfectibles » lorgnent du côté de Macron et ce ne sont pas les invectives de Montebourg qui arrêteront les « lâches » et les faux jetons.
On assiste à la course au désistement. Ils sont tous à vouloir se placer, prévoyant que l’avenir au PS, s’il y en a encore un, mettra les places éligibles hors de prix.
Ils en sont à se demander s’ils atteindront 5 % d’électeurs, condition sine qua non nécessaire pour un remboursement des dépenses par l’État !
Mélenchon a le vent en poupe et a dépassé Hamon de quatre points dans les sondages. Est-ce l’effet français, ou l’affaire Publifin, en Belgique aussi, le PS en a pris un coup.
On ne s’étonne même plus de s’apercevoir qu’un frère Happart vit encore et postule la présidence de la fédération liégeoise, en commençant par démolir Di Rupo, action de méfiance dont il espère tirer des voix !
Hedebouw du PTB recueille les dégoûtés du PS et voit son assiette électorale confortée dans toute la Wallonie.

1cha.jpg

Je sais, ami lecteur, je vous promène d’un pays à l’autre, d’un parti à l’autre. N’en soyez pas surpris, nous sommes dans des situations si proches.
En face, cela ne va guère mieux, les Républicains, s’ils ne peuvent plus se compter que sur le noyau dur, est comme le PS dans un possible naufrage. Voilà ce que ça coûte de laisser un voyou les représenter à l’élection suprême.
ET les dégâts que peut faire un Fillon n’ont pas encore été bien mesurés ! Il a entraîné dans sa course en avant, de grosses pointures républicaines qui ont porté plainte contre Hollande, sur la foi d’un livre dont les auteurs ont nié qu’ils avaient connaissance d’un cabinet noir à l’Élysée.
Du coup voilà le parti « de l’ordre » qui découvre qu’il y a du désordre partout : la justice, les polices, les services élyséens, tous en cheville et combine à peine voilée pour casser le « vertueux » Fillon dans son envol !
Franchement, alors que ce petit voyou sans vergogne accumule les outrances et les charges lourdes qui pèsent contre lui et Pénélope, son épouse, on se demande comment ce parti va pouvoir assumer sa défaite quasiment certaine fin du mois.
On l’aura deviné, cher lecteur, je mélange les situations des différents partis de France et de Belgique à dessein. Le MR n’a pas à se vanter de la situation en Belgique. S’il n’y a pas des élections demain, Charles Michel n’en est pas moins responsable de la situation critique des petits revenus et salaires dans cette Belgique plus patronale que fédérale.
Chez nous aussi, c’est l’heure des comptes et ils sont vite faits.
D’habitude, seule la droite bouffe du pauvre en guise de politique. Di Rupo dans le gouvernement précédent a montré qu’il pouvait en bouffer aussi.
Cette politique droite/gauche confondue commence à peine à se percevoir parmi les travailleurs, et cela va faire du bruit aux prochaines élections.
Je rebondis en finale de cet article sur la situation française. J’espère que vous me suivez toujours.
Des socialistes français ont saisi la Haute Autorité des primaires de leur parti pour "abus de confiance" après le soutien apporté par l'ancien Premier ministre Manuel Valls à Emmanuel Macron. "Je dépose plainte à l'encontre du Parti Socialiste et de la Haute autorité des primaires (...) pour abus de confiance car suite aux élections primaires du candidat socialiste qui a coûté 2€ (les deux tours) pour chaque citoyen, l'ensemble des membres se devaient de soutenir le candidat élu, et particulièrement M. Valls".
« Bienheureux » socialistes français qui ont encore le pouvoir de se plaindre quelque part de l’escroquerie morale dont ils sont victimes.
Voilà une belle revendication à mettre dans la boîte aux idées pour un futur « chantier » du démolisseur Di Rupo !
Une Haute Autorité au PS belge semble bien nécessaire… et encore. Si par exemple une chose semblable était à l’étude, il y a gros à parier qu’on y retrouverait Paul Magnette comme procureur et Élio Di Rupo, en juge suprême.

30 mars 2017

Sidération tuskienne !

À peine Miss May a-t-elle déposé sa lettre de rupture à l’Europe, que les pêcheurs de Concarneau se lamentent de se désamour. Ils craignent que la coquille Saint-Jacques qu’ils pêchent en bordure des côtes britanniques leur soit dorénavant interdite.
C’est dire que les problèmes commencent, et pas que les casse-têtes anecdotiques.
Pour une fois, ce n’est pas de la faute de l’Europe. Mais vous verrez avec les négociateurs européens qui bossent pour nous, mais surtout pour les holdings et l’internationalisme financier, que de ces négociations, nous allons sortir Grosjean.
De ces 44 années d’union avec l’Île, nous n’avons eu que des mécomptes, des coups de freins quand on voulait plus de social et des accélérations fulgurantes quand des traités commerciaux étaient en prévision, notamment avec les USA.
Cela ne veut pas dire que l’Europe a échoué uniquement par la seule présence des Britanniques, mais ce pays y a contribué beaucoup.
Du reste, le général De Gaule nous avait prévenus.
On voit déjà l’orientation des négociations, par la déclaration du président de l’Europe lorsqu’il a reçu le préavis de Miss May.
« Que vous dire de plus ? Vous nous manquez déjà. »
C’est tout jute si Donald Tusk n’a pas supplié les Britishs de rester encore un peu.
Il est vrai que du point de vue technique, l’usine à gaz de Bruxelles va épuiser ses fonctionnaires à la recherche du million d’accords qu’il faudra supprimer ou transformer.

1tusk.jpg

On se demande même si Bruxelles ne ferait pas une bonne affaire en donnant des emplois temporaires au petit millier de fonctionnaires et parlementaires anglais qui vont devoir rendre leur tablier, afin de gérer le Brexit de façon rationnelle.
Au point où on en est, que ce soit l’interlocuteur anglais façon May qui négocie avec un interlocuteur anglais du président du Conseil européen, au moins le dossier sera bouclé en moins de deux ans.
Est-ce qu’on se fait à l’idée que des négociations à tiroirs et rebondissements finiront par lasser tout le monde et que d’ici trois mois, plus personne ne s’y intéressera ! La nature complexe de chaque traité est telle, que non seulement les journalistes seront incapables d’en écrire avec discernement et que, même s’il s’en trouvait parmi eux, quelques Pic de la Mirandole, l’attention du lecteur désabusé mettrait finalement le journal en péril, faute de clients !
Et tout cela en plein échauffement des esprits, puisque dans les 27 qui restent, il y en a au moins cinq qui se demandent s’ils ne vont pas imiter les Anglais !
À commencer par les élections en France dans une grosse vingtaine de jours, avec une Marine Le Pen en possible présidente de la République. Miss May pourrait avoir une alliée inattendue.
En Belgique, nos beaux esprits tous européens charmés des traités et accords commerciaux ont du souci à se faire.
La voilà bien la conséquence du dédain de nos élites à l’égard des citoyens. À l’heure où il faudrait se compter, ils ne trouveront plus personne.
Il aurait fallu pour cela réfléchir et fonder une Europe sociale à laquelle le peuple aurait pu croire, sinon espérer un mieux être.
Ce fourre-tout d’arrivistes, d’escrocs et même de voyous du genre Fillon, pourrait même ne pas pouvoir terminer les négociations avec la Grande-Bretagne. Miss May n’aurait plus d’interlocuteurs !

29 mars 2017

La philosophie du confort.

On croit avoir tout vu et qu’il ne peut plus arriver grand-chose qui n’ait été prévu.
Erreur !
Un matériel qui lâche et tout est bouleversé.
Pire !
On ne retrouve plus ses marques. On se désole d’un problématique clavier. Alors qu’on prenait ses aises sur une belle table moderne en verre épais, on se retrouve sur un coin de table à voir toutes les différences entre un portable et un ordi-tour avec large écran à hauteur de nez.
Au bout de trois lignes, un mal de dos vous prend. On se redresse afin que, droit comme un « i » la colonne va réagir et que le mal va disparaître.
On résiste !
Tout s’explique. C’est par la force des choses que gâté par la destinée, la douceur des temps qui n’est à proprement parler que la douceur qui vous concerne, vous a fait voler au secours de l’humanité par justesse de vue et bonté d’âme. Aussi, vous prenez fait et cause pour cette grande partie du genre humain qui n’aura jamais votre chance.
Vous ne voulez pas prêcher la rigueur, le travail et l’austérité aux autres comme Fillon le fait si facilement, sans éprouver vous-même le travail pénible et mal payé, afin de savoir si à la fin de votre expérience, vous serez toujours aussi faraud pour réclamer le retour à un État sans dette.
Voilà qu’un destin contraire vous met enfin dans le camp des frappés du mauvais sort.
La première chose que vous faites, c’est de regretter ce costard à mille euros (je suis modeste) qui vous allait si bien.
La suite est naturelle : vous devenez pire enragé qu’à côté de vous « Richard III » sert la soupe aux Restos du cœur.
Et pourtant, encore heureux d’avoir récupéré un semblant d’électronique capable d’envoyer via la Toile, un nombre considérable de signes à quelques lecteurs que le nombre modéré de mots ne rassasient pas.
Enfin et surtout, depuis que ces fichues banques fichent à la porte des kyrielles de bons et loyaux employés, astreint à faire le travail à leur place sans pour autant être remercié de la haute administration pour vos prestations gratuites, vous vous êtes aperçu que sans ordi, vous n’avez plus la faculté de payer vos dettes, ni même de connaître la somme que vous avez encore sur votre compte !
Inutile de courir à l’Agence, on vous rira au nez !
Alors, athée ou simplement agnostique, vous remerciez secrètement celui auquel vous n’avez jamais cru : vous auriez pu encore tomber plus bas !

25 mars 2017

Un méchant bonhomme !

Il s’est passé quelque chose de rare, hier, sur Antenne 2, lors de l’émission politique du soir.
On n’a jamais vu un candidat aussi acculé dans les cordes que François Fillon poursuivre une candidature très compromise envers et contre tout le monde, lâché par ses amis, soutenu par un quarteron de forcenés de son parti et surveillé de près par la garde rapprochée de Sarkozy.
Force de caractère ? Duplicité farouche ? toutes les interrogations sont bonnes pour ce constat terrible que l’homme, s’il ne devient pas président de la république (une chance sur dix ?), est déshonoré, ruiné, probablement condamné à de la prison ferme, entraînant dans sa chute son parti qui se trouvera alors, au même point de délabrement que le PS !
En chute libre dans les sondages, à un mois du premier tour de l'élection présidentielle, François Fillon a joué son va-tout, et à mon sens l’a perdu !
Trop, c’est trop. Il dénonce la justice, les médias, les fuites sur ses affaires et en dernier ressort, il accuse François Hollande d’être à la tête d’un cabinet noir qui serait le chef d’orchestre de la malveillance !
Quelqu’un a fait remarquer que la tactique de Fillon était ce que préconisait Charles Pasqua quand une affaire lui empoisonnait l’existence : en susciter une deuxième et même une troisième si la deuxième ne suffit pas.
C’est ce qui s’appelle noyer le poisson. Fillon s’y est essayé. Il a échoué parce que c’est trop gros, trop énorme pour un seul homme.
Aussi visé par tout le monde soit-il, il ne doit pourtant pas nier une évidence, sous peine d’être discrédité pour tout le reste, en qualifiant de "calomnie" l'information (pourtant confirmée par une vérification en images) qu'il avait reçu des messages sur son téléphone pendant le débat des six candidats, télévisé sur TF1.
Entre fascination et malaise, de voir cet homme se débattre pris dans la nasse avec ses contradictions, ses mensonges, son amour éhonté de l’argent et aussi ses maladresses (l’affaire des costumes en est une), c’est un spectacle qu’on n’oubliera pas facilement.
Christine Angot, invitée on ne sait à quel titre, a pourtant exprimé un dégout pour l’homme que je partage entièrement, lorsqu’il s’est comparé à Pierre Bérégovoy, pourchassé par « la meute » et qui s’était suicidé sous le « règne » de François Mitterrand.
Avant cela, il avait osé comparer son patrimoine à celui de Jean-Luc Mélenchon !

068acb.JPG

Franchement, François Fillon, toujours candidat à la présidence de la république, est un homme dangereux. On n’ose l’imaginer à l’Élysée ! Ses amis non plus du reste.
Concernant le « cabinet noir » de l’Élysée et que Fillon a pratiqué du temps qu’il était le premier ministre de Sarkozy, les journalistes l’ont démenti, mais aussi François Hollande
"Le seul scandale ne concerne pas l'Etat, mais une personne qui aura à en répondre devant la justice", a-t-il répondu sobrement. .
À la suite de ce fameux débat politique, le dernier de Fillon dans cette émission, les journalistes se posent de bonnes questions. Je ne peux qu’y souscrire : « Qu'a donc cherché à obtenir François Fillon en agissant de la sorte? » se demande le Huffington Post ? « Réactiver le vieux clivage gauche-droite en se choisissant un ennemi emblématique, François Hollande, honni par la droite? Provoquer un effet de souffle pour dynamiter le brasier des affaires? "Trumpiser" jusqu'à l'absurde sa campagne faute de pouvoir redresser la barque? »
Fillon est tout bonnement poussé par le poids des événements à des extrémités qui font fuir ses soutiens. Son programme y perd aussi beaucoup. Au point qu’il est devenu inaudible. Lui-même en y retranchant beaucoup, contribue à le rendre incompréhensible et opaque.
Le sondage traditionnel en fin d’émission a reflété l’impression générale : François Fillon affiche le plus mauvais score, derrière Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon.
Inutile d’écrire que son image personnelle est dans ses chaussettes. Question honnêteté, inutile d’en rajouter. Ce qui signifie que les Français ne sont pas si cons que cela et à part les exaltés de la droite franchouillarde et catholique, son dernier rempart, les autres ont compris et se sont déjà taillés entre le vote Le Pen et le vote Macron.
Où le bonhomme inquiète, c’est lorsqu’il répond à Aurélie Filippetti sur la théorie du complot", "Non seulement je vais l'agiter, mais je vais aller jusqu'au bout".
C’est dire qu’on n’a pas fini d’entendre parler de lui… à moins que la tentation Bérégovoy…

24 mars 2017

L’illusion sécuritaire.

Le ramdam que l’on fait autour du terrorisme et de l’imminence d’attentats n’est peut-être pas la meilleure façon de se prémunir contre les branques, les drogués et les guignols qui se croient investis d’une mission purificatrice commandée par Daech, ainsi que d’autres aussi branques, drogués et guignols qui le sont effectivement.
À Londres, on se demande encore comment un seul terroriste a pu causer un tel chaos. Si cela avait été un automobiliste maladroit ou en état d’ivresse, on en parlerait moins ! La réponse est simple, elle est dans l’extraordinaire publicité que les actus font de tout ce qui, de près ou de loin, mettent en scène des intégristes.
Aujourd’hui, à Anvers, un truand bourré a été immobilisé par la police qui a fait son travail.
Peut-être s’était-il investi d’une « mission » inspirée par Raqqa ? Peut-être pas.
On a vu le chef de la police devant la presse avec l’inévitable Bart De Wever, la mine de circonstance, un peu en retrait.
Peut-être pensait-il « ma présence rehausse le prestige de la N-VA » ?
Après les trois morts de Londres, ce fait-divers anversois entretient l’inquiétude.
De bonne foi, les autorités ne font que répondre à leur mission. Certes, mais s’il y a bien une information qui devrait être produite avec retenue, c’est bien celle-là. Surtout dans le doute qu’un « exploit » de chauffard ne vienne pas gonfler exagérément le palmarès des tueurs pour Allah.
Un terrorisme lowcost, difficile sinon impossible à détecter n’est pas une nouveauté, mais il remplit quasiment à lui seul l’essentiel des activités de Daech en Europe.
C’est une capacité à agir avec peu de moyens, donc « bon marché » qui tombe à pic pour ces terroristes moyenâgeux, alors que sur le terrain en Irak et en Syrie, ils accumulent les revers.
Justement, à force de parler des activités européennes de ces fondus de la gâchette, ne fait-on pas un boulevard aux détraqués de chez nous, pas plus musulmans enragés que cela, tentés par l’aventure ?
En Belgique, malgré les grandes envolées ministérielles, on a oublié d’investir en amont, comme en Grande Bretagne où l’analyse du discours terroriste a depuis longtemps été faite. Il faut dire que les Services britanniques ont pu se faire la main sur le terrorisme d’Irlande du Nord.
Quand donc aura-t-on une réflexion commune Justice-Citoyens-Police, pour penser plus largement le terrorisme ? Les rivalités entre les forces de l’ordre rendent plus difficile la coordination et donc l’efficacité.
Les militaires ont un effet psychologique, mais à terme, il faudra trouver une autre forme de vigilance. Les militaires ne sont pas formés, en principe, pour établir un système de surveillance. En plus, cela désorganise l’armée.

029abc.JPG

Rassurer les populations, c’est le seul avantage de la présence des militaires dans les rues.
Le plus grand danger de cette surexposition des actions terroristes n’est-il pas de leur faire une publicité qu’ils n’auraient jamais eue en restant des petits délinquants, des vendeurs de drogue au casier judiciaire, auquel on rajoute des pages chaque année.
Il y en a un autre aussi qui touche à la démocratie. Beaucoup de gens seraient prêts à renoncer à l’État de droit, si on le leur demandait, faisant de l’alerte maximum, leur quotidien !
Ce n’est pas en faisant des lois sur les lois existantes qu’on arrivera à un risque moindre.
Les lois qui existent sont suffisantes. Il suffit de les appliquer.
Nous devons apprendre à vivre durablement avec le terrorisme et devenir résilients.
La mobilisation infinie risque de nous épuiser moralement, au même titre que les forces de l’ordre.
La mort rôde, certes. Un pot de fleurs qui tombe des étages et tue Cyrano de Bergerac pour la conclusion de la pièce de Rostand, est tout aussi injuste, sauf ; qu’on n’avait pas besoin de ces tueurs nouveaux, pour redéfinir la précarité de nos existences.
Nous avions assez de nos pots de fleurs !

23 mars 2017

Les signes extérieurs.

Évidemment il s’agit toujours et encore de religion !
Depuis qu’on a exhumé d’entre les religions concurrentes, ce principe de laïcité après lequel tout le monde court, on retrouve bien des vertus qu’on avait oubliées, dans ces lois qui ne touchent pas au divin pour trancher sur l’avenir des Hommes,.
Les poussées fiévreuses de la religion musulmane sont surtout perceptibles parce que la modification de la population de ces vingt dernières années a introduit une rivalité de fait avec la religion catholique.
Le principe de croire qui veut convient aux règles de la laïcité, pour tout autant que le croyant ne fasse pas de prosélytisme, or, convaincre est la base même des officiants religieux. Si bien que la laïcité se dégonfle et se regonfle au fur et à mesure que l’un en a besoin pour contrer l’autre et vice versa.
Puisque l’art d’attirer les foules à croire à telle ou telle confession devient quotidien, pourquoi les laïcs ne pourraient pas en faire autant ?
Croire en Dieu, d’abord, cette abstraction indéfinie et indéfinissable à jamais, est-elle raisonnable ?
Non, pour la plupart des philosophes. Dans une centaine d’universités seulement 14% des philosophes interrogés ont la foi, et seulement 7% des scientifiques.
Jusqu’à la Révolution française de 89, la croyance en Dieu était universelle y compris parmi les clercs les plus émancipés. Dieu faisait partie de la Loi et la laïcité était punissable Elle l’est encore dans pas mal d’État. Depuis, la capacité de l’homme à dominer et comprendre la nature par l’usage de la raison a permis d’élever de sérieux doutes sur la crédibilité des religions. Cependant comme la foi ne se discute pas, les légendes persistent voire, il s’en crée de nouvelles ! Les croyances sont loin d’être disparues, au contraire.
L’attirance universelle pour le sublime et le merveilleux écrasant nos chétives existences d’un pouvoir de vie ou de mort a une origine biologique. Notre cerveau réagit et joue un rôle dans le concept général d’un divin inatteignable. La survie par la reproduction de l’espèce, depuis que l’Homme en est conscient, joue un rôle majeur dans l’entraînement aux pratiques et aux croyances religieuses. La reproduction fut très longtemps un mystère et le reste encore dans une certaine mesure. Tout n’est pas encore expliqué dans l’animé et l’inanimé. On aura fait un pas en avant énorme, quand il sera prouvé qu’il y a de la vie sur d’autres planètes, ce dont je suis persuadé.

3jetuilnvi.jpg

Le fonctionnement de l’intelligence qui lie les causes et les effets, a pour partie un raisonnement qu’il y a « autre chose » derrière ces causes et ces effets, d’où l’explication de la main de Dieu derrière chaque phénomène naturel.
Restent les facteurs psychologiques de la superstition et la facilité de croire n’importe quoi par suggestion ou par peur . Les pseudosciences et la superstition fleurissent partout, même dans les endroits les plus inattendus. Régulièrement, des gourous garnissent ma boîte à lettres de prophéties et d’abjuration sous forme de prospectus, que la fortune me tombe dessus en même temps que la femme aimée qui s’était fait la malle pour un autre type, me revienne… moyennant quelques euros. C’est dire que le terreau propice à ces croyances est toujours là. Il augmenterait même avec l’illettrisme ! La plupart des gens ne veulent pas savoir, ils veulent croire.
Les religions sont un facteur de pouvoir et également une façon de gérer des dysfonctionnements de la société. Les Révolutionnaires du XIXme siècle Marx, Bakounine et pas seulement eux, mais d’autres, Hegel, Nietzsche, Stirner en avaient démontré les effets.
Les Nations Unies ont dressé la liste des 20 pays au monde où la qualité de la vie est la meilleure. Il se trouve que dans ces pays le poids de la religion est le plus faible. À l’inverse, le bas du classement est occupé par des pays sur lesquels règnent les prêtres.

22 mars 2017

Objectif premier tour !

Comme tout le monde – j’ai failli écrire comme tous les Français – mettons « comme tous les francophones de Belgique » j’ai regardé le débat des présidentielles sur TF1, ce lundi, jusqu’à passé minuit.
Débat passionnant ? C’est beaucoup dire, tant les arguments de chacun avaient déjà été entendus plus d’une fois par des auditeurs et des lecteurs attentifs.
La présentation sur prompteur a sans doute été le moment le plus pénible des candidats. On a pu lire la peur sur le visage de Macron, l’embarras sur celui de Fillon, les cafouillis du tour de chauffe chez Marine Le Pen, l’élocution laborieuse de Hamon sur les « s », et même l’appréhension du licteur marchant devant… lui-même de Mélenchon.
Tout de suite, ils se sont repris puisant dans leurs prestations de la campagne les thèmes abordés, avec l’effet de mémoire et l’automaticité des mots qui rassurent.
L’ensemble nous a permis, encore une fois, d’admirer l’éloquence exceptionnelle de Mélenchon. Tous les amoureux de la langue vous le diront, indépendamment de la politique de l’homme, l’art du discours et du verbe n’est pas donné à tout le monde. Tant par la clarté de l’exposé, que par la justesse des mots, voilà un maître imbattable sur ce terrain.
À un mois du premier tour, de Hamon, Fillon, Le Pen, Macron, Mélenchon, bien difficile à déceler qui serait le meilleur atout pour la France, pensent ainsi 40 % des électeurs qui ne savent pas encore pour qui ils voteront.
Les officines de statistique ne répercutent actuellement que l’opinion des socles sur lesquels ces candidats se sont établis depuis le début de leur candidature, à l’exception de celle de Fillon qui a vu quand même disparaître de ses partisans ceux qui font la fine bouche sur la mentalité du candidat, soit à peu près autant de points qui le séparent de Macron.
C’est sur la capacité de Macron à faire jeu égal avec les autres que s’interrogeaient les journalistes, Macron étant un novice en la matière.
Avec un bon égo et un solide bagage, l’homme s’en est finalement bien tiré. Seul handicap, sa voix dans les aigus à tendance à flipper comme celle de Di Rupo, ce qui détourne l’auditeur du discours pour n’entendre que le fausset. Il faudrait lui conseiller de « muscler » sa voix et surtout de se garder de comportements enthousiastes ou vengeurs dans son discours, de façon à laisser l’organe dans les sons moyens.

1mpmeluche.jpg

Chose curieuse, tous les candidats, Fillon compris, ont avancé des propositions qui si elles étaient mises en route, devraient probablement être fortement amendées, sinon abandonnées, soit parce qu’elles dresseraient instantanément la moitié des Français contre l’autre, soit parce qu’elles seraient de nature à mettre la France en quarantaine par presque tous les pays de l’Union Européenne.
Alors, utopie contre utopie, se sont évidemment les propositions de Mélenchon et de Hamon qui seraient celles d’une plus grande justice sociale et d’un sévère avertissement à l’encontre de tous ceux qui, amoureux de l’argent, oublient leur devoir envers leurs compatriotes dans la misère et, par delà, l’humanité.
Certains éditorialistes considèrent que pour devenir président il faut la gueule de l’emploi, un charisme ou une boursouflure qui irrite les uns et enthousiasme les autres. Paradoxalement, ce sont ses démêlés avec la justice et le culot de se présenter quand même, qui donnent à Fillon cette boursouflure là.
Il défraierait la chronique en Europe et soulèverait l’indignation de beaucoup de Français. C’est possible, quoique difficilement concevable, il serait élu, s’il n’y avait le choix qu’entre un futur repris de justice et Marine Le Pen (Elle risque la mise en examen pour bientôt).
Le public attend toujours son héros qui rendrait la démocratie avenante. Le phénix n’était pas présent sur TF1.
À moins de donner sa chance à Mélenchon ? Les connaisseurs auraient droit à quelques morceaux d’anthologie !

21 mars 2017

L’Europe clopin-clopant.

Comme dans toutes les entreprises qui sont au bord de la faillite, les dirigeants remanient, échafaudent des plans nouveaux et espèrent rebondir dans un climat plus serein, on est dans le même cas de figure à propos de l’Europe sujette à de vives critiques extérieures et au moment où Miss May va déclencher le Brexit, en Belgique où Charles Michel déclare qu’il y a trop de ministres, ce qu’on savait déjà depuis longtemps sans qu’aucune réaction ne soit venue d’en-haut, enfin la France et l’Allemagne qui, à titres divers, se posent des questions face à l’Amérique et à la Chine.
La seule chose dont tout le monde convient : nous sommes à un tournant. Après, c’est la foire d’empoigne pour savoir ce que l’on va faire, déjà que personne n’est d’accord sur ce qu’il y a après le tournant.
L’Europe est une usine à gaz. Personne n’en a le plan complet. On ne sait pas d’où partent et où vont certains tuyaux. Les États qui sont censés l’avoir fondée ignorent où ils en sont eux-mêmes.
Comment voulez-vous que la Belgique apporte de la lumière, comme un flambeau des jeux olympiques, puisque de la bouche même du premier ministre, nous avons trop de ministres et nous ne savons pas maîtriser nos commandements qui nous échappent par leur pléthore !
Les candidats en France à la présidence, ils sont onze, ont autant de visions différentes de l’Europe. Cela va de sa liquidation à un parlement européen au-dessus des parlements des États associés !
Merkel se fait snober par Trump, et au-delà de son pays, c’est toute l’Europe qui est ridicule. Erdogan passe son temps à insulter tout le monde et personne n’ose répliquer fermement, attendu que nous le payons pour garder au chaud un bon million de réfugiés chez lui, plutôt que chez nous.
Gros producteur d’armements achetés par les pays du Golfe, il suffit que ceux-ci les repassent dans les pays dans lesquels Daech est implanté, pour mettre en émoi toute l’Europe dans la crainte du terrorisme. C’est même en cette occasion que nous avons pu constater que nous n’avons pas d’armée et que la première puissance économique mondiale a besoin de Trump pour assurer sa sécurité !

2jjxgf.jpg

De ce point de vue, l’OTAN qui devait servir en d’autres temps, est toujours là et nous sert de béquille qu’un Trump pourrait nous retirer sans coup férir et qui nous livrerait quasi nus à une armée lilliputienne !
Nous avons reporté les frontières de l’Europe dans son périmètre le plus large, si bien que les pays comme la Grèce et l’Italie sont laissés seuls face à un problème humain de réfugiés qui nous concerne tous, alors que les autres pays devraient y mettre le paquet. En interne, c’est pire encore, certains États refusent le moindre geste d’hospitalité élémentaire et les autres, malgré leurs efforts, ont l’air de ne pas faire assez.
La gestion de l’économie intérieure est catastrophique.
Nous sommes pratiquement les seuls à encore vanter les mérites de la mondialisation, tuant nos entreprises, délocalisant nos savoirs, asphyxiant nos sécurités sociales.
Nous sommes incapables d’uniformiser les règlementations du droit du travail, des taxes et cotisations sociales dans les états fédérés, si bien que les travailleurs se font concurrence d’un pays à l’autre et tirent vers le bas les revenus par habitant.
Devant cette catastrophe ambulante que nous présentons au monde ravi de notre déconfiture, nous nous chamaillons sur le devenir de l’euro et nous hésitons de l’utiliser comme relance à la manière des Américains pour le dollar.
Nous respectons les traités internationaux du commerce et nous cherchons à en conclure de nouveaux malgré la réticence des Européens, alors que les autres pays les respectent quand cela les arrange ou les foulent au pied quand cela les place en bonne position.
Et pourtant, malgré cela, l’Écosse veut un référendum pour rester dans l’Europe après le Brexit. L’Irlande du Nord se pose la même question. Et si nous sommes victimes d‘un afflux extraordinaire de réfugiés, c’est parce que l’Europe a encore une bonne réputation à l’extérieur sur les Droits de l’Homme et dispose encore d’une certaine forme de démocratie qui plaît à ceux qui en sont privés !

20 mars 2017

C’est qui, Tacite (1) ?

Un des caractères forts de notre époque est l’absence quasiment de conséquences, dans le manque d’intégrité des élus de la Nation.
Non pas que les gens s’en fichent, mais ils sont tellement habitués qu’il en soit ainsi, qu’une sorte de résignation s’est emparée de l’électeur.
À tel point que ce dimanche midi, je m’efforçais de me tenir éveiller devant le spectacle d’un Deborsu disert à son habitude et une Laurette Onkelinx en chemisier blanc largement ouvert, faisant le spectacle sur RTL, avec ce qu’elle pouvait.
C’est ce chemisier qui m’empêchait de tomber dans une sorte de somnolence heureuse, une seule idée me venait à l’esprit à propos de ses nibards invisibles dans l’échancrure : ils ne doivent pas peser lourd !
Puis je me reprochai cette attitude coupable.
C’est pratique d’avoir des lettres. Je me suis souvenu de Tacite, Livre IV page 229, lorsqu’il écrit « Le mépris fait tomber la satire, l’irritation l’accrédite ».
Je fais des vœux pour que Laurette laisse tomber. Elle, au moins, n’est pas en délicatesse avec le judiciaire.
Parmi les personnages publics dont les noms apparaissent dans les faits-divers Publifin, Nethys, les tribulations autour du milliardaire Chodiev, les loteries congolaises organisées depuis la Belgique, combien y en a-t-il qui seront condamnés en justice ?
Probablement aucun, sans que cela émeuve les collègues de parti, les électeurs et les collaborateurs de ces personnages.
La présomption d’innocence, pour peu que l’on sache y faire dans des procès dont on ne voit pas la fin, devient une sorte de certificat de bonnes vies et mœurs que les peines, souvent légères, rendent définitive.
On a beau réclamer la limitation des mandats non seulement par le nombre, mais aussi par la durée, sans que le flux de ces innocentés par la longueur des procès soit tari. La présomption d’innocence est une sorte de préemption légitime d’innocence tout court.
Personne ne réclame des peines plus fortes aux accidents de parcours de la fonction politique ; seulement une conformité avec les peines encourues des délinquants ordinaires.
Une célérité égale aussi, entre le voyou d’en bas et le voyou d’en haut.
Le public entre pour une bonne part dans cette bénignité.
Un exemple attire l’attention, même s’il n’est pas de chez nous.
Comment se fait-il que François Fillon, présumé innocent, mais ayant quand même présenté des excuses, c’est-à-dire reconnaissant implicitement ses manquements, accablé par la nouvelle affaire de costumes à 13.000 euros payés par un avocat impliqués dans des combines de Françafrique, soit toujours à la tête d’un petit capital de voix, appelé son socle, soit environ 40.000 personnes à avoir fait le déplacement par temps de pluie au Trocadéro ?

2lofrw.jpg

Dans l’esprit de pas mal d’électeurs, l’intégrité et l’honnêteté sont des qualités très peu intéressantes et, en tout cas, qui n’intéressent pas ceux qui seront appelés demain à traiter des affaires et des contrats au nom de leur pays !
Voilà une curieuse manière de militer pour un parti, en acclamant son voyou en chef !
Dans des moments de lassitude face à cette boue qui éclabousse régulièrement les hommes des partis, plus sensibles à l’argent qu’au sort de leurs compatriotes, il m’arrive de me replonger dans l’Histoire de Rome et des premiers César.
Les temps étaient encore plus chargés de crimes et de confiscation de biens qu’aujourd’hui. Le fait du dictateur était la loi, l’empoisonnement monnaie courante, les délateurs (comme ici pour les chômeurs) étaient écoutés et parfois honorés. Les condamnations étaient sans appel. La mort, parfois par suicide assisté et le bannissement étaient les seuls choix. L’esclave recevait la torture en lieu et place de son maître. Tout cela était horrible et les mœurs bien plus cruelles que de nos jours.
Cependant, par rapport à nous, on y parlait de vertu, de morale et on y tenait des discours qui ont complètement disparu de notre langage politique.
Tous les caractères de l’Homme y étaient connus, fustigés ou moqués. C’était une époque d’instinct sauvage, mais lucide qui dénonçait l’assassinat d’une voix forte !
Loin de moi de regretter ces temps révolus. Sénèque, Tacite, Pline, Suétone, Cicéron, nous manquent. La démocratie bien chancelante aurait bien besoin d’eux. .
---
1. J’ai failli titrer « Mes Annales » (Tacite). Je m’en suis gardé, depuis que la confusion règne dans l’esprit de la jeunesse qui ne verrait la chose qu’avec un seul « n ».

19 mars 2017

Le peuple est intelligent !

Il n’y a vraiment que les élus « du peuple » pour ne pas s’être aperçus des modifications profondes de la psychologie au ras des trottoirs.
Leur ignorance provient essentiellement de leur profond mépris des gens. Ils les ont crus irrémédiablement bêtes ! Or, ils ne l’ont jamais été, les modifications actuelles de comportement laissent à penser qu’ils sont, au contraire, de plus en plus intelligents.
L’équivoque vient de loin, quand les enfants chantaient en chœur la Brabançonne dans les écoles et que les parents croyaient au civisme et à l’intelligence supérieure de leurs élus.
La vertu du peuple alors était conforme à ce que l’élite en attendait. Les gens tenaient profondément à ce qu’ils croyaient. Leur bon cœur aidant, il leur semblait envoyer les meilleurs les représenter au plus haut degré de l’État.
Cela aurait pu rester ainsi indéfiniment, si les élites relâchant leur surveillance ne s’étaient pas mis en tête que cela allait se poursuivre, sans trop se contraindre !.
Paradoxalement la bêtise vient d’en haut, les gens de pouvoir ont presque tous une nature qui finit par les démasquer.
L’exposition des gens riches à la curiosité générale tient à leur ostentation de paraître. Leur autorité « naturelle », n’est en réalité fondée que sur l’idée que les titres, la fonction et la richesse peuvent tout.
Bientôt, à la suite des démêlés du système avec une certaine idéologie opposée, les gens de pouvoir firent déferler sur le peuple une propagande inouïe sur les bienfaits de l’argent, synonyme de liberté, du goût d’entreprendre et de la facilité, grâce à l’effort dans le travail, de se hisser au plus haut niveau à la force des poignets.
Cela ferait une sacrée affiche qui verrait la tête de Fillon à un de ses meetings dire aux passants dans la rue « Vous aussi, vous pouvez devenir riche ! ». Le plus terrible, c’est qu’à la place de la tête de Fillon, n’importe quel politicard belge n’indignerait personne !

1mqap.jpg

Les personnels politiques tombèrent dans le panneau. L’argent était à leur portée. Ils se servirent.
Pendant tout un temps, le peuple, il est vrai, cru pouvoir en faire autant.
Il suffisait d’en ramasser, comme les œufs de Pâques dans les prairies. Mais cette illusion ne dura guère, étant entendu que les exemples de réussite attestent plutôt que ni le travail, ni le mérite, ni l’intelligence n’ont jamais vu triompher tout le monde.
Il est bon de le redire : le peuple est intelligent.
Il a bien compris dans quelle illusion ceux qui ont réussi veulent assujettir les autres qui, de ce point de vue, sont astreints au sacrifice, à seule fin de maintenir cette société dans sa composante actuelle.
Il se rebiffe, le peuple, et il a raison !
Ce qui aurait pu passer comme lettre à la poste, les énormes différences qui conduisent deux existences à intelligence égale, à mérite identique, mais à destin contraire, ne passent plus aujourd’hui.
Qu’un élu mette en poche en revenus complémentaires une année entière de la pension ou du travail d’un technicien, ne passe plus dans l’opinion. Que dire de celui qui dépasse en une année, le revenu de toute une vie d’un labeur quotidien !
Évidemment, ceux qui sont habitués à ces salaires énormes, ne peuvent pas se plier à autre chose que ce qu’ils ont imaginé être une éthique !
Mine de rien, c’est toute la hiérarchie du pouvoir et de l’argent qui est en train de voler en éclat.
Là voilà bien dans de sales draps, cette société qui croyait faire l’innocente, en poussant le peuple à croire des choses, auxquelles au-dessus de son niveau, personne n’a jamais cru !
Le scénario actuel serait parfait : les imposteurs sont démasques, la vertu triomphe et la démocratie passée au karcher repart plus propre qu’avant, sauf, qu’insidieusement, le peuple s’est nourri des fausses valeurs que l’argent génère, il lui semble que c’est à lui d’en profiter en inversant les rôles.
Or, il s’avère que c’est impossible et qu’à défaut d’être tous riches, il faut bien travailler pour autre chose : un idéal, une fiction, une réforme planétaire... une plus grande justice sociale ?
C’est à ce niveau de réflexion que le peuple est sur le point de s’apercevoir, qu’au-delà, le système protège mieux encore le privé, que le public ! Au sommet des tours, dans l’univers feutré de la finance, des squales d’une autre envergure se repaissent de nos viandes. Ces monstrueux personnages sont bien plus redoutables et néfastes que nos minables élus.
Quand il aura atteint ce stade de la réflexion, alors oui, le peuple sera encore beaucoup plus intelligent.

18 mars 2017

Un moment de fatigue

Une émission comme C dans l’air sur la Cinq française manque terriblement pour les affaires belges et produite en Belgique, évidemment.
L'aspect financier joue un rôle, sans doute, et puis produite par quelle chaîne, sachant qu'elle sera déficitaire ?
Mais surtout par manque de journalistes indépendants, de sondeurs honnêtes et d’économistes de qualité.
Rassembler l’essentiel de l’actualité le dimanche pour RTL et RTBF, ce n’est pas suffisant, d’autant que l’esprit de C dans l’air est très différent de nos bluettes du dimanche. La chaîne française étudie un seul sujet une heure durant avec une variété d’intervenants à chaque jour qui en fait tout l’intérêt.
Ces regrets à propos des affaires commerciales et communales comme Publifin, Proximus, Nethys, etc.
Le public reçoit des informations, mais les classer en comprenant la place de chaque pièce du puzzle, il n’a pas le recul suffisant. Il semble aussi que les journalistes eux-mêmes ne sont pas assurés de bien comprendre.
Reste qu’on peut s’indigner du cynisme de cette haute administration qui jette l’argent par les fenêtres pour combler les vœux de mandataires publics avides et complètement déconnectés de la situation misérable d’une grande partie des gens de ce pays.
C’est aussi un doute sur le sérieux des tarifs proposés pour des services qui vont des télécommunications, télés et ordis, aux factures d’électricité. Car tous ces millions distribués à des administrateurs qui ne servent pas à grand chose, voire à rien, alourdissent les factures. Or, la Belgique est en pointe dans l’augmentation du coût de la vie. Ces personnages sont donc impliqués dans le courant produisant de l’inflation.
Quelques rappels des grisbis de ces honorables Jeanfoutre :
Le salaire initial de la patronne de Proximus, Dominique Leroy, était de 505.005 euros, soit 5.000 € de mieux que l’an dernier, par le jeu de l’indexation. Pendant ce temps nous avons sauté un index. Cette bonne dame a droit à quelques rawettes pour un total de 178.875 euros, des avantages pension de 169.666 euros et d’autres broutilles pour un montant de 12.463 euros.
Cette broutille dernière est à peu près la pension annuelle moyenne d’un travailleur du privé !
Les membres du comité de direction ont gagné un peu plus de six millions d’euros. Proximus ne donne généralement pas de répartition de cette somme selon les fonctions.
Les membres du Conseil d’Administration ont touché des indemnités conséquentes, dont notamment deux beaux merles : Stefaan De Clerck (CD&V) et Karel De Gucht (Open Vld). Stefaan a assisté à sept réunions. A ce titre, il a palpé 166.499 euros brut. Karel a encaissé 69.500 euros.
Je m’arrête là. Ça m’écœure de poursuivre la liste des pères conscrits palpeurs du fric de la Nation.

2hxdde.jpg

Côté Publifin, au milieu d’un scandale à peu près équivalent, on apprend que près de 2.000 retraités de diverses sociétés liées à l'intercommunale Publifin (ALE, ALG, SPE - ex-Socolié) ont vu leurs « avantages » disparaître pour raison d'économie budgétaire !
Jeudi soir, une nouvelle magouille éclate à la Commission namuroise. Bénédicte Bayer (je ne vous dis pas le salaire, vous risqueriez de passer une mauvaise nuit) a affirmé avoir exécuté "un ordre" pour désigner deux administrateurs à Liege Airport sur le quota NEB - Nethys Ethias Belfius, une société de la galaxie Publifin - parce que ce n'était pas possible de les nommer sur le quota de la Région wallonne, en raison de critères d'âge ou de cumuls. "C'est clairement la seule fois que j'ai fait cela".
Une cumularde, la présidente du conseil d'administration de Liège Airport, Marie-Dominique Simonet, s’est sentie visée. Un moment de fatigue dira le ministre de tutelle des aéroports, René Collin, à propos de Bénédicte Bayer.
Et puis, merde, j’arrête là. Plus on en remue, plus ça sent mauvais.
Les costumes de Fillon, c’est plus drôle.

17 mars 2017

À Miquette, belgo-suisse-congolaise.

Sarah Smeyers, N-VA, députée fédérale (14 mandats dont 7 rémunérés) voudrait que chaque étranger souhaitant devenir Belge passe un examen de citoyenneté !
Encore une nouvelle foutaise illustrant le nationalisme exacerbé de la N-VA et de ses acolytes.
"Chaque pays a ses propres règles sur la nationalité. Ce que nous pouvons faire en revanche, c'est renforcer la loi sur la nationalité en Belgique. Nous voulons donc associer un examen de citoyenneté sur nos valeurs et normes, sur le vivre-ensemble. Sur le fait que nous nous serrons la main par exemple. Qui souhaite devenir belge peut suivre un cours, ici ou à l'étranger. Cela est valable pour tout qui souhaite devenir belge, aussi pour les demandeurs d'asile."
Problème : la citoyenneté selon la N-VA n’a absolument rien à voir avec le concept de citoyenneté de beaucoup de Belges.
La nature de l’examen portant sur les questions à poser, ainsi que l’établissement d’une cotation des réponses est impossible à définir. Si, passant outre à ces difficultés, au bon sens et à l’éthique, la N-VA parvient à « troubler » le faiblard Charles Michel au point de gagner la partie, ceux qui auront la charge de rédiger les questions de l’examen ne seront rien d’autres que des partisans et leur travail ne sera jamais que subjectif.
Le Ministre fédéral Theo Francken (N-VA) de l’Immigration trouve l’idée de Smeyers excellente.
Mine de rien, on est reparti 75 ans en arrière, en pleine nazification de la Flandre éternelle.
Après l’examen et la mémorisation en flamand (cela va sans dire) du vadémécum du bon Belge, Sarah Smeyers peaufine son idée : la nationalité belge automatique aux enfants de deux parents de nationalité belge, c’est tout (1). Les autres n’ont pas fini d’en baver. L’automaticité s’arrête là.

2mlhyarnys.jpg

Entrons dans le détail de la paranoïa de Sarah : l’enfant dont un seul parent est belge devra à 18 ans passer un examen de langue et de citoyenneté pour pouvoir rester belge !
On voit le tableau si le malheureux habite une commune à facilité !
Si l’adolescent échoue, soit parce qu’il bredouille, soit parce qu’il est francophone dans une commune flamande, il perd sa nationalité et devient demandeur d’asile susceptible d’être expulsé !
On se souvient qu’Adolphe dans son Troisième Reich voulait absolument que la race pure se débarrasse des avortons, des infirmes sauf les soldats héros du front de l’Est, des idiots et des hérédités chargées. Le projet de la délicieuse Sarah Smeyers va dans ce sens, car quid des enfants de 18 ans ne pouvant pas passer l’examen pour raison médicale ?
Seconde hérésie, les enfants issus d’une union mixte n’auraient plus les mêmes droits que les enfants belges !
Un mixé n’aurait pas intérêt et ses parents non plus d’aller étudier en-dehors du petit paradis flamingant qu’est devenu la Belgique, grâce à Charles Michel. Prendre des vacances loin d’Aalst, dans un pays turco-maghrébin risquerait de lui être fatal au retour.
Je l’ai déjà écrit et je l’écris encore, il est temps que la francophonie lève les amarres et laissent rancir les Flamands dans leur fascisme renaissant.
Ce n’est même plus la peine de discuter.
Et si les libéraux et les Michel en veulent encore, qu’ils aillent vivre chez les branques, sinon, s’ils veulent rester, qu’ils la ferment définitivement.
---
1. Les enfants des mères célibataires seraient supposés, dans le doute, avoir été le produit de relations avec un étranger ? Hé oui ! si l’on suit le raisonnement de Sarah Smeyers. Sinon les ménages mixtes auraient intérêt à ce que le partenaire belge ignore l’autre !
Mais quels cons ces Flamands de la N-VA !

16 mars 2017

Paul au printemps prends résolution !

On sent venir le printemps. Est-ce que les petites graines d’un renouveau démocratique, plantées en 2015 par le Parlement wallon bourgeonneront enfin en 2017 ?
Ces messieurs de Namur effeuillent la marguerite pour une Commission de plus à la façon du PS, de ses boîtes aux idées et de ses ateliers, le décompte des pétales finit par tomber sur « pas du tout » !
À moins que…
Les experts des cases à remplir accordent au Ministre-Président Paul Magnette l’intention d’ouvrir le dossier sur la consultation populaire régionale.
On en a l’intention, c’est toujours ça.
Le gigantisme du chantier effraie ces cervelles d’oisillons. Les groupes PS, CDH et MR sont membres de la commission. Les élus Écolo, PTB et PP ont le statut d’invités. Cela pose des problèmes pratiques, notamment sur le pouvoir d’un invité.
Où en est-on ? A-t-on le droit de savoir ?
Si c’est pour entendre dire des partis invités « qu’est-ce qu’on fout là, après deux heures de gloses de Magnette », c’est du temps perdu.
Dans un nouveau texte, l’initiative de lancement d’une consultation populaire est tellement sous séquestre qu’elle annonce un enterrement du projet.
On bute sur le nombre de citoyens qui serait requis pour ouvrir un référendum.
100 000 signatures pour 4 500 000 habitants est une exigence 10 fois supérieure à l’Union européenne. Vu la mauvaise réputation en démocratie de l’UE, la Région wallonne, en proposant plus de signatures, commence par bien se payer la tête des électeurs.
Je m’étonne que la presse ne relaie pas davantage l’idée du référendum qui pourrait quand même nous sortir de l’impression du « tous pourris », opinion qui va être majoritaire, si elle ne l’est déjà.

2jjddrs.jpg

L’affaire Publifin a révélé autre chose, celle du culte de l’argent de l’appareil politique.
Un référendum sur les rémunérations acceptables des mandataires publics, des hauts fonctionnaires, des pensions et des indemnités diverses par rapport à ce qu’ils se sont votés peu à peu d’une législature à l’autre, serait à mon sens, le premier acte démocratique qui remettrait les pendules à l’heure générale des restrictions et des budgets serrés.
On comprend, évidemment, pourquoi l’Haut-lieu traîne les pieds sur une loi ouvrant la possibilité d’une consultation populaire de cette nature.
Reste que le sujet traité et la manière de le présenter par référendum n’est pas facile à mettre en forme.
C’est la pierre d’achoppement de ce qui est l’acte le plus civique qu’il soit.
On pourrait très bien devoir accepter, compte-tenu du nombre atteint de signatures, une aberration, voire une fumisterie sans nom, en guise de projet de référendum.
Quel serait l’organisme qui aurait démocratiquement le pouvoir de trancher ?
L’exemple du référendum sur les salaires des ministres et députés est approprié. La composition de cet organisme devient alors primordiale. S’il est constitué de ceux-là même sur le sort desquels le référendum appelle à voter, cela devient de la bouffonnerie.
Qu’importe. J’attends toujours un débat sur la question.
Mon petit doigt me dit que le citoyen va encore cette fois se trouver déçu de ce renouveau qui sous des airs de printemps, risque de nous promener jusqu’en automne !

15 mars 2017

Un client Arnys mis en examen !

Shocking ! De la sape bobo, à la « Manif’ pour tous », l’indignation est générale !
Interrogé, François Fillon prétend qu’on l’a drogué, le jour où il a déclaré que mis en examen, il démissionnerait.
On ne sait si c’est l’ivresse du pouvoir ou l’amour du fric, il y a bien quelque part un attrait à se faire valoir d’un Michel, un De Wever ou un Fillon ? Afin qu’il reste quelque chose, comme d’aucun livre son corps à la science, ils penseraient à la postérité ?
Jules Renard écrivait dans son « Journal » : " La postérité ? Pourquoi les gens seraient-ils moins bêtes demain qu'aujourd'hui ?"
Cependant, le fric doit avoir quelque part plus d’attrait que le mérite.
À quoi cela servirait d’aider les gens, sans en retirer le moindre intérêt financier, dans une société où l’argent est le critère quasiment unique de considération ?
La première distinction n’est-elle pas de s’emplir les poches plus que les autres (signe d’intelligence chez les gougnafiers et les « démocrates » de circonstance) ?
Voilà comme raisonnent nos crémants de parti !
Bien sûr, ils ne le laissent pas paraître. Vous n’entendrez jamais dans leur bouche de pareils propos. Cependant, ils n’en pensent pas moins.
Entre toutes les affaires franco-belges, c’est encore celle de Fillon qui tient la corde et remplit toutes les conditions pour le Grand Prix de l’hypocrisie en politique.
La dernière péripétie est l’affaire des costumes. Le possible (cela devient de moins en moins certain) président de la République française, s’est fait payer des costumes chez Arnys, la maison la plus chic de Paris, pour 13.000 €. L’élégant Fillon avait complété sa garde-robe, toujours à charge d’un admirateur, pour 48.500 € en tout !
La défense de l’intéressé laisse pantois « Un ami m'a offert des costumes en février. Et alors ?". » La défense de François Fillon est simple, il ne voit pas où est le problème.

1aerz2.jpg

Ce n’est même plus la goutte qui fait déborder le vase. Avant encore, on apprenait que les enfants Fillon avaient ristourné une partie de l’argent perçus au titre d’auxiliaires parlementaires à papa Fillon.
On s’arrête là. On laisse Pénélope vaquer à ses occupations exclusivement équestres et ménagères. Le mari a présenté ses excuses, apparemment les ultras de Les Républicains sont satisfaits. Ce socle de fidèles oscillerait entre 15 et 20 % d’aficionados du corps électoral, bons à tout, prêts à tout, même à faire élire un voyou pourvu qu’il fût des leurs et allât (sic) à messe tous les dimanches !
Un peuple de droite par ailleurs catholique, mais croyant au fric plus qu’à Dieu, reniant l’État de droit, dénigrant la justice, conspuant la presse, tant que Fillon réussisse à gouverner la France !
Ce qui est gravissime, tient dans l’appréciation des faits de la part de Fillon et de ses supporters. L’un et les autres ne voient pas ce qui choque les Français ! Le beau costard présente ses excuses et hop on passe à la suite, les élections, le triomphe, etc.
Il existe des dirigeants en France, comme en Belgique qui n’éprouvent aucune gêne tant que persiste un semblant de légalité dans leurs procédés !
Ils se croient et ils font croire (à de moins en moins de gens) qu’ils défendent la démocratie !
Les journaux du monde entier ont montré de l’étonnement à la candidature Fillon.
Le temps est à la moquerie. Il serait à la consternation si ce type s’installait à l’Élysée !
Président d’un grand État au cœur de l’Europe, cela en serait fini de la démocratie, déjà si peu sociale !
Pire que le Brexit, ce serait le règne du vol légal des élus contre le peuple… climat idéal pour l’épanouissement des banques et des holdings, mais aussi des rejets et des révolutions !

14 mars 2017

À saute-mouton d’index.

Le MR et la N-VA, les deux partis dominants dans cet improbable gouvernement qui dure depuis deux ans, ont une singulière façon d’administrer le pays. Plus ils combinent des restrictions et des suppressions, plus l’extrême droite les adore et plus la gauche les exècre !
C’est curieux quand même cette détestation du peuple !
Chez Michel ça ne se voit pas trop. Il faut dire que Charles a tout à fait l’air de porter le masque de Groucho Marx avec la calvitie de Landru, cependant ce qu’il dit n’a rien à voir avec l’humour juif new-yorkais. C’est bel et bien un réquisitoire de haine froide contre les pauvres qui osent critiquer les riches.
Bart De Wever est plus visible dans son rôle de traître. C’est un traître qui s’assume, en est fier et s’en trouve récompensé par tous les flamingants. Il est partial dans sa détestation du peuple. C’est surtout le peuple wallon qu’il ne peut souffrir. Il en est tellement incommodé que dès qu’il parle des francophones, son visage se ferme.
Avant d’attaquer le petit-déjeuner, s’il n’a pas trouvé une atteinte nouvelle au droit de respirer chez ses encombrants voisins, son ulcère se rouvre et il passe une mauvaise journée.
C’est Hannibal Lecter dont le capitalisme local avait besoin pour écorcher vif ses victimes.
Aussi, quel ne fut pas leur ravissement à la nouvelle de la Une des journaux « La Belgique est le seul pays européen où les travailleurs ont perdu du pouvoir d'achat l'an dernier. »
L’exemple de l’Europe, la vitrine du redressement, J-C Juncker a son motif d’être heureux !
Minute !... quand on est à ce point indifférent au bonheur du peuple, il est normal de pouvoir se dire qu’on n’a pas que des amis. Il doit bien se trouver des gens dans des mansardes qui ruminent des revanches, des citoyens à bout qui ne sauraient plus avoir la moindre estime pour Groucho et Hannibal !
Et ça rumine des complots, ressasse des râles et des plaintes, alors que les deux mirliflores jouent sur scène Innocent et Simplicie en s’écriant « Pourquoi tant de haine ? ».
Notez que leur public sait pourquoi. Il les applaudisse parce que ce sont deux parfaits salauds et qu’il aime ça. C’est une question de principe. Tout s’est gâté le jour où quelqu’un qui crevait sans doute de faim, s’est enquis de leur salaire avec les petits à côté. L’addition a été de trop. Ce type et bien d’autres n’ont plus supporté Charles, Bart et bien de beaux masques à droite, à gauche.

2chmich.jpg

– Dis, Charles !... – Oui, mon Bart !... – Depuis 2001, les augmentations salariales sont plutôt minces dans notre pays, et la tendance ne devrait pas s'inverser. Que dis-tu de cela ?... – Je dis bien qu’on ne soit pas mariés, j’aimerais qu’on vive ensemble. – Je te promets, mon chéri, la prochaine session, on sera encore plus sévères. – Oui, on va leur faire pisser le sang. – Arrête, tu vas me fair jouir !...
C’était tellement du vécu, que la journaliste du Soir, sous la table ce soir là, n’a pas osé le dire à la famille Rossel qui l’eût licenciée sur le champ pour indécence et mauvais esprit.
Belle revanche des pays de l’Est, la hausse des salaires a été de plus de 5%, elle a même atteint 8,94% en Roumanie. Chez nos voisins, les augmentations ont été plus limitées: +0,25% en France, +0,42% au Luxembourg, +1,61% en Allemagne et +2,28% aux Pays-Bas. Il n'y a qu'en Belgique que le pouvoir d'achat a été rogné, de 0,94%.
On ne vous dit pas l’état des petites pensions ! Bacquelaine a reçu des félicitations. Il devrait sous peu se faire décorer à Anvers, une Croix de Fer du mérite que Bart pourrait lui remettre sur le parvis, devant le peuple flamand en liesse.
Il s’en pisse de raide à chaude fontaine !
Les vieux vivent trop longtemps, c’est un fait. Bacquelaine a un géronticide qui fait merveille. Plus on vieillit, plus on a droit à des doses gratuites. Il suffit pour lui de démocratiser l’eau pétillante mélangée au barème des pensions. Fatal, en-dessous de mille euros, autant réclamer tout de suite la bouteille d’un litre et demi, surtout avec l’estomac creux, ça redouble d’effet.
L’avenir est à saute-mouton d’index, mélangé à une inflation supérieure qu’ailleurs, on ne vous dit pas le résultat !
Une merveille !...

13 mars 2017

De Wever propagandiste du PTB ?

Rares sont les économistes médiatisés qui s’aventurent dans une vision du futur de l’économie mondialisée. Le présent suffit. La population laborieuse, tous continents confondus, est deux fois moindre que les chômeurs. Les famines qui font l’actualité au Soudan et les zones de conflits en Afrique, sont autant la faillite du commerce libéral, que les forfaits de Daech et de ses alliés.
Nos redondants personnages De Wever, les Michel et même le spécialiste de l’entre-deux Elio Di Rupo, tiennent pour farfelue et inconséquente l’envie de changer de système. Ils ont le mépris à la bouche pour une autre gauche qu’ils abominent. À les entendre, cette gauche là est on ne peut plus utopiste.
Ils ne pensent pas qu’ils pourraient avoir tort et que les voyous, étrangleurs des peuples, ne sont peut-être pas les autres. La dernière trouvaille du psychopathe d’Anvers, c’est d’espérer une percée du PTB, afin de rendre infranchissable le fossé qui sépare une Flandre dévouée au capitalisme louis-philippard, du castrisme bis dans lequel, paraît-il, Hedebouw va embarquer sous peu la social-démocratie wallonne !
Quand la chaloupe tangue par gros temps, les grenadiers d’Empire s’agitent au point de faire sombrer avec eux, ceux qui leur servent la soupe. Pauvre Flandre !
On comprend pourquoi les économistes accrédités n’ont garde d’extrapoler sur notre devenir. D’une grande prudence dans l’analyse du présent, ils sont intarissables sur les « méfaits » des politiques qui n’auraient pas l’adoration sans faille du système.
D’où tirent-ils l’exemple d’un autre ordre économique pire que le leur, de la Corée du Nord, de l’URSS, d’il y a trente ans ?
Le Brexit a été un coup de pied dans la fourmilière. Ils se sont trouvé groggy, mais pas longtemps. La City est le nombril du monde friqué et de la culture anglo-saxonne.
Ce qui les intéresse ce n’est pas de savoir si l’Anglais de la rue vivra mieux ou moins bien avec le Brexit, mais que l’Angleterre reste un des pôles de l’économie capitaliste.

064as.jpg

Ce blog n’est pas dédié au front national et à la dévotion de Marine Le Pen, mais quand elle évoque la sortie de l’euro et le retour à la monnaie nationale et que j’entends nos beaux merles de l’économie jurer que ce qu’elle préconise est un scénario-catastrophe, qu’en savent-ils ? Ils ont des exemples à nous montrer ? Non, puisque l’Angleterre a conservé la livre sterling !
L’Europe a-t-elle rendu ses populations prospères ? Le libéralisme ne cumule-t-il pas richesse et pauvreté, sans aucune tentative de mélanger les genres ?
Puisqu’ils sont incapables de tirer des plans d’avenir crédibles, par quel merveilleux don peuvent-ils jurer que sortir de l’Europe monétaire est la pire des calamités ?
Pourtant, les scénarios catastrophes fleurissent et ils y vont de leur mini apocalypse : dévaluation du franc ; alourdissement des dettes publiques et privées ; hausse des taux d’intérêts des investisseurs internationaux ; ruée des épargnants aux guichets des banques et aux distributeurs de billets pour retirer leurs économies, etc.
Ils ont surtout peur que cette rupture avec le système réussisse et que la capitalisme, jusque là triomphant, ne puisse plus cacher ses fissures.
Mais, même dans le cas contraire, la catastrophe qu’ils subodorent ne se déroulerait peut-être pas selon leur scénario ?
Cette perspective les épouvante !
Si ce désastre n’était pas tout simplement le début d’une série ?
Le système capitaliste pourrait très bien sombrer dans un état de faillite et disparaître selon le même scénario du système économique de l’URSS ?
On le sait, les communautés aussi grandes et aussi petites soient-elles ont besoin de commerce et d’échange.
Tout le monde sait que les systèmes comme les civilisations sont destinés un jour à faire place à d’autres concepts et à disparaître, parfois beaucoup plus vite qu’ils n’ont mis de temps à s’imposer.

12 mars 2017

Crise au PS liégeois.

De l’entre-deux guerres à nos jours, les militants du PS n’ont pas réussi à trancher la question du choix entre le marxisme et la social-démocratie. Rupture ou collaboration sont deux pôles conflictuels de la base, tentée par la social-démocratie, quand la période est heureuse et par le marxisme, pendant une crise, comme celle qui sévit depuis 2008 : un chômage massif dans une mondialisation accélérée de l’économie.
La Région liégeoise est particulièrement propice à ce caractère ambivalent et ambigu du militantisme au sein du PS.
La tendance marxiste passe le plus souvent complètement inaperçue dans les rangs du PS en raison de l’appartenance massive de tous les cadres et dirigeants du parti, y compris ceux des deux branches associées : syndicale et mutuelliste, dans la mouvance social-démocrate.
Du côté du PTB, si cette hésitation entre un socialisme radical et un socialisme de collaboration ne se perçoit pas, c’est que ce parti a renoncé officiellement au marxisme, sans qu’il y ait eu un drame apparent. L’opposition est propice à l’amalgame des concepts et à l’unité, loin du pouvoir.
Vous verrez que cette question se posera si demain le capitalisme développe plus de calamités et de contradictions que de succès économiques, alors que la PTB pourrait atteindre le pouvoir, avec ou sans le PS, en Wallonie.
Il est vrai qu’un parti marxiste fait fuir un certain électorat intuitivement de gauche peu intéressé parce que peu formé politiquement et toujours obsédé par l’échec de l’URSS.
Les milliards de dollars investis dans la propagande lors de la guerre froide ne l’auront pas été en vain.
L’affaire Publifin est exemplaire d’une dérive libérale, lorsque la gauche devient actrice de la société économique.
Le scandale à Liège et les remous qu’il provoque à l’intérieur du PS ne provoqueront pas de bouleversement dans les structures de la Fédération liégeoise, puisque celle-ci est exclusivement dans les mains des sociaux-démocrates, partisans d’une collaboration avec le libéralisme économique.
Il se trouve au sein de la Fédération un réservoir inépuisable d’intellectuels convaincus de poursuivre l’expérience. L’opposition interne est bien trop faible et divisée pour y opposer la moindre résistance. Elle est autant alimentée par des sociaux-démocrates de la branche intellectuelle, permanents à salaire moyen, qui souhaitent progresser dans la hiérarchie avec le suivi favorable à l’échelle des barèmes, que de militants désintéressés, hors cadre, mais aussi hors contrôle, parmi lesquels évoluent d’authentiques antisystèmes.
Le tout est de savoir si Marcourt et Mathot seront assez résistants pour contenir d’autres appétits de leur mouvance, dans l’accueil de nouvelles têtes de gondole, afin de poursuivre la même politique et le même type de raisonnement, pérennisant le système économique actuel, malgré ses défaillances.

2kax.jpg

Pour mémoire, c’est fin 58, qu’André Renard rappelle, dans le journal La Wallonie, les « Quatre Pierres de Touche de l’Action Commune ».
La planification de l’économie, le contrôle des holdings, la nationalisation de l’énergie, la gratuité des soins médicaux par l’instauration d’un Service National de Santé,
Ce programme sera repris à la même époque par l’Action Commune liégeoise dans son ensemble.
C’était dans le cadre de l’opposition socialiste au projet de "loi unique" du gouvernement Eyskens.
C’est fou comme la Fédération a évolué au point qu’elle est compatible avec n’importe quel parti de droite, dès lors qu’elle peut rester maîtresse d’une coalition d’intérêts.
Tant les actuels dirigeants ont fait plus que trahir la cause que leur parti était censé défendre, ils sont devenus pratiquement tous plus ou moins corrompus, sinon lamentablement tombés dans ce que le capitalisme a de plus médiocre, l’enrichissement sur le dos des pauvres !
La première conséquence est la perte en puissance de la F.G.T.B. dans la région. Elle n’y apparaît plus comme l’organisation syndicale dominante, de 90 à 100.000 membres de l’époque, elle est redescendue à la moitié.
Les dirigeants actuels de la Place Saint-Paul sont dorénavant tous encartés au PS et ont oublié leur attachement aux principes de l’Indépendance Syndicale.
Il serait étonnant que le nouveau président de la Fédération liégeoise du PS revienne aux fondamentaux de la lutte des classes.

11 mars 2017

Du rififi chez les Hommes…

Pas folle la guêpe !
La nouvelle est tombée comme si c’était le ciel qui se fracassait sur les têtes des militants du PS à Liège : Willy Demeyer quitte la présidence du PS liégeois et met fin à son mandat de député à la Chambre.
La Meuse appelle ça un nouveau tsunami qui secoue le parti en Région liégeoise.
C’est très malin et très politique, au contraire.
Après les démissions de Stéphane Moreau du maïorat d’Ans et celle d’André Gilles de la présidence de la Province, la situation de Willy Demeyer, un des bonshommes du Club des Cinq était très critiquée par les militants de la fédération liégeoise du PS réunie ce vendredi à l’ULg.
Voilà longtemps que Demeyer était en conflit avec une décision du Bureau du PS sur le non cumul des mandats. Pour ne pas envenimer les choses, la règle était devenue générale, sauf pour quelques barons du PS dont Demeyer et Paul Magnette. En démissionnant de la présidence locale du PS, il s’abstrait d’expliquer les dérives de ses amis des instances liégeoises auprès des militants. Demeyer était parfaitement au courant des salaires pratiqués à Publifin, des dérives d’organisation des entreprises publiques dans des achats ou des participations dans des entreprises privées. Peut-être avait-il eu lui-même une prise d’intérêts ? C’est la Commission de Namur qui le dira. La divulgation à la Commission du salaire d’un million d’euros par l’intéressé, son collègue Stéphane Moreau, a probablement été un déclic et accéléré sa décision.
Les dernières auditions de MM. Gilles et Moreau ont été catastrophiques dans l’opinion publique.
En se délestant de ce dont il aurait dû se débarrasser depuis longtemps, Willy Demeyer fait exactement la manœuvre du pilote de ballon libre qui jette par-dessus bord des sacs de sable, quand il voit que son aéronef perd de l’altitude.
Mais, minute, il n’est pas question ici de quitter la salle dégoûté, dans une nouvelle version de Ruy Blas « bon appétit, messieurs ». Et pour cause, on ne peut pas reprocher aux autres sa propre boulimie.

2deded.jpg

Demeyer entend bien défendre son fauteuil de maïeur et compte se représenter aux prochaines élections communales. Il fallait donc bien qu’il se trouve une nouvelle virginité.
En effet, comment voulez-vous faire campagne dans la situation de méfiance générale des partis, quand vous cumulez et que votre situation n’est pas du tout claire à la présidence du PS local ?
Si Demeyer s’est séparé de deux mandats sur trois, c’est parce que ceux-ci sont bien plus lourds à porter compte-tenu des circonstances. La présidence du PS ne rapportait pas des masses et même rien du tout, au point de vue financier, mais il permettait d’être à la manœuvre de tout le réseau socialiste dans la Province et notamment dans les gestions des Intercommunales. Celui de la Chambre était plus sérieux, mais outre que Demeyer n’y faisait pas grand-chose, c’est sans doute celui qui paraît le plus menacé quand, dans deux ans, il aurait fallu qu’il refasse campagne, alors qu’on le presse de partout pour renouveler le PS en montrant de nouveaux visages et que le non cumul est devenu la règle !
À la Ville, il jouit d’un bon renom. Les opposants n’ont pas une forte personnalité, en tous cas aussi connue et populaire que la sienne, c’était le mandat qu’il ne fallait pas perdre.
Dans son speech de démission, Demeyer a quand même été présomptueux en parlant des plus humbles de ses concitoyens, en danger de précarisation à cause du parti qui l’est devenu depuis la poussée droitière qu’on observe à l’étranger, mais aussi en Belgique et dont le MR entend bien profiter. Car, voilà belle lurette que les liégeois dans la pauvreté ou dans la précarité extrême, ne comptent plus sur un parti socialiste embourgeoisé pour se tirer d’affaire.
Reste à voir ce que vont faire les deux rescapés du Club des Cinq, Jean-Claude Marcourt et Alain Mathot. Auront-ils le culot de revendiquer la présidence du PS liégeois ?
La partie de catch commence.

10 mars 2017

Vuye, Veerle : 2 V pour Vlaanderen !

Oui, il y a Publifin, la Commission et le baratin autour, la parole est au procureur de Liège. De politique, l’affaire de MM. du socialisme local, passe au judiciaire. La paléontologie a retrouvé ses mosasaures : André Gilles et Stéphane Moreau, un moment oubliés dans un musée de la Basse Meuse. Gilles, malade de circonstances, annonce qu’il quitte la politique et Publifin, il ne nous dit pas s’il nous laisse son compte en banque ! Stéphane Moreau, malade et en pleine forme, ne quitte plus son bureau de la rue Louvrex. Le fournisseur de matériel de bureau chez Publifin n’a jamais autant fourni de déchiqueteuses de papier !
N’est-ce pas notre lot d’imiter en tout François Fillon, avec l’espoir dans nos intercommunales de pouvoir aligner enfin, des CEO décomplexés et fiers du bon renom d’escroc qui font les réputations solides ?
Laissons dans le four prête à la cuisson dite « à l’étouffée » l’affaire Publifin, pour nous consacrer aux affres d’un autre chief executive office, en Flandre cette fois.
On savait que De Wever avait plus nationaliste que lui dans le chef du Vlaams Belang. Jusqu’à présent, c’était un duel « utile » en ce sens que lorsqu’un faiblissait dans sa lutte contre l’État belge, c’était l’autre à coup d’un nationalisme accru qui redonnait du sens à la compett.
Quand un rugueux de Gand ou de Bruges sentait monter une crise d’urticaire à la vue de Mathilde soutenant le sabre de son barbu d’époux, il lui suffisait de passer du VB à la N-VA ou vice versa, pour aussitôt ressentir une nouvelle érection d’un bonheur confédéral.
Depuis que la N-VA s’est prostituée rue de la Loi auprès d’une riche clientèle libérale, à la mairie d’Anvers, son maquereau s’inquiète.
Hendrik Vuye et Veerle Wouters ne sont plus en carte ! Ils ne montent dorénavant que pour eux-mêmes. À la comptée en fin de nuit, De Wever ne touche plus les fruits de leurs passes !
Hendrik Vuye est formel "Si vous souhaitez une pause communautaire de 5 ou 10 ans, alors vous ne pouvez pas être un parti en V", V pour "Vlaanderen" vous l’aurez compris !
De Wever devrait savoir qu’un écrivain nationaliste est la pire calamité qui soit pour lui, comme pour un Fillon, un plumitif catho-maurassien doit l’être.
Vuye et Veerle Wouters, ont parlé de leur nouvel opus à Wemmel, fin de semaine. Tous deux ont quitté la N-VA. D’après eux, ce parti a abandonné son programme communautaire.
Que ce couple d’enfer se dévergonde à titre privé passerait encore, mais il y avait du monde à Wemmel pour les écouter dire du mal de la N-VA.
Environ 250 personnes, avec une délégation importante issue de leur ancien parti N-VA, dont le ministre flamand Ben Weyts, le président de la formation Sander Loones et le chef de file du parti au niveau flamand Mattias Diependaele, ainsi que du Vlaams Belang avec le président du parti Tom Van Grieken et les chefs de file à la Chambre, Barbara Pas et Chris Janssens.
Le fonds de commerce « Wallonie dehors » est menacé. On s’endort dans le drapeau de la Flandre qui sert de drap de lit.

2berqp.jpg

Voilà toute une clientèle fidèle à Vondel de perdue, avec en toile de fond un Vlaams Belang qui reprend du poil de la bête et se remet à bouffer les crêtes de coqs wallons avec la ferveur passée.
Le livre "Sleutels tot ontgrendeling" ("Clés vers le déverrouillage") de Wouters et Vuye que l’on pourrait plutôt traduire par « clés portes ouvertes » est le vadémécum d’une accélération de la séparation. Le kit de clés à mollettes du démontage de l’État belge est offert sous l’emballage, en même temps qu’ils dénoncent la mauvaise qualité du matériel de la N-VA pour y parvenir. C’est un jubilatoire travail à trois mains, la quatrième de l’une ou l’autre étant en permanence dans la culotte du grenadier Thyl l’Espiègle..
Bart va avoir bien du mal à laisser sa camelote au frigo une nouvelle législature de plus.
On saura bientôt si les cendres de Claes battent toujours sur sa poitrine flamingante.
Les faux-nez de la « démocratie » libérale auront beau courir au Palais avec Charles aux nouvelles, Mathilde pourrait bien être la dernière reine à avoir pris l’avion à Zaventem !

9 mars 2017

La journée des Femmes.

Un petit miracle vient de se produire en France, en cette Journée des Femmes. Ma préférée, Nathalie Artaud, a rassemblé ses cinq cents signatures qui lui permettent d’être candidate à la présidentielle d’avril !
À cette occasion, c’est le moment de faire valoir la porte-parole d’un parti jusque là ignoré par les médias, voire méprisé, Lutte Ouvrière !
Merde… après tout, les médias qui se disent avec les bien-pensants outragés par la montée du Front National, déroulent un tapis de fleurs à Marine Le Pen, à côté de cela Nathalie témoigne de la condition ouvrière en essuyant les moqueries et les sarcasmes jubilatoires des eunuques qui font l’opinion.
Est-ce qu’on sait ce que cela veut dire militer à Lutte Ouvrière, sous les crachats des imbéciles ?
Il n’y a rien de plus estimable que Nathalie Artaud. Enseignante à temps plein, non seulement elle ne « vit » pas de la politique, mais en plus, met ses deniers au service de sa cause ! Elle retranche de son nécessaire pour son idéal et ses idées !
Vous en connaissez beaucoup, vous, les hommes des grands partis capables de ce sacrifice ? Pas Fillon, évidemment, et combien d’autres et pas besoin de chercher en France, la Belgique est aussi le repère de ces asticots de gouvernement qui ne « travaillent » pas pour nos beaux yeux.
La tromperie de leurs discours me dérange. Les trémolos, la main sur le cœur « nous sommes 200.000, alors que la place du Trocadéro peut en contenir à peine 35.000 et tout le reste, les bobards de « l’homme providentiel », les retournement de veste, le peuple de France : tu parles, les cathos anti avortement, plutôt...
Nathalie Arthaud, qu’on l’apprécie ou non, c’est une femme respectable !... Et ces infâmes pensent le contraire. Heureusement que le jugement des voyous de la république ne la touche plus depuis longtemps.
C’est le moment de se demander pourquoi les « rigoristes » trouvent Lutte Ouvrière peu crédible, dérangeant, perturbateur de la grand’ messe socialiste qui fait perdre à « la gauche » un à deux pour cent des voix à chaque élection.
C’est tout simple, si les abstentionnistes, le plus grand parti de France, se donnaient la peine d’y réfléchir, le programme de ce parti est révolutionnaire et propre a chassé en trois coups de cuillère à pot, l’appareil actuel qui parasite ce qu’on ose encore appeler une démocratie.
C’est un nouveau rapport avec l’argent, les plus-values, les profits, bref tout ce qui concourent à rendre esclave la presque totalité des citoyens au service de la mythologie du travail, la belle théorie bâtie par nos entrepreneurs modernes.
C’est ce qu’on ne pardonne pas à Nathalie Artaud. Elle est trop différente. Elle est trop impatiente de rétablir les travailleurs dans leurs droits.
Inexplicablement, cette femme, ce caractère, effraie par la rigueur de son raisonnement, de sa morale, de sa dignité.

2lqzart.jpg

On lui préfère le langage putassier des économistes de télévision, les voyous qui se la pètent en col blanc dans des costards de chez Arnys, des scélérats dont Fillon est l’archétype, en quelque sorte.
C’est ainsi.
L’ironie lui sera réservée pendant les quelques minutes d’images publiques, à défaut du silence que les chaînes eussent préféré, puisqu’elle a ses cinq cents voix,. Il faudra qu’on l’entende !... qu’elle dise tout rapidement, alors que nos maquereaux des grands partis pourront s’étendre pendant des heures sur toutes les petites chipoteries qui distinguent leur escroquerie de celle du voisin.
On dira dans les milieux chics, que sa bouche se tord sous l’effet du venin. On ne comprendra pas qu’elle sait le temps compté, et que ce que l’on croit être de la haine, n’est que de l’indignation. La plupart d’entre nous l’auraient partagée, si on lui en avait donné le tems d’expliquer son programme aux téléspectateurs, comme à tous les autres candidats, dont Marine Le Pen. Mais en France, il y a les importants et les autres. Au départ, c'est déjà injuste.
Son image, fugace, n’aura pas le temps d’imprimer nos rétines.
Elle ne sera jamais présidente de la République.
Comme moi, je ne serai jamais citoyen français (à moins que les rattachistes renaissent de leurs cendres). C’est dommage, qu’elle ne le fût pas et ne le sera jamais.
Reste à expliquer cet engouement pour Nathalie Artaud et Force Ouvrière. J’ai toujours eu un faible pour les femmes qui s’investissent d’une mission : les Jeanne Hachette (1), les Louise Michel, les Simone Weil (2) et pourquoi pas, les Louise Labé et les Marie Curie. Elles ont été plus loin dans le courage et la sincérité que bien des hommes.
Et puis, c’est la Journée des Femmes.
---
1. Quel symbole pour la Journée des Femmes que Jeanne Laisné dite Hachette ! La ville de Beauvais l’honore chaque année. Si vous voulez savoir pourquoi, lisez donc son histoire !
2. Weil et non Veil, quoique celle-ci soit aussi un autre symbole de cette Journée des Femmes.

8 mars 2017

De quelle frontière on parle ?

Qu’est-ce que ça fait d’être citoyen d’un pays au même titre qu’un ministre que l’on n’estime pas ?
Quels sont les rapports possibles entre un citoyen et un ministre issu d’un parti qu’on exècre, dont les motifs d’action sont aux antipodes de ceux que l’on croit moraux, civiques et éthiques ?
Cela a toujours été pour moi une énigme : la démocratie contre la morale. Je m’explique. Par quelle opération mentale devrais-je cohabiter au nom de la démocratie avec quelqu’un qui n’est pas estimable ?
On s’étonnera que le citoyen qui ne veut plus entendre parler de politique, c’est parce que son odorat, au-dessus d’une mare infectée de notables, est mis à trop rude épreuve.
Eh bien ! cela donne un dégoût profond pour des institutions qui permettent que de pareils individus puissent de droit diriger l’État en mon nom. Cette situation plonge l’électeur dans le désarroi. Ce ministre exerce le pouvoir grâce au jeu des alliances, qui ne sont jamais que des compromis attentatoires à la liberté de chacun. Sous prétexte de faire vivre le chat avec la souris, tout le monde sait bien que la souris n’a aucune chance.
C’est en découvrant la tête réjouie de Théo Francken dans les journaux, satisfait que la Cour de Justice de l'Union européenne (CJUE), lui ait donné raison, sur le refus de visa de la Belgique à une famille syrienne en difficulté dans son pays dévasté par la guerre, que j’ai compris que ce type et moi n’avions rien en commun.
Et son sourire rend au centuple, le malaise que j’éprouve en le voyant.
Ainsi donc, les États membres ne sont pas tenus, en vertu du droit de l'Union, d'accorder un visa humanitaire aux personnes qui souhaitent se rendre sur leur territoire dans l'intention de demander l'asile.
Il n’y a même pas des critères à respecter, des barrières contre l’arbitraire. Francken peut dire « d’accord pour ceux-là, et pas d’accord pour ceux-ci ! », tout cela sans avoir besoin de justifier l’accueil ou l’interdiction !
Mais dans quel pays est-on ? Ce type a confisqué « ma Belgique » de quel droit ?
Fidèle à lui-même, écrivent les gazettes, le secrétaire d'Etat n'a d'ailleurs pas caché sa joie sur Twitter. Ainsi ce type, en plus, a le droit de rire de ma déconvenue et peut se foutre de ma gueule sur Twitter !

049.JPG

La Cour argumente "permettre à des ressortissants de pays tiers d'introduire des demandes de visa afin d'obtenir le bénéfice d'une protection internationale dans l'État membre de leur choix, porterait atteinte à l'économie générale du système institué par l'Union pour déterminer l'Etat membre responsable de l'examen d'une demande de protection internationale".
Si je suis l’argument de la Cour européenne, une famille qui fuit la guerre et qui souhaite entrer en Belgique de manière légale, d’autant qu’elle a une famille d’accueil qui l’attend, a tout intérêt à oublier la légalité pour trouver asile chez nous, en y entrant clandestinement ? Dans le fond Francken a tort de rire. Il ferait mieux de réfléchir à l’exemple qu’il donne à l’humanité misérable.
C’est bien simple, ce type incite à la désobéissance civile, il invite à l’infraction !
Une autre explication est possible. Et si la famille d’accueil et la famille syrienne étaient déboutées par Francken parce qu’elles sont francophones ?
Évidemment, vu sous cet angle, Francken descendrait encore plus bas qu’il n’est tombé.
Mais c’est possible, après tout. L’homme n’est-il pas un fleuron de la N-VA ?
La Cour européenne, dans ses attendus, a ignoré que les frontières en Belgique sont à la fois externes et internes. Peut-être ne le savait-elle pas ? Peut-être que cette notion de frontière interne dépassait à ce point l’entendement, qu’elle aurait renoncé à intégrer cette réalité dans ses attendus ? Peut-on élaborer des attendus depuis une bouffonnerie ?
Il n’y a pas de juridiction pour juger de la folie. Vu l’état mental en Belgique, la Cour européenne aurait dû se déclarer incompétente.

7 mars 2017

Fillon réveille Duncan !

Inutile d’encore imaginer un autre scénario. : Fillon, mégalomane, aveuglé par son ambition et saoulé de l’endurance d’un Jacky Ickx, ira jusqu’au bout.
Cela nous intéresse en tant que Belges, parce que nous faisons partie de la francophonie et que la France est comme un soleil pour la vieille lune wallonne. Tout ce qui concerne un des deux plus beaux pays d’Europe avec l’Italie, nous touche profondément, de façon irrationnelle. Quant aux indifférents qui prétendent ne pas être atteints par les péripéties actuelles, ils sont embarqués de force malgré eux, dans cette incroyable élection du président de la République française.
Les commentaires sont superflus. L’appel de Jacques Attali pour un ressaisissement des consciences, avec des acteurs que plus aucun Français ne souhaite vraiment, ne sera pas entendu. Les partis auront à répondre de leur incapacité devant la jeunesse. L’appel d’Attali ne trouvera aucun écho. Le chaos est proche.
François Fillon est le parangon d’une caricature, celle d’un ambitieux déçu si près du but ! Il atteignait la dernière marche… un boulevard devant lui !
Il n’est pas difficile de lui trouver des clones parmi les hommes politiques belges.
Ils sont l’illustration d’un truisme : le pouvoir rend fou (1) !
François Fillon fait penser à Macbeth, tragédie de William Shakespeare. « Quand tout ce qu'il y a d'infâme aurait le front de la vertu, la vertu n'en devrait pas moins avoir l'air vertueux. ».
Dévoré d'ambition, le général Macbeth commet le crime de régicide pour s'emparer du pouvoir, poussé par son épouse Lady Macbeth, mais la culpabilité et la paranoïa les font peu à peu sombrer dans la folie.
De nombreux acteurs de renom ont interprété les rôles de Macbeth et Lady Macbeth. Une superstition théâtrale veut qu'elle soit maudite et qu'il faille plutôt l'appeler « la pièce écossaise » que prononcer son nom sur scène.
Il restait un doute sur le personnage de Lady Macbeth pour le comparer à celui de Pénélope Fillon. Femme manipulée ou femme manipulatrice ? Ses récentes déclarations font état d’une catholique fervente, complètement dévouée à son mari « …qu’elle suivra jusqu’à la mort. », une fanatique en quelque sorte.
Auparavant, elle avait fait confidence d’un caractère ferme et d’un tempérament courageux, celui d’aller jusqu’au bout au service de l’ambition « légitime » de son mari.
Alors, tout concorde pour la similitude avec Lady Macbeth. Penelope Kathryn Fillon, née Clarke le 31 juillet 1955 à Llanover au pays de Galles, est anglaise d’un pays de Galles qui a produit des gens têtus et obstinés.

1jhcopml.jpg

On s’interroge sur le jusqu’auboutisme de Fillon. Il se pourrait bien qu’il ne puisse plus reculer devant l’amour-ambition de sa compagne et que nous nous soyons tous plantés sur l’impression qu’elle laissait d’être la victime d’un despote, comme il en existe tant, celui d’un chef de famille, le premier mâle de la maison.
Reste alors un rêve à deux qui à la différence de Macbeth ne serait pas dérangé par le remord, enfin pas encore. Car, il se pourrait bien qu’en restant stoïque sur ses positions, Fillon soit le principal auteur d’une catastrophe nationale que l’on pressent, dépassant de loin le particularisme de l’élection interne de « Les Républicains ».
On verrait alors dans le naufrage du couple Fillon, une tragédie dont la trame serait à la hauteur du drame shakespearien.
----
1. Le pouvoir rend fou, et que le pouvoir absolu rend absolument fou. « Power tends to corrupt, and absolute power corrupts absolutely.” Lettre de John Emerich Edward Dalberg-Acton à Bishop Mandell Creighton, le 5 Avril 1887.

6 mars 2017

Grand-maman, on t’aime !

Prise entre défaut d’affection et désintérêt des autres, cette société ne sait quoi inventer pour susciter des rencontres et multiplier les contacts. Tweeter n’est pas vraiment « approcher » quelqu’un, au point de le « presque » toucher.
Sous tout cela, une maffia commerçante qui attend qu’une idée prenne pour en soutirer un maximum.
C’est la fête des grands-mères qui vient après la fête des mères et celle des pères, alors que les familles ne se sont jamais autant fait la gueule. En même temps et parmi d’autres célébrations et événements, les 40 jours sans viande. Des écolos végétariens sollicitent notre compassion pour l’animal et nos excès de table, ce qui ne peut que réjouir les céréaliers, aussi pollueurs que les éleveurs de bovins.
Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas honorer ses parents, ni qu’il faille rester insensible à la souffrance animale dans l’élevage en batterie des animaux comestibles.
Cette façon d’être ce qu’on n’est pas toute l’année au jour « j » et changer ses habitudes alimentaires pour une durée déterminée au coup de clairon du départ, cela s’appelle une hypocrisie collective, souvent assumée de bonne foi par une population crédule.
On dirait que nous avons repris en le déformant les exploits des carnavals au moyen-âge, comme un moyen d’oublier que nous sommes les vassaux d’un État dédié à la consommation et dirigé par une hydre capitaliste. Au lieu de la permissivité pour tout dans le domaine de l’interdit, nous avons inventé l’effort de se contraindre à aimer sa grand-mère le jour désigné et à ne pas rêver au steak-frites pendant un mois et dix jours !
Comme si nous avions besoin dorénavant d’un courant ou d’une mode pour réfléchir à notre place et infléchir nos habitudes !
J’aime ma grand-mère toute l’année et pas seulement le jour choisi des pâtissiers, pour garnir leurs gâteaux des symboles de la vieillesse.
Quant à manger de la viande ou pas, c’est une hygiène de vie qui appartient à chacun. Faut-il rappeler que nous sommes des omnivores et que manger de la viande, nous est aussi naturel que boire de l’eau ?
Mais, il n’y a pas que cela. Le sport est un grand consommateur d’idées préconçues et d’idées suggérées par le commerce et l’industrie.
Du marathon JO, des 20 kilomètres de Bruxelles aux 10 miles d’Anvers, la compett est à la portée de tous ceux qui se veulent « modernes » et dans le vent. Dans certains bureaux, surtout dans les Start-up, c’est très mal vu de préférer les pantoufles et les mots croisés pendant ses heures de loisir, au « plaisir » de se bouger les fesses sur un terrain de sport.
Aveu de la fourmilière, les manifestations de masse de ce type ont une influence positive et durable. Quand on fait du sport, on boit moins. On s’abstrait aussi de trop réfléchir à la condition humaine.

002acs.JPG

Comment en est-on arrivé à perdre à ce point toute raison et toute force de caractère au point d’avoir besoin d’un dérivatif suggéré par les coachs sociaux, pour ne pas boire avec excès et se jeter aux heures matinales sur les trottoirs, à courir, quand on n’en a pas envie ?
La réponse est dans la violence et dans la contrainte sociale qui nous poussent dans un moule et nous façonnent bons travailleurs, disciplinés et obéissants, toutes qualités requises dans un monde tout à fait orienté vers et pour le travail, sauf que cet effort ne poursuit aucun but transcendant. Il se réduit à une « réussite » personnelle, aléatoire pour tout le monde et bénéfique à quelques exceptions.
Alors, on boit, on fume, on se drogue, on s’abrutit dans toute sorte de jeux violents, et même on fait du sport, pour oublier sa condition misérable et sans issue, un peu comme on le faisait avant – rien de nouveau sous le soleil – sauf que le progrès va dans toutes les directions, y compris dans l’art de se désennuyer de la « sale » vie, c’est-à-dire qu’il est beaucoup plus efficace aujourd’hui qu’il ne l’était au temps de la Grèce Antique, quand on en était aux grains l’ellébore pour oublier sa condition d’esclave.
Nous poursuivons une chimère à boire sec ou en sirotant des boissons non alcoolisées. Assez bizarrement la débauche et l’ascétisme sont les ornements conjoints qui s’opposent à l’ataraxie du philosophe (tranquillité de l’esprit).
Notre mal être, même si nous le percevons dans notre chair, ne vient pas que de notre nature mélancolique. Il tient pour l’essentiel dans la manière dont nous appréhendons le progrès. Celui-ci nous échappe. Nous n’en sommes plus les maîtres. D’autres le sont pour nous.
La fête des grands-mères, dans toute son innocence et même dans ses meilleures intentions, fait partie d’un ensemble, dont le poids finira par ensevelir notre civilisation sous ses décombres.

5 mars 2017

Le bruit des vols et le silence des pauvres !

Avec madame Demir, notre nouvelle spécialiste en pauvreté, à peine intronisée par Charles Michel, on sait ce que ce relais de la N-VA en pense au sein du gouvernement.
Une sélection de pauvres aura bien lieu sur des critères évolutifs dits « de bonne volonté ». Mais, ce sont des pauvres bien de chez nous, les autres, ceux qui nous arrivent de toutes parts, par la mer où les bois, les routes terrestres et aériennes, madame Demir n’en a rien à foutre. Ce sont des pauvres hors catégorie, inclassables, sinon renvoyés à l’expéditeur, en général Daech ou un confrère en kalachnikov, voire même Erdogan, le dictateur turc, pour être classés sans suite. Seul point commun entre ces retourniks et les dossiers, tout finit par être déchiqueté.
Les sans papier, l’immigration clandestine, sont des « créneaux » N-VA, utiles aux réélections du futur. Michel est plus moteur. On lui a laissé l’aviation.
Sur sa lancée, il planche sur la solution par la non-solution des normes de bruit à Bruxelles. L’aéroport situé à Zaventem, en terre flamande, entend bien offrir des emplois à la Flandre et les bruits à Bruxelles. Magnanime Bart De Wever consacre à la francophonie voyageuse une partie de son territoire, pour le reste, le ciel doit rester pur dans le respect de la frontière aérienne de la Flandre. Le gouvernement fédéral n’arrive pas à se mettre d’accord sur des normes sonores. Le Mur du çon est dépassé !
Il paraît que la pomme de terre flamande, dans les champs des alentours, pourrait souffrir du bruit des réacteurs.
En cas de non-respect des normes de bruit, la tolérance zéro introduite par Bruxelles serait de rigueur. Depuis, on ne s’entend plus, tellement ça gueule au 16 rue de la Loi.
Seul, le ministre fédéral de la Mobilité, François Bellot (MR) a le décibel paisible. À part le bramement du cerf, Bellot n’était pas habitué aux bruits. Avec ses mentors, il est servi. Il aime tellement le silence qu’il n’a, jusqu’à présent, présenté aucune proposition. « Les normes de bruit sont une compétence régionale, explique son cabinet. Et nous respectons cela. ». C’est rusé comme dix ardennais, mais c’est le genre de truc que, même après deux heures de réflexion, on ne voit pas bien où commence la responsabilité des Régions, sinon que pour la flamande, ça va, ce n’est pas trop bruyant.

026.JPG

À force de reprendre le dossier en main, le premier ministre Charles Michel a perdu sa douceur d’approche auprès des dames sensibles aux index curieux. Geert Bourgeois (N-VA) devra trouver un baume contre les durillons. La ministre bruxelloise Céline Fremault (CDH), ne s’attend pas à grand-chose. Geert Bourgeois et Charles Michel empilent les dossiers sans dégager la moindre proposition.
Mais quelle honte que ce pays ! Quelle organisation !
Les conflits d’intérêts succèdent aux conflits d’intérêts, personne n’a de solution et donc personne ne mérite son salaire. Les Français ont le Pénélope Gate, nous c’est le Marijke Gate. Déjà, il nous coûte beaucoup plus cher.
Qui dit que le gouvernement fédéral ne pourra plus éviter longtemps le débat sur une juste répartition des routes aériennes, ni sur la Vliegwet, qui règle la dispersion des vols ? Charles Michel s’est tellement bien entraîné sur les non-solutions, qu’il semble invincible.
Ils vont finir par mettre des parois anti-bruits au-dessus des maisons plongeant les quartiers dans la lumière éternelle des lampes d’autoroute.
Plus qu’une espérance : l’invention d’un moteur d’avion silencieux.
Depuis quinze ans que l’affaire dure, les moteurs ont évolué, il est vrai. Mais, presque tous les avions ont entre dix et vingt ans, si bien que les rares nouveaux sont couverts par le bruit des autres.
Comme Bruxelles et Charleroi se sont spécialisées dans le trip bon marché, ces aéroports ont droit à tous les vieux clous à la limite de la ferraille.
Une solution, mais les flamands la rejettent résolument : supprimer Zaventem et agrandir Charleroi et Liège ! À Liège surtout, il y a de la place. Ce n’est pas si idiot, avec les trains à grande vitesse, les attentes avant embarquement ne seraient pas beaucoup plus longues.
Oui, mais les emplois flamands de Zaventem, alors ?

4 mars 2017

Tous au Troca dimanche…

Je l’ai écrit hier de Fillon : ce type est fou !
Mais, comme tous les gens de son espèce, il pourrait peut-être aller jusqu’au bout ? On a oublié que s’il jette l’éponge, les juges ne vont pas le rater et d’ici septembre, lui et sa famille pourraient se retrouver dans de sales draps. Tandis que président, non seulement il est peinard pour cinq ans, mais il aura le temps d’amortir l’affaire et sauver les meubles. Chirac, dans le cas, a bien été condamné après son dernier mandat à de la prison, mais c’était avec sursis. Tandis que Fillon, pris à chaud, ce ne serait peut-être pas le cas ?
Il ne faut pas oublier qu’il a agi par esprit de lucre en pourvoyant sa famille des deniers de l’État. Il y pense certainement.
S’il passe la main, non seulement sa carrière politique est terminée, mais la justice ne va pas le lâcher.
Pour le parlement français, ce ne sera pas une grande perte, car si Pénélope n’était pas une auxiliaire bosseuse, tous les députés honnêtes sont unanimes : Fillon n’était pas un assidu au Parlement. Il ne siégeait nulle part et n’a jamais déposé un projet de loi. Lui aussi était payé à ne rien faire !
Comme il a encore des fanatiques au parti Les Républicains, malgré le vent violent, il se retient aux herbes, alors que son entourage s’est égayé !
Il ne va quand même pas faire le coup d’aller dans cette aventure présidentielle malgré tout et finir en slip sur la troisième ou quatrième marche du podium ?
Les conversations au lit dans le ménage Fillon, ce ne doit pas être triste !
François Fillon en appelle au peuple contre les juges ! Et dire qu’il veut devenir président de la République, garant de l'indépendance de la justice...
Chaque jour apporte son lot de démissions, dans une lente descente aux enfers.
Et pas que lui, Charon a embarqué du monde pour la traversée du Styx !

035az.JPG

La gauche pour d’autres raisons est en train de boire la tasse aussi.
Benoît Hamon sort de 3 semaines de palabres avec les Verts, au lieu de faire campagne et de rassembler autour de lui. Les « camarades » du PS se macronisent aussi vite que les fillonistes s’évaporent. Le vainqueur des primaires du PS dévisse dans les sondages. Avec Jean-Luc Mélenchon, ils sont théoriquement en tête et sûrs d’être au second tour. Mais, ils sont l’un aveugle et l’autre paralytique. Ils n’ont pas lu la fable de La Fontaine.
Les Verts français sont aussi tordus que les Verts belges, cependant, ils ont récupéré une quarantaine de circonscriptions. Cécile Duflot va pouvoir remettre sa robe à fleurs et susciter la misogynie à droite. Elle sera sans doute réélue députée, à moins d’un Trafalgar retentissant du PS, entraînant les Verts dans sa chute.
Les socialistes, façon Hollande-Valls, ne digèrent pas le revenu universel, proposition qui a fait gagner Hamon et qu’il ne pourrait pas retirer sans se ficher de ses électeurs. Ségolène Royal a senti l’oignon. Elle va sans doute demander à son ex le petit coup de pouce pour la faire atterrir à l’ONU, loin du tumulte de la rue Solferino.
Benoît Hamon s’est mis en tête de renégocier la dette, histoire de prendre des voix à Mélenchon. C’est évidemment incompatible avec une politique européenne...
Mélenchon au gouvernail de la France insoumise a toujours l’objectif de couler le PS, histoire d’assouvir une vengeance qu’il ressasse depuis quinze ans.
On ne parle plus à gauche de ma chouchoute Nathalie Arthaud. La pauvre, elle n’aura pas ses cinq cents signatures, comme Poutou de la Ligue.
Et pendant ce temps, sur son petit nuage, la Jeanne d’Arc à Papa Le Pen, Marine, se moque ds juges, et comme dans la chanson « emmerde la police et la maréchaussée », sans que sa grande popularité s’en trouve touchée.
Chaque jour apporte son lot de surprises. Même si la Belgique à cédé la première place à la France dans le domaine surréaliste et qu’on peut s’attendre à tout, on reste surpris quand même à chaque jour qui passe.
François Fillon a droit à un Manneken-Pis d’honneur. C'est le candidat le mieux vêtu, habillé par Arnys, 6.000 euros le costume !

3 mars 2017

Un candidat fou !

Ce n’est plus un parti de droite (LR) qui présente son candidat (Fillon), mais un histrionique qui relève d’une clinique psychiatrique à qui des insensés ont laissé entre les mains les clés et le sort du parti, qui se présentera même « seul contre tous », l’émission qui jadis fit les beaux soirs de RTL !
Qu’il se trouve encore un bon quart de membres du parti Les Républicains à le soutenir montre ce qu’une paranoïa collective peut faire de dégâts en politique.
François Fillon a l’intelligence qui vacille lorsqu’il est question d’argent. Parce que son affaire n’est que de cet ordre. Si tout au début de l’accusation du Canard Enchaîné, il s’était borné à déclarer que ces pratiques étaient d’un autre âge, quoique légales, mais qu’il entendait bien rembourser les sommes litigieuses, il n’y avait pas d’affaire Fillon.
« Rendre » n’est pas dans sa nature. Il en paie aujourd’hui démesurément le prix, plongeant sa famille dans un opprobre dont elle n’a pas encore bien perçu le fond.
Sa victoire qui l’a consacré candidat dans son parti aurait dû alerter les psychiatres. Sa référence à Jacky Ickx parti bon dernier au 24 h du Mans et terminant premier est révélatrice du modèle, avec sa comparaison de sa propre histoire dans la course au sein du parti.
Cet homme se croit invincible et jusqu’à ses avatars judiciaires ne s’est jamais « nourri » de l’expérience des autres. Il a probablement manigancé seul ce qu’on appelle aujourd’hui le Pénélope Gate avec les moyens légaux poussés au maximum, pour d’abord s’allouer les sommes qu’on lui reproche, afin d’arrondir les finances de ses affaires. Les « receleurs » supposés que sont sa femme et ses enfants n’en ont probablement profité que sous forme de largesses et faits du prince. Peut-être même n’étaient-ils pas tout à fait au courant, lorsque Fillon le magnifique sortait une liasse de son portefeuille pour en faire profiter sa chérie ? Voilà sans doute pourquoi les enquêteurs ont pu aisément démontrer que Pénélope n’a jamais été l’auxiliaire parlementaire de son mari.
Après Ickx au 24 Heures du Mans, Fillon, c’est Ickx au Grand Prix de Monaco 1984. Jacky Ickx, directeur de course, prend la décision controversée d'arrêter l'épreuve au drapeau rouge pour raison de sécurité. Ickx sera démis de ses fonctions de directeur de course par la FISA à la suite de cette décision. Il aurait favorisé Alain Prost en passe d’être remonté par Ayrton Senna !

1mlkp2.jpg

La défense de Fillon n’est pas sérieuse. Employer les grands mots : collusion des juges, assassinat politique, même Raffarin, tout roublard et démagogue qu’il est, aura du mal dimanche prochain à la manif place du Trocadéro à Paris (si elle a lieu) de galvaniser ce qu’il reste d’inconditionnels à soutenir Fillon.
Nicolas Dupont-Aignan s’est essayé à une comparaison hardie mais pertinente à propos du « cas Fillon ». François Fillon, empêtré dans le "Pénélope Gate est « tel le pilote de Germanwings qui avait volontairement crashé son avion en 2015, tuant ses 150 passagers ». Sauf miracle, les Républicains sont en train de gâcher l’occasion de placer un des leurs à la tête de la République en s’obstinant à soutenir un mauvais cheval.
Pour eux, c’est absolument dramatique, pour le reste de la classe politique française, c’est à la fois comique et ridicule.
Comme quoi un fou peut entraîner des foules. En d’autres temps, d’autres fous ont même précipité leur peuple dans des abominations sans nom.
Les tenants du « Fillon for ever » protestent qu’on ne va pas changer de candidat, alors que nous sommes à moins de deux mois de l'échéance présidentielle et que François Fillon affirme qu'il "ne se retirera pas et ne cédera pas" et laissera au peuple le soin de trancher son sort.
Il est vrai qu’un autre candidat en opposition d’un Fillon qui se maintiendrait, c’est l’implosion du parti. C’est étrange tout de même le chemin parcouru, puisqu’au début janvier, il n’était question que de l’implosion du parti socialiste !
Voilà les deux partis qui ont été pendant trente ans la colonne vertébrale de la République en passe de s’effondrer ! Car, quand bien même il n’y aurait pas de deuxième candidat pour la droite, si dans deux mois Fillon n’est même pas au second tour de l’élection présidentielle, c’est de toute manière l’implosion du parti Les Républicains !

2 mars 2017

Demain on consulte gratis.

Depuis que les employés et les ouvriers sont écartés des directions de parti, parlement, sénat et autres lieux de pouvoir, ces milieux n’ont jamais tant parlé de « chantiers » et d’« ateliers » !
Il y a là comme de la frustration ou simplement un regret inexprimé.
Je ne veux pas croire à un « foutage de gueule » de l’Haut-lieu !
C’est dire que le « tous pourris » n’est pas de mon fait et que j’y crois encore.
C’est ainsi que les « chantiers » en matière de citoyenneté battent leur plein de chefs de travaux, même si les « chantiers » n’embauchent pas pour le moment.
Nos élites n’ont pris conscience du déficit démocratique que sur plan. Là oui, casque blanc sur la tête nos costumes trois-pièces s’affairent. Ils arpentent même les terrains vagues de la conscience populaire. Leurs géomètres sont sur place. Sauf que sur les cordes à linge, les salopettes n’y sèchent plus depuis longtemps/
On commence à se demander si tout ce cirque n’est pas tout simplement le fait de velléitaires qui à défaut de faire « font semblant » ?
On a vu un journal de la capitale, pourtant catalogué « modéré » (il est vrai qu’ils le sont tous) oser le titre : La Belgique est-elle démocratique ?… et un autre, Un État surreprésentatif ?
Les deux titres juxtaposés, on aurait ainsi une cartographie de la situation. La Belgique ne serait plus un État démocratique, parce qu’il y aurait un assaut de criquets qui mangeraient les recettes !
Ne serait-ce que cette impression qui ne correspondrait pas tout à fait à la réalité, ce qui en résulte a quelque chose d’effrayant, en lame des fond un profond mépris à l’égard du personnel politique monte de l’âme populaire, une sorte de désamour des citoyens à l’égard de la politique.
Du coup la boîte aux idées et le « chantier » de Di Rupo pour des renouveaux incertains, comme les autres initiatives des formations rivales au PS, laissent l’impression d’un inaccompli complice d’un « on ne touche à rien, mais on fait semblant » général.
Où en sont les travaux du Parlement wallon du renouveau démocratique ?
S’il faut en croire le programme, c’est surtout la commission chargée de tirer au clair l’affaire Publifin qui s’active. Cette opération s’apparente plutôt à un ménage passé au Detol, qu’à un chantier pour de nouvelles constructions, plus sobres, plus équilibrées pour une démocratie d’ouverture sur le citoyen.
Vous me direz, il est nécessaire de prendre les poussières dans les coins avant de jeter un drap. Quand c’est la poussière qui se charge de prendre les poussières, on cherche encore la façon de la rendre efficace.

2loxgh.jpg

Comme le Vingt-ans plus tard d’Alexandre Dumas, le Parlement wallon a créé au printemps 2015 une commission de renouveau démocratique, que les Flamands mirent en place en 1994.
Le but, louable en soi, est d’améliorer tant la démocratie représentative que la démocratie participative. Notre armée mexicaine de représentants serait donc chargée de s’automutiler, ce qui serait une grande première dans les annales parlementaires. Il paraît que le nombre de nos généraux est exagéré. Comment dès lors offrir des places à un renouveau participatif des classes sociales ignorées ?
Il n’y a que le général Boulanger pour s’être tiré une balle dans la tête sur la tombe de sa maîtresse. On voit mal Di Rupo céder ses galons à la cheffe adjointe. Et quand bien même ; ce glissement d’un général à un autre général, peut-on appeler ça un renouveau ?
La Belgique avec ses cinq gouvernements est le pays le plus compliqué à comprendre au monde. Cette complexité est telle que, de la même manière qu’une mythologie d’une religion ancienne, il faut aujourd’hui une brochette de spécialistes pour seulement mettre au point une procédure de restauration du renouveau démocratique, depuis l’historique nécessaire à tout projet !
Tout le monde est largué, y compris les experts !
La consultation populaire régionale, votée depuis la sixième réforme de l’État, devrait être inscrite parmi les parties d’échec les plus difficiles jamais jouées, parce qu’impossibles.
Pourtant on lit "Le Parlement wallon est à la croisée des chemins : en finir ou non avec une conception de la politique qui date du XIXe siècle."
Depuis le temps qu’il est à la croisée des chemins, ceux-ci ont fini par disparaître des cartes d’état-major. On est en plein roncier, entre deux fermes, avec des chiens hargneux qui n’attendent que l’occasion de vous mordre aux mollets.
Pourtant, le parlement wallon y est ! Mais, c’est la rase campagne. C’est le sous-préfet aux champs, d’Alphonse Daudet. Ne cherchez pas dans la liste des élus, le délicieux Alphonse n’en fait pas partie.
Ah ! c’est duraille à trouver une consultation populaire sans le populaire !
Peut-être une consultation populaire au parlement de Namur entre les parlementaires, les jardiniers, les techniciens de surface et les huissiers de séance, représentants du peuple, pour commencer ?

1 mars 2017

Le droit du porteplume.

En France, les deux candidats de droite Marine Le Pen et François Fillon, empêtrés dans des affaires d’argent, espèrent sortir du trou en accusant le pouvoir, la justice et la presse complaisante.
Ce serait peut-être l’occasion de défendre la presse tant française que belge, moi qui ai si souvent vilipendé l’une et l’autre. Elles défendaient leur point de vue que je ne partageais pas. J’ai laissé entendre qu’il n’était pas le leur, mais celui de leurs patrons.
Qu’est-ce que j’en savais ?
En France, le pénélopegate a été expliqué d’une façon objective dans les journaux d’opinion et a permis aux lecteurs de se faire une opinion, même ceux qui ne sont pas lecteurs du Canard Enchaîné. C’est donc que la presse en a parlé, même si la presse de droite joue plus sur la présomption d’innocence qu’à gauche. Quant à Marine Le Pen qui semble exonérée de toute critique par ses supporters, un peu comme ceux de Fillon, moins nombreux il est vrai, on ne pourra pas dire le jour de l’élection, qu’on ne savait pas.
Je suis plus réservé sur la presse belge. Les journalistes français ont tendance à joindre aux événements des commentaires et une opinion qu’on est loin de retrouver dans la presse belge, sinon celle, justement, que défendrait toute personne installée dans le système et bien à droite.
– Nous ne sommes pas une presse d’opinion.
Serait-ce que l’emploi étant plus rare en Belgique et la sélection plus féroce, il va de soi que ceux qui gagnent leur pain en écrivant sont farouchement de droite, conformes à l’esprit du journal, entendez par là l’esprit du patron ?
Je le pensais, je ne le pense plus.
Nous n’avons pas la même opinion, c’est tout. Je fais partie d’une minorité dont l’expression est plus difficile, parce qu’elle ne reflète pas l’opinion la plus répandue.
Qu’est-ce qui me permet d’affirmer que le professionnel pense comme son patron ?
Vous avez des personnes, Emmanuelle Praet par exemple, qui sont encore plus à droite que leur patron, même que la chroniqueuse est un vrai problème de conscience pour la droite belge !
Les journalistes ne sont pas les relais du Système, comme la justice n’est pas celle du gouvernement.
Si certains journalistes sont devenus des amis presque intimes de l’establishment politique et industriel, n'est-ce pas le cas dans tous les milieux professionnels, des milieux sportifs, des milieux de l’art ? Le tout est de s’assurer que des affinités personnelles n’oblitèrent pas le désir de rester dans le pluralisme démocratique.
C’est surtout au niveau local que se voient les amitiés douteuses. Peut-on dire qu’un échevin de la culture favorise toujours les mêmes dans des prix ou des subventions, avec l’accord du quatrième pouvoir qu’est la presse ? Tout le monde doit avoir un espace où se faire entendre, comment se fait-il que certains ne peuvent se faire entendre nulle part ?
Dans l’esprit du système, la chronique que j’ai écrite hier ne vaut pas un rond. Aucun des éditeurs de journaux ne confierait une rubrique à un type de mon espèce. Et c’est un peu la raison pour laquelle la presse tourne à l’idée unique, à la fadeur généralisée et à l’ennui profond qui en est la résultante.
Internet vient sauver la mise. Louis Michel se plaignait de ne pas gagner assez. Tenir une rubrique comme celle-ci rapporte que dalle. Qui travaillerait jusque tard dans la nuit pour rien ? Certes pas Louis Michel.

3bonob.jpg

Vous me direz, personne ne me dit d’écrire. Peut-être même que je casse les couilles à tout le monde. Certes… Louis Michel aussi. Ce qui ne l’empêche pas de s’accrocher. Lui, c’est pour le pognon, moi, c’est pour tout ce qu’on veut, sauf pour ça.
Internet est cet outil nouveau qui démocratise la parole et la rend audible par tous.
Le plus grand nombre peut être touché. L’effet de masse est souvent bien supérieur à la diffusion d’un journal comme La Meuse ou Le Soir. Nous atteignons presque à la diffusion totale des idées.
Du coup, ceux qui gagnent (mal) leur vie en écrivant dans les journaux ne devraient plus être des cibles et des ennemis, mais des « collègues » pour ceux qui ne gagnent rien du tout pour le même résultat. Cet altruisme devrait être médité par Louis Michel.
Internet ouvre le champ dans trois domaines : les faits, leur philosophie, le devenir d’une société confrontée aux deux premiers… et peut-être une petite quatrième, le droit d’en rire !