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Le bruit des vols et le silence des pauvres !

Avec madame Demir, notre nouvelle spécialiste en pauvreté, à peine intronisée par Charles Michel, on sait ce que ce relais de la N-VA en pense au sein du gouvernement.
Une sélection de pauvres aura bien lieu sur des critères évolutifs dits « de bonne volonté ». Mais, ce sont des pauvres bien de chez nous, les autres, ceux qui nous arrivent de toutes parts, par la mer où les bois, les routes terrestres et aériennes, madame Demir n’en a rien à foutre. Ce sont des pauvres hors catégorie, inclassables, sinon renvoyés à l’expéditeur, en général Daech ou un confrère en kalachnikov, voire même Erdogan, le dictateur turc, pour être classés sans suite. Seul point commun entre ces retourniks et les dossiers, tout finit par être déchiqueté.
Les sans papier, l’immigration clandestine, sont des « créneaux » N-VA, utiles aux réélections du futur. Michel est plus moteur. On lui a laissé l’aviation.
Sur sa lancée, il planche sur la solution par la non-solution des normes de bruit à Bruxelles. L’aéroport situé à Zaventem, en terre flamande, entend bien offrir des emplois à la Flandre et les bruits à Bruxelles. Magnanime Bart De Wever consacre à la francophonie voyageuse une partie de son territoire, pour le reste, le ciel doit rester pur dans le respect de la frontière aérienne de la Flandre. Le gouvernement fédéral n’arrive pas à se mettre d’accord sur des normes sonores. Le Mur du çon est dépassé !
Il paraît que la pomme de terre flamande, dans les champs des alentours, pourrait souffrir du bruit des réacteurs.
En cas de non-respect des normes de bruit, la tolérance zéro introduite par Bruxelles serait de rigueur. Depuis, on ne s’entend plus, tellement ça gueule au 16 rue de la Loi.
Seul, le ministre fédéral de la Mobilité, François Bellot (MR) a le décibel paisible. À part le bramement du cerf, Bellot n’était pas habitué aux bruits. Avec ses mentors, il est servi. Il aime tellement le silence qu’il n’a, jusqu’à présent, présenté aucune proposition. « Les normes de bruit sont une compétence régionale, explique son cabinet. Et nous respectons cela. ». C’est rusé comme dix ardennais, mais c’est le genre de truc que, même après deux heures de réflexion, on ne voit pas bien où commence la responsabilité des Régions, sinon que pour la flamande, ça va, ce n’est pas trop bruyant.

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À force de reprendre le dossier en main, le premier ministre Charles Michel a perdu sa douceur d’approche auprès des dames sensibles aux index curieux. Geert Bourgeois (N-VA) devra trouver un baume contre les durillons. La ministre bruxelloise Céline Fremault (CDH), ne s’attend pas à grand-chose. Geert Bourgeois et Charles Michel empilent les dossiers sans dégager la moindre proposition.
Mais quelle honte que ce pays ! Quelle organisation !
Les conflits d’intérêts succèdent aux conflits d’intérêts, personne n’a de solution et donc personne ne mérite son salaire. Les Français ont le Pénélope Gate, nous c’est le Marijke Gate. Déjà, il nous coûte beaucoup plus cher.
Qui dit que le gouvernement fédéral ne pourra plus éviter longtemps le débat sur une juste répartition des routes aériennes, ni sur la Vliegwet, qui règle la dispersion des vols ? Charles Michel s’est tellement bien entraîné sur les non-solutions, qu’il semble invincible.
Ils vont finir par mettre des parois anti-bruits au-dessus des maisons plongeant les quartiers dans la lumière éternelle des lampes d’autoroute.
Plus qu’une espérance : l’invention d’un moteur d’avion silencieux.
Depuis quinze ans que l’affaire dure, les moteurs ont évolué, il est vrai. Mais, presque tous les avions ont entre dix et vingt ans, si bien que les rares nouveaux sont couverts par le bruit des autres.
Comme Bruxelles et Charleroi se sont spécialisées dans le trip bon marché, ces aéroports ont droit à tous les vieux clous à la limite de la ferraille.
Une solution, mais les flamands la rejettent résolument : supprimer Zaventem et agrandir Charleroi et Liège ! À Liège surtout, il y a de la place. Ce n’est pas si idiot, avec les trains à grande vitesse, les attentes avant embarquement ne seraient pas beaucoup plus longues.
Oui, mais les emplois flamands de Zaventem, alors ?

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