Les signes extérieurs.
Évidemment il s’agit toujours et encore de religion !
Depuis qu’on a exhumé d’entre les religions concurrentes, ce principe de laïcité après lequel tout le monde court, on retrouve bien des vertus qu’on avait oubliées, dans ces lois qui ne touchent pas au divin pour trancher sur l’avenir des Hommes,.
Les poussées fiévreuses de la religion musulmane sont surtout perceptibles parce que la modification de la population de ces vingt dernières années a introduit une rivalité de fait avec la religion catholique.
Le principe de croire qui veut convient aux règles de la laïcité, pour tout autant que le croyant ne fasse pas de prosélytisme, or, convaincre est la base même des officiants religieux. Si bien que la laïcité se dégonfle et se regonfle au fur et à mesure que l’un en a besoin pour contrer l’autre et vice versa.
Puisque l’art d’attirer les foules à croire à telle ou telle confession devient quotidien, pourquoi les laïcs ne pourraient pas en faire autant ?
Croire en Dieu, d’abord, cette abstraction indéfinie et indéfinissable à jamais, est-elle raisonnable ?
Non, pour la plupart des philosophes. Dans une centaine d’universités seulement 14% des philosophes interrogés ont la foi, et seulement 7% des scientifiques.
Jusqu’à la Révolution française de 89, la croyance en Dieu était universelle y compris parmi les clercs les plus émancipés. Dieu faisait partie de la Loi et la laïcité était punissable Elle l’est encore dans pas mal d’État. Depuis, la capacité de l’homme à dominer et comprendre la nature par l’usage de la raison a permis d’élever de sérieux doutes sur la crédibilité des religions. Cependant comme la foi ne se discute pas, les légendes persistent voire, il s’en crée de nouvelles ! Les croyances sont loin d’être disparues, au contraire.
L’attirance universelle pour le sublime et le merveilleux écrasant nos chétives existences d’un pouvoir de vie ou de mort a une origine biologique. Notre cerveau réagit et joue un rôle dans le concept général d’un divin inatteignable. La survie par la reproduction de l’espèce, depuis que l’Homme en est conscient, joue un rôle majeur dans l’entraînement aux pratiques et aux croyances religieuses. La reproduction fut très longtemps un mystère et le reste encore dans une certaine mesure. Tout n’est pas encore expliqué dans l’animé et l’inanimé. On aura fait un pas en avant énorme, quand il sera prouvé qu’il y a de la vie sur d’autres planètes, ce dont je suis persuadé.
Le fonctionnement de l’intelligence qui lie les causes et les effets, a pour partie un raisonnement qu’il y a « autre chose » derrière ces causes et ces effets, d’où l’explication de la main de Dieu derrière chaque phénomène naturel.
Restent les facteurs psychologiques de la superstition et la facilité de croire n’importe quoi par suggestion ou par peur . Les pseudosciences et la superstition fleurissent partout, même dans les endroits les plus inattendus. Régulièrement, des gourous garnissent ma boîte à lettres de prophéties et d’abjuration sous forme de prospectus, que la fortune me tombe dessus en même temps que la femme aimée qui s’était fait la malle pour un autre type, me revienne… moyennant quelques euros. C’est dire que le terreau propice à ces croyances est toujours là. Il augmenterait même avec l’illettrisme ! La plupart des gens ne veulent pas savoir, ils veulent croire.
Les religions sont un facteur de pouvoir et également une façon de gérer des dysfonctionnements de la société. Les Révolutionnaires du XIXme siècle Marx, Bakounine et pas seulement eux, mais d’autres, Hegel, Nietzsche, Stirner en avaient démontré les effets.
Les Nations Unies ont dressé la liste des 20 pays au monde où la qualité de la vie est la meilleure. Il se trouve que dans ces pays le poids de la religion est le plus faible. À l’inverse, le bas du classement est occupé par des pays sur lesquels règnent les prêtres.