De leur combat au nôtre…
…un premier Mai évident, depuis que l’on sait que la moitié des électeurs ne sera pas représentée par l’élite qui s’accroche au pouvoir !
Il aura fallu plus de dix ans pour que la gauche s’émancipe du devoir qui lui était imposé par la droite capitaliste de faire barrage aux frontistes de Jean-Marie Le Pen passés à l’adoucisseur politique de Marine.
Voilà qui est fait.
Non pas que le Front National se soit amélioré, au point qu’il ait remisé son arsenal négationniste, ses outrances nationalistes et la contestation d’une Histoire qui nous touche tous, mais parce que ce n’est pas le combat prioritaire de la gauche malmenée comme il n’est pas permis par ceux qui voudraient l’embarquer dans cette lutte là.
On a vu que l’unanimité de la gauche derrière Jacques Chirac pour éliminer Jean-Marie Le Pen n’avait pas conduit super-menteur à ouvrir sa politique à celle-ci.
Une fois, mais pas deux.
Cela n’empêche pas d’avoir entendu tous les partisans de la gauche (le PS n’est plus la gauche) dire qu’ils voteraient Macron, tout en ne donnant aucune consigne de vote. C’est le service minimum et il est bien suffisant pour que Macron batte Marine Le Pen.
Après, chacun reste libre de voter en son âme et conscience.
Les Français ne sont pas des idiots, ils n’entendent pas servir à la messe capitaliste, mais ils n’iront pas faire leur petit Dupont-Aignan pour autant.
Tout le monde sait qu’il y aura un troisième tour à l’élection présidentielle sous la forme des élections législatives.
Tout peut arriver en juin prochain.
Ni Macron, ni Le Pen n’ont une majorité assurée.
Qu’en sera-t-il du rapport de force qui ne manquera pas d’avoir lieu si Macron persiste à aggraver la loi el Khomri comme expliquée dans son plan de relance ?
Quant à Marine Le Pen, voilà au moins trois fois qu’en cours de route elle change d’avis sur l’Europe et la monnaie européenne.
Si bien qu’incohérente, les français en tiendront compte dans leur vote de dimanche.
La presse et les politiques anti-Front ont presque crié à la trahison de la gauche.
Je trouve au contraire, que tout est parfaitement logique et raisonné.
Le combat de la gauche française en ce premier mai n’a pas vraiment commencé.
Dans le futur, il se présente sous de meilleurs auspices que du temps où Lionel Jospin croyait intelligent de déclarer que son programme n’était pas socialiste, avant de se faire battre sur le fil par Jean-Marie Le Pen. C’est exactement ce que Hollande fit dès 2012. On voit le résultat. Il n’a plus personne derrière lui. Le PS est en lambeaux et un gros quart des ouvriers votent pour Marine Le Pen. Néanmoins, Mélenchon est capable de refonder une gauche digne de ce nom et propre à récupérer ses enfants perdus.
Pour le reste, ces élections hors-normes, la disparition de la droite et de la gauche social-démocrate, sont dorénavant des événements de l’en-dehors de la cause des Travailleurs.
Le combat est mieux défini, parce que les choses sont claires.
Il sera pour un autre temps, peut-être plus proche qu’il n’y paraît !
Ça sent le muguet !...