Vive le socialisme !
Le Parti socialiste français est has-been !
Son pendant belge devrait y regarder à deux fois avant de croire ce que son président raconte. Le parti de Di Rupo subira le contrecoup négatif assuré de la déculottée qui attend le parti français à la mi-juin.
Mélenchon des Insoumis est en passe de siphonner ce qu’il reste des bastions « forts » du PS, comme vraisemblablement Hedebouw le fera à l’identique dans deux ans en Belgique.
Voilà ce qu’il advient à ceux qui manquant de stratégie et de flair, poursuivent la politique de la social-démocratie envers et contre tout !
Pour l’heure, le parti du « planchiste » Cambadélis est comme aspiré par un marécage. La déroute de Hamon à l’élection présidentielle a été la défaite de trop. Les législatives deviennent son chemin de croix. Najat Vallaud-Belkacem se reconvertit dans la chanson pour enfant, Montebourg vend des meubles depuis l’année dernière et Valls, après que Macron ait refusé ses services, se présente aux législatives sans y croire.
François Hollande restera dans l’histoire comme le pied-nickelé qui aura fait tomber le parti des premières places à la dernière.
À la curée, c’est Mélenchon qui retirera le plus de chair à cette grande carcasse moribonde.
Au grand meeting au cours duquel Hollande s’est écrié « mon ennemi, c’est la finance », il aurait été plus juste qu’il s’écriât « mon ennemi, c’est moi-même ! ».
De cette politique hollandaise, il ne restera rien. C’est si vrai qu’après moins d’un mois de gouvernance du nouveau président, on peut à peine distinguer quelques petites choses d’utiles parmi les décombres.
Ce qui est terrible, c’est que le PS n’a toujours pas d’idées neuves à présenter aux Français. Il est groggy, c’est tout !
On peut même se poser la question « Est-ce encore un parti ? »
Comment arrive-t-il à conserver ses derniers militants ? Probablement des proches de ceux qui se sont présentés sur les listes, malgré tout, parce qu’ils étaient trop marqués pour que Macron les prenne à son service ! Peut-être aussi, de ces vieux militants qui ne veulent pas abandonner le combat de toute une vie, s’accrochent encore, espèrent contre toute attente, un nouveau Jaurès, quelque part dans ce vieux bâtiment de la rue de Solferino, qui errerait dans les couloirs traversés de courant d’air, parmi les fantômes et les affiches défraîchies.
On ne peut impunément se défaire de ses idéaux comme ça !
Le PS français paie la facture. Le PS belge attendra encore un peu. Si par hasard, Macron venait à faire pschitt dans quelques temps comme Hollande à cause des mêmes formules et des mêmes erreurs, ce sera bien la preuve que le capitalisme mondialisé aura bien eu la peau des socialistes tourneboulés et que Hollande n’avait pas l’envergure pour durcir le ton et opposer la résistance populaire à l’assassinat de la démocrate par l’argent.
Par contre, si Macron réussit à forger de nouveaux fers et à mettre le peuple français sous le joug d’un capitalisme à l’américaine, ce sera aussi la faute d’un PS qui a trompé ses électeurs en collaborant de loin passivement à cette mondialisation sur le modèle américain qui flanque la trouille à tout le monde.
D’un côté comme de l’autre, c’est une trahison.
Sa faute majeure aura été de croire l'entreprise et ses actionnaires capable de résoudre les problèmes politiques par de la prospérité économique, celle pour laquelle on aura tout sacrifié et qui n’est pas venue.
Sa mission première oubliée : la justice sociale, le PS n’était déjà vraiment plus socialiste après six mois de hollandisme, comme le PS belge n’est plus vraiment socialiste depuis le gouvernement Di Rupo.
Pire, l’un et l’autre sont en train de galvauder le mot « socialisme ». Il appartient désormais à Mélenchon pour la France et à Hedebouw pour la Belgique.
Cette paternité devrait être réclamée comme un dû, parce que le mot est un beau mot et que ce sont les hommes qui l’ont déshonoré.
Oui, la gauche est toujours socialiste. Je revendique ce mot comme mon patrimoine. Je l’ai toujours su qu’il était convoité et que ceux qui le convoitaient étaient des usurpateurs indignes. Voilà dix ans que dans ces blogs de Richard III, j’en dénonce les effets dévastateurs pour le peuple, sans être entendu.
Le socialisme avec Les Insoumis et le PTB rentre enfin dans sa maison pour y défendre les siens !
Ce sera à l’occasion d’un désastre. Mais ce désastre pourrait aussi devenir un grand jour.
Le socialisme dévoyé s’est perdu dans un grand fleuve pour se noyer dans la mer des profits et des scandales. Le socialisme retrouvé va remonter à la source et féconder à nouveau la terre !
Vive le socialisme !
Commentaires
Je partage totalement votre avis et aussi depuis autant de temps, j'ai toujours été "socialiste" militant au parti PS pendant des années, je suis resté "socialiste" en étant depuis plusieurs années , un militant du PTB..
Bonne continuation mon cher Duc.
G. Reiter
Postée le: Reiter Gaston | mai 28, 2017 10:46 PM