Plaies et bosses d’actu.
Une image étonnante à la télé, on voit un djihadiste de l’EI acheter une tenue de combat sur un marché du dernier quartier de Raqqa aux mains de Daech.
Une voix off nous précise que ce combattant est Belge.
Plus qu’une information, cette actualité devrait quand même faire réfléchir les musulmans d’Europe à vocation intégriste, de s’aller encore embrigader dans une troupe de factieux, livrée à elle-même au point d’acheter ses équipements, pour guerroyer au nom d’Allah, puisque le khalife s’est volatilisé dans la nature et que les Alliés ont coupé le kiki à l’intendance et fermé le robinet des ressources pétrolières.
Car ce type va mourir et son action est vouée à l’échec. On aurait quand même voulu savoir si ce djihadiste en avait conscience ?
Du point de vue strictement territorial, «l'État islamique » n'existe plus.
Les derniers assassins volontaires du khalifat se sauvent comme ils le peuvent. Ils n’exercent plus de pression meurtrière que sur les populations. Ils usent leurs derniers explosifs à détruire les monuments historiques et les mosquées, notamment celle où Abou Bakr al-Baghdadi a proclamé le khalifat.
Les armées de la coalition vont en tuer beaucoup, les derniers combattants d’Abou n’ignorent pas qu’en face, on ne fait pas de prisonniers. Les armées conquérantes, créent des couloirs de sortie des djihadistes qui sont des pièges. Dès que des pick-up armés de mitrailleuses lourdes se ruent dans l’espace libéré, l’aviation russe les extermine.
Mais, certains en réchappent et métastasent dans l’arrière-pays avec l’espoir, pour les Européens, de regagner leur pays d’origine.
Si bien que ce n’est pas une bonne chose pour nous de revoir des fanatiques désabusés et amers rejoindre nos quartiers populaires. Si on incorpore à cette engeance, les malfaisants tapis dans nos communes sous une apparence paisible, on n’est pas près de crier victoire.
Pourtant, l’inutilité de leurs actions, la bêtise de leur raisonnement, tout devrait leur sauter aux yeux et les amener à la conclusion de se faire oublier.
Encore qu’on peut se douter que les retours de Raqqa et d’ailleurs vont jouer les anciens combattants et se métamorphoser en sergents recruteurs.
Pourtant, pour en revenir à ce djihadiste belge achetant des fringues guerrières sur un marché de la vieille ville de Raqqa, s’il lui reste une once d’intelligence, ce fou d’Allah doit avoir une sacrée frousse.
Montrer des images comme celle-là aux actualités est une excellente chose, quand elles sont commentées. Ces djihadistes sont dans la même situation que les SS ayant dévasté Oradour-sur-Glane, eux c’était pour Adolphe, le petit con du marché, c’est pour Allah.
Que font-ils encore dans Raqqa, alors que la ville réduite en peau de chagrin ne représente plus grand-chose dans la symbolique du califat.
Saladin pour chasser les croisés de Jérusalem était parti de Damas. Que pensent-ils de leur chef Abou Bakr al-Baghdadi et son califat ? Est-il mort ou vit-il encore, terré quelque part ? On se rappelle Saddam Hussein vivant dans un trou caché par une natte.
Les assaillants prendront le temps d’affamer les assiégés puisqu’ils contrôlent toutes les routes stratégiques. Sans ravitaillement, sans état-major de l’EI, bientôt sans munition, le chef introuvable, c’est difficile de susciter de nouvelles vocations guerrières.
S’il a pu foutre le camp, Abou prend du bon temps sous un faux nom, sur une île paradisiaque. L'EI est revenu au modèle ancien d'Al Qaïda. Comment exporter le terrorisme s’il n’a plus de territoire ? L‘EI franchise ses guérilleros. Daech n'était au départ qu'une dissidence d'Al Qaïda en Irak et au Levant.
Dès la fin des poches de résistance, renaîtra le ballet diplomatique des grandes puissances et des pays concernés par cette sale guerre. Il faudra aussi compter sur le pacha d’Istanbul, Erdogan, bien déterminé à prendre sa part de gloire et de territoire en Syrie, tout en surveillant ses ennemis kurdes.
Et pendant ce temps, nous aurons encore à subir des attentats en Europe !
Ah ! quelle funeste idée ont eu nos élites des années quatre-vingts, nonante, de croire au multiculturalisme, parce que nous avions quelques élues musulmanes en mini-jupe !