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Y a-t-il un pilote au PS ?

Macron impressionne beaucoup les électeurs en Belgique.
Le bouleversement politique en France ne laisse personne indifférent. Il est jeune, il a une belle gueule et il parle bien. Vous me direz, ce ne sont pas des critères à prendre en considération quand ont fait de la politique sérieusement. Il n’est pas dit. Vous voyez un type comme Louis Michel à la tête du PTB ?
Jupiter 2.0, c’est le surnom de Macron par la presse française, est en train de ridiculiser les autres partis littéralement atomisés par LRM (Les Républicains en marche).
Le Samusocial à Bruxelles rend plus fragile encore notre François Hollande à nous, Elio Di Rupo, qui fait des projections sur l’avenir, comme Cambadélis, premier secrétaire du PS français, en faisait encore il y a quinze jours, juste avant de se faire éliminer au premier tour des élections.
Avec peut-être moins de 25 députés dimanche, autant dire que le PS français est mort, d’autant que les règlements de compte vont commencer. Manuel Vals, en difficulté, est soutenu pour le second tour par la droite, qu’il l’emporte ou non, ce type a été le premier ministre de François Hollande et il était censé être socialiste !
Le tort de la social-démocratie aura été de poser des règles par rapport à un capitalisme des années 70. Ce sont toujours les mêmes en 2017, mais le capitalisme, lui, s’est beaucoup modifié, au point qu’il n’a presque plus rien à voir dans ses formes et ses rapports avec les citoyens, seul l’actionnariat est resté permanent.
L’erreur du PS a été de ne pas avoir accompagné l’évolution capitaliste par celle de la social-démocratie.
Tout est là.

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Les électeurs n’aiment pas que les principes sociaux qu’ils défendent soient sacrifiés dans des gouffres de dettes et de rattrapages de production par rapport à des pays émergents, alors que « leur » capitalisme avec lequel ils se sentaient liés par des accords n’existe plus.
La raison principale pour laquelle ils ont voté en masse pour Macron tient dans le personnage neuf, en tous les cas, qui permet par sa victoire à la présidence, de renouveler complètement le personnel politique qui de gauche à droite a déçu tout le monde ou presque.
Avec la majorité imposante qu’il aura pour gouverner, tout peut arriver. Par exemple, il se pourrait très bien que dans cinq ans il soit aussi détesté que Sarkozy ou Hollande. Tout dépendra de la manière avec laquelle il tiendra ses troupes, au point d’imposer son programme sans créer des schismes dans les rangs de ses fidèles.
S’il réussit cela, même si son programme est franchement hostile aux travailleurs et aux retraités de France, il se verra qualifié de génie. Ce ne sera plus Jupiter, mais Bonaparte dans les débuts de l’Empire.
Déjà tel qu’il est, Macron n’a pas d’équivalent en Belgique. Seul Bart De Wever, parti de rien, a réussi à s’imposer en Flandre et même au Fédéral. Il piétine aujourd’hui. Pour beaucoup de Flamands, ce n’est plus le rusé rondouillard des débuts. Il a même un concurrent à Anvers qui pourrait bien s’asseoir à sa place dans le bureau du bourgmestre, à l’issue des prochaines élections.
À Bruxelles, les socialistes sont assommés et Charles Michel est un libéral assommant. Les grosses pointures ont leur dose d’affaires et de discrédits. Comme en Wallonie, on les a assez vus, sauf qu’à Namur le ministre président Magnette n’est pas trop éclaboussé par les scandales et sa voix semble écoutée.
Serait-ce lui le sauveur des socialistes wallons ?
On n’en est pas là, mais une seule certitude, Magnette, ce n’est pas Macron. Au lieu de rassembler, il disperse. On en aura la preuve quand on fera les comptes après les prochaines élections du nombre de voix perdues du PS au profit du PTB.

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