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Awans, le renouveau ?

Au temps où la meute courait après les chausses de Bernard Wesphael pour lui mordre les mollets, j’en étais aussi et j’ai aboyé avec tout le monde. La connerie prend parfois des allures de pandémie.
N’est-ce pas Malebranche qui a écrit « un doute supérieur plane sur toute spéculation » ?
Le doute bénéficie à tous les cons. Quand les hommes sont convaincus d’avoir raison, les motifs de l’être arrivent ensuite.
Le personnage reste irritant ! Ne voilà-t-il pas qu’il étale son profil dans la gazette, et pas n’importe laquelle, celle, justement, qui contentait les ovaires fripés de ses plus vieilles lectrices, pour le pendre tout de suite !
Ma jalousie n’a fait qu’un tour ! Ne suis-je pas le tâcheron inconnu qu’on feint de ne pas lire en haut lieu ? Ce qui me donne toute latitude d’écrire depuis une cabane au fond du jardin des choses que le bourgeois redoute, sans qu’on se décide à me sortir le derrière des fougères, pour me torcher dans La Meuse et non plus avec !
Alors, connerie « bis repetita non placent », pourquoi lui et pas moi ?
Tout le monde n’a pas l’occasion de faire savoir au bon peuple qu’il part en Grèce écrire un manifeste politique. Les rombières, frustrées de sa relaxe, l’imaginent nu sur une terrasse blanche de soleil, le même qui fit bronzer Socrate, en train de manigancer la fin des prédateurs socialistes, dans la version Lutgen améliorée !
Cette information est en première page du journal « La Meuse ».
Y aurait-il une collaboration sous roche, après l’ordalie réussie d’un homme contesté ?
C’est comme si Demetrio Scagliola, rédacteur en chef adjoint de l’éminent journal liégeois, m’offrait une tribune pour critiquer le caractère agressif du bourgeoisisme des deux branches de la famille Hurbain, propriétaires entre autres, du journal qui s’occupe de son destin journalistique.
À l’abri de mon terrier, je me pose la question « avec quel pognon », Bernard Wesphael se fait-il voir chez les Grecs ?
Si je me permets cette nouvelle incursion dans la vie privée de Bernard Wesphael, c’est parce que je me doute, sous notre belle démocratie, que les deniers parlementaires y sont pour quelque chose. Si Bernard danse le sirtaki dans les rues en pente qui mènent au Pirée, ce ne peut être que grâce au libéralisme du parlement wallon qui veille avec un soin jaloux au bien-être de ses gloires, même passées.
Pour quelqu’un qui va révolutionner la vie politique en nouveau Robespierre, il s’espère en esthète sur une barricade à part. Ce sera consigné probablement par Copyright, dans son manifeste politique. Scagliola en a sans doute l’exclusivité.
Quand le peuple ignorant jetait des pierres à l’homme pourchassé, la Meuse cherchait déjà la manière de le retourner contre la gauche !

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Et c’est ici que je me pose la question de la sollicitude du Journal pour la promotion du futur grand parti rassembleur du veuf le plus célèbre de Wallonie. La modeste commune d’Awans ferait office de tremplin, comme Ajaccio le fut pour Bonaparte !
À la base du scoop, on trouverait la pensée brumeuse d’un rédacteur en chef-adjoint.
« Il faut arrêter la marche irrésistible d’une nouvelle gauche qui est en passe d’effacer le PS et quel meilleur moyen, d’allumer en contrefeu une troisième gauche ? »
En politique, même les plus raffinés scélérats reviennent prêcher la morale aux foules énamourées. D’abord, ils se dissolvent dans les mille et une planques d’un grand parti. On a vu des créatures plus marquées qu’El Chapo, revenir sur les estrades pour la parade pré-électorale et réussir à s’en fourrer à nouveau dans les poches.
Mais jamais, on n’a vu un politique, même honnête, conter fleurette au peuple après des péripéties judiciaires, sans le filet protecteur d’un grand parti ou d’un émule de Chodiev.
Qu’il écrive un livre contre ceux qui l’ont sauvé des disgrâces de la misère, pourquoi pas, mais ne risque-t-il pas de passer pour un ingrat ? Ne pécherait-il pas par orgueil ? N’oublierait-il pas ce qu’il doit à ses ex confrères députés et sénateurs, avant de disputer à la nouvelle gauche, une rue, même à Awans, pour monter sa petite barricade personnelle ?
Dans une démocratie contestée, une gloire ancienne isolée ne peut s’en sortir indemne.
On voit d’ici la barricade, en réalité un casse-vitesse au PTB ! On se doutait aussi qu’à La Meuse, aucun futal griffé « Hurbain » ne portait à gauche.

Commentaires

Comme promis, tu es sur proxiliege
BàT
Tounet

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