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Grandes manœuvres à gauche.

En étant moyennement optimiste, on peut envisager que la gauche sera enfin représentée en Belgique par autre chose que le PS qui était devenu une sorte de caricature attrape couillons
Encore deux années de patience et on a une chance qu’enfin les gens puissent compter sur un coin plus pointu, pour fendre le bois mort du système.
Le tout est de savoir pour quoi faire ensuite ?
Le Ps qui aura perdu des plumes sera-t-il en mesure d’être au gouvernail ou bien pleurera-t-il dans son coin en regrettant les années fastes ? Est-on condamné à se farcir Michel Junior au fédéral et Borsu à la Région, pour une nouvelle tournée des canassons ?
Si le PS refaisait surface, ce ne pourrait être qu’à l’aide d’un accord avec le PTB !
La ficelle est grosse comme une corde de batelier. Le plus vraisemblable est une nouvelle gauche dans l’opposition en ménage à deux.
La population n’est plus d’accord avec la politique guimauve. Le Ps dans l’opposition n’aura que deux possibilités, avaler son amour-propre ou faire de la mini contestation tout seul.
Le meilleur modèle, je ne dis pas à imiter, mais à s’inspirer, c’est le travail des dix-sept parlementaires de la France insoumise contre les 350 du groupe En Marche. Ces dix-sept sont entrés au Palais Bourbon, poing levé et n’en sortiront que par la force des baïonnettes, comme on disait du temps de Mirabeau et de Danton.
Mine-de-rien, ce groupe minuscule à l’Assemblée est en train d’imposer son style et un ton qui agacent tous les godillots de Macron.
En même temps, ces vaillants font connaître le mouvement populaire qui les a propulsés là où ils sont et leur devoir est à présent d’élargir au maximum une audience médiatique qu’ils ont conquise malgré la répugnance des journaux à être objectif sur leur parti.

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En clair, le PTB doit avoir un œil en permanence sur le comportement des dix-sept et les réactions du reste de l’Assemblée. C’est un cas d’école qui pourrait servir d’exemple en Belgique.
Qu’en disent les journalistes français indépendants ?
« Adeptes du happening et des coups d'éclat souvent inspirés des bad buzz propres aux réseaux sociaux, Jean-Luc Mélenchon et les siens ont d'emblée compris tout ce qu'ils avaient à gagner à rompre avec les codes de bonne conduite vieillissants du Parlement pour s'imposer comme la voix de l'opposition au macronisme triomphant.
« L'incident des 5 euros de courses, brandies ce mercredi par Alexis Corbière et Jean-Luc Mélenchon en plein hémicycle pour interpeller le premier ministre sur la baisse très critiquée des APL, n'est qu'un épisode de plus dans le déjà long feuilleton des insolences insoumises. Ce jeudi encore, le groupe est allé jusqu'à quitter l'hémicycle lors des débats sur le projet de loi de moralisation de la vie politique. Du refus de porter la veste et la cravate, au fait de brandir des codes du travail en riposte à la réforme voulue par l'exécutif, en passant par le refus de se lever pour saluer l'élection du président de l'Assemblée, les Insoumis ne respectent rien ou presque. »
Les porte-paroles de la France insoumise le disent clairement, outre la part spontanée en réaction des événements vécus, il y eut une concertation du groupe à monter une certaine mise-en-scène, dans l’intention de peser sur l’opinion.
C’est de bonne guerre et on les comprend. Quand on est le petit chaperon rouge au milieu des loups, l’instinct de survie exige que l’on envoie des signaux aux électeurs, puisqu’aucun média ne soutiendra une opposition qui veut détruire la machine qui les nourrit.
Une seule exigence, pour que tout se tienne, il faut que le fond soit de la même qualité que la forme.
Cela fait des années que les minorités s’agitent au parlement européen, mais avec moins d’inventivité. Répondant au mépris des importants, enfin les gens l’expriment aussi par réciprocité en France. Ils y ajoutent du panache et une joie rare à servir une noble cause.
Encore deux ans à attendre pour savoir si c’est possible aussi en Belgique.

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