Mollet ou cuit dur ?
Le Friponil a encore frappé ! Mais les ministres atteints résistent. Ils luttent pour leur survie politique. Le MR est l’antidote parfait. L’opinion est sous contrôle.
Willy Borsus victime du pou rouge des poulaillers ?
Voilà une belle fable que le regretté La Fontaine eût pu insérer entre « La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Bœuf » et « L’Âne portant des reliques ».
L’affaire prend une méchante tournure pour le tout nouveau ministre-président de la Région. Quand Borsus était ministre de l’Agriculture au Fédéral, le moins que l’on puisse dire est qu’il fit montre de légèreté. Mais c’était pour la bonne cause du fric.
D'après un audit de la Cour des comptes, de nombreux opérateurs ont été contrôlés ces dernières années sur le respect des prescriptions en matière d'hygiène, mais « ont échappé » à l'inspection de leur système d'autocontrôle. Or, "il n'est pas possible d'évaluer la fiabilité d'un tel système uniquement sur base des contrôles d'hygiène", avait conclu la Cour des comptes.
Cela signifie que le ministre a oublié certains contrôles, afin de garder compétitif des élevages de poules en batterie sur les marchés de l’UE !
Toute la question est là.
On sait qu’être ministre aujourd’hui, c’est d’aider par tous les moyens les entrepreneurs à se faire du fric. Est-ce que cela comprendrait aussi mettre en péril la santé du consommateur ?
Nous ne le saurons pas, puisque la presse n’a pas d’enquêteur spécialisé, ni les moyens de vérifier les propos de ces Messieurs des ministères. Quant aux pouvoir publics, on ne peut pas leur demander de se faire hara-kiri. L’autocritique, c’était, jadis, chez les cocos.
Les industriels qui ont poussé par le passé l’ouvrier-artisan à devenir l’abruti des 3 x 8 sur des chaînes de production, se sont évidemment penchés sur la question de l’élevage en batterie. L’homme étant réduit à n’être qu’une chose, l’animal d’autant mieux !
C’est ainsi que ces éleveurs sont de véritables capos de camps de concentration pour animaux de boucherie, porcs et volailles.
Tandis que MM. Borsus et Ducarme s’émerveillent de la production du vivant pour remplir vite fait les abattoirs, la nature profite des failles du système capitaliste pour se rebeller sous la forme d’un pou de 2mm, rouge ou noir, qui a trouvé dans cette concentration inouïe de la viande sur pattes, un habitat-forteresse d’où il est devenu pratiquement inexpugnable. Et il a du mérite. Il n’a que quelques jours pour le prouver. Il est vrai que madame pond deux cents œufs par semaine, de quoi faire loucher de désir les éleveurs de poulets.
Avant le fric-roi, les poules, les canards et les porcs s’ébattaient dans des espaces plus ou moins adaptés à leur brève vie. La désinfection des lieux de séjour se passait aux beaux jours, lorsque, loin des étables, des porcheries et des poulaillers, l’animal pouvait respirer au grand air. Le dermanyssus gallinae (le pou malin) était tenu en respect, bien qu’il puisse jeûner 8 mois sans problème, par de fréquents nettoyages des endroits où il suçait le sang à l’aise. On avait le temps d’employer sans danger pour l’homme et l’animal, des produits non dangereux, de la « terre de diatomée » et du « dioxyde de silicium », entre autres.
Aujourd’hui, il est impossible de reproduire ces conditions d’élevage des animaux de basse-cour. C’est la cage à vie, sinon les entraves à perpète pour les porcs.
Cette ignominie est glorifiée par MM. Borsus et Ducarme ! Mais quand va-t-on se décider à traiter en ennemis du genre humain, tous ces laudateurs de l’économie capitaliste ?
Le pou est un capitaliste miniature. Il n’attend rien des autres. Il ne compte que sur lui-même. Il est insensible à la souffrance du poulet qui reste six-semaines en cage avant d’être liquidé dans les supermarchés. Les insecticides font d’immenses hécatombes chez les poux, mais ils sont comme Trump quand il a fait faillite. Ils reviennent en force dès que Bayer a oublié une anfractuosité dans laquelle Madame Pou a caché ses œufs. Le système capitaliste l’arrange parfaitement. Les hygiénistes ont tort de prétendre débarrasser les étables des poux avec les poules en batterie à l’intérieur. La seule méthode qui vaille est le départ en prairie de la colonie à la belle saison, suffisamment de temps pour traiter plusieurs fois les intérieurs.
D’après des experts le fipronil est "modérément toxique" (source OMS). Il faudrait consommer de 7 à 15 œufs contaminés par jour pour constater des effets néfastes.
Puisque nos deux lascars du MR ont foiré, qu’ils se dévouent. Il leur suffit d’absorber pendant 15 jours une douzaine d’œufs contaminés par jour, pour qu’après l’expérience, un médecin de l’OMS les examine.