Le MR à Walibi !
Deux mille militants (selon les gazettes alors que le parc sature à quinze cents) dimanche au parc d'attractions Walibi à Wavre se pressaient pour entendre leur leader à la gueulante sentimentale devant « Le Palais du génie ». .
C’est presque fait ! Charles Michel a fichu la trouille à ces chauds partisans en sortant un discours de derrière les fagots de la guerre froide, les communistes sont à nos portes ! Mieux encore, a chuchoté le champion immodéré du capitalisme, « ils sont parmi nous », en montant dans le Pulsar, sans doute pour leur échapper.
Sa spécialité, c’est d’exprimer la crainte. Il le fit si bien, qu’il va finir par se prendre au sérieux et un jour, il fera dans son froc devant tout le monde.
Si je comprends bien sa diatribe, il ressuscite Staline, pour nous faire croire que c’est sa politique : baisse des salaires, destruction des pensions, chômage honteux et exclus satisfaits contre les tanks de l’Armée Rouge et le petit fils de Nikita Sergueïevitch Khrouchtchev, général de l’Armée d’occupation.
Évidemment vu ainsi, même Hedebouw hésiterait.
Ce qui ne les a pas empêchés de rigoler comme des bossus sur les montagnes russes !
La direction du parc d’attraction avait réservé ce dimanche – habituellement le jour des enfants – tout l’espace aux grands enfants du MR.
Pour le public « circulez, y a rien à voir ! ».
Ce qui à mon sens montre bien que Walibi fait plus de cas de la politique libérale que des loisirs de la jeunesse.
On discerne mal les craintes de Charles Michel de voir les communistes, tels qu’il les rêve encore, s’être glissés parmi ses supporters dans le but d’envahir les manèges et les jeux, puisque la direction de Walibi les avait exclus avec le reste de la population.
Le libéral avait auréolé son alopécie de la prise de pouvoir en Wallonie au détriment du PS. Borsus en était tout fiérot et décontracté, comme tous les autres du reste. Même Reynders avait laissé sa cravate dans le petit casier de l’entrée d’habitude réservé aux mères de famille qui y déposent les langes d’appoint des enfants.
Tous se fendaient la poire non pas à cause de bons résultats (ils sont mauvais) mais parce qu’ils avaient joué un bon tour au PS et au CDH, puisqu’ils avaient dégommé le PS et que Benoît Lutgen plongeait dans les sondages suite à sa connerie.
Est-ce bien productif de montrer la gueule enfarinée des chefs, à un peuple atterré par l’absence de résultat et victime de la situation ubuesque belgo-flamande de ce gouvernement ?
On aurait dit que les employés de la Firme étaient récompensés d’un jour de vacances grâce à l’accroissement des dividendes !
La "force tranquille" aux chevaux de bois du dimanche se dorait la pilule d’un sondage – fort suggestif – qui semblait accréditer une opinion sacrificatrice des anciennes victoires syndicales, en agitant l’épouvantail d’un communisme tardif.
Reynders jauni par l’envie semblait revenir d’une réunion de propagande de Kim Jong-Un !
On ne peut pas dire que les 135.000 emplois créés de ce gouvernement aient été le miracle qu’on attendait. Le chômage des jeunes tournent autour de 20 % des Régions une dans l’autre. Le nombre de demandeurs d’emplois que Michel n’indemnise plus est, avec les jeunes qui entrent sur le marché du travail, de très loin supérieur aux 135.000 emplois dont il n’est pas sûr qu’ils aient effectivement été créés, tant les fraudes, les erreurs et les oublis dans ce genre de statistique arrangent le gouvernement Michel et aussi celui du brigadier-chef Borsus.
Les MR ont vécu un dimanche quasiment à l’œil, repas compris, aux frais des contribuables, puisque nous payons les libéralités que l’État accorde aux partis politiques en Belgique.
Il fallait au discours du chef, le discours du sous-chef. Le petit Châtel sortit sa rhétorique alors que Reynders devenait de plus en plus jaune, avant de cacher ses larmes dans la maison du « Bling Bling Madness ».
S’il est vrai que le MR réussit encore à convaincre les gens, c’est qu’il doit y avoir chez les Belges, une sorte de blocage intellectuel dès qu’on leur parle de politique. Le MR, c’est la démonstration en politique de la Loi de Murphy.
Personnellement, je crois qu’ils sont cuits et qu’il leur est impossible de revenir en arrière.