Libéralismicide.
C’est affligeant dans tous les sens du terme !
Non seulement le monde libéral n’a rien compris au temps présent et à l’avenir qui se prépare, mais sa partie la plus bornée, l’Open-Vld et le Mouvement Réformateur (1), actuellement au pouvoir, persiste à vouloir en découdre avec les chômeurs, non sans avoir dégradé les lois de protection sur le travail et obscurci les dernières années de la vie en rétrécissant les budgets des futurs pensionnés.
Pourtant l’analyse de la situation de l’économie mondiale ouvre une réflexion toute autre sur ce que sera l’économie de demain.
L’informatique et la robotisation sont en passe de liquider les productions à forte densité humaine. On voit bien que Macron, en France, malgré des mesures « marchepieds » en faveur des riches, avec l’avantage d’une croissance autour d’un point sept, est loin d’avoir gagné son pari de faire redescendre le chômage aux alentours de 6 %.
Et quand bien même cela serait, qu’est-ce que cela changerait sur le fond ?
La droite belge fait l’impasse sur le système Macron qu’elle juge encore trop tiède et espère beaucoup dans le modèle allemand pour rendre des couleurs aux entreprises. Appliqué à la Belgique, elle nous propose une ubérisation quasi générale de la vente au détail et des livraisons, viendra ensuite la fonte d’emplois déjà précarisé au profit d’une qualification de gérance en ne l’étant que de soi-même, une start-up à partir de ce que l’on appelait avant du colportage, en même temps qu’elle profite du même raisonnement pour offrir au privé les derniers grands services de l’État !
Comme cette régression n’attire personne, elle fait une politique d’affameur qui consiste à radier ou à baisser les taux d’indemnisation des chômeurs.
C’est non seulement une monstruosité sociale qu’elle monte, mais encore une vision désolante de ce qu’elle croit être une bonne politique de redressement !
La complicité des médias à cette folie n’échappe à personne.
Le tout est de savoir aux prochaines élections si un nombre suffisant d’électeurs va s’émanciper de cette duperie pour ne pas reconduire cette majorité dans un nouveau désastre qui, ajouté à celui que nous vivons, obscurcira l’avenir de ce siècle si mal engagé.
Nous ne sommes même plus à pinailler sur l’utilité de telle ou telle mesure, sur ce qu’il faudrait pour rendre du dynamisme à cette économie, sur le constat de savoir si le système capitaliste est meilleur que le système socialiste. Toutes ces criailleries, ces positions partisanes, ces éternels atermoiements, tout enfin semble coller à ce que nous pensons de la démocratie. La droite s’essaie à « redresser » un pays que voilà plus d’un demi siècle elle fait régresser, si elle échoue, ce sera à la gauche « à redresser », etc…
Non ! mille fois.
L’économie actuelle, façon Smith et Rothschild, c’est fini. Il faut faire autre chose et vite.
L’économie capitaliste est dépassée par une démographie mondiale, un environnement qu’elle a contribué à dégrader, une nature épuisée et une atmosphère alourdie des gaz à effet de serre, la perspective d’une planète qui se fâche et nous secoue.
Et que voit-on ?
Ces messieurs des mouvements de la droite libérale s’évertuent à monter des combines pour que la société dans ses anciennes structures, avec ses codes, ses préférés, ses riches, sa culture bourgeoise et son culte de l’argent, puisse reprendre son souffle et repartir pour une nouvelle période d’au moins cent années identiques !
On croit rêver !
Là-dessus, j’abandonne la lecture édifiante de quelques économistes honnis des plateaux de télévision qui tirent la sonnette d’alarme depuis dix ans et j’ouvre le journal La Meuse.
« Afin d’augmenter la différence entre ceux qui travaillent et ceux qui ne le font pas, la pension des chômeurs de longue durée doit encore diminuer», estime vendredi le libéral flamand dans De Standaard, Het Nieuwsblad et la Gazet van Antwerpen. »
« Vincent Van Quickenborne suggère également que le droit à une pension minimum soit limité aux personnes qui comptent un maximum de 12 ans de chômage. »
Que voulez-vous que je vous dise ?
C’est tellement navrant et indigne…
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1. On ne parle même pas de la N-VA, du CD&V tiraillé entre sa droite et sa gauche, ni du CDH du fancy-fairiste Benoît Lutgen, tous bien encore coincés dans la préhistoire bien avant Adam Smith, du théorème de Ricardo et du corset à baleines de Louise de Belgique, femme de Léopold premier.