RTL en procédure Renault
Il ne s’agit pas de la nouvelle Mégane offerte à tout le personnel de la magique lanterne, mais d’un projet de virer du monde des petits écrans.
Mais n’allons pas si vite. Maingain d’abord.
Depuis qu’il n’a pas voulu entrer dans la combine de Benoît Lutgen, Olivier Maingain est devenu « montrable » à gauche.
Sans oublier son libéralisme pur et dur qu’il s’efforce d’assouplir parce que les temps l’imposent, Maingain, outre de faire des phrases d’avocat qui nous change du bilinguisme flamendo-français des politiques, passe de l’antipathie à la sympathie d’une majorité de francophone, ce qu’un sondage confirme.
Il aurait en effet refusé de marier deux candidats de la « nouvelle téléréalité de RTL-TVI » dans sa commune de Woluwé-Saint-Lambert
La bouffonnerie à la ramasse de la chaîne privée« Mariés au premier regard » consiste à appareiller deux profils psychologiques pour faire un couple. Tout serait bidon, à consommer avec un bac de Jupiler à côté du divan après un repas chargé, si les tourtereaux artificiels n’allaient jusqu’à convoler « pour de vrai », but suprême de la mise-en-scène.
Le bourgmestre Maingain n’a pas voulu entrer dans cette pantalonnade et a refusé de jouer les officiers d’état-civil d’opérette.
Le geste est suffisamment rare venant d’un libéral pour que cela soit mis à son crédit.
Créer un couple sur la base de tests scientifiques et se voir pour la première fois à la maison communale, ce ne sera pas à Woluwe-Saint-Lambert.
Que la chaîne se rassure, elle trouvera quelque part un bourgmestre sensible à la pub « hénaurme » dans toutes les gazettes après la téloche.
Le tout est de savoir si ce coup de pouce sera suffisant pour se faire réélire aux prochaines élections. La démocratie au point zéro où elle est tombée, ce n’est pas impossible.
« Secret Story 11 », sur Plug-RTL-TVi, c’est une autre nouvelle série à la course au « broute minou » qui remplit la caisse, comme une deuxième cartouche qui passe d’un fusil à l’autre, des fois que les mariés par surprise feraient un bide.
L'allusion très coquine de Tanya, la cougar de 67 ans à Alain, le beauf de 32, qu'elle doit séduire « J’aime les bananes, j’en avale de toute sorte. » est en passe de devenir la phrase culte. Audiard s’en pourlèche les os dans sa tombe !
Christophe Deborsu dans « C’est pas tous les jours dimanche » devrait demander à Emmanuelle Prat de féminiser le manspreading en womenspreading face à la caméra pour nous redire cette future phrase culte à la manière de Sharon Stone, histoire de refaire monter la cote à RTL.
Car cette chaîne en a bien besoin, si j’en juge au plan de licenciement qui va tomber sur le personnel. Cette information jusqu’à aujourd’hui dans le « Campus des Secrets », selon L'Echo « RTL Belgium a l'intention de supprimer 100 à 110 emplois », en plein transgenre "Evolve" (une autre lubie à renflouer les caisses).
« Evolve » ne mange pas toutes sortes de bananes. L’opus se contente de proposer un régime dans l’oignon des sortants. C’est osé, ce n’est plus drôle. C’est du porno capitaliste.
Stéphane Rosenblatt, le directeur des programmes de RTL-TVI, va adorer « Evolve ». Imaginons un Deborsu jouant avec ses chroniqueurs aux chaises musicales, le besogneux qui n’a pas la sienne est licencié sur le champ ! Ce serait le triomphe, l’émission phare !
L’ennui, c’est qu’on ne pourrait la faire qu’une fois. Michel Henrion, le plus fragile actuellement, après le grand pardon à Emmanuelle Prat un moment sur la bascule, pourrait rater sa chaise, faire une fausse sortie et revenir pour une deuxième manche.
D’après le magazine 7/7 « un licenciement collectif était attendu… 100 à 110 collaborateurs quittent l'entreprise, un chiffre que la direction de RTL Belgium n'a pas voulu commenter, cela correspondrait à la suppression d'environ un emploi sur 8 au sein de l'entreprise. »
Là, c’est moins drôle. C’est le petit personnel qui va trinquer. Je n’ai évidemment réservé mon ironie qu’à ceux qui nous taraudent la cervelle par des informations tendancieuses et des jeux pour les semi-comateux des services éducatifs de consommation courante.
Profond respect pour les autres. Ils font ce qu’ils peuvent pour nourrir leur famille dans une société qui sent le pognon, comme les urinoirs sentent la merde.