Theo Franckenstein sur RTL.
Celui qui tire une once de satisfaction dans le monde politique tel qu’il est en Belgique est capable de tout, y compris de reconduire les partis actuels dans les majorités présentes. C’est dire à quel point on est tombé bas.
Tout ça pour réclamer – une fois n’est pas coutume – un peu d’indulgence pour ceux qui commentaient l’actualité ce dimanche 24 septembre.
Ce dimanche donc, on critiquait Theo Francken sur RTLtvi, dans « C’est pas tous les jours… etc. ».
Le quatuor de pointe qui a pour mission d’épauler Deborsu n’a franchement pas adoré l’uniforme de feldwebel que les Écolos ont façonné depuis la garde-robe de Photoshop.
Christophe Giltay s’est étranglé d’indignation devant l’inculture « abyssale » de ceux qui voyaient une tenue d’SS, dans l’accoutrement du guerrier de la Wehrmacht!
C’est qu’on ne la fait pas facilement au Pic de la Mirandole des ondes.
Écolo a pêché le costard guerrier dans la cantine d’un feldwebel du corps expéditionnaire d’Afrique du Nord, décoré de la croix de fer, c’est tout ce qu’on en peut voir.
Il est vrai que l’on a toujours la ressource d’imiter Giltay. Quand il ne connaît pas bien le sujet, il débine ce que tout le monde sait à peu près et termine par « c’est d’une grande complexité et il faudrait plus de temps pour développer l’historique de… (et de revenir au début pour conclure). C’est fou comme Christophe a de l’ascendant sur Manu du côté du fourre-tout des savoirs.
Enfin, l’uniforme on s’en fout. C’est oublier ce que Écolo a voulu faire passer comme message.
Si Theo Francken a rameuté les journalistes et va porter plainte, c’est probablement pour surfer sur son « erreur » de prendre langue avec des sbires de Khartoum pour l’aider à évacuer les réfugiés soudanais des squares de Bruxelles et d’ailleurs. Ainsi, il espère qu’on oubliera de lui poser la question de fond.
Dans le cas où ça tournerait vinaigre pour lui, il peut toujours mouiller le ministre des affaires étrangères, Didier Reynders, puisqu’il en a eu besoin pour entrer en contact avec les « experts » soudanais. Il n’y aurait plus qu’à s’assurer que le personnel de Khartoum n’est pas recherché par Interpol pour crime de génocide, comme le président de ce charmant pays. Sans Interpol au train, ils s’attelleront en toute légalité à seconder Theo Franckenstein dans ses travaux de nettoyage à Bruxelles et ailleurs dans le pays.
Le « beau » Léon (Degrelle) n’a pas trop été invoqué comme toujours en pareil cas, dans un débat fleurant le nazisme, avec uniforme, grenade à manche et mauser. Il ne l’a été qu’une petite fois par Giltay qui, au cours de la séance de rattrapage, afin de jeter une pelletée de connaissance sur notre inculture abyssale, a précisé qu’il a fini carrière dans la SS comme général.
Mon petit doigt me dit que Giltay devrait retourner à l’école de l’histoire. En, effet le démagogue bouillonnais fut nommé Sturmbannführer, ce qui équivaut au grade de major dans l’armée vert-de-gris et pas général.
Reste que la pensée misérabiliste de la N-VA s’incarne dans la phraséologie de ses ministres sous Charles Michel. À chaque fois qu’entre en jeu un litige sur une question qui touche à l’humain et aux droits des gens, on voit s’amener de drôles d’oiseaux en casque à pointe ou sans, qui font des bruits de botte. À part Manu qui en raffole, les deborsurfeurs feraient quand même bien de réfléchir au sort qui serait fait à la Belgique, dans les bras des copains de Franckenstein !
Le débat s’est alangui sur d’autres mini-drames, comme celui de la courte majorité de la nouvelle coalition MR-CDH au parlement wallon qui met en transe la majorité pour qu’elle le reste. Si bien que Willy Borsus a décidé que la séance du mercredi se ferait dorénavant l’après-midi. Il espère que tout le monde sera levé à 14 heures.
Comme c’est parti sur ce genre de détail, ce parlement en fera encore moins que l’autre.
On voyait bien que Borsus, Jean-Luc Crucke, Pierre‑Yves Jeholet, Valérie De Bue, Carlo Di Antonio, Alda Greoli n’étaient pas des gens du matin.
Je les ai tous cités, attendu qu’on n’entendra pas souvent parler d’eux.
Ensuite, je suis parti pisser et quelqu’un a éteint la télé. Je n’ai pas eu le courage de la rallumer.