Charles Michel : job, joba, jobart !
Le journal la Meuse a laissé gratis, au surfeur du Net, l’entièreté du discours de Charles Michel. D’habitude, ce journal, sous-produit de la famille propriétaire du Soir, appâte le lecteur par quelques phrases, puis l’invite à banquer un abonnement pour le bonheur de l’entreprise, s’il veut connaître la suite.
Ou alors, la glose du chef était tellement tarte et inintéressante, que le metteur en page de nuit qui découpe les news des Agences, s’est dit « bah ! le lecteur n’en a rien à foutre » en plaquant la merde en entier à la Une.
Je me suis donc tapé l’intégrale de celui que Richard Miller considère comme le nouveau Cicéron.
« Les gens n’attendent de nous qu’une chose: que nous gouvernions, gouvernions et encore gouvernions », dit le verbeux prodige.
Moi, j’attends que vous dégagiez, dégagiez, dégagiez…
Je ne suis pas le seul, nous sommes plus nombreux en Wallonie qu’en Flandre, à l’espérer.
« Quatrième année de gouvernement » qui aurait cru que ce Charlier Langue-de-bois durerait aussi longtemps ?
Personne !
Même pas lui. Il pensait faire kamikaze avec le zinc de la N-VA, dès le décollage. Les rombiers et les rombières ont vu en lui leur dernière planche de salut. C’était lui ou suivre le pognon planqué au Luxembourg.
Les grandes voix libérales avaient le choix : se jeter dans la Meuse ou pousser le MR au sauvetage du ponton fédéral. Quand Denis Ducarme raconte l’irrésistible ascension du prophète MR, d’émotion, il a les sphincters qui lâchent !
L’engeance « emmerr » me fait suer. Je ne comprends pas les 25 % de godillots qui godillent pour ces foutriquets. Reynders sur le plateau d’RTL, c’est instinctif, je mets la main à ma poche intérieure, des fois que mon portefeuille prendrait l’autoroute de Bruxelles, tout seul… Christine Defraigne m’a dégoûté de la sauce andalouse. Chastel me scandalise. Miller m’oblige à le souder à son prénom Richard, de crainte que les imbéciles le confondent avec dear Henry Miller, le génial écrivain.
Ce que j’en dis, Charles s’en fout. La grosse cylindrée pétaradera « jusqu’au dernier jour et à la dernière minute. Le moteur de la réforme ne peut pas s’arrêter». Pour une fois, on est sûr de ce qu’il balance.
Le Charles est remonté. Il se prouve quelque chose à lui-même. Nous, on ne sait pas. Lui, il sait. Loulou en est fier, le MR, la Nation, toute la Flandre et quasiment 25 % de la Wallonie en font déjà un bienheureux. Quand il est dans le poste, le chien de Demetrio Scagliola (La Meuse) dresse l’oreille et pas que, il est en érection, le maître aussi !
Avant ce Grand Commandeur, il n’y avait que Dehaene à n’être gêné de rien.
Son passage du discours d’engagement à l’OTAN, ses 500 braves comme si c’était lui qui les avait sortis de ses roubignolles et non le gouvernement précédent ! Ses 130.000 emplois, comme si c’était lui qui avait couru les agences de placement, tout est bidon !
Surtout les 130.000 emplois, au décompte on en est à 65.000 et encore, dans le tas il y a les intérimaires qui sont là pour gonfler la statistique.
Après « gouvernions, gouvernions, gouvernions » voici « Jobs, jobs, jobs ».
Ah ! ce qu’il est casse couille, couille, couille….
Sa locution latine « ad hominem » fait penser à Milquet !
Mais où cet homme s’arrêtera-t-il ?
La Belgique est trop petite pour lui. Trump devrait l’adopter !