Une coalition sinimustvalge !
Koen Geens se trompe lorsqu’il se voit rempiler dans un Charles Michel bis en 2019.
La « coalition suédoise » (ex kamikaze) pourrait devenir la « coalition estonienne ». Le drapeau de ce pays est tout ce qu’il faut pour la suite : noir et bleu ! (couleurs de la Flandre et du MR)
La parité fédérale de la Constitution peut être respectée dans le futur gouvernement, en ne plaçant aux affaires que trois ministres francophones !
Explication : si un maximum de ministres s’établit à quinze selon la loi, le minimum n’est pas mentionné. Le nombre peut descendre à six : trois flamands et trois francophones. Le premier ministre n’étant pas compté, Kriss Peeters CD&V pourrait trouver là une belle consécration.
Les secrétaires d’État n’étant pas repris dans la parité linguistique et le nombre étant illimité, ils pourraient bien être tous Flamands.
Les trois ministres francophones seraient attelés à des tâches, certes intéressantes, mais dont tout le monde se fout, par exemple : 1. L’environnement ; 2. Loterie Nationale ; 3. L’intégration sociale.
Tous ces postes sont déjà dans les attributions actuelles des francophones. Il y aurait donc là une continuité en rapport avec les compétences du MR.
On y verrait bien l’incontournable Michel, Reynders et Miller, si vous voyez ce que je veux dire. Michel parce qu’il est jeune marié et bien vu de la N-VA ; Reynders, parce que c’est un emmerdeur qui court les places et quand il n’est pas dedans, il nuit à tout le monde ; Richard Miller enfin, parce que l’homme aime la glose et la gloire et qu’il sert de caution à la francophonie.
Francis Delpérée n’y trouverait rien à redire.
Après tout, nous sommes déjà baisés par le gouvernement actuel, autant l’être à fond dans le suivant. Koen Geens en serait, mais sous la férule de Kriss Peeters, Michel devenant son collègue sur la chaise à côté.
Ce serait presque un gouvernement homogène flamand avec les trois artistes libéraux en lever de rideau.
Le MR, seul parti de langue française chez nos germains, représente actuellement 25 % des électeurs francophones. Il se pourrait avec la politique à la flamande, c’est-à-dire tellement à droite que même le centre est déjà considéré par la N-VA comme dangereusement à gauche, convaincre encore plus de boutiquiers dans l’âme et monter à 26, 27 % de MR, par souci d’équilibre avec les pointus.
L’électeur francophone – « libéral de cœur » – pourrait quitter le CDH, imitant des parlementaires de ce parti, histoire de ne pas se faire plus cons qu’ils ne sont, en s’affichant avec Benoît Lutgen.
Les libéraux de tradition sont des masochistes. Ils prennent leur pied à la fessée flamande. Épaulés par les rosés du PS, atterrés de voir le PTB rafler tout à Liège et Charleroi, le dernier carré rallierait la meute bleuissante avec dépôt de gerbes sur la tombe de Jean Gol, l’appui de Richard Miller et l’absolution du petit Chastel.
Nous aurions donc un gouvernement fédéral éminemment flandrien et parfaitement conforme à la démocratie ambiante.
Les Wallons sensuellement attachés à leur nouveau maître agiteraient la queue en signe de reconnaissance pour le Canigou que la prospérité flamande leur apporterait.
Resterait le PTB hypertrophié en Wallonie et piégé par le système à s’acoquiner avec la partie la moins pourrie du PS et quelques créatures éparses des Écolos, pour négocier une majorité carmin à la Région.
Je n’y crois guère. Il est plus vraisemblable d’imaginer un CDH ultra battu aux élections se faire éjecter du futur gouvernement régional au profit des ce qu'il reste des socialistes qui feraient l’appoint ! Gueule de Maxime Prévot à Namur et stupeur de Benoît Lutgen
La borsufication du bocage namurois se poursuivrait donc.
Ce n’est pas encore le jour « j » pour le PTB de jeter les classeurs par la fenêtre et reprendre tout à zéro. Peut-être après les avatars suivants de l’économie mondiale, une ou deux catastrophes naturelles, que le citoyen mûrisse…
On ne pourra flanquer le beau monde de profiteurs à la porte du continent que d’un coup et en une seule fois ! C’est le malheur de la gauche en Europe.
Le fric est dominateur. Il se pourrait même après s’être fait la main sur le terrorisme religieux, que nos cops se tapent le « terrorisme » social ?
La tendance dans les médias le confirme. On tente de dégoûter le citoyen des grèves, d’abord des « sauvages », les autres viendront ensuite. Macron, porte à côté, s’y emploie.
La majorité PS-MR à Liège vient de commander six Teasers pour un essai à la police.
Les riches ont les moyens, lacrymos en caisse de douze, autopompes Mercédès, les Spéciaux recrutés par centaines chez les cadres moyens au chômage, bientôt un nouveau métier proposé au FOREM : balance ! Charles Michel à la tête de ses troupes en gilet pare-balles, c’est un futur possible.
Rien que d’y penser, la moitié de la population court changer de slip. Avant de crever la gueule ouverte, le système a encore quelques bons moments devant lui.