Nos idiots partiels et partiaux !
Ainsi le monde est à la merci de deux clowns : Trump et Kim Jong-Un. Ils ont tous les deux les moyens de faire péter la planète. Du coup, ces deux clowns sont à verser dans la catégorie des « fous tragiques ».
Sans compter les autres détenteurs de l’arme « absolue » : le Pakistan en transe mahométane, Israël claustrophobe et victime du syndrome d’enfermement, la Russie tombée dans les mains d’un baron Münchhausen en relation avec les psys, etc.
Je sais bien, c’est le mariage d’Harry qui intéresse, mais quand même la possibilité qu’ont certain de vitrifier d’un coup une bonne partie de l’humanité, devrait nous faire déposer nos I phones, au fond d’un tiroir, pour y réfléchir.
Réfléchir à quoi ?
Quand on est cloué sur sa chaise à se le demander, en un : la prière. Depuis le temps qu’on en use, on en voit le résultat. En deux : le recours à la philosophie ou l’art du renoncement – dirait Alda Greoli en retirant ses subsides, aux artistes qui ne bandent pas pour elle.
La bombe, c’est un cas d’école. Hitler en rêvait. Il était à quelques semaines de toucher le jackpot, quand des malfaisants ont cassé son jouet.
Le club de l’atome s’est limité à quelques membres. Il est tellement sélect qu’il refuse de nouveaux adhérents, sous prétexte que les impétrants ne sont pas sûrs ! Seule exception, Trump gérant du club a admis qu’Israël en était, sans l’être, comme parfois le sont les nouveaux riches qui remplacent le savoir-vivre, par de l’influence dans le commerce et l’industrie.
Ailleurs ? Bon, ça va dans les démocraties, on gère au jour le jour. Borsus pour notre région est le plus ignoble des terre-à-terre qu’on ait trouvé. Il convient très bien au Belge moyen. Il ne s’intéresse qu’à l’étiquette des prix, sa position sociale et son manoir de Marche. La bombe ? Il n’est pas aux manettes. C’est Trump qui a le parapluie. La politique, c’est à l’haleine des gens. Il vend des lacets, pas des fusées.
Le Belge moyen est le condensé du badaud universel. Il est absolument confiant, le club ne fera sauter que des bouchons de champagne en 2018. L’homme est bardé de principes dont le premier est la paix. Il est client de César. Il fait confiance. Il ne veut pas qu’on lui parle de guerre. On le comprend, mais les autres n’en ont rien à foutre de ses états d’âme.
Au Club, il y aurait dans les larges fauteuils du fumoir quelques propriétaires de gros derrières dont on se demande s’ils ne sont pas capables de… ? C’est le cas de Trump en ce moment.
Qu’on se mette à la place de Kim Jong-Un. Il a toutes les qualités requises pour faire partie du club et on ne l’accepte pas ! Il est dangereux ? Et le Pakistan ne l’est pas ? Est-on certain qu’Israël acculé un jour par les descendants de Cham le maudit, ne sortira pas de ses tiroirs l’arme fatale pour mettre au pas tous les rigolos qui l’entourent de leurs faux dieux ?
Rien à faire. Trump est un inculte, donc capable de tout. Il ne veut rien entendre. Kim Jong-Un est un fils de pute. Il n’en démordra pas. Trump n’a pas tort, là-dessus, sauf que lui aussi est un « fils de… ».
Le Prince Harry et Meghan Markle se sont fiancés, et si le mariage prévu au printemps 2018 était annulé pour cause d’empoignade entre Trump et Kim ? Le Belge moyen voudrait qu’on le rassure, vite un coup de Borsus sur le prix du gasoil. Le MR c’est du concret ! Harry a dessiné la bague de fiançaille, la pierre a été démontée d’une parure de sa mère !
S’il y a bien une leçon métaphysique a tiré d’une possible apocalypse, ce n’est pas le badaud universel qui la tirera, mais ce qui est troublant, ce ne sont pas les grands démocrates non plus. Nous, on fait commerce. La bombe fait peur aux clients.
Que pouvons-nous y faire, nous, pauvres vermisseaux ? Sinon, aboutir à une conclusion d’une grande modestie : nos gouvernants, dirigeants de parti, ministres, économistes et sociologues, adulés, copiés, vénérés, sont des vers à bois qui forent leur trou sans se retourner. Ils sont cons et se disent honnêtes, que vouloir de plus ?
Que font-ils ?
Ils gèrent le présent à leur manière, sans trop se préoccuper de la bombe.
Leurs compétences ne dépassent pas l’art de nous faire chier à longueur d’année, mais comme c’est bon d’oublier les deux grands clowns mondiaux, l’électeur applaudit nos cuistres.
C’est une leçon à tirer.
Plutôt que se dénoncer aux yeux du Belge moyen, la clique à Borsus incompétente et inapte préfère qu’on prenne ses distingués membres pour des jeanfoutres plutôt que pour des imbéciles.
On ne peut pas être un imbécile partiel.
Quand on l’est, on l’est tout entier, dans tous les domaines et l’année durant !
Et ça, c’est mauvais pour l’élection au tour suivant, des fois que cela éveillerait les soupçons du Belge moyen.