Chastel et les aspirateurs…
Le parti de MM. Kubla, De Decker, Michel père et fils, Reynders, du petit Chastel, Ducarme et on en passe, comme l’ineffable Gérard Deprez, en un mot le MR aux affaires délicates et aux affaires de l’État, a tenu un congrès à La Louvière en vue des élections locales d'octobre 2018.
Il paraît que le thème principal portait sur « la bonne gouvernance la grande priorité du parti ».
Le MR ne peut pas cacher ses ambitions, la vente forcée !
Ses plus éminents personnages sont des VRP (Voyageur Représentant Placier) nés. Ils ont ça dans le sang, au point d’acheter ou de vendre des idées. C’est ainsi que «…des formations extrémistes vendent des solutions simplistes, démagogiques et dangereuses" a lancé le président Olivier Chastel.
Ramenant tout au commerce, le MR imagine la gauche « extrême » vendant des slogans appelant à l’émeute, plus que les bottes de drapeaux rouges qu’ils sont censés envelopper !
Châtel a une drôle de conception de son rôle de président du MR, on le dirait encore sur le pas de la porte de son officine, faire la conversation, pour déjà vendre ses idées, avec sa voisine qui ouvre son magasin de chaussures.
Le petit pharmacien de Charleroi propose des « aspirations » comme des aspirateurs à faire des surfaces occupées par les siens, des lieux de « transparence de fonctionnement ».
Borsus en marchand de vin opulent et Reynders en prêteur sur gage qui a réussi, voilà qui va ravir la clientèle de l’artisanat et du négoce, sauf que le PS vient d’ouvrir un comptoir en face, pour séduire la même clientèle !
On est en 1852, le père Baudu admirablement interprété par Louis Michel tient une boutique de tissus, au Vieil Elbeuf, on est en plein dans la série des Rougon-Macquart de Zola et comme le MR cherche à établir une parité entre les hommes et les femmes des marquants qui le composent, on se demande où l’inventif Richard Miller avait la tête de ne pas appeler ce Congrès « Au bonheur des dames » !
Que diable ! il ne fallait pas une salle avec des chaises, une estrade, des micros et des bonimenteurs qui se suivent et se ressemblent à vendre des cravates aux badauds stupéfaits, pourquoi pas remplacer le toutim par des stands tenus par les caïds du système MR ?
On voyait très bien Didier Reynders au bonneteau dès l’entrée, Ducarme au stand de charcuterie du « Petit ardennais », Borsus à la dégustation des vins de terroir évidemment, De Decker, délégué de la banque Chodiev aux placements sûrs, Deprez à la voyance et aux tarots, Florence Reuter, aux fake-news ce qu’elle a fait toute sa vie, Marie-Christine MARGHEM, guide des personnes qui souhaitent prendre un avocat, Sophie WILMES, à l’appoint pour augmenter le nombre de femmes présentent dans les stands, Loulou Michel au stand du réchauffement climatique pour proposer les nouvelles calories à prix coûtant.
C’eût été un triomphe.
On sait Charles Michel sensible aux ovations. Cet homme là ne marche pas qu’aux pourboires, il aime qu’on l’apprécie, qu’on l’encourage. Il n’a pas toujours une vie facile, pour satisfaire la N-VA, une cliente exigeante.
Avec les stands, on n’aurait pas eu le temps de parler du scandale de Publifin dans lequel la formation libérale est largement impliquée.
On voyait bien, Richard Miller à la vente de photos en couleur de Jean Gol, avec distribution de ballonnets bleus gonflés par Christine Defraigne.
Le petit Châtel a terminé son beau discours en affirmant sa volonté de « supprimer à terme l'institution provinciale, sans perte de services ni d'emplois, par des transferts de compétences vers les communes ou la région », tout ça pour faire oublier au plus vite que le MR est un nid de petits profiteurs, ce qu’il n’est pas, puisqu’il est un nid de gros profiteurs et que les petits n’y ont pas leur place.
Là-dessus la direction est formelle. Elle laisse les petits à Di Rupo !
Pour le reste, on parle toujours d’achat, de vente de fusion, au MR, on n’y coupe pas.
Fusion volontaire des communes de petite taille, économies d'échelle pour réduire leur coût de fonctionnement, développer les partenariats public-privé.
C’est tout juste si Châtel ne met pas l’État belge en bourse avec émission de titres au porteur.
Il va même jusqu’à proposer aux bénéficiaires du revenu d'intégration sociale (RIS) "de les encourager à créer leur propre job".
Ce n’est plus un président de parti, c’est un placeur hors-pair, cet homme là !