L’élu narcissique.
La personnalité triomphant dans le succès politique est la plupart du temps narcissique. Trump en est une à titre d’exemple universel. Au premier anniversaire de sa présidence des USA, il en a déjà tellement fait, que dans le genre, c’est un champion.
La profession – oui, c’est une profession c’est Laurette Onkelinx qui le dit– est presque essentiellement composée de narcissiques.
On ne voit pas une personnalité évitante (terme requis) devenir premier ministre, ni même ministre.
C’est grâce à ce défaut dans leur personnalité que les hommes politiques doivent leur succès.
Probablement que les trois-quarts de citoyens ne sont pas aptes à exercer cette profession, non par défaut d’intelligence, mais par défaut de vanité et d’orgueil. Voilà qui prive la démocratie des meilleurs, pour nous laisser les pires.
Qu’entend le DSM par personnalité narcissique ?
Le sujet a un sens grandiose de sa propre importance. Il suffit de quelques photos de groupe à l’Union Européenne ou au 16, rue de la Loi pour s’en convaincre. Les interviews sont aussi très éclairantes. Ils la jouent tous avec un semblant d’humilité qui ne trompe pas. À la moindre occasion leur ego blessé se rebiffe, magnifié, il se rengorge.
Tous succombent aux attraits du pouvoir et du commandement. De ce point de vue le parangon du genre est, après Trump, le président turc Erdogan.
Sous des apparences soustraites au plaisir de commander, Charles Michel, comme son père, est très à cheval sur ses prérogatives et son droit de direction.
Poursuivons la recension du caractère narcissique.
Quand un défaut ou une erreur le place dans la nécessité de se justifier, il pense être «spécial et unique » et ne pouvoir être compris que par des intelligences de très haut niveau. Il se montre sincère en récusant les fautes dont on l’accuse, par le raisonnement qui le place dans une catégorie où il est hors de question à être celui qui a commis une erreur d’une telle ampleur, quasiment « indigne » de lui.
Il justifie son besoin excessif d’être admiré, par la nécessité de se faire connaître des électeurs.
On a vu avec la collection de mandats, les abus et souvent des pots-de-vin déguisés en « gestes d’amitié auxquels il ne pouvait déroger », il pense que tout lui est dû. C’est naturellement qu’il précède les groupes, que ces désirs soient automatiquement satisfaits et qu’on lui cède la parole.
C’est du même élan qu’il exploite les autres sans vergogne s’attribuant les bons mots et les idées d’autrui, quand ils peuvent servir sa notoriété. Il utilise tout moyen et tout protagoniste pour parvenir à ses propres fins.
Sous des dehors affables et intéressés à la vie sociale et même personnelle des citoyens, il manque d’empathie. Il n’est pas disposé à reconnaître ou à partager les sentiments et les besoins d’autrui.
Il envie souvent les autres et croit vivre au milieu d’envieux.
Quand il n’est pas en public ou en service commandé dans une mission qui sera répercutée dans l’opinion, il fait preuve d’un comportement hautain et méprisant.
Il y a des professions qui entrent naturellement dans la vocation politique, celle d’avocat est à mettre particulièrement en évidence. C’est une profession manipulatrice des vérités. Les meilleurs avocats sont narcissiques. Les médecins suivent directement.
En général, on fuit ce genre d’histrions dans la crainte d’un affrontement, d’autant que la personnalité opposée est décrite comme « évitante ».
L’électeur est plutôt attiré par « les grandes gueules », les « m’as-tu-vu » et les faux humbles qui flattent le public.