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31 décembre 2017

Alors, krach ou pas ?

Tandis qu’à leurs œuvres perverses
Les hommes courent haletant,
Krach qui se rit des averses
Prépare sa bombe au printemps

Mais quand va donc éclater la plus énorme bulle financière de l’histoire du capitalisme ?
À la Région, on est optimiste. Comme tous les imbéciles instruits qui ne se demandent jamais pourquoi l’économie actuelle est plus importante en papier monnaie qu’en entreprise réelle, la bande à Michel, le petit Châtel et Borsus, les têtes de gondole de la plus grande fumisterie de Belgique, sont d’une sérénité qui fait le moral d’acier des grands incultes.
Espérons pour leurs facultés mentales que c’est de la frime, crème du pot pour l’électeur, et qu’au fond d’eux-mêmes, la fée clochette de la Bourse tinte « ça va mal finir ».
C’est, en tout cas, ce que pensent Philippe Dessertine et François Lenglet qui l’ont dit sur tous les tons à Caroline Roux, cette semaine, à « C dans l’air ». On ne peut pas dire que ces deux là sont mélenchonistes, en Belgique nous dirions hedebouwistes. Ils ne sont pas les seuls. Il faut croire que les politiciens libéraux se contentent de faire leur petit marché parmi les nouvelles, ne mettant dans leur panier que ce que la ménagère de plus de cinquante ans veut bien y voir. Ils ne veulent en aucune manière s’attarder dans le rayon des économistes alarmistes. Ils n’accordent leurs faveurs qu’aux champions de la brosse à reluire libérale.
Tant que le salarié moyen peut se payer un frigo à 369 € chez Media-Mark, un ordi chez Krefel à 499, rembourser 150 par mois pour sa Berlingo chez Luigi Occasion et rêver d’une nouvelle salle à manger en précontraint chez IKEA à 899, Charles Michel et Willy Borsus trouvent belle la vie. Il sera toujours temps, si les choses tournent au vinaigre, de faire croire qu’on l’avait prévu. Eux se replieront confortablement, dans leur petit chez eux, que la population se débrouille.
Ce n’est pas de la politique, ça… c’est de l’abus de confiance !
Il est en effet grand temps d’arrêter la privatisation des profits, la socialisation des pertes et compenser la différence entre ces deux gouffres, par la planche à billets de l’Europe.
Pour le cas belge, c’est Reynders qui enclencha la combine lors de la célèbre crise de 2009. Ce coup ne peut se faire qu’une fois, les finances publiques et les taxes et impôts sont aux taquets.

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Une seule possibilité d’éviter la crise, que le serpent se mange par la queue. C’est-à-dire que le créancier avale les dettes du débiteur. Il s’en remettra. Sinon, ce sera le débiteur qui avalera le créancier, acculé à ne pouvoir faire autrement. Et là, le créancier ne s’en remettra pas.
Ce dilemme est résolu en libéralisme par ce qu’on appelle un remède de cheval : la guerre ! Tout l’art est de susciter une guerre juste, exaltation du patriotisme, convergence des intérêts politique et économique, mettant le peuple en ébullition et dans un état second.
S’il n’emporte point le mal, il emporte au moins le malade, chantait le général Hoche sur son lit de mort.
Mais voilà, les guerres de proximité ne sont plus possibles en Europe. Il faut chercher ailleurs !
Les entreprises d’armement capitalistes n’ont pas assez investi dans l’armée de Daech. Celle-ci n’a pas tenu le coup face aux militaires des démocraties et des dictatures coalisées.
La main-d’œuvre étrangère, les gogos travaillés par les représentants en Mahomet, n’ont ferraillé qu’en apprenti boucher. Les mercenaires retournent en Europe se faire punir. Sur les images, on en voit qui se sont fait tailler la barbe, bientôt ils retrouveront leurs manières d’avant, avec le shit. Les morts pour rien sont oubliés. Mourir pour une cause fichue à l’avance, c’est de la connerie d’Allah en caisse bois de sapin. Erdogan refera ses additions sur le pétrole bradé. Lafarge se trouvera une autre clientèle.
Jean Jambon baisse déjà « son qui-vive ? » d’un cran !
Le libéralisme n’a pas son compte.
Il faudra trouver autre chose.
Le Venezuela peut-être ? Avec trois drones et deux tanks engagés, ça ne fait pas sérieux. La crise sera toujours aussi menaçante.
Kim Jong-Un suscite quelques espoirs. C’est le client parfait. Les Chinois sont contre. Trump est aux avant-postes de la démocratie et de la finance. Une guerre mondiale pour sauver le capitalisme ?
On hésite. Wall Street se tâte. Les Michel sont confiants. Borsus s’installe à Marche, il n’a pas le temps d’y penser. De toute manière son avis ne compte pas. Ses premiers chèques de ministre président viennent de tomber. La vie est belle !
(Suite demain de l’article par un retour aux opinions des économistes sur la bulle qui vient)

30 décembre 2017

L’Homme connecté.

Un phénomène curieux qui prend de l’ampleur ces dernières années : l’engouement et le désenchantement rapide en va-et-vient pour des partis et des majorités de gouvernement dans toute l’Union européenne, particulièrement dans la zone « latine », France, Italie, Espagne, plus modestement en Région wallonne.
Ailleurs, l’érosion de la satisfaction est plus lente. Les partisans de Madame Merkel sont en nette régression et la constitution d’une nouvelle coalition est laborieuse. Le Nord de l’Europe serait plutôt dans une tendance de droite et même d’extrême droite.
Ce paramètre d’instabilité est particulièrement visible en France où les deux grands partis, qui constituaient le socle de l’alternance droite-gauche, sont aujourd’hui en très mauvais état, comme ils pourraient renaître demain, si le gouvernement Macron et sa majorité commettaient des maladresses. En Belgique, la trahison du CDH passant de la gauche socialiste à la droite libérale, a peu ébranlé le socle traditionnel. Le MR ne bénéficie pas actuellement du bénéfice d’aubaine de sa montée au pouvoir à la Région et le CDH ne récolte pas les fruits de son passage à droite. C’est le PS dans l’opposition qui a du mal à se refaire une santé. Il est devenu peu crédible après le passage de Di Rupo au gouvernement précédant.
L’opinion en cette deuxième décade du siècle est très versatile. Elle se radicalise dans un sens ou dans l’autre, sans que l’information par la presse officielle et la presse de gauche y soit pour beaucoup.
À la télévision, les émissions politiques gagnent en influence sur les éditoriaux de la presse écrite. On peut comparer deux émissions, « C dans l’air - C à vous » (France), avec « C’est pas tous les jours dimanche » de RTL (Belgique), les premières sont mieux construites et plus intelligentes, mais Deborsu a quand même étouffé la concurrence de la RTB, au point qu’à l’année qui s’achève, la télé officielle a jeter le gant, s’avouant incapable de répliquer, y sacrifiant même un talent prometteur, Florence Hainaut, qu’elle n’a pas su exploiter intelligemment.
Ce sont des émissions qui influencent le téléspectateur.
Mais, c’est Internet qui a véritablement conquis l’opinion et battu l’influence de la presse papier, surtout l’opinion des 30/40, principaux agents modificateurs.

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C’est un réseau mondial de télécommunication à l’aide duquel le navigateur moyen peu dorénavant être à portée d’une masse d’informations. Celles-ci bien ou mal utilisées, l’utilisateur détient un nouveau pouvoir ou une nouvelle aliénation.
Ce ne serait pas du luxe qu’on pense enfin à un cours dans l’enseignement secondaire qui mettrait en garde contre certains types d’informations.
S’il est possible de communiquer sur Internet par différents moyens, certains restent inconnus ou peu utilisés en Région wallonne.
Un blog, comme celui de Richard III, est animé par une personne qui souhaite communiquer avec des internautes à travers des articles et des commentaires. Dans le cas de Richard III, quoique lu bon an, mal an, entre 100 et 200 lecteurs par jour (le compteur ne prend en compte qu’environ 30 à 40 % de lecteurs pour des raisons techniques trop complexes pour être développées ici), les informations ne sont pas de premières sources, ni recoupées, si bien qu’il est arrivé à ce genre de Blog de s’emballer mal à propos. En principe, ce ne sont pas des informations que recherchent les lecteurs de ces blogs, mais les critiques, relevant parfois de la philosophie, avec des poses au sérieux, relevant de la fantaisie d'un esprit vagabond. On pourrait peut-être parler à propos de Richard III de « billet d’humeur ». Les commentaires de cette sorte d’article sont évidemment plus rares, puisqu’il s’agit de regarder l’actualité de façon originale, désintéressée financièrement, donc trop personnelle pour servir la soupe à un parti politique ou au secteur privé.
Un blog du type Richard III s’inscrit à part des réseaux sociaux.
Facebook, Twitter, Instagram, Snapchat, Tumblr, Viadeo et LinkedIn aident à constituer un cercle d'amis virtuel ou professionnel, pour des interactions sociales, grâce aux plates-formes d'hébergements vidéos, tels que Youtube et Dailymotion.
Un forum répertorie les thématiques. On peut le consulter ou répondre à des messages.
Un « tchat », est un courriel « direct ». Deux ou plusieurs utilisateurs s'écrivent en temps réel. Le tchat vidéo fait mieux. On se voit, se parle et s'écrit en direct.
Le plus connu est le courrier électronique qui a remplacé quasiment la correspondance postale. L’adresse mail est devenue quasiment obligatoire sur les cartes de visite.
Un flux RSS informe sur un sujet sans avoir à effectuer de recherche.
La téléphonie par Internet (Voix sur IP) effectue des appels interurbains dont le coût est inclus dans le forfait d'accès à Internet (Skype ou WhatsApp).
Les connections sont en plein boum. D’autres services verront encore le jour dans la décennie suivante.
Les parti politiques comme les journaux, qui ne tiendraient pas compte de ces moyens de communication et d’information, se condamnent à disparaître.
La gauche, qui dénonce « l’homme connecté » comme un nouvel asservissement, est obligée de passer par là, si elle veut encore exister demain.

29 décembre 2017

Delahousse sur canapé.

Petit retour sur la politique française, après le coup de brosse à reluire de Laurent Delahousse dans son interview au président Macron.
Ce qui n’empêche pas certaines comparaisons avec nos « grandes voix » comme Deborsu appelle ses chéris du dimanche midi.
Chez les Français le décalage est criant entre avoir devant soi Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen et les représentants du pouvoir, dont l’incarnation suprême est Jupiter Macron.
La déférence accordée à qui est au pouvoir n’est pas si visible en Belgique, pour la bonne raison que l’incarnation du pouvoir est en réalité celui qui n’en a pas, c’est-à-dire le roi. On n’interview pas le roi sur la politique, donc on supprime l’essentiel des éléments de comparaison. Par contre, il est évident qu’on n’interview pas Charles Michel, comme on interview Raoul Hedebouw.
Reste le ton de Delahousse, et les répliques de son hôte au diapason.
Cette déambulation dans le palais, ressemblait à celle de Louis XIV faisant visiter ses jardins de Marly en 1708, au financier Samuel Bernard.
Mélenchon a bien raison de comparer l’interview du 1er des Français, avec le traquenard dans lequel l’avait poussé France 2 dans son émission politique du jeudi.
Les rites du passe-plat au pouvoir en place servent aussi Charles Michel, d’autant que la partie francophone tire son expérience de la façon de faire française et que le côté pointu des journalistes flamands n’arrive à notre connaissance que par un magazine en ligne Daardaar pour les lecteurs qui ne sont pas bilingues, les autres journaux se gardant bien d’égaler leurs collègues flamands.
Pour le reste, il serait très facile d’adapter les questions à poser et que l’on n’a pas posées au président Macron. Il suffit de les transposer à la sauce belge, les interrogations sans réponses étant les mêmes.
Quand le Président parle de « la finance au chevet du climat », il est assez gonflé, puisque entre 2014 et 2017, les grandes banques ont financé à concurrence de 630 milliards de dollars des entreprises du charbon et que pour maintenir encore quelques temps les centrales nucléaires, il va falloir à Macron 100 milliards d’euros pour le grand carénage des centrales. En Belgique, le trafic des banques dans ce qui est contraire à la politique pour le climat n’est pas triste non plus. Quant au nucléaire, Michel pratique la galéjade, comme son père. 2025, s’il survit à son gouvernement, ce sera pour un autre puzzle, même si ce sont toujours les mêmes, ils se seront arrangés autrement sur un autre programme. On connaît Charles Michel, vous ne connaissez pas encore Michel Charles.

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Autre mimétisme, quand Delahousse tente de faire passer Macron pour le contraire de Donald Trump sur la scène internationale, c’est bien le président français qui soutient la création d’une Europe de la défense imbriquée dans l’OTAN, l’alliance militaire dirigée par les États-Unis, exactement comme notre américanolâtre du MR. C’est écrit noir sur blanc, dans une lettre sur l’Europe de la défense, lors d’un sommet UE-OTAN du 5 décembre.
Le budget en faveur des riches va être voté définitivement la semaine prochaine en France, alors qu’un rapport sur l’explosion des inégalités au niveau mondial est publié. Il faut bien ne s’en prendre qu’à nous-mêmes, puisque Charles avait blousé tous les francophones en signant un accord avec la N-VA pour un ensemble de mesures qui va s’échelonner sur la législature et qui a commencé avant Jupiter, quand Sganarelle Hollande était encore à chercher un truc pour être réélu, en augmentant la TVA sur l’électricité ce qui donne à la Belgique l’éclairage le plus cher d’Europe !
Cette comparaison, entre le cireur de pompes Delahousse et nos valets au plumeau remplaçant le stylo, montre où en sont les médias francophones.
Je laisse la parole à Mélenchon « Les médias devraient permettre le débat contradictoire en traitant de la même manière les différents courants politiques. Ici, certains sont présentés avec une hostilité systématique quand le pouvoir jouit d’une très grande complaisance. Il convient, dans l’intérêt du débat démocratique de rééquilibrer les choses. Je crois que la création d’un conseil de déontologie du journalisme sera un premier pas dans cette voie. »
Cocorico, on a quelque chose d’approchant en Belgique. Ce que Mélenchon voudrait en France, c’est un vrai conseil de discipline. À vrai dire « l'AGJPB/AJP » est plutôt un syndicat de défense représentant la profession, qu’un aréopage discutant de l’éthique et qui tranche des litiges. On y pratique plutôt la belotte bridgée que le débat entre menteurs et diffamés.

28 décembre 2017

Vandeput entre dans les annales !

Alors là, l’événement de l’année en matière du plus grand cynisme simpliste populiste jamais réalisé en Belgique vient du gouvernement Charles Michel, ce mercredi 27 décembre 2017.
Enfin, quand on dit « gouvernement Michel », on pense surtout au gouvernement N-VA avec Michel, premier accessoiriste.
C’est à propos du renouvellement de notre aviation de guerre. Les F-16 américains sont en bout de course. Pour rafistoler de la tôle et ce depuis un quart de siècle, il faut réaliser des prodiges au sol et des prouesses dans le ciel pour que les rivets résistent, que l’électronique ne fonde pas dans un court-circuit, car le matériel n’est plus fabriqué et refaire à un exemplaire, coûte une fortune. Bref, on n’en peut plus. Il faut de nouveaux appareils, les mécaniciens en sont convaincus, l’état-major flamand aussi.
C’est là que le flamingantisme pur des partis de la majorité entre en jeu.
Un seul slogan : tout, même si Kim Jong-Un fabriquait des avions, tout, mais jamais l’avion Rafale français. Est-il si mauvais que cela ? Au contraire, c’est le meilleur. Seulement il est français, voilà son pire défaut. Même la proximité du constructeur Dassault, à un quart d’heure d’avion des bases belges, ne le rend pas davantage praticable.
Le ministre de la Défense Steven Vandeput avait d’abord concocté, en accord avec le lobbying flamendo-américain, un cahier des charges rendant impossible l’achat de l’appareil français.
Dassault qui n’est pas tombé de la dernière pluie, avait senti l’oignon. Plutôt que se voir rembarré par des tocards volants, ce qui pourrait être mal perçu par des clients potentiels partout dans le monde, il n’avait pas présenté la candidature du Rafale et avait pris contact avec Macron. Celui-ci veut un accord de gouvernement à gouvernement. Il propose une vente à prix coûtant avec des retombées fantastiques pour la main-d’œuvre belge en contrats professionnels épatants, surtout pour les usines de Charleroi qui fournissent déjà du matériel à Airbus Industrie.
Panique chez Steven Vandeput, le ministre s’était déjà tellement avancé dans les profils intéressants des avions F-35 ou Eurofighter, qu’il fallait trouver quelque chose pour refuser l’offre française, d’autant que le premier ministre ce n’est pas lui. Mais ce n’est pas grave, Michel n’a jamais rien refusé à la Flandre éternelle, sans laquelle il serait encore bourgmestre.
C’est ici qu’il faut graver dans le marbre la réponse du gouvernement Michel par la voix du ministre flamand de la Défense, Steven Vandeput :

"L’OFFRE FRANÇAISE EST TROP BELLE POUR ÊTRE VRAIE"

Et comme les Flamands se permettent tout au bistrot du 16, rue de la Loi, le patron du troquet est un pote, Vandeput remet ça dans l’indécence en poursuivant "Le lobbying (français. NDLR) tourne à plein régime, c'est clair".
On a moins le cœur à rire quand on lit ce que la France propose : 20 milliards d’euros de compensation (un retour économique de 100% du prix d'achat, ce qui revient à environ 20 milliards d'euros sur 20 ans et plus de 5.000 emplois à haute valeur technologique).
La France est notre voisin, nos armées devraient un jour intégrer en commun une défense authentiquement du continent de l’UE, c’est une offre non pas de Dassault, mais du gouvernement français, et ce rigolo de Vandeput ose publier ce qu’on vient de lire dans les gazettes ! On se demande même s’il a demandé conseil à Charles Michel !
C’est proprement scandaleux !
Un jour, ce seront les francophones qui devanceront les amis de Charles Michel, pour s’éloigner le plus possible de ces gens-là.

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Dans De Tijd mercredi, ce non-respect est justifié par le fait que la France et Dassault comptent en réalité offrir plus de compensations économiques à l'industrie belge que ce qui est possible dans le cadre établi par le gouvernement belge.
Vous avez bien lu « PLUS », c’est louche, c’est trop… et la N-VA d’ajouter "Une telle position n'est tout simplement pas correcte". Tenir de pareils propos, il y a de quoi nous fâcher avec nos voisins. (1)
Dans ce qui n’est pas correcte entre aussi les enveloppes de dessous de table pour lesquelles avec Dassault, les Flamands devraient faire tintin, puisque ce contrat serait établi de gouvernement à gouvernement !
L’impéritie vis-à-vis des finances, le je-m’en-foutisme au sujet des emplois wallons et l’allégeance à l’armée américaine et à son chef Donald Trump, soulèvent le cœur.
Et tout ça par détestation du français !...
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1. Il ne faut pas oublier que c’est une proposition du gouvernement français. Les propos de Vandeput sont insultants … d’ici à ce que Reynders aille faire des génuflexions au quai d’Orsay !

27 décembre 2017

L’Homme carbonisé.

À Saint-Nicolas (Commune de…), écrit La Meuse, « un cadavre roué de coup et carbonisé ». C’est ce qui s’appelle écrire une belle connerie. On se demande à quoi l’assassin pouvait passer son temps « rouer de coup un cadavre carbonisé » ! « Il meurt sous les coups, puis est carbonisé » eût été plus conforme. Est-ce le mot supplémentaire qui gêne, dans ce titre du journal ?
Ou alors, dans une intuition dont je crois les rédacteurs fort incapables, ce titre induit que l’Homo sapiens est tellement stupide qu’il carbonise et frappe quand même, les restes de ce qui fut son semblable et qui n’est plus qu’un tas de charbon !
L’homme moderne qui carbonise et frappe encore les restes, quelle image ! Notre espèce porte en elle sa propre destruction et ça ne date pas d’hier.
Quand l’homme troqua ses pattes postérieures contre des jambes, il se mit à explorer les environs, puis le monde. La destruction, par ce prédateur exceptionnellement doué, a commencé il y a près d’un million d’années.
La barrière maritime empêcha longtemps les hommes de parfaire la conquête du monde. Avant son essor, la Terre était partagée entre plusieurs écosystèmes distincts, peuplés d’un assemblage unique d’animaux et de végétaux.
Homo sapiens allait mettre fin à cette diversité. Depuis des centaines de milliers d’année, l’homme carbonise. C’est sa technique, depuis qu’il a la maîtrise du feu. Il avance par brûlis, comme certains cultivateurs procèdent encore aujourd’hui. Il a fallu d’abord qu’il se tape Neandertal, plus grand, plus beau, plus fort, plus intelligent, contrairement à ce que des anthropologues affirment (1), mais beaucoup moins pervers, ce qui signa son arrêt de mort. Pas tout à fait, sans doute, des femmes Neandertal violées par Homo sapiens, il en reste à peu près entre 4 et 10 % dans nos gènes.
Rien ne résiste à ce prédateur astucieux, la faune, la flore, l’Homme a gardé son esprit fourrageur, fureteur, pilleur, massacreur. C’est sa nature.
C’est une erreur de penser que se sont les cycles de refroidissement et d’échauffement qui ont peu à peu laissé subsister des espèces, alors que d’autres n’y résistaient pas. L’Homme est seul responsable de la disparition des grands carnassiers et des grands herbivores, à partir du quaternaire. Des études faites sur l’habitat humain en Australie habitée par l’Homme depuis seulement 45.000 ans, montrent que 90 % de la mégafaune australienne a disparu en même temps que le diprotodon, un animal herbivore de plusieurs tonnes, facile à tuer avec des armes de silex.
Autre preuve, s’il en fallait, la disparition du mammouth de Sibérie, herbivore bien armé contre le froid, disparu il y a quelques cinq à six mille ans uniquement à cause de la chasse pour sa chair, sa fourrure, son ivoire.

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L’océan est resté longtemps intact à cause des techniques de pêche qui restèrent rudimentaires jusqu’au XIXme siècle. L’Homo sapiens d’aujourd’hui a les moyens de vider les eaux profondes de la faune et les eaux de moyenne profondeur de la faune et de la flore. Si on laisse faire les Japonais et les autres prédateurs clandestins ou officiels, la baleine, le requin et le dauphin auront disparu d’ici la fin du siècle.
C’est qu’en plus des armes, le Sapiens d’aujourd’hui s’est doté d’une science du commerce à sa mesure.
Nos modernes prédateurs qui carbonisent à tout va le font au nom d’un système économique dit libéral qui consiste à tout réduire aux normes du profit.
Les plus zélés collaborateurs de cette destruction le font au nom de l’altruisme et de la démocratie. Ne vous y laissez pas prendre : ce sont des tueurs.
Ils s’appellent aujourd’hui Michel, De Wever, Borsus ou Peeters, demain ils seront Di Rupo, Magnette ou Maingain, mais ce sont des tueurs, puisqu’ils obéissent à l’instinct prédateur de l’Homo sapiens. Ceux-ci tueurs belges, comme d’autres le sont par définition à l’échelle de la planète, tel Trump, sont les grands fourrageurs des temps modernes.
De la première vague des fourrageurs nos ancêtres, à la dernière, celle de l’activité industrielle, parallèle au système économique, de plus en plus performant, il y eut des esprits trompeurs d’une autre sorte, « respectueux de la nature », oui, mais laquelle déjà ?
Ce sont nos bonnes consciences, celles qui nous disent « vous pouvez toujours rattraper le coup », comme si l’extinction de 90 % de la faune et 5O % de la flore n’était pas exclusivement de notre faute, comme si on pouvait revenir en arrière !
Les écolos nous endorment dans des perspectives d’un avenir idyllique, si par un étonnant revirement des Hommes, nous pouvions « décarboniser » ce que nous carbonisons depuis cinquante mille ans !
On essaie de ressusciter dans des laboratoires des espèces disparues, c’est dérisoire et non abouti. Nous ne referons pas le monde comme il était avant nous. Nous ne sommes pas doués pour le respect et la considération des autres espèces, puisque nous ne le sommes même pas de la nôtre !
Bien avant l’économie de 2017 qui n’ira pas jusqu’au bout de sa logique puisque nous disparaîtrons bien avant, Homo sapiens détenait le record mondial de destruction d’espèces animales et végétales, bien plus que le Tyrannosaure Rex, infime destructeur en comparaison, plus stupide que nous malgré sa fringale perpétuelle de tueur artisanal.
Nous sommes les parties prenantes de la dernière vague d’extinction, pur produit de nos appétits insatiables, au service duquel le système capitaliste fait merveille.
Dans un avenir immédiat, après la disparition des grands animaux des océans, nous serons l’espèce la plus grande sur terre, indépendamment des animaux de ferme réduits à l’état d’esclaves producteurs de croissance, sur une planète nue, comme cette île de Pâques, jadis boisée et d’abord peu peuplée, que les Homo sapiens ont « carbonisée », n’ayant plus comme issue que se bouffer entre eux, ployant sous le nombre des naissances, lorsqu’ils furent sans autre issue, nus sur une terre nue.
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1. Yuval Noah Harari, « Sapiens, Une brève histoire de l’humanité », in Albin Michel, édit. 2012.

26 décembre 2017

Le MR sous stérilet.

Peut-être que Theo Francken n’aurait pas dû présenter des excuses à Charles Michel sur la question du retour au bercail des Soudanais, puisque c’est le chef du gouvernement qui, jusqu’à preuve du contraire, oriente la politique du gouvernement !
Cela a mis Bart De Wever dans une grogne pas possible, lui pourtant, ami de longue date de Charles (deux ans, c’est une longue amitié en politique).
Le mage d’Anvers a compris qu’il ne faut jamais accepter de discuter sur un point faible (le rapatriement des Soudanais), mais sur un point fort : le nucléaire. Francken présentant des excuses à Michel, c’est un peu comme si on avait une photo du secrétaire d'État à l'Asile et aux Migrations, une bougie à la main dans la chaîne de la fraternité autour du centre fermé de Vottem !
Alors, le roué coquin, réplique sur la question qui fâche chez son ami de deux ans : le nucléaire ! Bart est sceptique sur la date couperet : 2025. Il n’y a que les godillots du MR et les passe-plats du CDH pour y croire. Sur le Newsmonkey (1.) Bart critique son ami Michel de la légèreté avec laquelle il prétend que le nucléaire ne produira plus de courant en 2025. Ce ne sera probablement tranché que lors des négociations pour la formation d'une nouvelle équipe qui suivront les élections législatives de 2019.
C’était pourtant conclu et emballé dans l’accord de gouvernement entre les amis de deux ans. Mais la N-VA n’y croit plus, Charles Michel non plus, mais il veut refiler la patate chaude au gouvernement suivant, sachant qu’au vu des sondages, il ne sera plus premier ministre, tandis que Bart espère l’être dans le prochain. Il voudrait bien qu’on oublie 2025.
Le caudillo d’Anvers a l'intention d'aborder la question à la campagne électorale des élections fédérales et régionales de mai 2019.
L’emmerdant pour les autres partis, c’est qu’il a raison. Personne n’est capable de dire où nous en serons en 2025 sur les capacités des nouvelles centrales au gaz naturel (polluantes) et les systèmes eau et vent (non polluants), le tout non construit et à l’état de projet, sans compter le volet « démolition » des sites nucléaires, la dépollution pourrait coûter des milliards !

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En bon yachtman anversois, voilà un coup de barre qui redresse la N-VA et plonge le MR dans le cafouillage verbeux, dont le président Chastel s’est fait une sorte de spécialité.
Si on embête le Vice-Premier ministre et Ministre fédéral de la Sécurité et de l'Intérieur, Jan Jambon, sur son genre de fréquentation (des nostalgiques du Grand Reich), De Wever sauvera les meubles de la même manière, en revenant sur les discussions avec le CD&V concernant la justice fiscale. Certes, Michel n’est pas directement dans le coup, sinon que l’oreillette gauche du cœur des Michel à une malformation réformatrice, les libéraux ne s’appellent-ils pas entre eux « réformateurs » ? Son ami de deux ans va trop loin dans l’estime qu’il porte aux grands entrepreneurs et comme Michel espère que les 120 résolutions de Di Rupo vont faire fuir les centristes du PS vers le MR, ce n’est pas le moment de laisser croire qu’entre le grand capital et lui c’est le grand amour, d’autant que Bacquelaine n’y va pas de mainmorte dans son saccage des pensions.
Pour rappel, Kris Peeters (CD&V), éternel souriant mais aussi éternel frustré de ne pas avoir été premier ministre, entend postuler à Anvers aux Communales de 2019.
Tout ça sur un fond d’incertitude que nos journalistes, luttant avec courage à la manière du brave soldat Chveik (2), interpréteront selon les désirs du roi, pour ne pas céder au cynisme et à l’indifférence stérile, de manière à nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
Voilà les éléments avec lesquels le MR veut nous émerveiller !
Pour le coup, on aimerait ressortir Louis Michel de la naphtaline du vestiaire de l’Europe où sa gabardine coule des jours heureux, à seule fin de nous dire ce qu’il faut penser pour s’émerveiller au nom du père, pour supporter le fils.
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1. News Monkey est un site d’informations néerlandophone. Purement digital, gratuit et connecté aux médias sociaux, le site est déficitaire et risque de disparaître en 2018.
2. Héros du roman de Jaroslav Hasek.

25 décembre 2017

Cinq minutes pour convaincre...

…le temps du discours du roi en ce Noël 2017.
Si c’est pour nous convaincre qu’on peut vivre très bien en travaillant cinq minutes par an, on est déjà convaincu, sauf que ce n’est pas pour tout le monde. Et encore, c’est comme dans une pièce de théâtre, le roi lit un texte dont il n’est pas l’auteur. Nous devons donc estimer l’argument et le jeu de l’acteur.
On tombe vite dans la tradition. C’est plus facile de répéter la même chose chaque année, que de surprendre par du changement.
Le discours du roi est dans la grande pratique de quelque chose qui existe depuis Georges V et que les Anglais nous ont laissé. On se demande même si après le Brexit, l’Europe ne va pas taxer le discours de Noël du roi ? Il faudra voir ça avec Michel Barnier.
Le texte n’a, en général, aucune espèce d’importance. De toute façon, ce n’est pas le roi qui l’écrit, comme dit plus haut. C’est le premier ministre.
Je me demande même s’il n’a pas été écrit par Louis, le père, plutôt que Charles, le fils.
C’est le passage « Nous pouvons y puiser la force pour ne pas céder au cynisme et à l’indifférence stériles. » qui m’a mis la puce à l’oreille. La dernière fois que Louis a téléphoné à RTL pour les convoquer, parce qu’il lui semblait qu’il avait quelque chose d’important à révéler aux Belges, on a été déçu bien sûr, puisque c’était pour dire qu’il ne partait de la vie politique qu’en 2019, mais il a tiré la phrase de la bouche du roi, presque mot pour mot, or, l’interview a eu lieu la semaine dernière ! Sauf que Philippe n’a pas parlé du « simplisme », ni de la politique simplette et sans dialogue qui écœure tant le vétéran MR.

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Donc, le roi a interprété le texte d’un des Michel. Il a fait cela très bien, assis (c’est plus confortable). Il a lu son texte, un peu comme Lucchini lit du Céline, sauf que c’était moins drôle. Il a évité la façon itinérante, à la Jupiter Macron. Il aurait pu. Laeken est un palais mystérieux pour nous tous, à part les serres, juste derrière. On ne voit pas très bien ce que la famille royale peut faire avec toutes ses pièces. Si elles sont chauffées ? Combien ça nous coûte ? Voilà des questions qu’un Laurent Delahousse, s’il faisait un extra à Bruxelles ne poserait pas. Néanmoins, on aurait déambulé avec l’artiste de FR 2.
Donc Michel a choisi l’émerveillement pour le roi. Philippe qui a compris et qui ne veut pas finir comme Laurent, l’a prononcé cinq fois (nous révèle Martine Dubuisson, une langue bien pendue du journal Le Soir).
Michel a voulu l’émerveillement, pour ne pas qu’on s’intéresse aux statistiques qui font de sa politique un espèce de saint suaire pour recouvrir les restes de son parti qui ne va pas très bien. Enfin, ce n’est qu’affaire d’opinion et on sait comme Charles ne s’y intéresse que quinze jours avant d’être réélu. Donc, il n’est pas trop tard. Voilà pourquoi, la consigne à Laeken était très claire « surtout pas parler du pays », rester dans l’émerveillement.
Comme Laurent s’est vu squeezer 15 % de son salaire, son frère avec quatre enfants, fait gaffe. Vous voyez le genre, Mathilde obligée de refaire la logopède dans un hôpital bruxellois, même huppé ? Puis faire la lessive le samedi et tendre des cordes dans les serres pour mettre sécher les caleçons royaux, ce n’est pas très sérieux !
On va donc essayer de réapprendre à s’émerveiller.
C’est sans doute à cause de la politique de Charles, on a déjà tellement peu envie de s’y intéresser, si en plus on doit s’émerveiller, il va falloir qu’on trouve de bonnes raisons. Et si on n’en trouve pas ? Les Michel ont-ils pensé à ça ?
Personnellement, la fête de Noël me fait chier. S’émerveiller en même temps, même en voyant le roi assis, le corridor de Laeken qui n’en finit pas laissant deviner des enfilades de pièces pour loger tous les mal logés du royaume, le feu de faux bois et le discours de Michel qui n’est même pas celui d’un d’Ormesson pourtant médiocre, j’avoue : je n’y arrive pas !
Un chef montois, Angelo Galasso, s’est mis volontairement au service des gens en panne de recette de Noël. Il me donne une idée.
Et si Michel nous concoctait une recette d’émerveillement, pour qu’au moins, on puisse l’essayer ?
Si dans certains pays, on ne trouve jamais l’issue des conflits, qu’ici au moins on essaye de trouver l’issue du simplisme, afin de nous sortir d’un simplisme insoutenable pour nos autorités, notre bon roi, le grand Charles et même son père en instance de départ, et de tout le MR, émerveillés du travail extraordinaire qu’ils accomplissent pour nous pauvres créatures ingrates, et pour tout dire, d’un cynisme d’idiots !...
Sur ces fortes paroles, je sens que je m’émerveille déjà !

24 décembre 2017

Carton à Michel et Khartoum à Omar

Mais quelle famille, ces Michel !
Début du mois, le père menaçait de nous abandonner.
Comme il s’attendait à ce qu’on lui dise « Non, Louis, ne pars pas ! Reste avec nous ! » il n’a trouvé que des journalistes de « Matin Première » goguenards, au lieu d’un peuple en larmes. Pour punir notre ingratitude, il hésite sur la date de départ.
Le fils fait mieux. Après avoir juré que jamais il ne se mettrait à la colle avec la N-VA, le voilà en couple avec Theo Francken.
Dans le dossier d'expulsion de ressortissants soudanais, il doit à la fois « admonester » en public et « féliciter » en particulier, le plus grand pourfendeur d’immigrés légaux et illégaux que de mémoire de MR on ait jamais vu en fonction, Theo Livingstone Francken !
Notre nouveau Clémenceau a-t-il, en connaissance de cause, renvoyé avec l’aide de son compère Francken des Soudanais chez eux ? Au Soudan la dictature ne plaisante pas avec ses ressortissants renvoyés au pays, notamment par un accord avec une puissance étrangère.
On ne sait pas dire que c’est le cas, mais souvent les dirigeants des dictatures africaines sont corrompus. Pour eux un dessous de table, c’est sacré. Il leur reste ce petit côté honnête, quand c’est bien payé, ils font du zèle.
Est-ce que les dirigeants soudanais d’Omar El-Béchir ont ramassé une enveloppe tombée d’une poche béante à Bruxelles, lorsqu’ils ont signé l’accord ? Et qu’ils ont cru qu’il fallait faire passer le goût du voyage aux rapatriés ?
Bien entendu, nous ne le saurons jamais.
Les Michel ne sont pas précisément des tendres quand il s’agit d’ajouter un titre de gloire ou un supplément salarial à leurs CV. Charles, a l’air bien doux quand il parle devant tout le monde. Il ne faut pas s’y fier. De famille, il a l’instinct du crotale.
Le PS, Ecolo-Groen et le cdH sont bien naïfs s’ils croient que Charles Michel va se déballonner sur le dossier soudanais. Et complètement siphonnés s’ils pensent que Francken va donner sa démission.
Il vaudrait mieux, pour ce dernier, parler des quelques rares fois où il a dit la vérité, plutôt qu’étaler tous ses mensonges, on gagnerait du temps.
Spécialiste du mensonge éhonté, Francken, ce surdoué de la pensée torve s’est distingué avec le dossier soudanais.
Où les mensonges du compère de Charles Michel atteignent des sommets, c’est quand il affirme que les expulsions vers le Soudan se font en collaboration avec l'ONU et l'Organisation internationale pour les Migrations (OIM). Bien entendu ces deux institutions, ont démenti catégoriquement.
Ce gouvernement nous prend de plus en plus pour de complets imbéciles.

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On se demande où Charles et Francken ont appris l’art de faire monter le client au claque, pour le jeter dehors dès qu’il a mis son pognon sur la table de nuit. Du secrétaire d’État, cela ne peut venir que de l’oncle De Wever, pour l’autre, encore une fois, c’est de la ficelle à lier les andouilles de l’épicerie familiale, cette mentalité là.
En septembre, la Belgique s’est associée au Soudan pour “trier” les migrants en transit à Bruxelles. À l’époque, des Belges dénonçaient une collaboration avec un régime poursuivi pour génocide. Trois mois plus tard, les témoignages accablants de migrants qui ont été rapatriés, leur donnent raison.
La “délégation soudanaise”, venue participer à l’identification des “Soudanais illégaux du parc Maximilien”, finissait le travail à Khartoum.
Les dix Soudanais rapatriés se souviendront, enfin ceux qui sont encore en vie, de l’accueil qui les attendait.
Le Journal De Morgen saluait à l’époque cette initiative “Francken assurait que la délégation ne représentait aucun danger pour les migrants soudanais, et le Premier ministre s’était rangé derrière cette initiative. » Pourtant, des experts avaient averti du risque qu’il y avait à collaborer avec un régime poursuivi par la justice internationale pour génocide et crime contre l’humanité.
Koert Debeuf, du Tahrir Institute for Middle East Policy, a recueilli des témoignages de Soudanais rapatriés au moyen de ce dispositif. “Menaces subies, restriction de liberté, torture, les récits dépeignent des hommes terrifiés par les services de renseignement”.
Le récit d’un rapatrié (18 ans) est glaçant « Ils m’ont emmené dans un bureau des services de renseignements et m’ont demandé pendant des heures pourquoi j’étais parti en Europe, et ce que j’y avais fait. […] J’ai été longuement frappé. »
Le jeune homme a réussi à s’enfuir et se trouve actuellement en Libye. Il déclare : “Ma vie est en danger.”
On ne sait rien des autres, peut-être certains sont-ils morts ?
Ce qui est positif pour notre duo de pointe Michel et Francken, c’est que ce jeune Soudanais évitera la Belgique lors de sa prochaine route d’exil.
Interrogé par la RTBF, Charles Michel a déclaré ce 21 décembre que le gouvernement n’avait “pas reçu de plaintes officielles”.
On entend d’ici, les félicitations du père au fils, le soir du 24. Louis n’a jamais pu s’empêcher de gloser, lors de la découpe de la dinde de Noël.

23 décembre 2017

L’Europe à l’étouffée !

On va se perdre un certain temps en commentaires sur les élections en Catalogne. Puigdemont et les indépendantistes ont obtenu une victoire à peu près de la même manière que les Républicains ont fait élire Donald Trump. Les Unionistes l’emportent au nombre de voix et les Indépendantistes, au découpage électoral qui leur est favorable.
En fin de compte, les trois partis indépendantistes décrochent 70 élus sur 135.
On doit à Mariano Rajoy d’avoir manœuvré pour rien, tout en compliquant le problème, puisqu’il a désormais des prisonniers politiques, ce qui fait mauvais genre en démocratie. Pire encore, son parti s’est effondré au point d’avoir perdu 8 sièges des 11 qu’il avait obtenus aux élections précédentes.
Déjà, de cette manière, le premier problème est celui de sa gouvernance. Les partis de la coalition nationale vont-ils laisser un perdant à la tête du gouvernement de Madrid ?
Mais la question de fond reste pendante. Que va faire l’Espagne au vu des résultats ?
Un courant d’opinion enfle en catalogne selon lequel tout ce micmac ne va rien changer.
Carles Puigdemont, l'adversaire résolu de Rajoy devra former une coalition avec l’ensemble des partis indépendantistes et ce n'est pas gagné. Mais, ils ont un objectif immédiat qui les unit, directe conséquence de l’erreur de Rajoy d’avoir embastillé des opposants. « Libérer les indépendantistes emprisonnés par Madrid », est un slogan porteur qui va renforcer les opposants à Madrid, si Rajoy persiste à les maintenir en prison. Il fournit gracieusement un objectif bien précis à ceux qui seraient bien embarrassés d’en trouver un autre dans l’immédiat.

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Puigdemont inculpé pour "rébellion" et "sédition", le chef du deuxième parti indépendantiste, Oriol Junqueras, en prison, le souvenir de Franco commence à faire de l’ombre à l’Espagne et à l’UE de Bruxelles, d'autant que l’Europe s'est mise au service du pouvoir central, pour l’aider à conserver son unité.
Cette affaire n’est pas qu’exclusivement espagnole. Elle touche aussi directement l’Europe qui transgresse, comme elle l’a toujours fait la sacro sainte loi de la neutralité, lorsque ses membres ont des problèmes internes.
Juncker et Donald Tusk mènent une politique de soutien inconditionnel aux États de l’Union, même si ceux-ci menacent les majorités régionales. Ils s’en vont répandre partout la bonne parole « impossibilité de recevoir une demande d’adhésion d’une Région sécessionniste ». À force de le chanter sur tous les toits, cette vérité est devenue une arme contre des Régions aspirant à plus d’autonomie, voire à la séparation de l’État.
On peut comprendre d’un pays, dans lequel une Région est en désaccord avec le pouvoir central, qu’il attend un soutien de l’Europe, ne serait-ce que « moralement ».
Est-ce bien servir la démocratie, que de soutenir un pouvoir central contre l’expression d’une importante partie de la population ?
L’Europe ne joue-t-elle pas un rôle de cerbère, qu’elle ne devrait pas jouer ?
À ce jeu, une majorité régionale peut très bien subir un déni de démocratie, par le poids d’une majorité nationale !
On ne va pas refaire le coup d’Hitler qui annexait « démocratiquement » ses voisins au nom des 60 millions d’Allemands qui étaient pour !
Que se passera-t-il, par exemple, avec l’Écosse, le jour où l’Angleterre quittera l’Europe, si l’Écosse vote sur la question d’indépendance et l’obtient par le suffrage universel ?
Idem pour la Flandre, la Corse et quelques autres Régions de l’Europe si elles ne se sentent plus à l’aise dans ce que leur proposent les États ?
De l’Europe aux citoyens, il y a comme une incompréhension de ceux-ci pour celle-là. La politique dans sa rigidité actuelle privilégie les Nations, alors que son avenir est dans une Europe des Régions.
Cette rigidité est dans son programme, élaboré par des hommes de droite, pour une vision économique orthodoxe de droite. Tout est plié dans les tables d’une loi qui date du temps de Robert Schuman, avec une vision d’un monde qui a disparu !
Si bien que dans le contexte actuel, n’évoluant pas, elle se condamne à rabâcher sur son passé !
En n’innovant pas le droit, en ne privilégiant pas le rôle d’intermédiaire qu’elle pourrait jouer entre l’Espagne et la Catalogne, elle plombe son avenir, comme elle l’a plombé pour sa gestion de la crise économique, gérée de manière trop conservatrice et pro américaine.
Elle se condamne à termes et de manière définitive.

22 décembre 2017

L’émotion universelle.

Cette question s’adresse à tous ceux qui ne supportent plus les publicités à la télévision, le show cucu, les paillettes de fin d’année : « comment se fait-il que la plupart des gens sont saisis par l’émotion, quand un « heureux » pauvre monte sur le podium pour recevoir un cadeau ? ».
Cette question, je me la suis posée quand, par une sorte de fatalité due à un parfait hasard, le zapping m’a placé devant Cyril Hanouna offrant une maison à Céline (mère célibataire de trois enfants gagnant 650 € par mois dans une cantine scolaire) lors du prime baptisé Baba Noël.
C’était il y a un an. Je n’ai vu que le remake ce jeudi 21 décembre, à la suite d’une reprise de contact avec la famille.
J’ai ressenti une émotion de « l’après coup » comme si j’étais une midinette et que la maison meublée offerte d’une valeur de 300.000 € venait d’être remise à l’instant.
Voulant savoir d’où me venait cette émotion, j’y ai réfléchi. Pourquoi les préventions contre le business télévisé, les présentateurs qui se font des couilles en or, les gogos qui battent la mesure, applaudissent et rient sur commande, sont elles tombées comme des barrières Nadar submergées par la foule ?
Parce que cette émotion est universelle et est présente en chacun d’entre nous, du fieffé coquin au MR endurci dans la loi de la jungle politique, en passant par l’ouvrier à trois poses, assommé par l’imbécilité de sa tâche et qui la fait quand même, parce que c’est ça ou la rue, même la crapule enrichie au détriment du plus grand nombre, tous peuvent un jour craquer et ressentir ce que j’ai ressenti : « une formidable envie que le besoin criant de la pauvreté excessive, sale, déshonorante, n’existe plus, éradiqué du système économique, quel qu’il soit. »
Et on a devant soi une réalisation très partielle de ce que cela pourrait être par le témoignage de cette famille, même si celle-ci a été choisie avec soin « des pauvres bien propres sur eux et qui ne demandent qu’à exprimer en termes courtois leur profonde reconnaissance ».
À se demander si la même émotion était possible pour de plus pauvres encore, n’ayant qu’à nous offrir une image humaine dégradée par un inexorable et malheureux destin, cent fois pire que celui de Céline.
Car, c’est là où ça coince dans cette marée émotionnelle qui s’opéra en moi sans que je susse la retenir, pourquoi suis-je moins sensible à la vue de ces camps de pauvres humains poussés sur les routes par la folie guerrière, souvent à connotation religieuse, la pire de toutes ?
Sans doute qu’à la modeste échelle de l’individu, il devient impossible d’étendre à l’ensemble des misères humaines le ressenti par les larmes, sans quoi on pleurerait toute la journée et on ne s’en sortirait que par la conscience que tout ça devient ridicule.
On sélectionne ses émotions sans le savoir, par une dictature interne parfois tendre, parfois dure !

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J’en retire comme leçon plusieurs choses.
La première c’est l’universalité de l’émotion primale dont le principe est en nous sous forme de partage et de générosité.
La deuxième est sous réserve de l’analyse de la situation économique et politique. Sachant que la générosité et l’idée de partage sont essentiellement des idées de gauche et que l’émotion serait tout autant ressentie à gauche, qu’à droite, comment se fait-il que les partis de droite soient encore aussi puissants aujourd’hui ?
À qui Messieurs Michel, Reynders, Borsus, Bacquelaine et compagnie réservent-ils leurs larmes ? Aux rombiers et rombières qui descendent une fois l’an dans les caves des banques couper leurs coupons ? À en juger par la politique qu’ils mènent, ils doivent avoir une conscience bien maltraitée ! Ces politiques refoulent leur instinct d’humain pour se concentrer sur leur carrière et leur profit.
Enfin la dernière leçon tient au système économique lui-même. Quand l’humanité va-t-elle pouvoir s’en débarrasser et trouver quelque chose de plus juste, de plus utile ?
Le temps presse. Il se murmure des choses au fond des océans et dans l’air que nous respirons qui, se mêlant aux plaintes accrues de tous les crève-la-faim de par le monde, commencent à faire beaucoup !
On peut tricher avec les pauvres, leur mentir et les oublier en les niant avec véhémence. Tout est différent avec la Nature que l’on maltraite. À défaut de ne pouvoir traiter le système économique tel qu’il apparaît monstrueux, la Nature s’en chargera, de sorte que les émotifs périront avec les insensibles, les uns parce qu’ils se seront montrés lâches et les autres parce qu’ils se seront comportés en criminels.

21 décembre 2017

Il nous abandonne !...

Il part ! Il nous quitte ! Il nous laisse ! C’est comme une trahison… On se sent orphelin. Il nous met en danger avec la démocratie. Il trahit la juste cause !
Mais on n’en dort plus dans les chaumières !
Notre grand polémiste, notre inoubliable co-fondateur du seul parti au monde qui s’enorgueillira jusqu’à la fin des temps de l’avoir connu, celui dont Jean Gol disait « il est encore plus petit debout qu’assis », notre pygmalion de toujours, l'eurodéputé Louis Michel (MR) ne devrait pas poursuivre sa carrière politique après 2019, au terme de son mandat au Parlement européen !
Seulement deux ans à encore se faire du blé, c’est court !
Richard Miller approché – c’est lui qui sert la soupe aux élites du parti bleu, on se souvient de son pensum aux comices agricoles du MR consacrés aux grands libéraux – lorsqu’il s’était écrié saisi par l’émotion « Gesta non verba » (Moins de mots, des actes) en pleine guerre froide entre le clan Michel et Didier Reynders, si bien qu’on en était venu aux mains, Richard Miller, rappelé-je, contacté, a directement accepté la rédaction du discours qui sera lu par le petit Chastel, à condition que les termes employés par l’auteur entrassent dans le vocabulaire du président intérimaire à vie, de cette grande formation libérale.
Ce n’est donc pas de gaité de cœur que sur un ton sinistre, notre grand homme, ministre d’État, grande croix de toutes les grandes croix, Louis Michel s’est écrié "Je ne serai très probablement plus mandataire politique".
La Meuse n’a pas encore relevé l’état de nerfs dans les chaumières, mais à l’heure où s’ébauche cet éloge funèbre, des suicides se sont déjà produits dans les foyers libéraux.
« Non ! bande de nazes, il n’est pas déjà mort. ».

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Comme on lui disait qu’on ne comprenait pas sa décision et que, gaillard comme il est, il en avait encore pour au moins un quart de siècle à nous guider dans les méandres d’une situation qui voit le politburo du PTB jeter dans ses caves pour interrogatoire, la clique contrerévolutionnaire de Di Rupo, il a bien voulu accorder quelques minutes d’entretien à « Matin Première ». Il n’y avait que lui, pour tenir le flambeau du libéralisme au-dessus de la mêlée, le ministre grande croix nous a confié qu’il avait du mal à se retrouver dans le monde politique actuel. "Avec l'émergence des réseaux sociaux, on est dans le simplisme".
Le mot était lancé, la plaie béante ouverte « on est dans le simplisme », dit ainsi tout à trac, devant les effrontés de l'émission Matin Première. "Il n'y a plus d'affrontements d'idées, que des affrontements d'émotions. Ce n'est pas comme ça qu'on dirige un pays."
Na !...
Une fois sa belle conscience en appétit, le voilà intarissable.
« Le monde politique a perdu une grande partie de son autorité morale en raison des récents scandales impliquant des mandataires publics. D'aucuns ont véritablement créé des systèmes qui favorisaient scandaleusement un certain nombre de leurs représentants, ça a fait beaucoup de tort."
Pas à lui, non jamais, pas aux indélicats du MR, on les a déjà oubliés même s’ils n’ont pas encore été jugés. Louis, vous pensez bien, les a longtemps entendus et il peut nous dire ce qu’il a recueilli de leurs bouches, ils feront tout pour rester « préjugés innocents ».
Voilà qui pourrait intéresser Louis Michel : rester préjugé sur le départ !
Il a encore une mission, la lutte contre le simplisme ! A-t-il jamais refusé son monologue au gens de tous bords venus dialoguer avec lui ? Non, jamais !
Et du coup le revoilà à échafauder des hypothèses sur « ce qui ne va pas dans le monde », c’est-à-dire ceux qui n’ont pas encore adopté la méthode Michel : trancher de tout avec son gros bon sens qui ne doute de rien, surtout pas du simplisme !
La question catalane, fastoche, Loulou prend la chose en main et une semaine après, on ne parle plus que des exploits du Barca. Il incarne le dialogue politique, il est l’incarnation. Il s’installe sur les Ramblas, les gens apportent leurs bougies. Il fait le reste !
Le conflit sur Jérusalem ? Un jeu d’enfant. La reconstruire à l’identique dans le désert à côté. Ainsi, il y aura deux Jérusalem, chacun aura la sienne. CQFD. Il y aura deux tombeaux du Christ ! Et alors, ne sont-ils pas trois dans la bible ?
Kim Jong Un et Donald Trump ? Le MR est partant « grand fusionnel » avec les USA. Qu’est-ce qu’on fait quand Trump a toujours raison ? Mais rien, puisqu’il a raison. Pour sauver la démocratie, Michel pourrait aider à placer des bombes atomiques sous les ailes des avions de la Liberté.
Les journalistes de Matin Première ne l’ont pas lancé sur la question des salaires des parlementaires européens, ils ont eu peur que Louis Michel ne facture sa prestation, au lieu de payer un pot de départ.

20 décembre 2017

Le cavalier seul des USA !

Un drame est en train de se jouer. Il n’est pas trop éloigné de nous, puisqu’il s’agit de la gouvernance Trump des États-Unis d’Amérique et que – ce n’est un secret pour personne – les américanolâtres belges sont légion au MR.
Charles Michel et les autres libéraux sont entraînés dans les événements qui se préparent. Quand le plus fervents de nos mondialistes parle de « fake news » à propos de la tension que suscite Bacquelaine, ministre des pensions, Charles fait du Trump.
Michel junior en est au copié/collé jusqu’aux expressions mêmes de Trump ! Il n’y a que la mèche en houppette du président US qu’il ne peut pas imiter, et pour cause…
Pourquoi le drame est-il perceptible dans le monde ?
Parce que les USA se retranchent petit à petit des autres États de la planète, dans des domaines primordiaux, par des positions unilatérales.
Il y a d’abord la COP 21 sur le climat à laquelle adhérait l’Administration d’Obama et que Trump rejette pour des raisons touchant aux intérêts financiers de ses amis et de sa clientèle de base, comme les mineurs des mines de charbon.
Certes, une grosse partie de l’opinion américaine est contre, mais la réalité est là. Trump est en train de sortir des accords négociés par son prédécesseur sur le climat. Officiellement, l’Amérique ne croit pas aux conséquences désastreuses du réchauffement dont elle est responsable en grande partie. Le changement climatique n'est plus une "menace à la sécurité nationale" des Etats-Unis ! Trump s’est attaché à dénoncer "l'injuste accord" de Paris, nuisible à ses intérêts économiques.
Cette façon de voir les choses est de l’ordre des croyances moyenâgeuses qui voulaient que la terre fût plate.
Enfin, devant le monde entier, Trump révèle le monstrueux dessein du système capitaliste qu’il représente parfaitement, celui de produire pour enrichir un clan jusqu’à épuisement des ressources de la planète.
Il le dit à la face du monde sans vergogne, comme si cette monstruosité allait de soi!
Pour suivre cette politique, une possibilité : investir des milliards dans l’armée US pour qu’elle reste la première du monde, prête à affronter l’univers entier s’il le faut. Trump apparaît tel le héros négatif que ses adeptes célèbrent : seul contre tous !
Il serait temps que l’Europe se réveille et s’interroge sur la mainmise de l’OTAN, comme base avancée des intérêts américains, et essaie d’assurer elle-même sa défense.
En cas de coup dur, des cataclysmes du climat engendré par cette politique, verrions-nous Charles Michel, voler au secours de l’économie capitaliste de Trump ? C’est une perspective envisageable, compte tenu des prises de position du MR.
La politique de Donald Trump est claire, non seulement il se démarque de son prédécesseur Barack Obama, sur le climat (COP21), signé par près de 200 pays, mais encore il essaie – sans encore y parvenir – à détruire un début de sécurité sociale pour les plus pauvres, c’est-à-dire ceux qui souffriront en premier lieu des dérèglements du climat. .

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Reste la politique étrangère.
Elle rejoint ce que l’on sait sur celle du climat.
En décrétant que les États-Unis déménageront bientôt leur ambassade de Tel-Aviv à Jérusalem, là aussi, Trump se met tout le monde à dos. Il doit user de son veto à l’ONU pour arrêter une résolution sur Jérusalem. Israël ne peut pas rester éternellement un État qui occupe par la force armée, des territoires conquis par les armes. Il convient de négocier une paix avec les Palestiniens, d’abord, en cessant de jouer les hypocrites sur « les colonies » avec la complicité du seul allié qui reste sur ce coup : le président des USA !
Trump s’en fiche. Il ne discute pas, qu’il ait raison ou tort.
Un argument de plus pour mettre les USA hors piste.
L’histoire nous enseigne que le droit établit par la force dure le temps que les autres s’entendent pour que cela cesse.
En conséquence, celui qui joue des muscles doit rester sur le qui-vive et faire tant et si bien d’exercices, qu’à la fin il est épuisé.
Tous les Empires se sont éteints de cette manière.

19 décembre 2017

American dream !

Est-ce que ces Messieurs du Mouvement Réformateur libéral sont bien conscients du genre d’économie qu’ils défendent ?
Mettent-ils le nez à la fenêtre, quand ils sont en visite à NY, vont-ils fouler les trottoirs du Bronx ou préfèrent-ils lire le Financial Times dans leur chambre du Novotel, avant de faire une visite à la Trump-Tower ?
Comment peuvent-ils ignorer ce que les journaux belges ignorent volontairement, eux qui s’affirment intelligents et diplômés par élection, pour faire le bonheur des autres, même si c’était le cas, on passerait volontiers sur le bonheur qu’ils se font à eux-mêmes, avant de penser à nous ?
Sont-ils cons ou cyniques, stupides ou malveillants ? Croient-ils vraiment que le système n’est pas à jeter, parce qu’il est le meilleur ?
Indépendamment d’une misère locale, perceptible par exemple au Carré de Liège au carrefour Saint-Gilles et sans doute à peu près identique dans toutes les villes francophones, y compris Bruxelles, savent-ils qu’elle est pire encore au pays du capital par excellence, les États-Unis d’Amérique ?
Là-bas, l’Eldorado n’est qu’un cauchemar pour 41 millions de pauvres recensés (officieusement 70 millions), parmi lesquels 9 millions sur les 41 (les autres ne sont repris nulle part dans les statistiques) ne reçoivent aucune aide financière.
Sans même un dollar en poche, comment font-ils, dans l’un des pays les plus riches de toute l’histoire de l’humanité, sans l’aide de personne pour survivre, sinon des passants dont le cœur se soulève de pitié et de honte à l’égard d’un pays, si insensible pour près d’un cinquième de sa population ?
Reynders, le grand voyageur gratuit qui nous représente chez nos grands alliés, ne se prive pas de faire la tournée des popotes de nos consulats. A-t-il usé ses fonds de culotte sur Southwest Airlines de Newark à LAX Los Angeles, en lisant « LA Times » distribué gratuitement en classe affaires ?
Sait-il qu’à Los Angeles, on doit enjamber des tentes et des cartons sur les trottoirs, quand on n’a pas la chance comme lui, de passer dans une voiture du consulat, de l’Aéroport au 6300 Wilshire Blvd #720, où le consul l’attend, au Tea Room à air conditionné, du premier étage ?
Peut-être ne s’est-il intéressé qu’au Venezuela et ne s’est-il indigné qu’aux photos des grands magasins vides de Parque Central à Caracas ?

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Article qui le renforce dans sa foi profonde du système Trump où, pourtant, la population sans-abris augmente de 25% chaque année à LA, pour atteindre le chiffre de 55.000 « street dwellers ». Les problèmes sanitaires sont démesurés, sur Skid Row, neuf toilettes pour 1 800 « résidents » !
Peut-être a-t-il cette année plutôt fréquenté Montgomery, capitale de l’Alabama ?
Il faudrait lui poser la question ?
En Alabama, la population noire a évité Roy Moore, le cow-boy gouverneur tonitruant et qui vient voter à cheval, sans quoi l’Amérique, à la honte d’avoir élu Donald Trump aurait dû se farcir ce raciste antiféministe, adoubé par les Républicains.
En sa qualité de chef de la diplomatie, Reynders doit probablement savoir, à moins qu’il feigne de l’ignorer, que la population noire aux États-Unis représente 13% de la population totale, mais 23% de ceux qui sont sous le seuil de pauvreté, et 39% des sans-abris. Dans l’Alabama, la « black belt », (terre noire) qui fait référence à la population afro-américaine, y règne une des pauvretés les plus graves du pays. L’histoire de l’esclavage s’y devine partout. Les descendants des esclaves qui travaillaient la terre y sont restés, le racisme aussi. Des milliers de familles sont sans accès au système sanitaire le plus élémentaire. On y vit au milieu d’égouts à ciel ouvert.
En Alabama, c’est l’image même du tiers-monde !
Aujourd’hui mardi, ce sera le branle-bas de combat chez les travailleurs belges qui ne veulent pas du système américain. Les coups de fil entre Charles Michel et Willy Borsus vont se succéder. Eux veulent ce système américain. Ils poussent à l’accélération des mesures. Bacquelaine et son système à point, les magouillages autour des conditions de travail au nom des emplois, les réformes des hôpitaux et de la médecine, tout enfin est bon pour nous faire entrer dans le moule mondialisé.
Un peu de patience, on y arrive !
La Meuse va sonner du cor au fond des abris-bus vides et exciter les mécontents.
Ces responsables politiques et journalistiques sont-ils des benêts ou des cyniques ?
Les deux mon général !

18 décembre 2017

Trump, l’exemple de Charles Michel !

La preuve existe que le système économique mondial est un fiasco complet dont on ne mesure pas encore l’ampleur.
Elle se mesure dans le fossé qui sépare les populations pauvres et le quarteron d’individus riches.
Ce constat est d’autant plus sans appel qu’il a été fait dans le pays capitaliste par excellence, celui qui profite le plus de sa situation dominante dans le monde : les États-Unis d’Amérique.
Officiellement, ce pays compte 41 millions de personnes sous le seuil de pauvreté !
Peut-être qu’une dizaine de millions de ces personnes vivent dans un dénuement complet. L’ONU a chargé Philip Alston de préparer un rapport sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme. De son séjour aux USA il décrit la situation présente de « stupéfiante ».
Cette enquête est récente. Elle a été faite entre le 1er et 15 décembre de cette année.
Elle portait surtout sur les efforts fournis par le gouvernement pour éradiquer la pauvreté la plus extrême et évaluer les obligations de l’administration Trump, vis-à-vis du droit international.
Alston a livré ses observations lors d’une conférence de presse réalisée le vendredi 15 décembre depuis Washington.
Trois jours complets se sont passés depuis. Nos gazettes et nos ministres ont eu largement le temps d’en prendre connaissance et donner leurs avis. De même, Deborsu dans son émission dominicale aurait quand même pu en dire deux mots, car cette augmentation de la pauvreté dans le monde nous concerne aussi.
Les USA qui regardent les autres du haut de leur richesse, au lieu de chercher où est la faille, ont préféré mettre les pauvres sous le tapis, comme on fait des poussières quand on est négligeant dans le ménage.
C’est bien la nouvelle méthode de gouvernement qu’emploie Trump et les autres à sa suite : « cacher ce qui n’est pas beau à faire voir ».
Exactement ce qu’en pense Charles Michel dans sa fuite en avant avec la N-VA comme partenaire. Les journaux embraient et le tour est joué. Les gens sont mystifiés et passent le sujet.
Ce qui choque Philip Alston, c'est le nombre de pauvres qui font partie de cette nouvelle catégorie, des « working poors », ou « travailleurs pauvres », dont le nombre a fortement augmenté ces dernières années.

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Ici, il ne s’agit pas de « fainéants », d’indécrottables marginaux « qui ne veulent pas s’intégrer », mais de gens qui tirent tellement peu de revenus de leur travail qu’ils entrent dans la catégorie des pauvres qui vivent sous le seuil, de ce que l’on considère être « décent », pour survivre dans cette société d’abondance.
Voilà qui en dit plus que tout autre argument, sur la valeur du capitalisme accéléré par une mondialisation dont, par la nature des choses, nos MR vantent les qualités et procèdent aux mises aux normes du pays, pour « coller » à la réalité.
Il y a une sorte de gêne chez nos politiques dès que l’on parle de pauvreté extrême. Cette pauvreté on l’oublie, on l’efface, elle ne fait pas partie de notre quotidien, parce qu’on ne veut pas qu’elle soit connue des populations, à l’heure où toute la politique du monde libéral tend à convertir le travail des pauvres, en profit pour les riches.
Lorsque Charles Michel défend sa politique d’aide en faveur des entreprises, c’est-à-dire des actionnaires, sous prétexte que trop taxés ils n’investissent pas, donc ne font pas des emplois, est d’un extrême cynisme. Cela revient à dire que l’argent extrait du travail des plus pauvres, plutôt que de leur revenir d’une manière ou d’une autre, tombe dans une sorte de sanctuaire et devient une propriété légitime des propriétaires de ce sanctuaire. Il faut alors séduire ceux-ci pour qu’ils condescendent à créer des emplois, mais pas n’importe lesquels, des emplois qui les rendront encore plus riches, grâce à l’excédent de leur richesse, en l’occurrence des impôts dont ils sont exemptés !
Cette politique exposée ainsi, quel est le travailleur qui en voudrait ?
Pourtant, c’est celle des élus MR actuels au pouvoir !
Cette méthode n’est pas belge. Nous l’avons importée des USA. C’est la politique de Donald Trump !

17 décembre 2017

La fée électricité a encore frappé !...

Tout est parti d’une chaîne de curieux.
C’est d’abord Thomas Pesquet, l’astronaute français, qui remarque depuis un hublot de la station spatiale la splendeur d’une aurore boréale, puis, tout de suite après, l’éblouissant sapin de Noël éclairé toutes les nuits par 22 millions de lampadaires, de notre gracieux pays.
Le New York Times se saisit de l’info et comme ils ont des journalistes, ce qui n’est plus le cas en Belgique, ils enquêtent sur le phénomène.
Le résultat interpelle « 7 sur 7 » (la seule info en ligne qui fait encore son travail). Ensuite, c’est votre serviteur qui découvre le pot aux roses de Lumen.
C’est vrai, après tout, pourquoi du PS au MR en passant par le CD&V agrémenté de son happe-tout N-VA, tous écologistes acharnés, près des sous des contribuables au point que s’ils nous rançonnent c’est pour notre bien, oui, pourquoi tous autant qu’ils sont – eh ! bon sang, ils sont tellement nombreux qu’on ne les compte plus – laissent-ils tout allumé sur nos lieux publics, là où le bitume est roi ?
Pour que nous évitions un platane dans un virage, que le quidam qui attente à la pudeur puisse être vu sur l’aire de Spy, que la lumière venant d’en haut réduise les phares de campagne à ceux de jouets ?
Ça m’étonnerait que les busards que nous élevons en batterie dans les salles de réfectoire de nos écoles servant d’isoloir, ne coupent pas le courant en raison de notre sécurité et du soin jaloux qu’ils portent à notre santé.
Alors ?
L’expérience Publifin où l’art de se faire du fric sans en faire une secousse, devrait nous mettre la puce à l’oreille.
C’est le New-York-Times qui l‘écrit : c’est une question de gros pognon qui n’intéresse que nos élites.
Au journal La Meuse, on n’en est pas revenu, les gens de maison qui nous inondent d’images d’Epinal sont drôlement emmerdés. Pensez, eux qui adorent l’Américain, non pas pour les gens de la 5me Avenue, mais pour le merveilleux système économique, dire du mal de leurs confrères ! Ah ! s’ils avaient été de la Pravda ou bien d’une mafia du Régime vénézuélien, mais du pays de Donald Trump, c’est le monde renversé !
On n’est pas champion du monde de la pollution lumineuse pour rien. Il doit bien y avoir quelques belles consciences en train de se foutre de nos gueules dans les grandes largeurs.
Le NY a des preuves. Publifin, c’est de la gnognote pour échevin de petites communes en train de se demander comment il va pouvoir entretenir une ou deux maîtresses. Alors, ceux qui ont le bras trop long pour être honnête, quand ils viennent nous dire que c’est pour envoyer un message dans l’espace, afin que la Belgique puisse servir de piste d’atterrissage pour une rencontre du troisième type, que les électeurs sachent que c’est du pipo !

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Je laisse au magazine « 7/7 » le soin de conclure :
« Ainsi, le NY Times a recueilli le témoignage de Peter Reekmans, bourgmestre depuis 2014 de la commune de Glabbeek, dans le Brabant flamand. L'homme explique que l'éclairage public profite directement aux fournisseurs et distributeurs d'énergie, ainsi qu'à l'Etat belge. Les bénéfices réalisés par les différents distributeurs d'énergie sont redistribués sous forme de jetons de présence aux administrateurs communaux, lesquels détiennent des parts dans lesdites sociétés, avance Peter Reekmans. Un système "avec conflits d'intérêts intégrés" qui "rend la profession de politicien en Belgique très lucrative", dénonce le bourgmestre au NY Times.
L'élu de la Liste Dedecker fait état à nos confrères américains de la problématique liée à la forte présence politique au sein des entreprises d'utilité publique et plus généralement de la complexité du système politique en Belgique.
« Avec sept gouvernements, six parlements, dix gouvernements provinciaux, 589 communes et des centaines d'entreprises d'utilité publique, l'Etat est à ce point complexe que de nombreuses structures gouvernementales pour le moins louches sont restées dans l'ombre durant plusieurs années", explique Peter Reekmans.
« Eric De Keuleneer, professeur à la Solvay Brussels School of Economics and Management et expert du marché de l'électricité en Belgique confirme: "De nombreuses personnes travaillant pour des sociétés de distribution, et même pour les régulateurs belges de l'énergie, travaillaient auparavant pour Electrabel, et vice versa", déclare-t-il au NY Times.
« Afin d'illustrer ce conflit d'intérêt apparent au sein du secteur énergétique, le quotidien new-yorkais prend l'exemple de Koen Kennis (N-VA), l'échevin anversois de la Mobilité et des Finances et champion du cumul avec pas moins de 38 mandats en 2016, dont près de la moitié sont rémunérés.
« A côté de cela, le NY Times s'étonne aussi de la facture d'électricité particulièrement élevée en Belgique. Une facture qui a augmenté de 40% depuis 2010 pour s'élever désormais, en moyenne, à 900 euros annuels par ménage. Une augmentation deux fois plus importante que dans le reste de l'Europe. » (fin de cette longue citation)
Il faut bien que je m’arrête ! Je n’ai jamais tant cité !
Lisez donc 7/7 et ceux qui pensent que j’exagère toujours en appuyant là où ça fait mal, qu’ils lisent cet excellent magazine. Ils se rendront compte que, parfois, je suis très en-dessous de la vérité. Nous sommes sous la coupe de « quelques » voyous que nous élisons par indifférence et paresse. J’aurais dû écrire « beaucoup » de voyous.

16 décembre 2017

Michel et Borsus mobilisent !

Depuis la borsufication de la Région wallonne, nous ressemblons dorénavant au gouvernement fédéral. Charles Michel n’est plus le soliste dans la grande chorale des affaires, désormais le chœur MR s’est étoffé. Le grand air « Je fais du bon travail et je m’admire » est repris par les basses nobles de l’Élysette.
Quand on les presse pour obtenir des dates sur les grands projets, nucléaire, université, lois sociales, communautaire, de Bruxelles et de Namur, une seule réponse : « attendez voir grands impatients, le MR ne fait pas les choses à moitié, pour le moment, il réfléchit. »
Les socialistes qui n’en sont pas toujours revenus de s’être fait larguer de la Région, disent « Il vaut mieux faire les choses à moitié que de ne pas les faire du tout ». Ils ont raison. Sauf, qu’ils viennent de s’apercevoir qu’ils ne sont plus audibles et que c’était du bout des stylos que des gazettes locales comme « La Meuse » leur offraient des colonnes en première page, quand ils étaient aux affaires.
Si bien que leur opinion ne sert plus à grand-chose.
Les employés du TEC ne lisent que Sud-Info au terminus, en attendant de repartir, donc Di Rupo dans six mois, plus personne ne saura qui c’est !
Les propositions du Congrès de Liège sont déjà digérées, comme s’il y avait dix ans que le PS les avait escamotées, pour un gouvernement avec un cousin de Didier Reynders.
Ce qui compte aujourd’hui, tient tout dans la politique de Charles Michel. Il ne se passe rien de prime abord, pourtant elle enthousiasme déjà les journaux. Ensuite, moins il se passe, plus c’est l’enthousiasme.
Comme il faut meubler par des événements, c’est en général un membre de la N-VA bien ancré dans le gouvernement qui le produit. Il est contre. On ne sait pas de quoi. Lui non plus, mais il est contre. La chose s’envenime exprès pour donner l’occasion à Charles Michel d’intervenir « sèchement » dit La Meuse », pour « recadrer son ministre » dit moins sévèrement Le Soir (forcément Bruxelles est plus près de la Flandre que Namur).
Du coup, voilà Michel requinqué dans sa fonction sous l’œil humide de Louis Michel, qui découpe les articles élogieux sur son fils, pour qu’on l’emballe dans un linceul de papier, le jour venu.
Les non-événements durent quinze jours, quand c’est un Produit Jan Jambon, un mois minimum avec Théo Francken !

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Chez Borsus, c’est plus neuf. Le zèbre de service pourrait être Alda Greoli, sauf qu’elle n’est pas bien connue, vu qu’elle n’a jamais été élue nulle part et qu’elle est entrée au gouvernement wallon, avec une Wild Card au grand chelem de super Lutgen. Pourtant elle a tout pour déplaire et donc créer chez Borsus des interventions « sèches ».
Au bout du quai, les ballots s’entassent. Le MR est en lutte avec lui-même, faute d’opposition « crédible », attendu que La Meuse et ses autres titres régionaux ont tellement tiré à feu nourri sur le PTB, qu’il n’est même plus possible de faire un machin quelconque contre lui et surtout pas un nouvel article.
On ne peut plus créditer le PTB d’une opposition pour un dialogue « constructif ». Peut-on le faire quand on présente ce parti, comme un nid de moujiks ivres, le couteau entre les dents ? Comme le PS rétrécit à vue d’œil, il va falloir que Borsus sorte quelque chose ?
Il pourrait, par exemple, écrire sur lui un texte diffamatoire qu’il enverrait anonymement à une gazette, afin qu’il se justifie en première page de l’outrage, posant devant son castel de 800 mille euros ?
C’est risqué, des fois qu’on s’apercevrait que l’auteur anonyme fait les mêmes fautes d’orthographe !
Les débuts de 2018 seront décisifs, il ne se passera rien, mais avec décision. Que les masses laborieuses votant dorénavant pour le Mouvement des Réformateurs se rassurent, Charles Michel a juré que quoi qu’il arrive, il restera jusqu’au bout au gouvernail et Borsus avec lui.
Les grands dossiers seront mis sur la table, le nucléaire, la pension à points (nommés dirait Bacquelaine), l’achat d’avions de combat (les Américains sont les chouchous des Flamands, voilà pourquoi le choix est difficile), le pacte énergétique… Tout sur la table, on vous dit, pour qu’au moins le prochain gouvernement ne perde pas de temps à les chercher !

15 décembre 2017

Ça bouillonne sous l’alopécie de Crucke !

La Région Wallonne fourmille de dossiers en peau de zébie. Cette nouvelle brochette variée (MR + CDH) ne le cède en rien à la précédente (PS, CDH, Écolo). La seule constante est l’assiduité du CDH a toutes les conneries, qu’elles soient de droite ou de gauche.
En général, plus l’échéance est éloignée, plus l’affirmation est péremptoire.
Ainsi, le ministre wallon de l’Energie, Jean-Luc Crucke, est catégorique, la fin du nucléaire est pour 2025, dans sept ans !
Sans doute espère-t-il qu’on aura trouvé pour 2025 deux recettes qui sont toujours des énigmes dans les laboratoires et sur lesquelles on se penche depuis un siècle sans vraiment encore avoir trouvé le moindre début de résultat.
La première consiste à garder dans des batteries une électricité produite off-shore ou interne par des éoliennes, la géothermie, la marée motrice, etc, de sorte que l’électricité ne soit plus gaspillée comme elle l’est aujourd’hui par un induit continu dans le fil électrique, mais envoyée à la demande, et conservée en attendant comme l’eau d’un robinet.
Sinon, il est impensable que la nouveauté écologique dans la production d’électricité remplace les centrales, nucléaire, charbon, mazout qui fonctionnent actuellement.
La seconde tient dans une autre invention, qu’on n’a pas évidemment encore, qui consiste à rendre inoffensives des matières radioactives, tout élément ayant été soumis aux effets de l’uranium est dangereux pendant des dizaines d’années.
Marie Curie est morte, il y a quatre-vingt trois ans, de ne l’avoir pas su.
Nos hâbleurs, pères et grands-pères de nous grandes gueules d’aujourd’hui, ont poussé au nucléaire, il y a de cela un demi siècle, en étant persuadé que les contemporains de Crucke trouveraient la solution de décontamination de la matière.
On en est toujours à enfouir toute chose radioactive dans des bidons ou des sarcophages de béton, à les descendre dans les entrailles de la terre… ou de les abandonner au milieu des océans, ce qui se pratique encore couramment, sans l’oser pouvoir dire.
Les maraîchers de Huy ne sont pas près de planter des pommes de terre à Tihange, quand on aura détruit le mastodonte à métastases du bord de Meuse.
Enfin, le coût de l’assainissement est incalculable, aussi vaut-il mieux parler de zone interdite pour au moins trois cents ans !

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Mais Crucke est un libéral. C’est-à-dire qu’il ne doute de rien, puisque son chef le lui a dit.
On voit bien que les docteurs Fol-amour d’il y a un demi-siècle ont fait des enfants, purs produits de cette même et désolante économie qui fout le monde par terre.
Qu’est-ce que vous voulez que nous fassions ?
La connerie tient depuis si longtemps le haut du pavé que même les gens ne s’en rendent plus compte, puisqu’ils adhèrent par le principe élémentaire, mais démocratique, de l’élection, à ces phénomènes de foire qui n’en resteront pas là.
« Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs », a souligné le ministre MR. « Ce que j’entends de la N-VA, c’est une demande de chiffrage. (…) On ne peut chiffrer que ce qui existe. Si on est d’accord sur la trajectoire, évidemment que l’on peut la chiffrer ».
Comme on dit en catalogne « Commencer la maison par le toit », puisqu’on ne peut chiffrer ce qu’on ne sait pas encore faire… ou alors, on tape dedans à coup de milliards, ainsi on effraie tout le monde et on n’en parle plus.
La N-VA cale sur la confirmation de la sortie du nucléaire en 2025.
Je n’en connais pas les raisons. Mais si elles sont techniques, je crois qu’ils ont raison et que le Premier ministre Charles Michel en réaffirmant le respect de cette échéance, fixée dans une loi et rappelée dans l’accord de gouvernement, est un sot ou un de ces affreux politicards malhonnêtes, dont la Belgique fournit une collection superbe dans les trois Régions et les six gouvernements.

14 décembre 2017

L’illumination se soigne !

Après l’enterrement extravagant, il reste l’incontournable miracle de la fée électricité qui va, comme chaque fin d’année, tracasser ceux qui décorent, façon « nain de jardin » mais en plus kitsch.
Les mythes sont tenaces.
C’est à cause de ça qu’on ne peut pas nous confondre avec notre frère le chimpanzé. Faites l’expérience, essayez de prendre la banane qu’il a en mains, en lui promettant que s’il vous la donne, il en aura des centaines drôlement meilleures au ciel. Vous n’y arriverez pas.
Tandis que nous, tout de suite à sa place…
Donc ce mythe là, on y tient, mieux même que celui de Saint-Nicolas, trop européen du Nord et pas assez américanisé, pour les surfeurs du câble.
D’habitude, la débauche de câbles et d’ampoules est souvent le tribut des villages fleuris : les fleurs l’été, le kilowatt l’hiver, une sorte de course au soleil inter saison.
Il faut passer par Fitilieu pour le croire. Même moi, qui n’ai jamais mis les pieds à Fitilieu et qui n’ai aucune envie d’y passer, je crois ce qu’en raconte Christine Laemmel (Slate magazine) « Jean-Claude Guerguy est une célébrité à Fitilieu –commune de 1.800 âmes– et un habitué des journaux locaux. Dans son jardin de 2.000 m², il crée chaque année un véritable Disneyland de Noël, mêlant crèche géante, guirlandes lumineuses, girafe grandeur nature ou encore pirates et indiens. Oui, il y a de tout dans son décor, mais ça marche : 20.000 visiteurs déambulent dans la ferme en un mois. »
L’auteure, après son champion, a bien un Denis, mais celui-là à moins d’espace si bien que les voisins s’inquiètent, même qu’à un certain Noël, on a dû fermer la rue ! Avec 35.000 LED au compteur, il fonce aussi dans les décibels avec « Papa Noël, Reine des Neiges » et l’incontournable « Danse des canards ». Il cumule !
Il reste quinze jours au journal La Meuse pour trouver notre Jean-Claude, entre Coronmeuse et Barchon.
Modestes, on se contenterait d’un Denis.
Pour ma part, j’ai renoncé aux bois de renne et au bonnet rouge sommé d’un pompon, j’ai même renoncé à brailler avec tout le monde autour d’une choucroute. J’ai assez de souvenirs comme ça.
– Ouais, dirons ceux qui me connaissent, surtout ne l’invite pas. Il va plomber la soirée.
Il faut dire que j’ai fait le nécessaire pour entretenir cette légende. C’est la première fois qu’un apriori m’arrange bien.
– C’est cher, mais j’aime décorer mon sapin et faire de mes fenêtres des vitrines qui me rappellent le grand Bazar de la Place Saint-Lambert, ai-je entendu à Carrefour. C’est même à cause de ça, qu’on ne part plus en vacances, dit-elle, un soupçon de regret dans la voix.

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On peut très bien ne rien faire à Noël et ne pas partir en vacances, parce qu’on n’en a pas envie et ressembler à tous ces gens qui voudraient à la fois fêter Noël et partir en vacances et qui ne le peuvent pas, ce qui est bien triste et en même temps « normal », dans une société aussi mal fichue que la nôtre où il faut toujours que quelqu’un souffre, pour compenser un autre qui prend son pied.
Spécialiste de la douche froide au mauvais moment, Richard III se devait de relever qu’aux États-Unis, des chercheurs ont calculé que les lumières de Noël consomment plus que l’Éthiopie en un an.
Les ampoules « basse consommation », LED, ont fait croire que cela devenait possible de faire son Jean-Claude, du coup, on rajoute quelques câbles et quelques dizaines d’ampoules. On aborde des thèmes à grand spectacle. Un autre emmerdeur que moi a pris le relais dans la débine : «Contrairement à ce qu’on pense, on a plus de pollution lumineuse avec les LED. Moins le kw/h est cher, plus les gens pompent.»
L’économie d’énergie ? Le père Noël, c’est l’anti Hulot ! Les Communes en profitent pour éclairer le moindre recoin, si bien que les amoureux qui n’ont pas de chez eux, sont bien embarrassés au moment des fêtes.
Pour que la société libérale borsufiée passe l’année tranquille, il faut qu’elle ait un mythe à partager avec les besogneux. À part quelques soubresauts, comme l’enterrement de Johnny, au cours desquels la religion reprend des couleurs, le mythe commun est la société capitaliste. Tous les autres systèmes proposés piétinent. Guy Gilbert, en blouson de cuir tournicotant autour du catafalque avait l’air d’un LGTB comme le Tout Paris devant lui.
La société du fric, c’est comme la croissance du PIB, il ne faut pas qu’elle s’arrête. Noël est l’occasion d’en remettre une couche.
Sinon tout part de traviole en des parties de bande mou. De la fiction, certes. L’essentiel est de faire croire que la merde est inodore, que c’est un produit porteur et de grande consommation. Comme il n’y a pas de plaisir sans TVA, on est bonnards !

13 décembre 2017

On blanchit même le dimanche !

La controverse sur l’attribut des cartons rouges aux États paradis fiscaux est toujours d’actualité. L’Union Européenne en a épinglé 17, tous évidemment hors de la zone d’influence, préservant ainsi le cher Luxembourg de JC Juncker de tout reproche, comme de la Hollande encore plus mariolle.
Par contre l’ONG Oxfam en a trouvé 35, soit plus du double des bigleux bruxellois.
Alors, si chacun fait sa petite liste noire dans son coin et qu’elles ne correspondent pas entre elles, il doit bien y avoir un os quelque part ?
Là-dessus le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, prétend qu’il n’y a pas concurrence, c’est une question de critères.
Cela, on l’avait compris.
C’est tout de même mieux que l’OCDE dit Moscovici, pince sans rire, puisque l'Organisation de coopération et de développement économiques s’est limitée à Trinidad et Tobago et d’ajouter "L'OCDE a joué un rôle d'éclaireur essentiel… mais l'UE va un cran plus loin.
Si je comprends Moscovici, l’UE a un coup d’avance sur l’OCDE et un coup de retard sur OXFAM !
On attend toujours des explications à propos de la liste de l’UE, c’est tout de même elle qui nous intéresse le plus, attendu qu’elle n’existe que par nos impôts.
Déjà, certains États montrés du doigt par l’UE contestent d’être sur la lite « honteuse ». La Corée du Sud a fustigé une décision qui va "à l'encontre de standards internationaux" et qui pourrait "porter atteinte à la souveraineté fiscale". Le Panama a pris l'an dernier des dispositions pour échapper à la liste de l'OCDE, et le voilà sur celle de l’UE ! Il a dénoncé une "inscription arbitraire et discriminatoire", vexé que ses mesures n’aient servi à rien.
L’UE serait donc plus « vertueuse » que l’OCDE, mais moins qu’OXFAM.
L’optimisation fiscale a formé des spécialistes des contournements fiscaux en toute légalité. En Belgique, ceux qui ont du pognon à planquer savent qui consulter. Sous la houlette des libéraux, nous avons la réputation d’abriter les meilleurs truqueurs d’Europe. Si ça se trouve, le conseiller suprême du Grand Duché de Luxembourg est une huile, aussi dans les expertises de l’Europe à Bruxelles.
Il faut bien que ces braves gens d’experts exercent leurs compétences et pour eux, optimiser au niveau des États est la meilleure des promotions, celle qui fait passer le cabinet d’affaire local, à un lobbying international.

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Anne-Laure Delatte, directrice adjointe du Centre d'études prospectives et d'informations internationales (Cepii) signale à toutes fins utiles, la limite de l'initiative européenne : les membres de l'UE ne figurent pas sur les listes ! « Or, une grande partie de l'évasion fiscale se fait à l'intérieur de l'UE par des conduits comme les Pays-Bas ou l'Irlande. Ces pays ne sont pas des paradis fiscaux, mais ils permettent d'y accéder", assure-t-elle.
Nos voisins font donc office de tunnel, comme un quelconque boyau de sortie de la Bande de Gaza, on suit un couloir secret et payant, avec ses valises bourrées de billets, et on se retrouve au bon air à Trinidad, sous le charme d’un comité d’accueil.
Bien entendu tout cela est archi connu de Charles Michel et de son ministre des finances, mais bon, ils ne développent leur instinct rapporteur que pour les méchants grévistes… « qui font tant de tort à l’économie du pays » ajouterait Pierre-Yves Jeholet, le MR qui monte !
N’est-ce pas les Etats-Unis qui donnent l’exemple, puisqu’ils n'ont pas signé les accords d'échange automatique d'information et dont certains Etats apparaissent dans les montages d'optimisation fiscale ? Là aussi on est clair, Trump passe son temps a montré ses décrets qu’il signe de sa haute signature d’immature content de soi, sauf que ceux qu’il devrait signer sont absolument interdits à la Maison blanche.
Manon Aubry, porte-parole d'Oxfam, réclame que les grands paradis fiscaux figurent sur la liste, à côté des petits. C’est vrai à la fin, là aussi, y aurait-il sous la pression des libéraux en verve à l’Europe, une étrange complicité des gros truqueurs contre les petits ?
Pour mémoire, l’Irlande, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas et encore la Suisse avec les juridictions britanniques de Gibraltar et des Bahamas font bel et bien commerce de blanchiment, comme tout un chacun le sait, sauf le premier ministre et le trio de pointe : Borsus, Jeholet et le journal La Meuse, dans ce qui concerne ce petit joyau de rigueur et de chasse aux chômeurs qu’est la Belgique.
Que nos chefs se rassurent, Moscovici ne voit rien de répréhensible dans ces pays. « Aucun n’est un paradis fiscal » dit-il péremptoire.
Alors, hein, de quoi on parle ?

12 décembre 2017

Vivre de son art !

C’est une hypothèse vraisemblable : le nombre très élevé d’artistes en tous genres dans une société qui voit d’un mauvais œil l’excentricité et la flânerie a deux effets visibles. Celui d’une abondance dans tous les arts musique, peinture, écriture d’une large partie de la population et la nécessité pour l’industrie d’exister en exploitant les arts, de faire croire que les artistes « révélés » sont d’exception et, pour tout dire, qu’il n’y en aurait qu’un d’exceptionnel par siècle ! À seule fin d’éliminer – sans même le vérifier – l’ensemble des refusés sous prétexte qu’aucun rapin ne vaut pas le petit noyau de peintres qui vend ; que nul ténor léger à la chevelure oxygénée n’égalera le goût du costume et le sens de la scène d’un Johnny Hallyday ; qu’aucun écrivain du dimanche ne pourra égaler ceux qui le font en semaine et de s’enthousiasmer de la prose d’un d’Ormesson, dont je ne peux lire dix lignes sans bâiller !
On en est là.
C’est inutile de présenter quoi que ce soit à quiconque aurait le pouvoir de montrer à d’autres ce que vous ne pouvez faire par vous-même. Vous ne serez ni lu, ni entendu, ni regardé.
Seuls échappent à ce critère, les gens suffisamment riches pour être d’abord connus pour ça ou pour être le fils de, ce qui vous dispense de passer par les critères de la sélection.
Est-ce pour autant que le plus pur des inconnus ne soit pas un jour « podiumnisé », reconnu, adulé, vénéré ?
C’est même là une astuce suprême pour vous faire croire que le futur Mozart sorti du ruisseau est bien le seul de toute la banlieue, parce qu’il le mérite.
Alors qu’il y a plus de génies disparus ou ignorés que ceux devant lesquels la foule se prosterne, que les plus grands critiques d’art se pétrifient saisis par le syndrome de Stendhal et que les plus fins mélomanes en pleurent d’émotion.
Comme la société aime les concours, on attribue des prix de Rome, on se passionne pour le Goncourt, on somme les producteurs de spectacle de produire le girafon du jour.
On avait déjà fait le coup d’un roman de Marguerite Duras, poussé au sommet de l’Olympe par les critiques dithyrambiques, des farceurs l’avaient recopié à la machine à écrire et envoyé chez l’éditeur de la dame et chez d’autres aussi, refusé partout !
Pour une fois, j’étais d’accord. Vous avez déjà lu du Duras ? Une vraie merde !...
Il faut dire à la décharge des « grandes » maisons d’édition qu’elles sont absolument submergées et que les « décideurs » n’arrivent même plus à feuilleter les manuscrits. Vous pouvez tenter l’aventure, vous ne recevrez pas de réponse. Si vous voulez reprendre votre bafouille, vous devez vous taper le transport retour à vos frais.

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C’est pareil pour la peinture. Si vous ne douillez pas sec un gros paquet, vous n’exposerez jamais dans une galerie de renom. Ne vous tracassez pas, même si votre étalage de couleurs ne vaut pas tripette, si vous avez du fric, vous pourrez exposer tout ce que vous voulez, même des papiers WC souillez de votre propre merde, tout est dans l’assemblage. Seulement vous ne vendrez pas un clou, mais vous aurez la réputation d’avoir été exposé.
Quant à la chansonnette, c’est la foule, avec ou sans guitare, en talonnettes ou en string, on sélectionne grave dans les concours et pourtant ceux qui triomphent, souvent n’arrivent pas à la cheville de ceux qu’on élimine.
C’est la foire d’empoigne, les critères sont bidons, les critiques des incompétents, ce qui sort de la coulisse ce n’est que le trop plein du tube.
Nous ne sommes pas dans une société qui apprécie les arts et les artistes.
Sur le 7/7 de ce jour, une aventure proche de celle qu’on fit à propos de Duras.
« …Serge Volle et un autre écrivain "très connu"… estimant dans une lettre que Claude Simon, prix Nobel de Littérature de l'année 1985, ne pourrait plus être publié aujourd'hui, Serge Volle a envoyé à dix-neuf maisons d'éditions - petites et grandes - 50 pages du roman "Le Palace", écrit par Simon au début des années '60.
» …douze d'entre elles ont refusé le texte, lui reprochant des "phrases sans fin", des personnages mal "dessinés". Sept éditeurs n'ont même pas répondu. »
» Sur France Inter, il explique "sonder la qualité de ceux qui président aux comités de lecture dans les petites et grandes maisons d'édition."
Pour le reste, je ne suis pas d’accord, rien n’est bien neuf. L’artiste est un crève-la-faim de toutes les époques, un saltimbanque méprisé ou un petit employé qui ronge son frein et dont on moque sa passion des lettres. Si la littérature a évolué, la difficulté de se faire entendre, voir ou lire dans tous les arts s’est accrue considérablement en fonction d’une société productiviste dont la course à l’argent a asphyxié toutes les formes d’art. La plus éclatante preuve tient dans l’achat d’une œuvre supposée de Léonard De Vinci pour 450 millions de dollars, sur le temps qu’un peintre brûle l’œuvre de toute une vie qui ne trouve pas preneur.
"Proust disait 'avant d'écrire soyez célèbres ».
C’est la conclusion de 7/7. Je suis bien d’accord. Et c’est valable pour l’art en général.

11 décembre 2017

Trumpette de la renommée.

On ne sait quelle mouche a piqué Trump dans son amour pour le judaïsme au point de franchir le pas en désignant Jérusalem comme lieu futur de l’ambassade américaine.
Outre sa fille Ivanka, convertie au judaïsme, pour l’amour de son mari, Jared Kushner et gendre du président, des personnalités proches de Trump: David Friedman, Jason Greenblatt, Steven Mnuchin, Stephen Miller, Gary Cohn, Boris Epshteyn David Shulkin, Reed Cordish, sont de confession juive.
Quant à prétendre que ce sont eux qui ont fait tomber le président sous le charme de Benjamin Netanyahu, je n’y crois pas tellement.
Ce type est bien trop concentré sur lui-même pour décliner un penchant pour quelqu’un.
Donald Trump a libéré en quelques mois la parole de toute une catégorie de gens gravitant autour des mouvances extrémistes américaines. La communauté juive lui reproche d'avoir encouragé par ses discours l'émergence d'un climat de recrudescence d'actes antisémites.
Un discours prononcé le 23 avril, puis un voyage en Israël, rassurant la communauté juive a montré ce dont Trump était capable, comme avancer une chose et dire son contraire le lendemain.
En s’affichant devant le mur des lamentations Trump s'est impliqué dans le conflit israélo-palestinien, alors que jusque là les présidents s’étaient bien gardés de s’y faire voir.
On oublie que Trump avait soutenu cette reconnaissance dans le respect des décisions prises avant son élection. Peu au courant du droit international, il ne se préoccupe que de ce qu’il a promis aux électeurs.
Est-ce le fait de pratiquer cette politique qui renforce son image d’homme fort chez ses supporters et d’immature dangereux chez ses adversaires, qui modifie son image à l’extérieur des USA ?
Elle y est tellement mauvaise, qu’on se demande s’il est possible qu’une autre initiative puisse la détériorer davantage, sinon une guerre nucléaire avec Kim Jong-Un.
Il souhaite la paix et dit qu'il œuvrera pour cela sans relâche, alors qu'il s'est disqualifié du rôle de modérateur devant l’entièreté du monde arabe et suscité la réprobation d’une grande partie des pays d’Europe.

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Voilà une bien mauvaise méthode que celle de déclarer vouloir la paix en même temps de créditer Israël d’une attitude positive des USA et de mépris pour le monde arabe.
C’est à la cote au plus bas du président que l’on voit l’électeur américain désapprouvé les procédés politiques sans nuance de celui-ci, même si son électorat applaudit.
Si cette méthode de ne rien faire comme ses prédécesseurs pouvait le conduire enfin à faire bouger les lignes dans ses rapports avec le reste de la planète sur des questions d’environnement !
Mais, autant Trump n’est pas un président qui réfléchit, autant il croit en sa bonne étoile et son impulsivité qui le conduisent toujours, croit-il, du bon côté.
Le XXme siècle n’a apporté aucune amélioration à l’éthique du capitalisme. La révolution industrielle enrichit les banquiers et condamne les travailleurs à la misère.
Ce n’est pas de ce côté-là que Trump va porter les regards. Il ne lui reste plus qu’à s’attaquer à la mince couverture sociale qu’Obama avait tentée de jeter sur les épaules des plus fragiles.
La prochaine offensive de Trump est plutôt là. Il reste sur l’échec de la couverture sociale pour les plus pauvres des citoyens, au sénat ; alors qu’il est en passe de gagner sur la construction d’un mur à la frontière mexicaine et qu’il a renoncé aux accords de Paris sur l’écologie.
À moins d’être rattrapé par l’affaire russe, il n’a pas fini de faire souffrir tout le monde à la Maison Blanche et à l’étranger.

10 décembre 2017

Quel con, ce type !...

Si quatorze personnes ont été intoxiquées à Anvers avec le CO2, davantage l’ont été avec le discours et les interviews de notre nouveau pourfendeur de moulins gauchistes, Pierre-Yves Jeholet (MR), ministre wallon de l’Emploi et de l’Économie.
Il faut signaler aussi que, ces temps derniers, le journal La Meuse jette ce qu’il lui reste de journalistes dans la bataille pour ajouter à la gloire de l’homme. On ne dira jamais assez le pouvoir sournois de ceux qui font semblant de rester en-dehors de la mêlée, pour mieux placer les croques-en-jambe à la gauche exécrée.
Ces carnassiers mutés en herbivores, pour mieux dévorer l’agneau, adoreraient que la borsufication de la région wallonne parachève sa métamorphose en régnant sans l’appoint misérable, mais nécessaire, des apostats du socialisme que sont les gens du CDH.
Bouffer le PS fortement remis en cause avec son congrès qui n’est qu’une monstrueuse exposition des choses devenues impossibles, voilà le programme du journal La Meuse, pardon du MR.
Aussi, faut-il s’attendre à une offensive non-stop sur tout ce qui bouge à gauche, syndicat, PTB, Écolo et PS changés en affreux gauchistes, nouveaux moujiks ivres de vodka, rêvant de violer la paroissienne fidèle à la Belgique libérale.
À la dernière interview, Pierre-Yves, plus remonté que jamais contre les grévistes du TEC, ajuste son tir contre la FGTB. La Meuse, aux anges, préambule la chose en multipliant les éloges du nouveau ténor à la voix « détonante et sans langue de bois ». Pour des gens qui mettent toute leur ardeur à fourrer leur nez dans les pires fentes de nos élites souillées de la merde de cinquante années de libéralisme, on peut croire qu’on a affaire à des connaisseurs.
Donc, le ministre wallon de l’Emploi et de l’Économie fustige le comportement de la FGTB, comme il ne l’a jamais fustigé. Mais il est bon prince, malgré tout le ressentiment qu’il a à l’encontre des chauffeurs du TEC, il les met en garde de la tentation de porter le PTB au pouvoir, des fois qu’il viendrait l’idée à la fiente, de s’allier à l’étron, faisant malgré tout un front majoritaire opposé à l’apostolat enthousiaste de Jeholet.

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Malgré tout le baratin de la bourgeoisie sur pied de guerre, il y a toujours une majorité de gauche en Wallonie, même débarrassée d’un CDH qui ne sait plus de quel côté il est, depuis que son chef, Benoît Lutgen, joue la carte du MR, un peu comme le fit Gérard Deprez qui voulait il y a vingt cinq ans, passer avec armes et bagages au MR, ce qu’il fit, mais lui et quelques palotins de sa parentèle seulement.
Revenons au triomphe Jeholet, la bonne surprise borsufiée de l’été.
La Meuse : «Directement entré dans son volumineux portefeuille de ministre de l’Emploi et de l’Économie, Pierre-Yves Jeholet (MR) a, depuis, multiplié les contacts…etc. »
On avait une orchidée rare et on ne le savait pas !
Encore ces fichus jaloux, les Michel et Reynders qui gardaient ce prodige au placard !
À bien y réfléchir, la direction du MR avait sans de bonnes raisons de nous cacher ce pignouf !
Les propos de Jeholet sont d’un homme d’une ignorance absolue de l’économie mondiale. Tels qu’ils sont, nos MR ne sont pas là pour rétablir la vérité économique, mais pour rassurer les gens et, si possible, les rendre heureux en leur racontant des craques.
On croit le journaleux à côté de ses pompes lorsqu’il écrit « Pierre-Yves Jeholet multiplie les contacts de terrain avec les entreprises. Il en tire un constat alarmant sur ce vers quoi la situation actuelle pourrait conduire, qu’il livre en exclusivité à Sudpresse. »
Erreur, c’est le suspens du journal La Meuse. Le constat alarmant tient dans les « Trois nouveaux jours de grève dans les Tec. »
C’est le bus qui pourrait faire tout foirer !
Pour le reste Jeholet est certain, la crise de 2008 est surmontée. Les commandes sont là. Tout est au beau…
Mais comme il n’a pas encore assez souligné que si ça foire, ce sera la méchante gauche qui noyaute les entreprises et fait de l’ouvrier respectueux et libéral, une bête brute assoiffée du sang des riches, « …beaucoup me disent que le climat social devient un handicap, en Wallonie. Ils peuvent investir, mais les actionnaires deviennent frileux. »
La droite libérale devrait faire savoir à Jeholet et à La Meuse que le discours, simpliste à trop en rajouter des couches, finit par faire le contraire de ce que pourquoi on l’utilise.

9 décembre 2017

Sport de riches pour pauvres !

Est-ce qu’on peut arrêter quelques secondes de déconner pour réfléchir un peu ?
Voilà des mois qu’on veut construire un stade de foot de prestige pour accueillir quatre ou cinq matches pour l’Euro 2020 à Bruxelles.
On croirait nager dans des rivières tapissées de billets de banque.
Les sommes avancées pour cette nouvelle lubie, réparties sur les habitants de ce pays vivant en-dessous du seuil de pauvreté, suffiraient à faire revenir sur le champ, le chômeur des Caraïbes en Jet privé, rien qu’à la lecture du Daily News de la Barbade, avançant des chiffres à rendre malade le paradis fiscal, où selon La Meuse, nos chômeurs soignent leur dépression nerveuse.
Au lieu d’éviter de péter plus haut que son cul et de rafistoler le vieux Stade roi Baudouin, nos hardis entrepreneurs ont sorti un de ces plans, qu’à côté la nouvelle gare des Guillemins de Calatrava à l’air d’une baraque à frites.
On combinait déjà des formules pour remplir des valises de fric de l’URBSFA, de l’UEFA, du privé de la Région et de quelques sponsors, qu’on trouve facilement sur les carnets d’adresse des cadors du MR, des bruits couraient sur les enveloppes de commissions à épater Alain Mathot !
Un chaud parmi les chauds, Didier Reynders était prêt au sacrifice un week-end sur deux pour tenir la buvette, afin qu’on appelle la chose « Grand stade Reynders ».
Le sort du stade Baudouin était fixé : on avait trouvé le ferrailleur pour dégager la place et faire des barres d’apparts vendues sur plan qui s’enlevaient déjà comme des petits pains.
Sauf… sauf… que le seul endroit encore disponible pour cette apothéose grandiose footballistique, se trouve à Grimbergen. C’est-à-dire en Flandre. Il y eut comme un coup de froid au comité organisateur, quand on apprit que les Flamands étaient réticents.
Vous pensez, une partie du sol sacré de la Flandre vendue à des bruxellois majoritairement francophones, un raz de marée fransquillon était possible.
Pour doucher les enthousiasmes, la Commune de Grimbergen, avec l’appui de la Région flamande, eut une idée de génie, en découvrant que le parking du Heysel qui allait être sacrifié à la folie bruxelloise, recoupait un chemin communal visible du temps où l’aire bétonnée n’était qu’une prairie à vaches. Soit bien avant l’Expo de 58 ! Les Flamands tinrent six mois là-dessus. Le temps que la polémique s’enfle aussi du côté des promoteurs et des organisations de défense des chemins champêtres.

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Si bien qu’on en revint à penser la modernisation du vieux Baudouin.
Trop tard. Il paraît qu’il faut plus de temps pour démolir la chose et la reconstruire en plus hardi, genre arches et parapluie géant, que foncer des pieux et booster tout de suite la production des tribunes, tout ça avant 2020, pour le coup de sifflet de l’arbitre.
C’est alors que mercredi, le jour avant la décision de l’UEFA du foot à Bruxelles, Reynders sentant l’oignon, trente ans de cohabitation avec Louis Michel (maintenant que le vieux à le fils en renfort c’est Clémenceau en 14) s’est mis à râler que le stade était de la foutaise, qu’on n’avait jamais vu une Région construire ses annexes sur le terrain d’une autre (alors que les Flamands ont bien leur parlement à Bruxelles) et de revenir sur le confort du vieux Baudouin, si confortable et économiquement plus acceptable.
À croire qu’il connaissait la décision de l'UEFA prise jeudi après-midi lors de la réunion du comité exécutif de l'instance européenne à Nyon, en Suisse.
Notez qu’elle était prévisible.
Le couperet est tombé, les instances européennes du football ont décidé de porter leur choix sur des solutions existantes, à savoir le stade londondien de Wembley. Tout cela assez logique, puisqu’il n’y a de stade que sur plan et que le Baudouin, même avec ses sublimes ferrailles, n’est pas aux normes, ni à vocation mondiale !
Le match d'ouverture se déroulera à Rome. Le stade londonien de Wembley a récupéré les quatre rencontres prévues à Bruxelles.
Voilà les promoteurs et les bailleurs de fonds emmerdés. Les promesses faites à la société de travaux publics dont personne ne sait la teneur, l’ URBSFA avec ses valises de billets de banque sur les bras, Didier Reynders en pleine palinodie, le beau monde a laissé le dernier mot au groupe de construction Ghelamco. Celui-ci a réaffirmé, jeudi, que le stade national verra le jour. Le promoteur ne souhaite pas que le dossier du stade atterrisse à la poubelle.
Comme on le comprend. Surtout s’il a déjà posté les enveloppes.

8 décembre 2017

Jérusalem paravent du Russiagate ?

Je l’ai écrit hier, la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël par le président Trump allait déclencher quelque chose dont on n’a pas encore bien pris la mesure.
Pour le coup, je suis tombé dans le mille !
Une partie de la presse américaine est déchaînée aujourd’hui. On relie cette décision aux rancœurs accumulées depuis l’élection de ce personnage, au nouveau Watergate qui pourrait dépasser l’ancien, par l’implication des russes dans l’élection du président, en faveur des Républicains.
Le Watergate est resté un traumatisme, comme une sorte de naufrage de la foi patriotique dans le système politique américain.
Pourtant, toute comparaison est impossible entre le Watergate et le Russiagate. En effet, qu’est-ce qu’un cambriolage par des pieds-nickelés au service de Richard Nixon dans les bureaux des démocrates, à côté de l’affaire russe, cent fois plus grave impliquant une puissance étrangère, et non la moindre, dans la politique intérieure des États-Unis !
C’est tellement différent ! Nixon risquait la destitution, Trump risque bien pire. Si on le destitue, ce qui serait impossible actuellement puisqu’il n’y a pas de preuve qu’il se soit impliqué personnellement dans ce genre de relation, il pourrait passer devant un tribunal pour intelligence avec une puissance étrangère et risquer la prison à vie.
La dernière tentative « d’empêcher » un président fut celle des Républicains contre Clinton s’appuyant sur son parjure dans l’affaire de la jeune stagiaire Monica Lewinsky.
Les Républicains échouèrent lamentablement à obtenir la destitution de Clinton, en plus, ils perdirent des sièges aux élections de mi-mandat organisées cette année-là, tandis que la popularité de Clinton grimpait de quinze points en un an !...
L’affaire Clinton nous démontre que ce qui semble partir en catastrophe politique peut se transformer en un show médiatique auquel on peut survivre.
Les Républicains ont compris qu’ils ne devaient pas se joindre aux Démocrates pour mettre Trump en accusation, quels que soient les résultats de l'enquête.
C’est un constat sur l’immoralité de l’opinion qu’ils font, alors que Clinton avait menti devant le Congrès, on ne lui en a pas tenu rigueur. Se faire tailler une pipe par une stagiaire, dans le bureau ovale sous le portait d’Abraham Lincoln, est donc illégal, mais toléré !
Bien entendu, avoir des rapports avec une puissance étrangère n’est pas une faute à ranger dans la même catégorie. Par rapport à Nixon, Trump, a un soutien global comparable (37%) de l’électorat. Son action est approuvée par 81% des Républicains et seulement... 7% des Démocrates.

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On en parle beaucoup moins, mais cette reconnaissance de la capitale d’Israël a été faite par quelqu’un qui n’a vraisemblablement aucune notion d’histoire et est incapable de soutenir des arguments pour ou contre la reconnaissance de deux États, comme on a cru que cela était possible, s’il est fort en affaires, c’est un inculte pour tout le reste.
Israël ne connaît qu'un droit : le sien, si l’on en croit la poursuite des colonies rendant impossible en 2017, les plans qui avaient été faits à l’ONU avant l’an 2000.
En se joignant aux Israéliens, les USA viennent de renier toutes les condamnations de l’ONU et du Droit international, comme il est vrai aussi qu’Israël a toujours bénéficié du veto américain au Conseil de sécurité, évitant ainsi les sanctions.
La reconnaissance de Jérusalem « unie » et « juive » est une nouvelle épreuve de force contre les Palestiniens qui ont le droit international pour eux et Israël, dont le jeu, plus clair que jamais, est de profiter de sa puissance militaire en pouvant compter sur son grand allié américain pour dominer un monde arabe désuni. Israël a toujours trompé l’opinion internationale en faisant semblant de vouloir négocier avec les Palestiniens.
Quoique cachée depuis le début, son intention n’a jamais été de faire la paix avec les Palestiniens en leur concédant un État.
Voilà cinquante ans ou presque, que ces malheureux vivent sous une occupation étrangère. Tandis qu’Israël a de plus en plus difficile de dissimuler sa volonté d’annexer toute la Palestine.
On peut dire que c’est en partie cette mauvaise foi dont le monde arabe nous estime complices, qui nous vaut une part du terrorisme dont nous souffrons.

7 décembre 2017

Les grandes manœuvres US !

Est-ce une politique de rechange à l’affrontement, jusqu’ici en mots et en attitudes, entre Trump et Kim Jong-Un ? On dirait que le président des States a choisi de faire diversion en décidant le déménagement de l’ambassade des États-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem.
Voilà qui va probablement raviver des tensions entre Palestiniens et Israéliens, faire de cette partie du monde une poudrière, ce qu’elle était déjà, mais en y ajoutant quelques barils de poudre supplémentaires.

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Pour rappel, Israël a proclamé Jérusalem comme sa capitale, mais aucun pays n'a reconnu ce statut. Cela pourrait changer avec la décision des Etats-Unis d'y installer son ambassade.
C’était une promesse de campagne de Trump que l’on croyait bien ne lui voir jamais tenir, tant cette décision est d’une gravité extrême.
Au-delà de sa charge symbolique, ce déménagement met un terme au processus de paix toujours en cours, entre les belligérants, mais va ressouder le monde arabe derrière les Palestiniens.
Cette décision des USA est un provocation qui tombe à un très mauvais moment.
Donald Trump y avait finalement renoncé en juin dernier, en signant une clause dérogatoire permettant de conserver la chancellerie américaine à Tel-Aviv pour six mois supplémentaires. Une loi du 23 octobre 1995 votée par le Congrès impose en effet le déplacement de l'ambassade à Jérusalem, mais laisse au président en exercice la possibilité d'en retarder l'échéance tous les six mois. Ce qu'ont fait jusqu'à aujourd'hui tous les prédécesseurs de Trump.
Jérusalem pour la première fois reconnue par Washington comme capitale officielle d'Israël, alors que la partie Est a été annexée militairement en 1967, suite à la guerre des Six-jours, et que depuis les pourparlers, l’intifada, la bande de Gaza et les révoltes se succèdent, sans oublier les exactions de l’occupation guerrière d’Israël, dans ses protections des colonies et ses répressions violentes. Contre-feu pour « neutraliser » l’info venant de la Corée du Nord ? La vague de réprobation au Proche-Orient et une flambée de violence sont plus que probables.
Aujourd’hui Jérusalem est la capitale officielle... mais n’est reconnue par personne, voilà l’Europe en train de régler le Brexit, qui se trouve avec un autre problème majeur sur les bras. !
Cette initiative de Trump détruit la solution « à deux Etats », a réagi l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), tandis le mouvement islamiste palestinien Hamas affirmait qu'elle ouvrait "les portes de l'enfer" pour les intérêts américains dans la région.
Les Palestiniens revendiquent toujours l'est de la cité antique comme capitale de leur futur Etat. En 1988, dans sa proclamation d'un Etat palestinien, l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) choisit Jérusalem pour capitale. Pour le moment cependant, et en attendant que le processus de paix soit clos, l'Autorité palestinienne est pour le moment basée à Ramallah, en Cisjordanie.
Les Arabes sont remontés. L’Europe est prise de court. En sa qualité de partenaire de l’OTAN, Trump n’a pas daigné l’avertir, ce qui va renforcer l’idée d’une armée européenne et une fin envisageable de l’OTA N.
Mahmoud Abbas, chef de l’Autorité palestinienne est sur le qui-vive depuis dimanche.
Ce mercredi est un jour noir pour lui. La communauté internationale réagira-t-elle en faisant pression sur les USA ? Ce n’est pas certain.
Les journaux ont deux enterrements prioritaires, celui de Jean d’Ormesson pour la littérature et Johnny Halliday, pour la musique.
Mais quand même, dans les jours à venir, dans la perspective d’un rebondissement spectaculaire de cette affaire israélo-palestinienne qui empoisonne le Moyen-Orient depuis 55 ans, ce serait peut-être le moment d’en informer les lecteurs et les mélomanes, tout en sachant combien, pour eux, les deuils récents sont davantage propices aux souvenirs et au recueillement.

6 décembre 2017

L’économie selon Di Rupo : fake-news.

Les économistes sont partagés en trois catégories. Les deux premières sont composées d'économistes officialisés par la pratique des cabinets ministériels et des journaux spécialisés. Leur représentation recouvre l’ensemble de la droite d’une part et de la gauche, d’autre part. La troisième catégorie, enfin, est en-dehors de tout champ d’influence, n’est invitée nulle part et n’est jamais créditée d’avoir eu raison avant les faits, tout en sachant qu’elle prendra des coups dès qu’elle se sera trompée. Ce qui arrive aussi, évidemment.
Le chapitre 1 qui traite de l’économie et qui contribue aux 170 propositions votées lors du Congrès du Parti socialiste le 23 novembre à Liège n’a pas été le résultat d’une pensée collective, comme on aurait pu s’y attendre, mais le « devoir » d’un collectif d’économistes appartenant à la catégorie de la pensée officielle de la gauche dans la vision qu’en a le PS.
Cela se sent dès la préface qui découpe l’évolution du capitalisme en trois catégories qui ont suivi la Seconde guerre mondiale. Selon le PS, le tournant du progrès social se situe aux alentours des années 60. Le néolibéralisme aurait alors enclenché un mouvement de balancier, devenu après dans les années 80, le « tout-au-marché » de Reagan et Thatcher. Toutes initiatives libérales fortement appuyées par les Commissions européennes.
C’est assez simplet comme exposition des faits. Cette vision est suspecte parce qu’elle dédouane les partis politiques de gauche qui ont partagé le pouvoir avec les libéraux un peu partout en Europe et singulièrement en Belgique, durant la période.
C’est d’un tout autre souffle économique dont il s’agit en réalité, avec quand même la part non négligeable de la responsabilité de la gauche.
La période n’est pas correcte. Le mouvement économique ne s’établit pas ainsi. Il part de plus loin, de 1914 plus exactement date depuis laquelle plus rien n’est comparable à l’ère industrielle qui l'a précédée, pour finir en 1989, chute du Mur de Berlin et effondrement du bloc soviétique.

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La date clé à retenir est 1989, à partir de là, le capitalisme n’a plus d’ennemi et devient mondial. Mais auparavant, la gauche de pouvoir avait elle-même évolué pour adopter deux positions qui allaient se révéler deux erreurs fondamentales, celle de renoncer à la lutte des classes et celle d’entrer dans une ère de coresponsabilité avec les théories participatives du libéralisme, la gauche y ajoutant le socialisme pour ce qui allait devenir le socio-libéralisme.
Reagan et Thatcher n’ont été que des repères dans le processus et n’ont en rien changé le courant général.
C’est donc bien la gauche de participation au pouvoir qui a été négligente et n’a pas été capable d’anticiper, ni de voir tout le tragique qui allait découler de son manque de clairvoyance.
De cette époque date l’aggravation de la situation sociale par l’illusion monétaire, la réplique devenant impossible politiquement, alors que les syndicats avaient été lâchés par le PS et le CDH au tournant du millénaire.
Pour rappel la main-d’œuvre étant payée en salaire nominal, plutôt qu’en salaire réel, il n’est pas dans les habitudes du monde du travail de réduire son travail à chaque hausse des prix ou à chaque régression sociale entraînant des dépenses compensatoires. Comme en plus le monde libéral exigeait plus d’efficacité, le productivisme qui s’en est mêlé, a plutôt desservi la cause des travailleurs, sur le temps que le phénomène inverse se passait du côté des capitaux et des industriels où les salaires des patrons, la fraude fiscale, les déménagements vers les paradis fiscaux des bénéfices ont rapidement débordé les dispositifs démocratiques sous l’œil impuissant et désabusé du PS et du CDH en Belgique et des autres partis du même tonneau dans toute l’UE.
La « Théorie Générale » de Keynes ne dit pas autre chose.
Il est dommageable pour le monde du travail, qu’au PS on ne s’en soit pas encore rendu compte, au point d’asséner des contre-vérités d’entrée de jeu du chapitre sur l’économie.
Il aurait été plus fairplay de dire la vérité aux militants du PS. Le travail du Congrès en aurait été plus vrai, les dirigeants – enfin ceux qui en ont conscience – eussent pu soulager leur conscience.

5 décembre 2017

Une conduite de Grenoble.

Les 170 propositions adoptées par le Parti Socialiste au Congrès de Liège le 26 novembre 2017 est en soi un événement qui mérite quelques remarques, pour qu’on y revienne.
Par quel côté rattaché, ce coup de barre à gauche par les 500 fédérations du parti voté à l’unanimité, avec la politique des dirigeants en poste jusqu’à leur entrée dans l’opposition ? Sinon par une palinodie (retournement de veste) de tout l’appareil, mal informé, inconscient ou carriériste jusqu’à son départ forcé du pouvoir ?
À tout le moins, ce Congrès aurait dû être aussi l’occasion d’une grande purge.
Or, c’est bel et bien Elio Di Rupo, l’homme des premières mesures contre les chômeurs lorsqu’il était premier ministre, qui signe la préface des propositions et qui se pose en homme providentiel et se voit ovationné par les congressistes, l’inspirateur de ce changement de cap !
Dans sa préface, Elio Di Rupo ne veut décourager personne, cependant il laisse entendre que ces propositions sont irréalisables, puisqu’il prévient les socialistes qu’ainsi posées elles supposent « une refonte des institutions européennes », des mesures « couteuses » qu’il ne chiffre pas, des « modifications juridiques importantes » et surtout « une majorité parlementaire pour pouvoir être concrétisées ».

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Cela signifie que si le PS reprend un jour des couleurs, il ne sera jamais plus question pour les « forts des halles » requinqués des 170 machins que le PTB est censé leur envier, mais C’est l’abandon définitif des mesures phares dépeintes avec délectation, par l’ensemble de la salle.
Il est tout à fait indigne et honteux du Bureau du PS de s’être montré à ce Congrès dans une posture que tous savent impossible, de par la nature du système libéral de ce pays et la quadrature de réformer la démocratie qui en découle, sans des événements graves qui autoriseraient le peuple à flanquer des pieds au cul à MM des partis au pouvoir.
Un qui la tout de suite compris, c’est Paul Magnette qui dès le 2 décembre s’envoyait une discussion à Grenoble, à l’une des quatre tables occupées pour cet effet, par des socialistes français épouvantés de la quasi disparition sur moins de quatre ans du PS Solferino, alors qu’à l’avènement d’Hollande, ils étaient majoritaires et semblaient disposer de tous les atouts.
Se faire relayer dans l’opinion par Mediapart en dit long sur le désespoir qui anime aujourd’hui ce parti.
On pourrait croire que Paul Magnette était venu apporter le réconfort d’un parti frère, revigoré par 170 bâtons de dynamite pour lesquels Di Rupo à un briquet allumé jour et nuit.
Pas du tout. Si l’on en croit les journalistes de Mediapart, Magnette aurait joint ses pleurs aux pleurs des autres, devant le mur des lamentations idéologiques.
Tout le monde à en tête le cliché des musiciens du Titanic entonnant avant le glouglou fatal l’hymne du Commonwealth, cela se pourrait que, « l’Internationale » du goguettier Eugène Pottier, soit le dernier avant un autre glouglou, après le Congrès de Liège.
Ce n’est pas drôle et je me mets à la place de tous ces travailleurs qui ont envoyé leurs élus défendre leurs propositions, ayant imaginé comme leur destin pourrait changer si ces 170 mesures étaient appliquées, mettons à 60 %.
Aussi, ce n’est pas de leurs aspirations légitimes de mieux vivre dont je me moque, mais de ceux qu’ils ont chargé de les défendre.
L’avenir est prévisible, c’est un drame, comme celui de Magnette à Grenoble.
Dans les jours qui suivent, je vais m’appliquer à la lecture du Chapitre 1er des 170 mesures qui traitent de l’économie.
Peut-être que ce qui en découlera fera partie d’une chronique future.
Ce n’est pas tout de faire un feu d’artifice à un congrès, puis d’abandonner les caisses de pétards mouillés qui se sont révélées inutilisables.
Les travailleurs du parti socialiste ont droit à plus de respect, que ce que j’en suppose, de la part de leurs dirigeants.

4 décembre 2017

Concours Lépine de la connerie.

Pas que le système cher aux libéraux qui bousille la planète, pas que la caldera de Yellowstone qui va nous péter à la figure un de ces quatre, pour régler définitivement nos petites histoires de famille.
Bien d’autres perspectives auxquelles nous ne pouvons rien, un gros croiseur de l’espace, pas tellement si énorme que ça, un caillou de 1500 mètres pas plus, qui ne devait pas recouper notre orbite, pile poil en abscisse, pour rester entre nous, la moumoute de Trump évaporée au contact, toute l’Amérique dans un trou, aussitôt recouvert, disparue comme si les Indiens l’avaient consommée avant la civilisation blanche !
Et notre manque d’air, nos fumées, nos gaz, transpiration des usines, suint de nos sueurs froides, pets des vaches, billevesées pour nos chansons de Bilitis de nos charmeurs à la Pierre Louÿs, à côté de…
La démographie planétaire qui galope, pourtant les peuples y mettent du leur : massacre, guerre, génocide, folie meurtrière d’une partie trop exaltée des musulmans, à l’inverse la répression des musulmans Rohingyas par d’autres autorités religieuses en Birmanie, au croisement des statistiques, de la sociologie et de l'Histoire, on est fait comme des rats, sur une planche de laboratoire.
On n’a plus de beurre, plus rien que le smegma pour graisser la pompe à reproduire, largement suffisant !
La fécondité, la mortalité, le poids relatif des jeunes et des vieux, le niveau d'éducation, les vagues migratoires, les ajouts du Président de la République populaire de Chine Xi Jinping au petit livre rouge de Mao, n’en jetez plus !
Une seule erreur du système : les Illustres n’ont pas trouvé mieux que baiser, partout, à tort et à travers, naturel bonheur, sans yacht, suite au Georges V et en prime la joaillerie de la place Vendôme, pour pas cher ou pour très, on baise !...
Petite démonstration.
En 2016, on a évalué la population de la France à 65 millions d'habitants et l'on a enregistré 780 000 naissances ; il s'ensuit un taux de natalité de 1,2% (780 000/65 millions), sur le temps qu’on a enregistré 585 000 décès ; il s'ensuit un taux de mortalité de 0,9% (585 000/65 millions).
De la différence, on déduit l'« accroissement naturel » pour la France, en 2016, à 185 000 personnes.
C’est ainsi que les démographes estiment le dynamisme d'une population.

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En comparaison, le Niger affiche depuis plus d'un demi-siècle un taux de natalité très élevé de l'ordre de 5% (cinq naissances pour cent habitants chaque année).
Avec 7 enfants vivants par femme (comme c'est le cas au Niger depuis plus d'un demi-siècle), on arrive à un triplement de la population à chaque génération, avec pour chaque vieillard cinquante petits-enfants en moyenne.
Le Niger avait ainsi 3,8 millions d'habitants en 1966. Cinquante ans plus tard, il en a 19 millions (cinq fois plus). Et en 2050, il aura normalement 68 millions d'habitants, soit à peu près autant que la France ou l'Allemagne.
La natalité très au-dessus de la mortalité en Afrique subsaharienne donne une hausse explosive de la population.
La Chine et l’Inde poursuivent un autre match pour un autre record.
Selon les prévisionnistes, c’est l’Inde qui dans le courant du siècle dépassera la Chine.
Á moins que, piqué au vif, les responsables chinois libèrent les couples sur le nombre d’enfants et pratiquent, puisqu’ils sont devenus riches, une politique de l’enfance.
Les chiffres cités sont les derniers parus. Ces catastrophes sont incertaines. Voilà 130.000 ans que la caldera de Yellowstone est stable, qu’une météorite de plusieurs centaines de tonnes n’est probable que dans 30.000 ans. Par contre, la démographie galopante est tout à fait certaine !
Le capitalisme effréné et le rythme de croissance de la population mondiale, ne changeront rien des objectifs de la Région, c’est Borsus qui l’affirme ! Richard Miller ratifie ce dimanche midi.
Hauts les cœurs, on est sauvés !

3 décembre 2017

On solde en janvier.

L’investissement des capitaux dans les entreprises est tout à fait vital pour ceux qui voient dans la relance de l’économie, l’obligation de la croissance pour faire baisser le chômage.
C’est-à-dire à peu près tous les libéraux d’Europe, à commencer par les « marquants » du MR.
Pour cela, leur raisonnement est d’une simplicité rare (ce dont il faut se méfier devant la complexité des marchés et de leurs motivations) : on baisse d’autorité les taux d’intérêt, si bien qu’il devient plus intéressant d’investir à risque que d’approvisionner son épargne.
Les entrepreneurs qui ont été habitués à ce que la banque centrale abaisse ses taux pour relancer la machine, anticipent une telle baisse. Ils gèlent leurs investissements, parce qu’ils s’attendent à ce que cette politique conduise à une baisse des rémunérations induite par le programme d’austérité qui l’accompagne. Ils vont alors produire à l’identique avec un équipement non renouvelé, donc sans investir, avec une plus-value sur les salaires en baisse.
La réplique des politiques est d’ouvrir le marché aux startups. C’est un échec, malgré des réussites accueillies à bras ouverts dans les gazettes du système, comme étant le futur de l’économie. On passe sous silence l’essoufflement de la Silicon Valley qui n’a pas attendu le prochain réajustement de la faille sous San Francisco pour vaciller, et qui en dit long sur le devenir de cette relance.
Les entreprises marginales, version moteur à eau et hamburger bio à la bruxelloise, sont dévoreuses de capitaux à tellement haut risque que les financements sont retenus sur nos salaires sous forme de taxes. Elles ne sont pas, dans neuf dixièmes des cas, pourvoyeuses d’emplois. Celles pour qui ça marche au point d’être cotées à la Bourse, du style Uber ou Amazon s’arrangent pour exporter leurs bénéfices en payant un minimum de taxes, là où elles font du profit.

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En réalité, le temps d’une économie qui pouvait relancer la course à l’Eldorado des entrepreneurs est terminé. Le dernier Far-West est le gaz de schiste, avec toutes les destructions qu’il y a autour, ce à quoi n’a pas regardé Trump.
Devant l’incertitude de l’avenir, d’autant que certains économistes, dont Jean-Marc Daniel, prédisent qu’une crise financière mondiale « phénoménale » se prépare (France 5, C-à-dire), autant enthousiastes que soient les patrons, ils ne vont pas pour être agréables à Charles Michel, aller jusqu’à investir. Il sera toujours temps de faire croire que la sécurité sociale, le chômage entre autres, est un fardeau trop lourd à porter dans une conjoncture qui tarde à se relancer.
La dette mondiale atteint des sommets inédits. L'ensemble des dettes représentent 324 % du PIB mondial, soit 192.000 milliards d'euros, selon l'Institute of International Finance (IIF).
Que peuvent dire à cela nos politiques à la Région et au Fédéral, le nez sur le guidon, tout préoccupés de leur réélection, gérant une politique à la petite semaine, sans aucune vision et sans pouvoir de modification !
Il ne faut pas compter sur eux pour publier leurs états d’âme et montrer leur inquiétude, tout baigne et on va voir, ce qu’on va voir !...
Vu la conjoncture, que nos économistes officiels relisent donc des extraits des ouvrages de Keynes qui les concerne « Il serait absurde de créer une entreprise nouvelle à un certain coût si l’on peut acquérir à un coût moindre une entreprise existante du même genre ».
Oui, ergoteront les mêmes, voilà pourquoi nous devons développer les startups. Sauf, qu’ici nous parlons vraiment d’emplois et d’entreprises capables d’influencer le PIB, comme Bayer qui vient de s’offrir Monsanto, et pas comme Dupont qui a inventé l’élastique à élasticité variable pour les petites culottes et qui fait travailler son épouse et un cousin à la réussite problématique de sa découverte.
Ce qui plombe actuellement et empêche toute nouvelle réflexion du mouvement libéral tout entier, c’est la peur de se prendre une nouvelle fois un râteau. Pour expliquer le monde d’aujourd’hui, c’est un handicap.
Le Belge moyen est un bon bougre bien crédule, mais il y a des limites que le MR et le système libéral sont en train de franchir.

2 décembre 2017

Du béton et des hommes.

À la litanie des bourgmestres de Liège, massacreurs d’environnement, bétonneurs avérés, béotiens de l’histoire de la Ville, faux modernes que sont pour le côté libéral MM. Buisseret et Destenay et pour le pendant socialiste MM. Bailly et Close, démolisseurs impénitents jusqu’au milieu des années 70, faudra-t-il ajouter l’actuel bourgmestre, Monsieur Willy Demeyer ?
Sur la même semaine l’entrée de l’hôpital de Bavière est la proie des flammes (1) et on démolira à partir de lundi la Maison Rigo qui gênait pour la perspective de la gare des Guillemins. Outre cela, des projets de démolition d’une partie du relais de poste (classé), place Saint-Denis, vont aboutir pour enfin trouver une solution à la place derrière cet édifice, ouvrant sur les Galerie Saint-Lambert.
Il ne reste plus qu’à attendre que l’ancienne poste de la place Cockerill en néo-gothique rende l’âme en devenant une guinguette (2) et que la collégiale Sainte-Croix, fondée et érigée entre 976 et 986 par l'évêque Notger, place Verte, entraîne ses échafaudages dans une descente de la rue Haute-Sauvenière !
Cette ville collectionne les malheurs architecturaux. Peut-être au départ, une des plus belles villes d’Europe du Nord, Liège a perdu tout cachet et son âme sous les pioches des quatre imbéciles cités plus haut dont on affuble toujours collèges et lycées de leurs noms révérés, « en signe de reconnaissance » pour les services qu’ils ont si mal rendus à la ville.
Et ça continue.
L’espace Trianon Boulevard de la Sauvenière va être bétonné bientôt par un édifice à appartements comme Staline en avait construit un paquet dans les années 50 en URSS, sauf que derrière, l’ancien mur de la Ville contient un véritable labyrinthe qui court sous la rue Saint-Laurent, jusqu’à l’église du Mont Saint-Martin et que faute d’entretien de nombreuses salles et couloirs se sont à moitié effondrés !
La pelleteuse va arranger cela vite fait !
Personne n’y pourra rien. C’est la fatalité on vous dit.
Sauf que la politique de la Ville est responsable du gâchis, même si elle n’est pas responsable de la connerie des quatre pharaons démolisseurs/bâtisseurs.

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Voilà vingt ans qu’on laisse aller les vieilles pierres et les coins charmants du Vieux Liège, probablement dans l’intention de raser des ruines et de faire pousser des appartements pour des cadastrés juteux. Personne ne s’est vraiment jamais intéressé à la manière bien simple d’entretenir tout ce patrimoine, rien qu’en le dotant de concierges responsables, en y délégant un staff de bons bricoleurs pour des tournées d’inspection-entretien.
Cette ville souffre aussi du manque d’un plan général d’urbanisation, non destructeur de ce qui vaut d’être conservé. Le Conseil communal achète sur plan, pourrait-on dire, sans se poser la question de savoir si financièrement la chose est faisable. On commence par tout démolir, le trou de la Place Saint-Lambert béant pendant 35 ans en est l’exemple le plus fameux.
Oui, l’incendie de Bavière était prévisible par le squat de ses anciens bureaux. Il n’aurait pas eu lieu si l’endroit avait été habité dès le début par un concierge et sa famille. L’hôtel Rigo qui va être démoli pour le coup d’œil du gigantesque hangar de la gare des Guillemins, ira rejoindre façon puzzle, l’énorme dépôt à ciel ouvert de toutes les maisons classées, numérotées pierre par pierre, entreposées dans des prairies « entrée libre », dans lesquelles se servent des esthètes bâtisseurs de leur salle de séjour.
On est fortiche pour avoir réussi mieux que l’EI, les ruines de notre Palmyre sur Meuse !
Cette ville est devenue à cause de l’appât du gain et un goût contestable pour l’esthétique, une bizarrerie patchwork du très ancien et du trop moderne pour être honnête.
Si on commençait par réfléchir d’abord, avant de raser ce que nos architectes ont mis parfois des siècles à construire, si on se donnait la peine de réfléchir qu’une église vaut plus désormais par la survivance visuelle de ce que nous ont laissé nos maîtres bâtisseurs, le travail des maçons et des sculpteurs, que ceux qui poursuivaient une chimère, on aurait un peu plus de respect à les contempler.
Les partis au pouvoir à Liège auraient tort de prendre cela à la légère. Une Ville doit avoir une âme, Liège l’a perdue dans un court laps de temps, à peine cinquante ans. Si l’on excepte la courte période révolutionnaire (1789-1794) au cours de laquelle des Liégeois qui avaient souffert de l’oppression des Princes Évêques ont cru bon, les malheureux, de mettre à bas la cathédrale Saint-Lambert, début de nos dérives architecturales et crime insultant à la mémoire de tous les compagnons du devoir, manouvriers du moyen-âge qui ont construit l’édifice.
Comme quoi, on peut exprimer sa colère envers un oppresseur en soutane, en commettant une connerie dont les générations suivantes pâtissent encore en 2017 !
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1. Sans vouloir faire des rapprochements, mais cet incendie tombe pile poil pour raser le tout et empiler davantage de locataires à la construction de clapiers supplémentaires. Vous allez lire bientôt sur La Meuse que ce bâtiment ne pourra pas être conservé et qu'il faudra se résoudre à le détruire la mort dans l'âme (sans rire).
2. L’Université de Liège avait voulu acquérir l’édifice pour en faire une bibliothèque. Refusé à cause d’une offre « trop peu élevée » !

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1 décembre 2017

Marche ou grève…

Les gazettes relaient l’info sur les grèves « impopulaires » au même titre que les plus graves nouvelles du monde. À Liège, La Meuse est la championne du genre.
Les chiens aboient pour le compte de qui les nourrit.
Est-ce à dire que toutes les grèves sont saintes et qu’aucune ne soit à rejeter ?
À une époque où l’idéologie fout le camp, faire grève, n’est pas sans mérite. C’est la liberté de se croiser les bras, opposé à l’intérêt particulier de ceux qui s’en croient les victimes.
Une grève de revendications d’un secteur, voire d’une seule entreprise, ne devrait en principe, toucher que l’industrie en question et le patronat qui tourne autour.
Quand elle dépasse ce seul critère, elle ne peut faire qu’office de détonateur à une grève générale. Sinon, elle donne des armes au système économico-politique contre elle, en frustrant une partie de la population.
Comme ce pays, tout assotté des discours officiels, n’envisage pas de grève générale, on entre dans les effets contradictoires et pour le moins surprenant d’une action de grève.
C’est ce qui se passe aujourd’hui, avec un certain humour de Frédéric Giez de la CGSP « Le gros problème pour nos militants qui viennent du Hainaut occidental et de la région Mons-Borinage est de pouvoir rejoindre Namur, vu le manque de transports en commun".
Une grève du TEC touche qui n’a pas de bagnole. Clientèle vulnérable, à l’avance frustrée, ce n’est pas facile ni pour elle, ni pour les grévistes, d’aller voir sous les slogans, les bonnes raisons de laisser les bus au dépôt, si ce n’est pour l’éventualité d’une grève générale, par effet déclencheur.
Pour faire une grève générale, il faut que le monde du travail soit en lutte ouverte avec le système ou qu’il soit choqué par les agissements des autorités (l’affaire royale).
Je ne crois pas que l’appauvrissement d’une population soit le facteur déterminant d’une grève générale. Cette société a des techniques lui permettant d’appauvrir sans secousse, en déterminant même les appauvris à subir leurs pertes comme une épreuve nécessaire. Les voyous que nous avons élus, ne se féliciteraient pas de l’efficacité de leur gestion, comme le fait actuellement la bande de Namur, si ce n’était pas le cas.
On sait comme l’opinion publique majoritaire est habitée par son dégout d’une économie qui tourne carrément à l’avantage des riches, mais aussi par son découragement devant l’inanité de ses démarches, se heurtant à l’inadéquation entre la situation rêvée et la réalité vécue. À cela, il faut ajouter des techniques de jeux vidéo et des manipulations électroniques altérant la vision de la réalité sociale. Elles ont prouvé leur efficacité néfaste chez les jeunes.
Les responsables syndicaux sont eux aussi pris au piège de cette réalité vécue.
« Les temps modernes » de Charlot, quand dans le film un innocent ramasse un chiffon rouge et entraîne derrière lui, sans le savoir, une foule décidée, ces temps là sont clos.
La plupart des entreprises sont des unités de moins de cent personnes. La délégation syndicale n’y existe pas ou bien vit, comme tout le personnel, dans une soumission de principe faite de non-dits. Y déroger, ferait perdre son emploi.
Seule une détermination politique, en-dehors du travail et dans le secret des urnes, peut se révéler payante, abstraction des grèves précisant des revendications justifiées.
Voter pour un parti détesté par la bourgeoisie propriétaire de l’État belge, c’est une manière de protester qui pourrait avoir des effets plus impactant.
L’ambiguïté des statuts « service public » touche les TEC et les Chemins de fer, en ce sens la grève pénalise la clientèle, ce dont profitent les chacals de l’ordre bourgeois, qui peuvent à l’aise souffler sur les braises des frustrations.
Dans l’état actuel de l’opinion, je ne sais pas si des grèves de cet ordre profitent au monde du travail ? C’est, en tous cas, du pain bénit pour une presse depuis longtemps hostile au progrès social.
Qu’on ne se méprenne pas sur cette réflexion générale. Elle n’a pas pour but de déconsidérer le travail des délégués syndicaux, ni des grévistes qui ont le nez sur le guidon.
L’enjeu final est commun aux gens de gauche, travailleurs, intellectuels, tous pour l’action politique et syndicale : c’est bien le remplacement d’un système économique injuste, par une nouvelle démocratie participative et gestionnaire.
Dans la poursuite de cet objectif, il n’y a pas de tabou qui interdirait une réflexion sur l’efficacité des grèves et l’adaptation des luttes, en fonction de l’évolution des mentalités et des rapports de force.

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Justement, des signes économiques inquiétants montrent que l’on n’est pas loin d’une nouvelle crise financière qui pourrait être de l’importance de celle de 2008/9.
On s’en souvient encore comment le citoyen a été trompé par le MR et Reynders et comment nous avons sauvé du désastre le système bancaire, au mépris de toutes les règles commerciales, qui faisaient des citoyens les propriétaires légaux des faillis.
La gauche devrait réfléchir à l’éventualité d’un krach boursier. Sera-ce en 2018, 2019, mais des indices sérieux d’un prochain désastre existent. Soyons vigilants, ne nous laissons pas piéger une seconde fois.
Elsa Triolet n'a-t-elle pas écrit " L'avenir n'est pas une amélioration du présent. C'est autre chose" ?