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Ça bouillonne sous l’alopécie de Crucke !

La Région Wallonne fourmille de dossiers en peau de zébie. Cette nouvelle brochette variée (MR + CDH) ne le cède en rien à la précédente (PS, CDH, Écolo). La seule constante est l’assiduité du CDH a toutes les conneries, qu’elles soient de droite ou de gauche.
En général, plus l’échéance est éloignée, plus l’affirmation est péremptoire.
Ainsi, le ministre wallon de l’Energie, Jean-Luc Crucke, est catégorique, la fin du nucléaire est pour 2025, dans sept ans !
Sans doute espère-t-il qu’on aura trouvé pour 2025 deux recettes qui sont toujours des énigmes dans les laboratoires et sur lesquelles on se penche depuis un siècle sans vraiment encore avoir trouvé le moindre début de résultat.
La première consiste à garder dans des batteries une électricité produite off-shore ou interne par des éoliennes, la géothermie, la marée motrice, etc, de sorte que l’électricité ne soit plus gaspillée comme elle l’est aujourd’hui par un induit continu dans le fil électrique, mais envoyée à la demande, et conservée en attendant comme l’eau d’un robinet.
Sinon, il est impensable que la nouveauté écologique dans la production d’électricité remplace les centrales, nucléaire, charbon, mazout qui fonctionnent actuellement.
La seconde tient dans une autre invention, qu’on n’a pas évidemment encore, qui consiste à rendre inoffensives des matières radioactives, tout élément ayant été soumis aux effets de l’uranium est dangereux pendant des dizaines d’années.
Marie Curie est morte, il y a quatre-vingt trois ans, de ne l’avoir pas su.
Nos hâbleurs, pères et grands-pères de nous grandes gueules d’aujourd’hui, ont poussé au nucléaire, il y a de cela un demi siècle, en étant persuadé que les contemporains de Crucke trouveraient la solution de décontamination de la matière.
On en est toujours à enfouir toute chose radioactive dans des bidons ou des sarcophages de béton, à les descendre dans les entrailles de la terre… ou de les abandonner au milieu des océans, ce qui se pratique encore couramment, sans l’oser pouvoir dire.
Les maraîchers de Huy ne sont pas près de planter des pommes de terre à Tihange, quand on aura détruit le mastodonte à métastases du bord de Meuse.
Enfin, le coût de l’assainissement est incalculable, aussi vaut-il mieux parler de zone interdite pour au moins trois cents ans !

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Mais Crucke est un libéral. C’est-à-dire qu’il ne doute de rien, puisque son chef le lui a dit.
On voit bien que les docteurs Fol-amour d’il y a un demi-siècle ont fait des enfants, purs produits de cette même et désolante économie qui fout le monde par terre.
Qu’est-ce que vous voulez que nous fassions ?
La connerie tient depuis si longtemps le haut du pavé que même les gens ne s’en rendent plus compte, puisqu’ils adhèrent par le principe élémentaire, mais démocratique, de l’élection, à ces phénomènes de foire qui n’en resteront pas là.
« Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs », a souligné le ministre MR. « Ce que j’entends de la N-VA, c’est une demande de chiffrage. (…) On ne peut chiffrer que ce qui existe. Si on est d’accord sur la trajectoire, évidemment que l’on peut la chiffrer ».
Comme on dit en catalogne « Commencer la maison par le toit », puisqu’on ne peut chiffrer ce qu’on ne sait pas encore faire… ou alors, on tape dedans à coup de milliards, ainsi on effraie tout le monde et on n’en parle plus.
La N-VA cale sur la confirmation de la sortie du nucléaire en 2025.
Je n’en connais pas les raisons. Mais si elles sont techniques, je crois qu’ils ont raison et que le Premier ministre Charles Michel en réaffirmant le respect de cette échéance, fixée dans une loi et rappelée dans l’accord de gouvernement, est un sot ou un de ces affreux politicards malhonnêtes, dont la Belgique fournit une collection superbe dans les trois Régions et les six gouvernements.

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