Trumpette de la renommée.
On ne sait quelle mouche a piqué Trump dans son amour pour le judaïsme au point de franchir le pas en désignant Jérusalem comme lieu futur de l’ambassade américaine.
Outre sa fille Ivanka, convertie au judaïsme, pour l’amour de son mari, Jared Kushner et gendre du président, des personnalités proches de Trump: David Friedman, Jason Greenblatt, Steven Mnuchin, Stephen Miller, Gary Cohn, Boris Epshteyn David Shulkin, Reed Cordish, sont de confession juive.
Quant à prétendre que ce sont eux qui ont fait tomber le président sous le charme de Benjamin Netanyahu, je n’y crois pas tellement.
Ce type est bien trop concentré sur lui-même pour décliner un penchant pour quelqu’un.
Donald Trump a libéré en quelques mois la parole de toute une catégorie de gens gravitant autour des mouvances extrémistes américaines. La communauté juive lui reproche d'avoir encouragé par ses discours l'émergence d'un climat de recrudescence d'actes antisémites.
Un discours prononcé le 23 avril, puis un voyage en Israël, rassurant la communauté juive a montré ce dont Trump était capable, comme avancer une chose et dire son contraire le lendemain.
En s’affichant devant le mur des lamentations Trump s'est impliqué dans le conflit israélo-palestinien, alors que jusque là les présidents s’étaient bien gardés de s’y faire voir.
On oublie que Trump avait soutenu cette reconnaissance dans le respect des décisions prises avant son élection. Peu au courant du droit international, il ne se préoccupe que de ce qu’il a promis aux électeurs.
Est-ce le fait de pratiquer cette politique qui renforce son image d’homme fort chez ses supporters et d’immature dangereux chez ses adversaires, qui modifie son image à l’extérieur des USA ?
Elle y est tellement mauvaise, qu’on se demande s’il est possible qu’une autre initiative puisse la détériorer davantage, sinon une guerre nucléaire avec Kim Jong-Un.
Il souhaite la paix et dit qu'il œuvrera pour cela sans relâche, alors qu'il s'est disqualifié du rôle de modérateur devant l’entièreté du monde arabe et suscité la réprobation d’une grande partie des pays d’Europe.
Voilà une bien mauvaise méthode que celle de déclarer vouloir la paix en même temps de créditer Israël d’une attitude positive des USA et de mépris pour le monde arabe.
C’est à la cote au plus bas du président que l’on voit l’électeur américain désapprouvé les procédés politiques sans nuance de celui-ci, même si son électorat applaudit.
Si cette méthode de ne rien faire comme ses prédécesseurs pouvait le conduire enfin à faire bouger les lignes dans ses rapports avec le reste de la planète sur des questions d’environnement !
Mais, autant Trump n’est pas un président qui réfléchit, autant il croit en sa bonne étoile et son impulsivité qui le conduisent toujours, croit-il, du bon côté.
Le XXme siècle n’a apporté aucune amélioration à l’éthique du capitalisme. La révolution industrielle enrichit les banquiers et condamne les travailleurs à la misère.
Ce n’est pas de ce côté-là que Trump va porter les regards. Il ne lui reste plus qu’à s’attaquer à la mince couverture sociale qu’Obama avait tentée de jeter sur les épaules des plus fragiles.
La prochaine offensive de Trump est plutôt là. Il reste sur l’échec de la couverture sociale pour les plus pauvres des citoyens, au sénat ; alors qu’il est en passe de gagner sur la construction d’un mur à la frontière mexicaine et qu’il a renoncé aux accords de Paris sur l’écologie.
À moins d’être rattrapé par l’affaire russe, il n’a pas fini de faire souffrir tout le monde à la Maison Blanche et à l’étranger.